Retour sur la convention D23, édition 2015 : les impressions d’ESI – 2ème partie
Article Cinéma du Vendredi 06 Novembre 2015

Par Pascal Pinteau

Après le descriptif des animations à découvrir dans le grand hall de D23 et de la cérémonie des DISNEY LEGENDS, voici la suite de notre reportage et nos impressions sur les grands rendez-vous organisés par Disney pour présenter son calendrier de films d’animation et en prises de vues réelles...

Le show de l’animation

L’évènement de ce vendredi après-midi était la présentation des nouveaux projets de Walt Disney Animation et de Pixar, lors d’un véritable show à grand spectacle présenté avec enthousiasme par John Lasseter. Le grand manitou de l’animation - qui supervise à la fois les productions de Walt Disney Animation et de Pixar - a commencé par distribuer dans la salle, en les lançant avec un « fusil à tee-shirts », quelques exemplaires de la dernière chemise hawaïenne produite par Pixar, cette fois-ci décorée avec les personnages de VICE-VERSA ! Des cadeaux sympathiques, car ces chemises sont normalement vendues 99 dollars, prix qui lui, n’est pas un cadeau ! Nous avons eu ensuite le plaisir de découvrir la première projection mondiale du court-métrage PREMIER RENDEZ-VOUS ? signé par Josh Cooley, où l’on retrouve les personnages du formidable VICE VERSA co-réalisé par Pete Docter et Jonas Rivera, qui nous plongeait dans le monde intérieur des émotions de la jeune Riley. PREMIER RENDEZ-VOUS ? décrit la réaction des parents de Riley, désormais âgée de 12 ans, quand un étrange adolescent vient frapper à leur porte. Mais s’agit-il d’une simple visite en copain ou d’un premier rendez-vous amoureux ? Cette question plonge le papa de Riley dans des abîmes de perplexité et le pousse à élaborer une stratégie pour en savoir plus…Josh Cooley a confié : « Etant moi-même père d’une jeune fille, je me suis amusé à explorer mes sentiments afin de décrire cette période très compliquée dans la vie de tout parent ! » On retrouvera ce court-métrage hilarant parmi les bonus des éditions DVD et Blu-Ray du film, qui sortiront le 27 octobre. Toujours dans le registre du Fantastique et de l’émotion, LE VOYAGE D’ARLO (sortie en France le 25 novembre 2015) est une charmante uchronie dans laquelle la météorite qui a provoqué l’extinction des dinosaures n’a jamais frappé la terre, car elle a été déviée juste à temps par un autre gros caillou filant dans l’espace. Grâce à cette partie de billard cosmique, les reptiles géants ont donc continué à évoluer tranquillement, à raisonner, puis à développer un langage jusqu’à l’apparition d’étranges créatures primitives sachant à peine parler : les hommes. Le film raconte l’histoire d’Arlo, un apatosaure un peu trop couvé par ses parents qui tombe dans une rivière, est entraîné par le courant, dérive pendant longtemps à demi-assommé, et se retrouve ainsi très loin de chez lui. Perdu, désespéré et ne sachant que faire, il rencontre Spot, un jeune garçon solitaire qui se lie d’amitié avec lui. Basé sur un renversement de situation très drôle, ce récit classique du type « un garçon et son chien » donne au jeune dinosaure le rôle de l’enfant tandis le garçon des cavernes hirsute qui grogne et court à quatre pattes tient celui du sympathique toutou ! Pour décrire le voyage qu’entreprennent ensemble Arlo et Spot, le réalisateur Peter Sohn a déclaré « Nos héros explorent un monde largement inspiré des magnifiques panoramas du Nord-Ouest des USA. Leur périple aidera Arlo à surmonter ses peurs et lui permettra de découvrir qui il est vraiment. » C’est ensuite dans le registre de la fable comique que ZOOTOPIE (sortie en France le 17 février 2016) nous a entraîné. Ce « buddy movie » se déroule dans une vaste cité où chaque quartier est réservé à une communauté d’animaux différents. Une jeune lapine idéaliste qui vient d’entrer dans les forces de police et un rusé renard expert en escroqueries doivent faire équipe malgré eux pour déjouer un vaste complot. Les deux extraits dévoilés par les réalisateurs Byron Howard (RAIPONCE) et Rich Moore (LES MONDES DE RALPH) étaient hilarants, notamment celui qui deviendra à coup sûr LA scène culte du film : la visite de la policière et du renard au département d’identification des plaques d’immatriculation des véhicules, une administration ou tous les employés sont des paresseux, ces mammifères qui bougent (et parlent ici) avec une in…croy…able len…teur. Un véritable moment d’anthologie, pendant lequel nous avons ri de bout en bout, et qui justifiera à lui seul que l’on se précipite pour voir ZOOTOPIE en salles l’année prochaine ! On se souvient que la comédienne et humoriste Ellen DeGeneres (qui a présenté de manière très spirituelle les Oscars 2014), avait prêté sa voix au poisson chirurgien bleu à la mémoire courte du MONDE DE NEMO. Depuis l’énorme succès de ce film en 2003, Ellen s’était souvent lamentée que plusieurs films de Pixar aient droit à des suites, sauf LE MONDE DE NEMO, et ne manquait jamais de le rappeler régulièrement dans son show de l’après-midi, suivi par des dizaines de millions de téléspectatrices. Après la projection d’un montage amusant de toutes ses protestations au fil des ans, John Lasseter a accueilli Ellen DeGeneres sur scène afin de présenter en sa compagnie les premières image de la suite tant attendue du film, LE MONDE DE DORY, qui sortira en France le 29 juin 2016. Le réalisateur Andrew Stanton (LE MONDE DE NEMO, WALL•E) et le coréalisateur Angus MacLane ont expliqué que dans cette aventure « Dory, gentil poisson plein d’optimisme mais dont la mémoire laisse à désirer, se souvient brutalement de ses parents, et va tenter de les retrouver. Au cours de sa quête elle explorera des lieux très différents, à la fois sur terre et dans l’océan, et fera la connaissance de nouvelles créatures marines, tandis que Nemo et son père Marin se lanceront à sa recherche. »



