Par Pascal Pinteau

Mission 2ème saison réussie pour les AGENTS DU S.H.I.E.L.D.

Après un démarrage accueilli à la fois par des sondages très hauts et des critiques mitigées , dont nous vous avions décrit les causes en détail dans Ciné Comics, la série événement de Marvel télévision AGENTS OF S.H.I.E.L.D. a connu une trajectoire marquée par une baisse régulière de ses taux d’écoute. La chaîne ABC qui la diffuse aux USA était cependant satisfaite du cœur de cible de spectateurs fidélisés par les aventures de l’agent Coulson et de sa petite équipe. Elle n’a donc jamais brandi la menace d’un arrêt de la série. Après avoir traversé ces turbulences sans trop d’égratignures, tel l’avion-cargo dans lequel se déplacent les personnages, AGENTS OF S.H.I.E.L.D. a enfin trouvé un moyen idéal de rebondir sur le long terme : calquer son développement scénaristique sur celui des évènements concernant le S.H.I.E.L.D. décrits dans CAPTAIN AMERICA, LE SOLDAT DE L’HIVER, c’est à dire l’infiltration de l’organisation par les terroristes de l’HYDRA à tous les niveaux de commandement. Paradoxalement, AGENTS OF S.H.I.E.L.D. n’a jamais été aussi efficace qu’en montrant ses protagonistes assister à l’effondrement du S.H.I.E.L.D. et découvrir qu’un traître se trouvait parmi eux depuis la formation de leur équipe ! Les personnages secondaires comme Fitz et Simmons ont enfin cessé d’être des clichés ambulants, les scènes d’action ont gagné en ampleur, et les enjeux, en devenant plus importants – les assassinats perpétrés par les complices de l’HYDRA se multiplient – ont rendu les épisodes plus dramatiques et chargés d’un vrai suspense. Bref, la synergie Marvel entre petit et grand écran a démontré ainsi encore une fois ses bienfaits quand elle est appliquée judicieusement, en répondant aux attentes des fans. Pleinement rassurée sur l’avenir de la série, ABC a décidé de la renouveler pour une seconde saison qui verra arriver encore de nombreux changements, tant au niveau du casting que des arcs narratifs, car il faudra décrire la manière dont le S.H.I.E.L.D. pourra ou pas renaître littéralement de ses cendres !



L’AGENT CARTER reprend du service.

ABC ne s’est pas arrêtée en si bon chemin, puisque la chaîne qui rappelons-le, appartient au groupe Disney qui possède Marvel, a décidé de donner aussi le feu vert à la production de 13 épisodes de la série AGENT CARTER, afin de remplir la case laissée vacante le 13 mai dernier, après la diffusion de l’ultime épisode de la première saison d’AGENTS OF S.H.I.E.L.D.. C’est une décision on ne peut plus logique, puisque la sémillante Peggy Carter, dont on avait vu les débuts dans l’US Army dans CAPTAIN AMERICA, LE PREMIER AVENGER puis son entrée au sein des services secrets aux côtés de collègues machos dans le court métrage Agent Carter, rejoindra ainsi l’organisation qui deviendra plus tard le S.H.I.E.L.D.. Tout comme dans le court-métrage qui a servi de pilote à la série, l’action se déroulera juste après la seconde guerre mondiale et donnera à Peggy l’occasion de côtoyer souvent Howard Stark, le père de Tony, comme l’annonce ABC dans son communiqué officiel : « Nous sommes en 1946 et la paix qui a été signée s’avère être un revers professionnel pour Peggy Carter, qui se retrouve marginalisée dans son emploi officiel au sein des services secrets quand les hommes retrouvent leurs postes après avoir combattu sur le front. Peggy doit mener à bien les tâches purement administratives qui lui sont confiées officiellement, tout en travaillant à l’insu de ses collègues pour l’organisation secrète SSR (Strategic Scientific Reserve), et en menant à bien des missions qui lui sont confiées directement par Howard Stark. Peggy assume cette double activité tout en essayant de trouver ses marques en tant que jeune femme célibataire dans l’Amérique de l’après guerre, même si elle est encore profondément marquée par la perte de Steve Rogers, l’amour de sa vie. » Les productrices Tara Butters et Michele Fazekas ont été nommées Showrunners de la série. Ajoutons que stratégiquement, ABC avait d’autant plus intérêt à valider la mise en production de AGENT CARTER et le renouvellement de AGENTS OF S.H.I.E.L.D. pour une seconde saison que le concurrent Netflix proposera bientôt quatre séries basées sur des personnages Marvel – DAREDEVIL, IRON FIST, JESSICA JONES, LUKE CAGE – ainsi qu’une minisérie regroupant ces justiciers au sein du groupe des DEFENDERS.



