Entretien exclusif avec Jamie Foxx, alias Electro dans THE AMAZING SPIDER-MAN 2 , LE DESTIN D’UN HEROS - 2ème partie
Article Cinéma du Jeudi 07 Aout 2014

A l’occasion de la sortie en vidéo de The Amazing Spider-Man 2, le 3 septembre, découvrez de nouvelles interviews avec l’équipe du film !

Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau

Comment avez-vous travaillé avec Marc Webb pendant cette phase de la création du personnage ?

Marc est un très bon directeur d’acteurs. Il tenait à ce que nous développions jusqu’au bout toutes les facettes de Max Dillon. Je me souviens qu’il me disait « Non, ce n’est pas encore ça. Il faut creuser davantage, car tout ce que tu vas faire là va affecter la manière dont Max va agir plus tard, quand il sera devenu Electro. »

Votre fille cadette Annalise vous a accompagné aujourd’hui pendant la présentation des extraits du film. Est-elle une fan de Spider-Man ? Avez-vous testé le personnage d’Electro devant elle pour lui demander son avis d’enfant ?

A cinq ans, Annalise a déjà vu plus d’explosions, de faux sang et de scènes d’action sur les plateaux que certains vieux pros ! (rires) Je l’ai toujours emmenée sur mes tournages, et notamment sur ceux de DJANGO, WHITE HOUSE DOWN et AMAZING SPIDER-MAN 2. Elle a vu travailler Quentin Tarantino, et elle est donc habituée aux ambiances de folie totale ! Quand je lui ai parlé de Max Dillon et de sa transformation, elle m’a dit « Papa, mieux tu joueras le méchant, mieux ce sera pour Spider-man ! » (rires) J’ai une photo d’elle en costume de Spider-man, assise sur mes genoux pendant une répétition du texte avec Marc Webb et mes camarades acteurs. Elle a adoré suivre ce tournage, et elle a validé le maquillage d’Electro en me disant qu’il faisait vraiment très peur. Comment avez-vous travaillé sur l’aspect d’Electro ? Est-ce que son design a beaucoup évolué ?

Oui. Il y a eu quatre versions successives du maquillage, assez différentes les unes des autres. Les deux premières partaient de la couleur naturelle de ma peau avec des petites retouches. L’une d’entre elles était plus pâle mais un peu bizarre, une autre d’un bleu assez sombre, vraiment intéressant parce qu’il me donnait une allure assez menaçante, mais cela ne rendait pas bien dans les tests filmés. Quand nous sommes arrivés au maquillage bleu irisé, nous avons constaté qu’il marchait très bien, et en plus que cette couleur facilitait le travail de l’équipe des effets visuels, car ils pouvaient l’utiliser comme un fond bleu pour incruster les images de synthèse de l’intérieur de la tête d’Electro et l’orage lumineux qui gronde perpétuellement dans son crâne. Il fallait quatre heures en tout pour me préparer : on commençait par le maquillage de la tête, puis des mains et ensuite il fallait que je sois aidé par deux habilleurs pour enfiler les différentes parties du costume. J’étais très heureux d’avoir un costume de méchant vraiment élégant et sobre. Il m’a aidé à me sentir à l’aise pour jouer cette autre facette du personnage.

Vous avez du porter aussi des lentilles de contact…

Oui, mais elles n’étaient pas du tout pénibles. On a fait énormément de progrès dans ce domaine ces dernières années. Je me souviens de lentilles que j’avais essayées à la fin des années 80, pour jouer une pièce au lycée, et elles étaient épouvantables. Aujourd’hui, on utilise des machines qui réalisent les lentilles exactement aux mesures de vos yeux, et les porter est beaucoup plus confortable. Vous vous y habituez très vite et en les retirant, vous n’avez pas d’impression d’irritation.

Croyez-vous que le côté sombre du caractère humain est toujours plus intéressant à jouer ?

L’avantage que vous donne un rôle de méchant, c’est la possibilité de broder autour de l’agressivité pure, sans aucune restreinte, sans avoir à jouer en demi-teinte, en recherchant des nuances subtiles. Vous pouvez vous défouler et vous lancer à fond. Je pense notamment à cette scène du dernier combat entre Electro et Spider-Man, dans une centrale électrique. A un moment de la scène, j’ai décidé de me lancer dans une improvisation. J’ai tourné le dos à Spider-Man et je me suis mis à chantonner une petite comptine que tous les enfants américains connaissent, et dont les paroles sont « Une toute petite araignée avait grimpé trop haut » et j’ai ajouté, en la modifiant « Electro a surgi, et a emporté l’araignée. » C’est en ce sens que vous pouvez vous permettre de sortir des sentiers battus quand vous jouez un tel rôle. Dans une autre prise, j’ai siffloté un air qui prenait lui aussi une signification menaçante…Le méchant peut toujours se permettre de faire les choses les plus amusantes !

Comment sa métamorphose affecte-t-elle les sens d’Electro ? Nous avons vu dans les extraits que sa vision est modifiée et lui permet de voir les impulsions électrique au travers de la matière… Est-ce que son ouïe est transformée elle aussi ? Son sens du toucher ?

Pas son ouïe, mais en revanche, à partir du moment où il devient cette créature saturée d’énergie, sa principale préoccupation est de parvenir à manipuler l’électricité de toutes les manières possibles, pour accomplir le plus de choses différentes. Il essaie de comprendre comment il peut en stocker de grandes quantités dans son corps, afin d’être extrêmement puissant. Cela fait partie aussi de l’arc narratif du personnage, car au début il ne comprend pas ses pouvoirs. Il les découvre et apprend à les maîtriser peu à peu et n’y parvient complètement qu’à la fin du film.

Comment Max Dillon construit-il son costume ? Pouvez-vous nous expliquer à quoi sert le petit appareil rectangulaire qui est fixé sur sa tempe ?

Ce petit appareil a été placé là par les chercheurs d’Oscorp, dans leur laboratoire, pour mesurer les quantités d’électricité qui traversaient le corps de Max juste après sa métamorphose. Le costume appartient en fait à quelqu’un d’autre, à l’un des membres du personnel de sécurité privée qui est arrivé sur les lieux pour voir ce qui se passait, et je lui ai confisqué sa tenue.

La suite de ce Spider-entretien paraîtra bientôt sur ESI !

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