Preview : TERMINATOR RENAISSANCE - Le futur ne fait que commencer
Article Cinéma du Mercredi 03 Juin 2009

Cette avant-première date de novembre 2008.

Par Pierre-Eric Salard

Six ans après la sortie de Terminator 3, le soulèvement des machines, les redoutables endosquelettes seront de retour au cinéma en juin 2009. Terminator Renaissance est le premier épisode de la saga dont l’action se déroule entièrement dans le monde post-apocalyptique brièvement entr'aperçu auparavant. Un futur d'où sont envoyés les cyborgs chargés de tuer - ou de protéger - la famille Connor lors des premiers opus. Conçu comme le prologue d'une nouvelle trilogie centrée sur John Connor, Terminator Renaissance nous dévoilera comment le chef de la résistance humaine organise la lutte contre les machines et contre le réseau d'intelligence artificielle Skynet... ?



Lorsque James Cameron réalise Terminator en 1984, il jette les bases d’une série de science-fiction culte, à mi-chemin entre le film d'action et d'anticipation. Au crépuscule du vingtième siècle, les hommes, dans leur ignorance destructrice, engendrent une intelligence artificielle qui déclenche le Jugement Dernier. Le monde s’embrase et plonge alors dans un terrible hiver nucléaire…Mais les survivants s'organisent sous l'autorité de John Connor, et s’engagent dans une guerre post-apocalyptique contre les machines. En 2029, Skynet envoie dans le passé le dernier modèle de ses tueurs de métal, les Terminators. Débarquant en 1984, le T-800 (incarné par Arnold Schwarzenegger) est chargé d'éliminer la jeune Sarah Connor avant qu'elle puisse donner naissance au futur leader de la Résistance. Parallèlement, le John Connor de 2029 envoie l'un de ses lieutenants, Kyle Reese, afin de protéger sa mère. Grâce aux surprenantes caractéristiques des paradoxes temporels, les spectateurs découvrent alors que Reese est le géniteur de son supérieur ! C'est à l'origine de ces différents évènements que nous conviera Terminator Renaissance... tout en se déroulant - autre paradoxe - une quinzaine d'années après Terminator 3 : le Soulèvement des Machines ! « Ce film est inspiré par les précédents, mais c'est aussi un véritable commencement qui se déroule dans le futur », explique le réalisateur McG lors de la conférence consacrée au film à la convention Comic Con de San Diego. « Tous les autres Terminators se déroulaient dans le présent, alors que le Jugement dernier est déjà du passé dans Renaissance. Le monde est détruit. L'histoire de ce film deviendra la clé de voûte de la mythologie Terminator... »



Étude des droits

Si Terminator 2 : Le Jugement Dernier (1991) a marqué les esprits par la réalisation efficace de James Cameron et les effets spéciaux révolutionnaires d'Industrial Light & Magic, il est difficile d'en dire autant de Terminator 3 (Jonathan Mostow, 2003). Décalque répétitive des histoires des précédents volets, ce troisième volet court et dépourvu d’un ennemi mémorable - la Terminatrix est bien fade - pêche par sa fin frustrante, qui prend à contre-pied le message de Terminator 2 : le futur dépend de nos choix. Malgré les sacrifices consentis par les personnages, le Jugement Dernier n'a pas pu être empêché. En dépit de ces défauts, le film récolte 433 millions de dollars de recettes à travers le monde, ouvrant la voie à un quatrième opus. Cependant, en coulisses, la suite des évènements se complique. Terminator est l'une des rares franchises hollywoodiennes à ne pas appartenir à un grand studio, ce qui a compliqué la production de chaque volet de la saga. Le premier film a été produit par Hemdale Film Corporation, dont les droits de la franchise ont été achetés par Carolco Pictures, une société de production appartenant à Andrew G Vajna et Mario Kassar. Pour lancer le tournage de Terminator 2, ils demandèrent à Gale Anne Hurd (Abyss) de leur céder une autre partie des droits...