L’annonce de l’APOCALYPSE

Dans le sillage de l’énorme succès critique et publique du dernier opus de la saga X-MEN, le scénariste Simon Kinberg a révélé quelques détails sur le prochain volet qui mettra en scène le personnage d’Apocalypse, mutant immortel et surpuissant. Les cinéphiles patients ont déjà pu le voir en action, assemblant les blocs de pierre d’une pyramide par la seule force de sa pensée, dans une courte scène située dans l’antiquité égyptienne, révélée après le générique de fin de X-MEN DAYS OF FUTURE PAST. « Nous voulons raconter l’histoire personnelle d’Apocalypse, et pour y parvenir, nous allons mettre en œuvre des moyens de grande ampleur. » a expliqué Kinberg. « Vous verrez des décors beaucoup plus grands que ceux apparus dans la saga X-MEN jusqu’à présent, et les spectateurs découvriront ainsi le destin d’un personnage formidable qui traverse les siècles. Le présenter comme il mérite de l’être est l’un des grands défis de ce film. Car Apocalypse n’est pas seulement un adversaire aussi fascinant et redoutable que les meilleurs « méchants » de l’univers X-Men comme Magneto : en plus de ses pouvoirs stupéfiants, il possède aussi une véritable profondeur de pensée, une vision philosophique de ses actes qui lui donnent un charisme impressionnant. APOCALYPSE va être un film très agréable à écrire et à faire. »

Flash prêt à faire des étincelles

Conçue comme un spinoff de la série à succès ARROW consacrée aux aventures du justicier Green Arrow, Flash , après avoir été l’objet d’un pilote réalisé par David Nutter, devient à son tour une série qui sera diffusée par la chaîne américaine The CW. Rappelons que ce réseau télévisé a été formé en 2006 par CBS Corporation et Warner Bros Entertainment, filiale de Time Warner, qui possède DC Comics. Le justicier hyperrapide de DC inventé par Robert Kanigher, John Broome et Carmine Infantino était déjà apparu dans une série de facture honorable en 1990, mais qui s’était arrêtée au bout d’une saison en raison de son faible succès et du coût exorbitant de production des effets visuels sur pellicule 35mm en cette époque où les premiers effets numériques sophistiqués étaient réservés au cinéma. La version 2014 sera développée par les scénaristes et producteurs Greg Berlanti, Andrew Kreisberg et Geoff Jones, et mettra en scène le personnage de Barry Allen (incarné par Grant Gustin) un jeune policier assistant, spécialisé dans l’analyse scientifique des lieux de crimes, qui se retrouve doté d’une rapidité surhumaine après une conjonction d’accidents survenus dans un des laboratoires de S.T.A.R. Labs (organisation scientifique gouvernementale aux buts souvent opaques, que les fans ont pu voir dans les comics et les séries d’animation de SUPERMAN). Les producteurs ont annoncé que la série décrirait les débuts de Flash et la découverte progressive de ses superpouvoirs de manière sérieuse et bien ancrée dans la réalité. Ils ont tenu à ce que le costume du superhéros dans la série respecte les canons de la BD originale. C’est la grande chef costumière Colleen Atwood (EDWARD AUX MAINS D’ARGENT, ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR), également responsable des costumes d’Arrow, qui a conçu ceux de FLASH. Concernant les effets visuels, les producteurs ont annoncé leur intention de ne pas s’en tenir aux traditionnels effets de flous pour décrire les actions fulgurantes de Flash. Gageons qu’ils exploreront aussi l’idée que la rapidité du héros lui permet de voir le monde autour de lui tourner au ralenti, un effet rendu plus accessible aujourd’hui grâce aux caméras numériques comme la Phantom, capables de prendre jusqu’à 10 000 images par seconde. On pourra juger de tout cela à la rentrée quand The CW diffusera les premiers épisodes de la série…