L’imposant Dwayne « the Rock » Johnson (SAN ANDREAS, FAST & FURIOUS 7) est arrivé ensuite pour présenter MOANA, évocation des légendes fantastiques du folklore polynésien qui sortira en France le 30 novembre 2016, et dans laquelle il prête sa voix au demi-dieu Maui. Cette production Disney réalisée par les excellents John Musker et Ron Clements (LA PETITE SIRENE, ALADDIN) a pour héroïne une adolescente au tempérament d’exploratrice qui brave les interdictions avec l’aide de Maui et ose prendre la mer pour voyager au-delà de la barrière de corail qui délimite l’atoll de son clan. « Quand nous avons fait nos repérages dans le Pacifique Sud », a expliqué Ron Clements. « Les habitants que nous avons rencontrés, leur patrimoine chargé d’histoire et de traditions, et leur musique extraordinaire nous ont marqués à jamais. Nous sommes heureux et fiers d’évoquer cette expérience et de rendre hommage à leur merveilleuse culture dans MOANA ». Nous avons découvert alors une scène charmante pendant laquelle l’héroïne du film, alors âgée de deux ans, s’amuse au bord de la mer, qui semble veiller sur elle avec la même attention qu’une nourrice. Lorsque le bébé projette une étoile de mer dans l’eau et décide d’aller la rechercher, les flots s’écartent autour d’elle pour la laisser avancer sur le sable humide et retrouver son précieux trésor. Un joli moment qui donne un avant-goût de l’ambiance magique de cette aventure dans les îles, dont le titre français sera LA PRINCESSE DU BOUT DU MONDE. La musique sera signée par le groupe Néo-Zélandais Te Waka, qui est arrivé alors sur scène grâce à une plateforme glissant comme un radeau, pour interpréter une chanson, tandis que des danseuses et des danseurs faisaient un numéro très réussi. John Lasseter est revenu pour scène pour célébrer le 20e anniversaire de TOY STORY en annonçant qu’après avoir y avoir songé pendant longtemps, lui et son équipe avaient enfin trouvé l’intrigue qui justifiait la création d’un quatrième opus : une histoire d’amour entre Woody et la Bergère . Emballé par ce concept, Lasseter a décidé de co-réaliser TOY STORY 4 avec John Cooley. L’irrésistible bande de jouets sera de retour dans les salles françaises le 28 juin 2017. Lasseter a dévoilé ensuite les premières illustrations de GIGANTIC, nouvelle adaptation du conte JACK ET LE HARICOT MAGIQUE que les studios d’animation Disney préparent pour 2018. La bande originale du film est composée par Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez, le tandem gagnant des chansons à succès de LA REINE DES NEIGES tandis que la réalisation est confiée à Nathan Greno (RAIPONCE). L’action de GIGANTIC se déroule en Espagne à l’ère des grandes découvertes et des voyages des explorateurs. Un garçon en quête d’aventure escalade le fameux haricot magique qui a poussé jusqu’à atteindre les nuages et trouve là un monde peuplé de géants. Il élabore une stratégie pour aider Inma, une adolescente solitaire de 20 mètres de haut, à retourner auprès des siens, mais il devra composer avec le tempérament effervescent de la jeune fille ! Kristen Anderson-Lopez, accompagnée par Robert Lopez au piano, a chanté en avant-première la chanson « My Little Man » tandis qu’étaient projetés les storyboards animés d’une séquence très drôle où Inma s’amuse avec le minuscule Jack comme avec une figurine articulée, en lui faisant prendre le thé avec ses poupées, en le barbouillant de maquillage ou en le forçant à réaliser des acrobaties insensées. Le dernier projet présenté par Pixar, COCO (dont la date de sortie n’est pas encore fixée) nous plonge dans l’univers surnaturel du folklore mexicain et plus particulièrement de la fête du jour des morts. Le réalisateur Lee Unkrich et la productrice Darla K. Anderson (TOY STORY 3) ont décrit l’intrigue en parlant de la découverte d’une secret de famille enfoui depuis des siècles, qui va permettre une réunion aussi extraordinaire qu’inattendue. « En tant qu’artistes et producteurs, nous ne pouvions pas rester indifférents aux images saisissantes de la fête du Jour des morts », a expliqué le duo. « Mais nous avons avant tout été inspirés par les thèmes auxquels elle se rattache, ceux de la famille, du souvenir, et des liens entre les générations. Sa symbolique est à la fois typiquement mexicaine et universelle. Dans notre film, le Jour des morts suscite un questionnement chez le personnage principal, qui se demande d’où il vient, quelle est sa place au sein de sa famille, et comment les familles restent unies de génération en génération grâce à leurs souvenirs. » C’est sur ces mots que s’est achevée cette présentation si foisonnante qu’elle a duré trois heures au lieu des deux prévues !