Renaissance

Douze ans plus tard, Carolco dépose son bilan. Vajna et Kassar produisent Terminator 3 à travers C2 Pictures. Enfin, The Halcyon Company leur achète les droits en mai 2007 dans le but de développer la franchise. Parallèlement à la création de la série Terminator : The Sarah Connor chronicles, Derek Anderson et Victor Kubicek, les fondateurs d'Halcyon, s'attellent au développement de Terminator 4. La production de la saga s'avère au moins aussi compliquée que les paradoxes temporels des scripts ! Pour produire ce quatrième volet, Anderson et Kubicek s'associent avec Jeffrey Silver (300) et Moritz Borman (Terminator 3). Les producteurs font ensuite appels aux scénaristes du précédent film, Michael Ferris et John Brancato. Reste maintenant à trouver un réalisateur qui fera honneur à la saga, Jonathan Mostow ayant décliné l'offre...



Les affres de la suite

A la surprise générale, la réalisation de Terminator Renaissance incombe à Joseph McGinty Nichol, alias McG. A travers l'internet, les fans de la saga crient au scandale : comment peut-on laisser l'avenir de la franchise dans les mains du réalisateur de Charlie's Angels et de son insipide suite ? « Nous avons rencontré de nombreux cinéastes », précise Victor Kubicek. « McG partage notre vision. Il ne manque pas de passion et d'enthousiasme : la rencontre n'aurait pas pu mieux se dérouler ! » McG ne tarde pas à rassurer les fans. « Avec les Charlie's Angels, je voulais montrer qu'un film d'action au féminin pouvait rencontrer le succès. Mais c'était il y a longtemps. J'ai tourné depuis un film sur le crash d'un avion (We Are Marshall, 2006). Je ne suis plus le même cinéaste. » Fan de longue date de la série Terminator, McG ne cache pas son intention de livrer un film à la hauteur des trois précédents segments. « J'ai discuté avec James Cameron. J'avais besoin de son approbation ! S'il m'avait dit que je n'avais pas à faire ce film, je lui aurais répondu « tu es le créateur de cet univers et je respecte ta décision ». Mais il m'a encouragé, et nous avons longuement parlé de l'histoire, de son expérience sur Aliens et de l'idée que nous ne pouvons pas vivre dans la peur, nous devons avancer en toute circonstance ». [NDLR : depuis l'écriture de cet article, James Cameron a annoncé qu'il n'a rien à voir avec ce film...] Le réalisateur est cependant conscient des risques inhérents à la production de suites. « Pour moi, le premier Terminator est un film d'horreur sous forme de chasse à l'homme. Le second a apporté un niveau de complexité rarement atteint dans une suite. Charlie's Angels était un bon film, sa suite ne l'était pas vraiment. Mais combien de suites sont meilleures que l'original ? Le Parrain 2, Aliens, The Dark Knight, L'Empire contre-attaque... C'est une courte liste ! J'essaie donc de mettre toutes les chances de mon côté. Tout ce que nous filmons actuellement est conçu pour être tactile et réel, vous découvrirez de nombreux décors que vous n'avez jamais vus auparavant et, surtout, vous découvrirez enfin le futur post-apocalypique auquel on a fait allusion dans les films précédents ».

