THE FALL GUY : Une comédie d’action qui rend hommage à tous les cascadeurs ! - 2ème partie
Article Cinéma du Lundi 22 Avril 2024

LES PERSONNAGES

Colt Seavers - RYAN GOSLING


Dans THE FALL GUY, Ryan Gosling, triplement cité aux Oscars pour ses rôles dans BARBIE (Greta Gerwi, 2023), LA LA LAND (Damien Chazelle, 2016) et HALF NELSON (Ryan Fleck, 2006), interprète Colt Seavers, qui était à une époque considéré comme le meilleur cascadeur de la profession, et dont la vie a pris un tournant drastique suite à une chute de hauteur sur un plateau qui a fracassé son dos et son aura d’invincibilité aux yeux de tous, lui inclus. Il est cependant appelé à la rescousse par la productrice Gail Meyer (Hanna Waddingham) pour l’aider à sauver du désastre un film à très gros budget que réalise l’ex de Colt, Jody Moreno (Emily Blunt). La star du film, Tom Ryder (Aaron Taylor-Johnson), a disparu, et Gail a besoin de Colt, l’ancienne doublure deTom, pour continuer le tournage à sa place, tout en cachant sa disparition, et pour accomplir des cascades à couper le souffle.

THE FALL GUY est un film sur la façon dont on fabrique les films et sur les gens qui les fabriquent. « Ce n’est pas un film de super-héros. C’est un film sur les gens qui les interprètent », commente Ryan Gosling. « Colt est un héros du quotidien, c’est un type ordinaire. On peut facilement s’identifier à lui. Il a vécu une rude épreuve et il essaie de s’en remettre. Il fait preuve de résilience, il ne renonce pas. Quand il tombe, il se relève, et on aimerait lui ressembler dans les moments difficiles de la vie. »

Dès les prémices du projet, Ryan Gosling, qui est également devenu producteur du film, était le choix rêvé des cinéastes. Son niveau d’engagement les a bluffés. « Ryan s’implique corps et âme. Certains réalisateurs pourraient trouver ça intimidant, mais pour moi, c’était une source d’énergie intarissable », remarque David Leitch. « Pour Kelly et moi, la fabrication d’un film se fait de façon organique. On part d’un scénario qu’on adore, mais on reste ouverts à la possibilité de changer les choses en cours de route si de meilleures idées se présentent. Ryan est perpétuellement en quête d’amélioration. Que ce soit une scène, une réplique, un costume, ou quoi que ce soit d’autre, il est infatigable dans sa recherche de l’excellence, et il nous motivait inlassablement à donner le meilleur de nous-mêmes. »

Pour se préparer à son rôle, Ryan Gosling a plongé la tête la première dans les scènes d’action, même s’il aurait été ravi d’être le premier acteur à pouvoir déclarer qu’il n’avait fait aucune de ses cascades lui-même. « C’est un film sur les cascadeurs et j’étais plus que partant pour mettre leur travail en avant et pour les laisser faire le boulot », explique l’acteur. « Mais c’était important pour moi de réaliser quelques cascades, par souci d’authenticité et pour comprendre ce qu’ils font au quotidien. J’ai le vertige et pour une des cascades, je devais faire une chute de 12 étages. Je me suis dit que ça allait me guérir. Mais non. Pourtant j’ai dépassé ma peur pour l’occasion, parce que j’avais une confiance aveugle en l’équipe. Je me suis encore fait traîner le long du Harbor Bridge de Sydney. La cascade avait été ingénieusement programmée à 6h du matin. J’étais tellement crevé qu’à la fin, je suis rentré et j’ai dormi. En me réveillant, je me suis demandé si j’avais fait un rêve très étrange, ou si c’était un cauchemar. »

Jody Moreno - EMILY BLUNT

L’actrice citée aux Oscars pour son récent rôle dans OPPENHEIMER (Christopher Nolan, 2023), Emily Blunt, interprète Jody Moreno, une cheffe opératrice devenue réalisatrice, qui se trouve également être l’ex de Colt Seavers. Suite à l’accident qui a failli lui coûter la vie, Colt s’est coupé du monde et de Jody, sans plus lui donner d’explication