« Les mondes, les galaxies et les univers en prises de vues réelles »

Tel était le titre de la présentation pendant laquelle Alan Horn, Président des studios Disney, a dévoilé le calendrier des films de Disney, Marvel Studios et Lucasfilm. Kevin Feige, Président de Marvel Studios, a lancé les festivités avec un montage exclusif des illustrations préparatoires de DOCTOR STRANGE. Cette première incursion dans l’univers occulte de Marvel s’annonce aussi spectaculaire que fascinante, car nous avons trouvé que les artistes conceptuels du studio avaient parfaitement réussi à restituer les graphismes psychédéliques du premier dessinateur de la BD, Steve Dikto, et ses représentations des dimensions parallèles et des lieux surnaturels dans lesquels le Docteur Strange (incarné par Benedict Cumberbatch ) combat ses diaboliques ennemis. Nous avons ainsi découvert tour à tour les dessins du palais thibétain où un Stephen Strange épuisé et brisé est accueilli par « le grand ancien » - en l’occurrence « la grande ancienne » puisque la fascinante Tilda Swinton jouera ce rôle - qui lui enseignera son savoir magique, les premières projections astrales du héros qui réussit à sortir de son corps, les études de design de son costume (une version efficacement modernisée de sa tenue classique) et de celui de ses ennemis, ainsi que des représentations d’un duel magique de grande ampleur où toutes les voitures de New York s’envolent dans les airs. Une fois encore, Marvel va se renouveler intelligemment en explorant une autre facette de son univers et contredire le pronostic récurrent (et ô combien lassant !) de tous ceux qui annoncent depuis Iron-Man 2 que le succès des films de superhéros ne durera pas…et sont à chaque fois démentis par le boxoffice quand lesdits films sont bons. L’enthousiasme suscité par cette preview semble indiquer que ces rabat-joie professionnels vont continuer à avoir tort pendant encore longtemps. Benedict Cumberbatch s’est adressé aux spectateurs de D23 grâce à un message vidéo où il se disait très impatient de commencer à incarner le Docteur Strange, et vantait les qualités d’un scénario très impressionnant. Nous le découvrirons dans la peau de Stephen Strange le 26 octobre 2016 en France. Kevin Feige a ensuite présenté des extraits totalement inédits de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, où apparaissaient notamment Iron Man, Captain America, Bucky Barnes (alias le Soldat de l’hiver) et la Panthère Noire faisant jaillir ses griffes blanches de ses gants de cuir sombres. Au vu de ces images, nous avons toutes les raisons d’espérer un film d’action aussi réussi par les frères Anthony et Joe Russo que l’avait été leur précédente réalisation, CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, l’un des meilleurs opus récents de Marvel. Kevin Feige a été rejoint sur scène par Chris Evans et Anthony Mackie, qui avaient fait spécialement le voyage depuis Berlin où se tourne le film pour venir saluer le public de D23. Le trio a rappelé que dans cette suite d’AVENGERS : L’ERE D’ULTRON, Steve Rogers et les nouveaux Avengers continuent à faire tout leur possible pour sauvegarder l’humanité. Mais les dégâts collatéraux d’un incident impliquant nos héros obligent le gouvernement américain à mettre en place un système chargé d’établir les responsabilités légales de chacun, et de décider s’il est utile de faire appel aux Avengers. Cette situation inédite divise l’équipe alors qu’un nouveau méchant fait son apparition. Ce conflit idéologique entre super-héros, auquel se joindra aussi Spider-Man, incarné ici pour la première fois par Tom Holland, sortira en France le 27 avril 2016.