L'art et l'action

Les ambitions du réalisateur sont également esthétiques. « Je veux créer un nouveau langage cinématographique. J'ai demandé à Kodak de nous créer un nouveau type de pellicule, qui n'a jamais été utilisé auparavant. La teneur en argent de cette pellicule est trois fois plus concentrée que d'habitude, ce qui crée une ambiance éthérée. Je voulais créer une image particulièrement granuleuse. Je suis extrêmement influencé par les Fils de l'Homme. Je tire mon chapeau à Alfonso Cuaron. Ce film est fantastique ! » Mais McG insiste sur le fait que l'objectif n'est pas de créer une oeuvre d'art. « Terminator Renaissance doit plaire au monde entier. Nous cherchons l'équilibre entre un film aux valeurs artistiques et un film destiné à être vu par le plus grand nombre. A l'heure actuelle, nous sommes très satisfaits par le look et l'ambiance du film. Mais les spectateurs jugeront... » Le réalisateur indique qu'il ne faut pas s'inquiéter d'un éventuel classement du film en PG-13 (déconseillé aux moins de 13 ans). « Nous avons considéré l'idée d'un PG-13 en notant que Batman Begins, à notre avis, a été réalisé sans compromis. Les producteurs m'ont donné leur bénédiction pour faire le film. S'il est classé R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés), tant pis. Cela dépendra de la version finale du film. Nous verrons bien... » Afin d'améliorer le script de Terminator Renaissance, McG engage Jonah Nolan, le scénariste du Prestige, de Dark Knight et Memento. « Jonah est un auteur très intelligent, qui a apporté une profondeur inattendue à l'histoire. Je considère que Jonah est le scénariste principal du film. Nous voulons faire un film qui pose des questions éthiques aux spectateurs ».

Incarner le futur

Dans un 2018 post-apocalyptique, John Connor guide la résistance humaine dans une lutte impitoyable contre Skynet et son armée de Terminators. Mais le futur en prévision duquel il a été élevé se trouve altéré par l'apparition de Marcus Wright, un inconnu dont le dernier souvenir se déroule dans le couloir de la mort. Connor doit décider si Marcus est un envoyé du futur, ou un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare sa dernière offensive, Marcus et Connor embarquent dans une aventure qui va les plonger au coeur des opérations de Skynet, où ils découvriront le terrible secret derrière la possible extermination de l'espèce humaine... A l'aube de l'année 2008 - et à la surprise générale -, les producteurs annoncent avoir offert le rôle de John Connor au prolifique Christian Bale (Batman Begins, Dark Knight, American Psycho). Cette nouvelle enchante les fans de la saga, qui ne s'attendaient pas à voir un acteur de premier plan dans les souliers du leader de la Résistance. Le producteur Victor Kubicek ne tarit pas d'éloges à propos de Christian Bale : « Nous sommes fiers de travailler avec cet immense acteur. Il était notre premier choix pour le rôle de John Connor, même si nous n'avons pas pensé à lui lors de l'écriture du script. Nous avons eu de la chance ; il est fan de la franchise Terminator ! Il a lu le scénario et l'a adoré. Nous l'avons donc révisé pour inclure de nouvelles scènes avec Christan Bale. Il a signé pour les trois films... » « Christian Bale incarne parfaitement la force et la ténacité de John Connor », ajoute le réalisateur McG. « Il est l'acteur le plus professionnel et passionné que je connais. Il se prépare activement pour son rôle. Je ne veux pas de comédiens qui me disent « Okay, dis-moi ce que je dois faire et je le ferai ». Si vous demandez à Christian Bale de réagir de telle manière, il viendra vous voir pour vous questionner sur les motivations de son personnage. Il s'agit d'un échange constructif ! » Bale n'a pas caché son hésitation lorsqu'on lui a proposé le rôle. « C'est à la fois une opportunité et une responsabilité. Nous devons réinventer la franchise, mais également satisfaire les amateurs des précédents opus. Cela ne sert à rien de faire ce film si nous n’atteignons pas ce but... »

« Viens avec moi si tu veux vivre »

Anton Yelchin (Chekov dans le prochain Star Trek de J.J. Abrams) incarne le jeune Kyle Reese, le futur père de John Connor. Ce personnage apparaît dès le premier volet de la saga (1984), puisqu'il fait un bond dans le passé afin de protéger Sarah Connor. « Le travail préparatoire d'Anton Yelchin a été incroyable », explique McG. « Il a regardé en boucle les trois premiers opus, et il va certainement capturer l'essence du personnage incarné par Michel Biehn (Aliens) dans le premier film. En outre, vous découvrirez comment se comportait le jeune Kyle Reese et l'origine de certaines de ses phrases dans le premier film. Il semble également qu’il ait appris ses meilleures techniques de combat en observant les machines... ». En effet, Reese sympathisera avec Marcus (Sam Worthington), qui semble être un Terminator dans le film – ami ou ennemi, là est la question. Worthington a été recommandé à McG par James Cameron lors d'un entretien téléphonique. Dans le prochain film du réalisateur de Titanic, Avatar, il incarne un soldat vétéran et paraplégique qui rencontre une race humanoïde sur une autre planète. « Après avoir vu Sam Worthington au travail sur le tournage d'Avatar, je savais qu'il serait parfait pour le rôle de Marcus », précise McG. « Nous avons commencé le tournage principal par une séquence qui se déroule dans l'Observatoire Griffith de Los Angeles [un extérieur déjà utilisé dans le premier opus, et célèbre pour son apparition dans « la Fureur de Vivre »]. J'en ai déjà vu un rush - Anton Yelchin et Sam Worthington y sont excellents ! »

