Entretien exclusif avec Jamie Foxx, alias Electro dans THE AMAZING SPIDER-MAN 2 , LE DESTIN D’UN HEROS - 3ème partie
Article Cinéma du Dimanche 10 Aout 2014
A l’occasion de la sortie en vidéo de The Amazing Spider-Man 2, le 3 septembre, découvrez de nouvelles interviews avec l’équipe du film !
Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau
Donc le costume en lui-même ne sert pas à réguler la puissance du pouvoir d’Electro ?
Non, pas le costume. C’est le petit gadget fixé sur ma tempe qui sert à cela. Mais nous ne nous appesantissons pas longtemps sur le côté technique de ces équipements, car Electro apprend par lui-même, en testant des manoeuvres qui fonctionnent ou pas, comment il peut parvenir à maîtriser ses pouvoirs.
Votre costume était-il encombrant à porter ?
Il était assez ajusté et limitait un peu mes mouvements, oui, mais ce n’était pas vraiment gênant. J’aime beaucoup son aspect sobre et élégant, je le trouve très réussi. C’est un autre des avantages que l’on a quand on incarne un méchant : ils sont toujours très bien habillés ! (rires) En ce qui me concerne, je serais prêt à porter la tenue d’Electro pour aller faire un tour en boîte de nuit. (rires)
Quand les enfants pensent aux comics et se projettent dedans, ils n’ont pas forcément envie de jouer le méchant. Qu’en était-il pour vous, quand vous lisiez des BDs de superhéros ?
Oh, j’avais envie d’être tous ces personnages : Spider-Man, Superman, Batman. Je suivais toutes les séries d’animation dans lesquelles ils apparaissaient, comme AMERICAN JUSTICE LEAGUE (Jamie Foxx chante un extrait du générique de la série). Je me souviens même d’un superhéros de seconde zone qui apparaîssait dans la série SCHOOLHOUSE ROCK, un programme éducatif où l’on apprenait à lire aux enfants. Et là, il y avait ce superhéros noir en costume qui était « Le verbe » ! (rires) Il surgissait pour expliquer comment les verbes agissent au sein d’un phrase. L’acteur avait un torse bardé de faux muscles en mousse, et des jambes maigrelettes. (Jamie Foxx se remet à chanter) « Je suis un verbe actif ! Je peux m’occuper d’un pronom pour le conjuguer. Donnez-moi un pronom et vous verrez ! » (rires) Et moi, devant ma télé, je me disais, « Oh, je voudrais tellement être aussi fort que « Le verbe » ! » (rires)
Les superhéros vous ont appris les structures grammaticales !
Absolument !
Pensez-vous détenir un superpouvoir dans la vie, en plus de vos dons d’imitateur et de votre fantastique capacité à faire rire les gens ?
Sans vouloir paraître prétentieux, je dirai que oui : dans ma vie privée comme dans mon travail, j’arrive à créer des équipes et à unir les gens malgré leurs différences d’opinions, malgré leurs modes de vie opposés.
Diriez-vous qu’Electro possède des qualités qui lui permettent de se racheter, après sa transformation ?
Je ne le crois pas. On peut avoir de l’empathie pour lui en raison de tout ce qu’il a subi avant, mais après sa métamorphose il passe du côté obscur, et ne pense qu’a semer le chaos et la destruction.
Vous avez un grand sens de l’humour. Comment avez-vous travaillé avec Andrew Garfield sur les échanges de répliques entre Electro et Spider-Man, qui aime provoquer ses adversaires par des plaisanteries mordantes ?
Justement, dès le départ, j’ai pensé qu’Electro ne devait pas être drôle du tout. Initialement il y avait des réparties amusantes dans mes dialogues, mais j’en ai parlé avec Marc Webb et je lui ai dit que je sentais que cela ne marcherait pas, et qu’il fallait jouer au contraire sur l’opposition totale de caractère entre Spider-Man, qui est toujours enjoué et farceur, et Electro qui se comporte comme une brute qui lui en veut énormément – pour de mauvaises raisons - et qui n’a absolument pas envie de rire. C’est un choc pour Spidey, parce qu’il réalise qu’il va devoir prendre Electro au sérieux pour parvenir à le vaincre. J’ai réussi à convaincre Marc, les producteurs et le studio que c’était comme cela qu’il fallait traiter Electro.
Vous avez déclaré que vous aimeriez incarner Spawn, le superhéros revenu des enfers créé par Todd McFarlane. Avez-vous avancé sur ce projet ?
J’ai rencontré Todd McFarlane il y a quelques années pour lui dire que j’aimerais beaucoup interpréter son personnage. J’ai évoqué aussi l’idée que j’ai eue pour raconter à nouveau cette histoire au cinéma. Je crois que l’angle que j’ai trouvé est vraiment intéressant. J’aime beaucoup la noirceur des aventures de Spawn…
Avez-vous écrit un traitement de ce projet ?
Oui. Mais je n’ai pas osé le remettre au créateur du personnage. J’ai préféré prendre le temps de l’écouter quand il me parlait de son héros et de tout cet univers. Mais je compte retravailler ce texte, y incorporer ce qu’il m’a dit et le rencontrer à nouveau pour le lui donner.
La suite de ce Spider-entretien paraîtra bientôt sur ESI !