C’est ensuite le réalisateur d’Iron Man, Jon Favreau qui est venu dévoiler les premières images de l’adaptation en prises de vues réelles du LIVRE DE LA JUNGLE. Le jeune Neel Sethi, choisi parmi des milliers de candidats pour interpréter Mowgli, l’a rejoint, ainsi que Ben Kingsley et Lupita Nyong’o qui prêtent leur voix à la panthère Bagheera et à la louve Raksha, mère adoptive de Mowgli. Dans les extraits qui nous ont été projetés, le jeune acteur côtoie des animaux recréés en images de synthèse, et l’on retrouve à la fois des scènes directement tirées du roman de Rudyard Kipling et des références au célèbre dessin animé Disney, notamment quand l’ours Baloo fredonne « il en faut peu pour être heureux » ou fait la planche sur une rivière, en hissant Mowgli sur son ventre. On pourra retrouver ces personnages attachants, ainsi que l’insidieux serpent Kaa (auquel Scarlett Johansson prête sa voix ) en salles le 13 avril 2016. Mia Wasikowska a ensuite commenté des extraits d’ALICE : DE L’AUTRE COTE DU MIROIR, le nouveau film inspiré des romans de Lewis Carroll. Le réalisateur James Bobin apporte sa touche personnelle au monde magique transposé à l’écran par Tim Burton en 2010 dans ce récit où Alice (Mia Wasikowska) entreprend un dangereux voyage dans le temps pour sauver le Chapelier fou. À ses côtés, on retrouve Johnny Depp, Anne Hathaway, Helena Bonham Carter, ainsi que des nouveaux personnages, dont Zanik Hightopp (Rhys Ifans), le père du Chapelier fou, et le Temps lui-même (Sacha Baron Cohen), créature mi-humaine, mi-horloge. Le scénario est à nouveau signé par la talentueuse Linda Woolverton et cette traversée du miroir est programmée pour le 1er juin 2016.



Bryce Dallas Howard est alors apparue pour parler de l’étonnant reboot de PETER ET ELLIOTT LE DRAGON, dans lequel le jeune héros est un enfant sauvage qui a survécu seul dans les bois pendant des années, et qui va révéler que son protecteur et seul ami n’est autre qu’un dragon. Oakes Fegley, Karl Urban, et Robert Redford font partie des autres interprètes de ce film mis en scène par David Lowery qui sortira le 17 août 2016. En revanche, l’adaptation en « live action » de LA BELLE ET LA BETE, réalisée par Bill Condon, avec Emma Watson dans le rôle de la jolie captive et Dan Stevens dans le rôle de la créature maudite nous a semblé suivre bien trop fidèlement les traces de l’excellent dessin animé de 1991 pour être en mesure de tirer son épingle du jeu, comme avait su si bien le faire MALEFIQUE. Kevin Kline, Ewan McGregor, Stanley Tucci, Emma Thompson et Ian McKellen complètent cependant un beau casting. Alan Menken, qui avait été récompensé par les Oscars de la meilleure bande originale et de la meilleure chanson à l’ époque de la version animée, compose la BO de ce film, avec de nouvelles orchestrations des chansons écrites jadis avec Tim Rice, et plusieurs morceaux inédits que nous découvrirons en France le 29 mars 2017.