Des femmes d'action

Kate Connor est déjà apparue dans Terminator 3 sous les traits de Claire Danes. En 2032, ce personnage est censé avoir envoyé le terminator du troisième film afin de protéger John. Près de quinze ans plus tard, Kate est mariée au leader de la Résistance. A l'origine, elle devait être interprétée par notre Charlotte Gainsbourg nationale (La Science des Rêves, 21 Grammes). Mais il semblerait que l'actrice ait dû tirer sa révérence à cause d'un conflit dans son emploi du temps – elle devait tourner dans une comédie française ! Elle a donc été remplacée par Bryce Dallas Howard, l'interprète de Gwen Stacy dans Spider-Man 3, qui s'est immédiatement plongée dans son rôle. « Lorsque vous imaginez un monde post-apocalyptique, vous avez malheureusement de nombreuses références dans le monde réel », déclare-t-elle. « Les populations de plusieurs pays déchirés par la guerre ou du tiers-monde n'ont pas accès à l'eau potable ou aux médicaments nécessaires. C'est quelque chose à prendre en compte ! Nous faisons un film sur un monde ravagé. Or il reflète des choses qui se déroulent actuellement dans le monde privilégié dans lequel nous vivons – où il n'y pas eu d'apocalypse. Ce que je veux dire, c'est qu'il faut se décider à faire des choix pour notre propre avenir. Dans le film, Kate Connor essaie de donner le meilleur d'elle-même en toutes circonstances. J'imagine qu'elle a simplement trouvé des livres ; puis elle a discuté avec le personnel médical qui a survécu à l'holocauste nucléaire dans le but d'apprendre leurs techniques. Elle peut ainsi sauver des vies. C'est un personnage fascinant ». Parallèlement, Helena Bonham Carter (La Planète des Singes) incarne une femme aussi machiavélique que mystérieuse – aucune information n'a pour l'instant été dévoilée sur son personnage. « Je joue une très mauvaise personne, un véritable méchant ! » Helena Bonham Carter a remplacé à la dernière minute l'actrice Tilda Swinton (Les Chroniques de Narnia)... pour une apparition assez courte, dont le tournage durera seulement dix jours. « Tim (Burton, son mari) m'aurait tué si je n'avais pas accepté le rôle ; il est tellement fan des Terminator ! J'ai déjà joué dans quelques gros films, tels Fight Club, Charlie et la Chocolaterie ou Sweeney Todd. Mais je n'avais jamais participé à ce type d'énorme blockbuster d'action ! » Le casting féminin est complété par Moon Bloodgood (Journeyman). Elle incarne Blair Williams, une as du pilotage qui ne restera pas insensible au charme de Marcus...