DAREDEVIL paré pour un visionnage en série

Alors que la préparation des quatre séries Marvel destinées à être diffusées sur Netflix en 2015 a commencé, Joe Quesada, le président de la création au sein de Marvel Entertainment a révélé que le scénariste et réaliste Drew Goddard et lui avaient commencé à concevoir la série DAREDEVIL comme un seul grand récit segmenté en 13 parties plutôt que comme 13 aventures indépendantes. En effet, le mode de diffusion radicalement nouveau de Netflix consiste à rendre immédiatement disponibles en téléchargement tous les épisodes d’une saison complète d’une série, ce qui a créé aux USA un nouveau phénomène appelé « Binge watching », que l’on pourrait traduire par « se saouler de visionnage », autrement dit, regarder d’une seule traite tous les épisodes, sans avoir à attendre qu’ils soient diffusés à un rythme hebdomadaire (Notons que Canal + a repris cette initiative en France récemment avec certaines de ses séries, dont MAFIOSA). Cette manière de consommer les séries « d’un bloc » sur Netflix est prise en compte pour établir la structure narrative de DAREDEVIL. On sait déjà que le ton de cette première grande aventure du superhéros aveugle sera sombre et âpre, à l’instar des polars contemporains. « Travailler sur la planification de 13 épisodes seulement au lieu de 20 ou 24 est un grand avantage » a déclaré Joe Quesada. « Nous pouvons nous asseoir et avoir une vision d’ensemble sur 13 segments qui nous permet de planifier une histoire comme si nous préparions un grand film. Ce processus permettra de satisfaire les fans qui voudront voir les 13 heures d’une traite. La manière dont les informations et les révélations seront distillées à l’intérieur de la série sera différente de celle d’une série à diffusion hebdomadaire, où l’on ne peut pas lasser la patience des spectateurs en dissimulant un secret pendant des mois. Sur Netflix, nous pourrons jouer sur des révélations faites uniquement dans les derniers épisodes, car les abonnés pourront les découvrir plus rapidement, à leur propre rythme de visionnage. »

Le casting des QUATRE FANTASTIQUES continue…

Alors même que le tournage du film avait déjà commencé fin avril, deux nouveaux acteurs de composition très intéressants ont rejoint la distribution des QUATRE FANTASTIQUES. Tim Blake Nelson (MINORITY REPORT, L’INCROYABLE HULK) a en effet été choisi pour incarner Harvey Elder, alias l’homme Taupe, qui ne devrait pas encore être devenu un méchant à part entière dans cette première aventure, dont le nemesis principal sera le Docteur Fatalis, incarné par Toby Kebbell . Dans la BD orginale, l’Homme Taupe crée un véritable empire souterrain en régnant sur un peuple de centaine de milliers de petites créatures humanoïdes. Du côté des « bons », on a appris que l’acteur afro-américain Reg E. Cathey - qui avait fait forte impression dans la série HOUSE OF CARDS dans le rôle de l’humble restaurateur ami du machiavélique sénateur Underwood (Kevin Spacey) – incarnerait le Docteur Franklin Storm, père de Sue la femme invisible et de Johnny la torche humaine. Dans les comics originaux des années 60, chefs d’œuvres du tandem Stan Lee – Jack Kirby, le Docteur Storm était accusé de meurtre et avait disparu. Mais le docteur interrompait sa longue cavale et réapparaissait pour pouvoir pratiquer in extremis une intervention chirurgicale extrêmement complexe sur sa fille, après qu’elle ait été gravement blessée par l’Homme-Taupe. Jeté en prison dès la fin de l’opération, le docteur Storm y mourait peu après. Le destin du personnage est sensiblement différent dans la version « Ultimate » plus récente de la saga, car il est en partie responsable de la création de l’équipe des Quatre Fantastiques. Il faudra attendre l’été 2015 pour savoir si le réalisateur Josh Trank (CHRONICLES) et le scénariste Simon Kinberg (X-MEN DAYS OF FUTURE PAST) ont opté pour un mélange des deux versions ou s’ils ont préféré opter principalement pour celle de l’univers Ultimate.

SUPERNEWS reviendra bientôt sur ESI !

[En discuter sur le forum]