Le numéro live de Jack Sparrow

C’est ensuite à un moment d’anthologie que nous avons assisté, quand Johnny Depp, habillé en Capitaine Jack Sparrow de la tête aux pieds, a surgi sur scène en dégustant une grappe de raisin, et en faisant mine de ne pas très bien comprendre dans quel moment du temps et de l’espace il se retrouvait. Depp/Sparrow s’est lancé dans un réjouissant numéro d’improvisation, jetant des grains de raisin aux spectateurs, et finalement, la grappe entière en constatant, avec ses intonations de pirate éméché « En fait, j’ai horreur du raisin ! » Après cette savoureuse introduction, le récit de PIRATES DES CARAIBES, DEAD MEN TELL NO TALES a été dévoilé : Dans cette nouvelle aventure, l’infortuné Jack Sparrow est confronté à l’équipage fantôme de son vieil ennemi, le terrifiant capitaine Salazar (Javier Bardem), qui s’échappe du Triangle des Bermudes pour massacrer tous les pirates, sans exception ! Seule issue possible : retrouver le légendaire Trident de Poséidon, une relique qui assure le contrôle des mers à celui qui la possède. Ce film est mis en scène par Espen Sandberg et Joachim Rønning, auxquels on doit l’excellent KON TIKI, récit de l’odyssée réelle du radeau construit par Thor Heyerdahl et de son équipage d’aventuriers. Geoffrey Rush et Orlando Bloom feront leur retour dans cet épisode qui abordera les côtes françaises le 12 juillet 2017. Alan Horn est alors remonté sur scène pour rappeler ironiquement aux spectateurs impatients qu’il ne restait que 124 jours avant la sortie de STAR WARS : LE REVEIL DE LA FORCE.



Il a par ailleurs évoqué Star Wars : Episode VIII, qui sera réalisé par Rian Johnson, et dont la sortie est fixée au 26 mai 2017, avant de surprendre l’auditoire en révélant que Colin Trevorrow (JURASSIC WORLD) mettra en scène STAR WARS : EPISODE IX, prévu pour 2019. Horn a ensuite parlé des longs métrages dérivés de la saga, et notamment du film dédié au jeune Han Solo, réalisé par Christopher Miller et Phil Lord sur un scénario de Lawrence et Jon Kasdan, dont la sortie est prévue aux Etats-Unis le 25 mai 2018, puis il a dévoilé la photo du casting de ROGUE ONE de Gareth Edwards (GODZILLA, MONSTERS), le premier de ces films, dont le tournage vient de débuter. Gareth Edwards a salué le public présent via une vidéo enregistrée sur le tournage en plein désert, et dit son enthousiasme pour ce récit de la « mission impossible » effectuée par un groupe de rebelles pour dérober les plans de l’Etoile Noire. Le casting du film réunit Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn, Donnie Yen, Jiang Wen, Forest Whitaker, Mads Mikkelsen, Alan Tudyk et Riz Ahmed, et nous découvrirons cette aventure au suspense haletant le 16 décembre 2016. J.J. Abrams est alors arrivé en compagnie des acteurs principaux du REVEIL DE LA FORCE : John Boyega, Daisy Ridley, Oscar Isaac et Lupita Nyong’o. John Boyega a électrisé l’assemblée en annonçant que tout le monde repartirait avec un poster collector créé spécialement par Drew Struzan (le créateur des affiches de RETOUR VERS LE FUTUR, E.T, LES GOONIES OU INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT ) pour le public assistant à la Convention D 23 ! Alors que l’enthousiasme du public atteignait son paroxysme, Harrison Ford, a rejoint l’équipe sur scène, salué par une longue standing ovation qui l’a visiblement ému (et il en faut beaucoup pour émouvoir cet acteur drôle mais particulièrement bougon), parfait point final à ces présentations du planning cinématographique du studio. Après avoir digéré cette véritable avalanche d’informations, d’images, et d’extraits, et même si la puissance médiatique de Disney peut parfois inquiéter, « force » est de reconnaître que les projets présentés étaient tous d’un excellent niveau, et démontraient une volonté de présenter au public des divertissements bien plus originaux qu’ils ne l’avaient été pendant le règne du précédent PDG Michael Eisner. Comme l’a souligné John Lasseter en rendant hommage au travail accompli par Bob Iger depuis son arrivée à la direction de Disney, Walt Disney Animation est devenu comme Pixar une entité dirigée par des réalisateurs, et non plus par des cadres formés dans les écoles de marketing. Et la même tendance semble s’être répandue aussi dans les productions en prises de vues réelles, chez Marvel d’abord (qui s’était inspiré du fonctionnement de Pixar avant même d’être racheté par Disney !), et désormais chez Lucasfilm, sous l’impulsion d’une Kathleen Kennedy qui s’allie avec des auteurs/réalisateurs dont la personnalité et le solide savoir-faire ont déjà été établis. Au-delà des paillettes, des goodies, des apparitions de stars et de l’ambiance de fête de D23, c’est sans doute ce profond changement de stratégie créative qui est la nouvelle la plus réjouissante que retiendront les fans cinéphiles après avoir assisté à cette édition 2015 de très haute volée.



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