?Combattre le futur

John Connor sera épaulé par Barnes, un résistant interprété par le rappeur Common (Wanted). « A chaque fois que je regarde les rushes, je ne peux pas m'empêcher de me dire « Je suis dans le dernier Terminator ! Je n'y crois pas ! ». Je suis simplement heureux de participer à ce projet ». Ce combattant de la liberté trouvera un ennemi à sa taille avec l'ancien bodybuilder Roland Kickinger, qui incarne le prototype du célèbre modèle de robot T-800. « Lorsque John Connor rencontre pour la première fois mon personnage, le Terminator, il ne sait pas s'il s'agit d'un gentil ou d'un méchant », précise Kickinger. « C'est le rôle d'Arnold Schwarzenegger dans le premier Terminator. Je l'interprète vingt ans plus tôt, lorsqu'il est apparu dans la chronologie de la saga ». « Le T800 apparaît en 2029 », précise McG. « Mais si un modèle de 2029 débarquait en 2018, cela pourrait poser un sérieux problème pour John Connor... » Notons que, dans un récent téléfilm, Roland Kickinger interprétait le gouverneur de Californie, un certain... Arnold Schwarzenegger !

En direct de l'apocalypse

Le tournage de Terminator Salvation a débuté le 5 mai 2008 aux Studios d'Albuquerque, Nouveau Mexique. Le réalisateur se dit satisfait de ses comédiens. « Tout le monde essaie de se surpasser. Le personnage de Moon Bloodgood se fait tirer dans la jambe ? Elle a voulu connaître le degré de gravité de sa blessure, afin de mimer le boitement adéquat. Common doit utiliser des armes à feu ? Un spécialiste lui a appris à descendre d'une maison en portant son fusil correctement. Ces détails rendent crédibles l'univers que nous créons ». Mais le tournage n'est pas sans risques. Ne désirant pas être remplacé par un cascadeur, Sam Worthington (Marcus) s'est déchiré un muscle durant le tournage d'une scène d'action. Et lors de la cinquième semaine de tournage, le vent du Nouveau-Mexique se lève et éreinte l'équipe... mais fournit l'ambiance idéale pour l'univers post-apocalyptique du film. A une époque où l'image de synthèse est reine, cet univers se crée sur les plateaux. « Nous voulons que les spectateurs se rendent compte de la réalité physique de ce monde. Dans la bande-annonce de quatre minutes que nous avons montrée à la convention Comic Con, fin juillet 2008, il n'y a qu'un seul effet visuel ! Tout ce qui a pu être construit, nous l'avons fait. Je ne veux pas que mes acteurs parlent à des balles de tennis. Je veux que tout semble réel. Ce qui nous importe, c'est que Christian Bale sache à quel point son personnage change entre le début et la fin du film. Les choses ont changé pour John Connor. L'avenir dont lui a parlé sa mère ne se présente pas comme prévu. Nous restons dans l'esprit des deux premiers volets : le futur est malléable. Et pour rendre crédible cette histoire, nous devons retranscrire proprement ce futur post-apocalyptique. Nous avons étudié Tchernobyl, parlé avec des scientifiques et des environnementalistes. Nous voulions savoir à quoi ressemblerait exactement le monde après le Jugement Dernier... ».

L'ancêtre du Terminator

McG revient sur certains aspects de cet univers futuriste. « Ce film se déroule donc après le Jugement Dernier, mais avant 2029 », explique le réalisateur. « Il a fallu attendre un certain temps pour que les écrans plasma HD soient disponibles dans notre monde. Nous nous sommes inspirés de cela pour établir qu’une longue période s'est déroulée entre l'avènement de Skynet et le développement des robots T-800. C'est ce qu'explore notre film ». L'artiste Miles Teves (Legend, Robocop) explique le travail conceptuel à la « retour vers le futur » du design des nouveaux Terminators : « J'ai fait des recherches sur un nouveau modèle de Terminator. Bon, je ne peux pas le décrire sans être en rupture de contrat… Mais il y a un nouveau « squelette de super-Terminator », qui est en réalité plus 'brut' que n'importe lequel des modèles des autres films. Ce film se déroule, paradoxalement, avant le futur aperçu dans les anciens volets. Toutes les technologies doivent donc être davantage primitives... Ce sera probablement le film le plus différent de la série... » Les comédiens ont été impressionnés de voir le T-600 débarquer sur le plateau. « Il s'agit d'un Terminator plus ancien que le T-800, et donc plus grand, sale et effrayant », annonce McG. « Comme dit Kyle Reese, cette version est plus facile à anticiper, mais elle bénéficie d'une arme à feu à la puissance dévastatrice. Le T-600 est une machine à tuer de 2, 50 mètres de hauteur rôdant dans les ruines à la recherche de tout ce qui possède un coeur qui bat. Stan Winston, le créateur du design des Terminators depuis le premier volet, le directeur artistique Martin Laing et la société d'effets spéciaux Industrial Light & Magic ont inventé le design de ce monstre, qui est à la poursuite de Kyle Reese. Ils ont créé cette créature déprimante, à la peau caoutchouteuse, qui cache une machine implacable dont l'unique objectif est de tuer ». Cette créature a été créée de toute pièce par les Stan Winston Studios sous l'égide de John Rosengrant. Le film sera d'ailleurs dédié au fondateur du célèbre studio, décédé au début du tournage...