Jody est aujourd’hui à la tête de son premier long métrage, METALSTORM, une superproduction ayant pour vedette Tom Ryder, la mégastar du moment, et elle n’a pas le temps de se morfondre dans les blessures du passé. L’arrivée de Colt sur le plateau vient résoudre de gros problèmes de tournage mais elle ranime aussi de vives émotions. En dépit de ses efforts pour rester professionnelle, Jody est indéniablement attirée par Colt, ce qui ne va pas pour simplifier la situation.

Le parcours professionnel du Judy s’inspire de celui qu’a vécu David Leitch lui-même : « Jody a débuté en bas de l’échelle, comme moi, et elle a gravi les échelons jusqu’au poste de réalisatrice. Sur un tournage, j’ai affaire aux producteurs, aux acteurs, aux techniciens, et j’ai pu faire part à Emily de ma façon de gérer ces interactions. Elle a elle-même une somme d’expériences personnelles, au contact de réalisateurs. J’ai adoré la voir prendre en main ces moments-là. Elle a su donner vie à une réalisatrice intelligente, empathique et extrêmement compétente. »

L’actrice a rejoint le projet en amont, quand les producteurs et Ryan Gosling retravaillaient le scénario. « La promesse d’évasion totale qu’offrait le projet, l’hommage qu’il rendait au cinéma et aux cascadeurs, m’ont tout de suite attirée », se souvient-elle. « L’univers qu’il dépeignait était irrésistible. Pour le rôle de Jody, je voulais éviter de tomber dans le cliché de la réalisatrice coriace. Au cours de mes échanges avec David, on a envisagé la façon dont elle allait devoir gérer les complexités et les tracas qui jalonnent le parcours d’un.e cinéaste dans l’industrie cinématographique actuelle. On devait pouvoir s’identifier à elle, à sa fougue et sa détermination de vouloir mener à bien un projet qui lui tient à cœur. Mais elle ne se définit pas seulement par son métier. C’est un personnage entier, elle est passionnée, créative, excentrique et attachante. »

« J’ai découvert, avec David, Kelly et Ryan, une approche très collaborative, comme une sorte d’escape game, comme le dit affectueusement Ryan. Chaque jour, on échangeait très librement nos idées. C’est peut-être la raison pour laquelle le film est si énergique et vivant. En préproduction, mais aussi sur le plateau, les scènes pouvaient évoluer, de façon naturelle, ce qui témoigne de la fluidité des rapports qui régnaient entre tous les membres de l’équipe. J’avais rarement rencontré un duo aussi ouvert à la collaboration que David et Ryan: leur largesse d’esprit, leur humilité, leur absence d’ego permettent aux meilleures idées d’éclore et de trouver leur place. »

Les films de studio à gros budget laissent habituellement peu de place à la spontanéité et à la créativité sur le plateau, toutes les scènes étant planifiées dans les moindres détails. Avec THE FALL GUY, l’imprévuet la nouveauté avaient été intégrés au plan de travail. Cette liberté n’est possible, selon Emily Blunt, que grâce à l’alliance qu’ont développé Kelly McCormick et David Leitch. « La maîtrise de Kelly, en termes de structure et de narration offre à David la liberté d’improviser et de faire naître des échanges et des émotions qui se démarquent de ce qu’on voit habituellement dans les blockbusters. L’humour de David, sa spontanéité ont apporté de la fraîcheur à chaque scène. »

Avant de tourner, le couple à l’écran répétait assidûment leurs scènes, mais quand la caméra s’enclenchait, les choses prenaient souvent un tournant inattendu. « Ryan est plein d’esprit, il n’est jamais à court de bonnes idées, ce qui donnait des ailes à nos scènes », se souvient l’actrice. « On pouvait passer d’un registre léger à quelque chose de délirant, pour revenir sur plus de réalisme, et c’est ce qui me plaît le plus dans le ton du film : les échanges entre Jody et Colt ne sont pas calculés au millimètre près, c’est fouillis, gauche, ça cafouille. »