Des Transformers à Aliens

« Nous avions tous été fascinés par le monde post-apocalyptique, aperçu dans les précédents films, qui suit le Jugement Dernier. Le voici. Ce n'est plus de la science-fiction, mais un film de guerre ! », commente McG. « Dans Terminator Salvation, il y aura des « Hydrobots » qui patrouillent sur l'eau, des « Transports » qui déportent les prisonniers humains, des « Moissonneuses » qui collectent des hommes pour servir de cobayes à Skynet, ainsi que des « Aerostats » qui surveillent les activités de la Résistance à travers le monde. Ces machines sont réalistes, dans le sens qu'elles sont basées sur la réalité physique. Leur design est proche de celui des deux premiers films de la saga Alien. Nous avons des machines de la taille des Transformers qui ressemblent aux designs de H.R. Giger ! » Charlie Gibson, le superviseur des effets visuels, est chargé de leur donner vie. « J'ai travaillé sur la trilogie des Pirates des Caraïbes où tout était à inventer. Terminator Salvation montre une version altérée mais plausible de notre monde. C'est un challenge différent. La caméra de McG bouge beaucoup, l'image est brute, le rythme insensé. Le défi créatif est de rendre les effets spéciaux invisibles tout en conservant des moments de bravoure visuels. Avec Terminator 2, James Cameron nous a montré que le concept règne : quand le réalisateur a une vision fascinante, la technologie suivra. Cameron a ouvert une porte pour d'autres cinéastes, qui ont à leur tour poussés les effets visuels dans de nouvelles directions. Nous allons revisiter la mythologie Terminator, tout en la perfectionnant à notre manière ! »



Vers le futur et au-delà

Alors que la bande-annonce du film est attendue pour novembre, le teaser et les extraits diffusés au Comic Con en juillet ont fait grande impression. Seul Arnold Schwarzenegger se montre dubitatif. « Je ne sais pas quoi penser de ce film », déplore le gouverneur de Californie. « Je n'en ai pas vu assez. Je n'ai pas deviné qui était le Terminator dans ces extraits. Je ne sais même pas s'il y en a un, et s'il est le héros ou non ! » L'ancienne star deviendrait-elle aigrie ? Il lui reste encore deux films s'il veut reprendre le rôle qui l'a rendu célèbre. « Je ne vais pas présumer que ce film obtiendra assez de succès pour produire une séquelle, mais Christian Bale et moi avons déjà réfléchi aux deux films suivants », annonce McG. En attendant, il est prévu que des comics narreront les évènements qui ont précédés ceux du film. Un jeu vidéo est en développement chez Halcyon Games depuis 2007. Il ne sera pas le reflet exact du film : il se concentrera sur une scène spécifique et prendra ensuite une direction différente, mais cohérente dans l'univers Terminator... Enfin, les fans pourront satisfaire leur appétit avec la deuxième saison de la série The Sarah Connor Chronicles qui, rappelons-le, se déroule dans une chronologie alternative où les évènements de Terminator 3 n'ont pas eu lieu ! Il ne nous reste donc plus qu'à attendre le 3 juin 2009 pour découvrir le premier volet d'une nouvelle trilogie Terminator. Le futur ne fait que commencer...

[Terminator : Sarah Connor Chronicles]


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