C’est aussi ce désordre qui donne toute sa véracité à leur relation amoureuse. Pour la productrice, « leur histoire d’amour est digne d’un film indé, avec toute la gêne, la maladresse, les hésitations dans leurs échanges. C’est ce qui lui donne tout son réalisme, parce que l’amour est par définition un merveilleux bazar. »

Tom Ryder? - AARON TAYLOR-JOHNSON

Tom Ryder est l’acteur nombriliste dans toute sa splendeur. Il ne manque pas seulement de confiance en lui, il est sournois, méchant et se sent constamment menacé par la réussite d’autrui, surtout quand il s’agit de Colt Seavers. Aaron Taylor-Johnson, qu’on a pu apprécier dans le précédent film de David Leitch, BULLET TRAIN (2022), incarne ce délicieux personnage. « Tom Ryder est le genre d’individu qui ne supporte pas que qui que ce soit fasse quelque chose mieux que lui », nous dit l’acteur. « Sa philosophie, c’est : "C’est moi, la star. C’est moi, le plus important. Personne ne peut me voler la vedette et surtout pas ma doublure. Son visage n’intéresse personne." Aucune égalité sur le plateau, c’est son ego qui fait la loi, etTom saute sur toutes les occasions pour rabaisser les autres. C’est un pur mégalo, quelqu’un qui croit à l’image de lui-même qu’il a fabriquée, et il n’a de comptes à rendre à personne. »

Compte tenu de leur précédente collaboration, l’acteur n’avait aucun doute sur la capacité du réalisateur à faire régner la confiance et la camaraderie sur le plateau. « David sait faire ressortir l’idiot qui sommeille en moi », s’amuse à dire AaronTaylor-Johnson. « Je lui fais entièrement confiance et je peux me laisser aller à être vulnérable. Quand il m’a proposé le rôle, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps ! Qu’il s’agisse d’être accroché à l’extérieur d’un train à grande vitesse ou de me faire suspendre d’un hélicoptère, je ferais tout pour cet homme ! »

Pour David Leitch, l’interprétation d’AaronTaylor-Johnson est d’une grande justesse. « Je pense qu’il avait quelques réticences au début. Un rôle aussi détestable demande du courage. Il faut être à même de faire sienne la satire de la célébrité et une certaine représentation des acteurs. Pour notre histoire, Tom Ryder devait être caricatural. Colt est notre héros et il lui fallait un rival de taille. Aaron a tout défoncé. SonTom Ryder n’est que bravades, sans une once de bravoure. C’est un mégalo qui a peur de son ombre, l’antithèse d’Aaron lui-même. C’est un grand rôle de composition pour lui. »

L’acteur était déjà fan du réalisateur, en particulier pour sa capacité à ne jamais négliger l’histoire, au cœur-même de l’action : « On peut bien filmer des cascades hallucinantes, si elles n’ont rien à voir avec l’histoire ni les personnages, ça ne fonctionne pas. David est un conteur-né et j’aime la spontanéité avec laquelle il travaille et il dirige. Il est très intuitif, capable d’adaptation et de changement, ce qui pour moi est une immense qualité. » « L’art des cascades demande des compétences, une détermination et un dévouement incroyables. C’est pour ainsi dire la forme de spectacle la plus pure. Rien n’égale l’émotion ressentie quand on regarde une cascade, à cause des risques encourus par les cascadeurs qui n’ont pour ainsi dire pas droit à l’erreur. Quand ils réussissent leur coup, ils sont fous de joie, et je n’en avais jamais réellement été témoin à ce niveau. Quand on les voit risquer leur vie, mettre leur corps à rude épreuve, pour magnifier nos personnages et notre interprétation, on ressent une immense gratitude. Ce sont des collaborateurs précieux qui participent de façon indéniable à la magie du cinéma. »

L’ÉQUIPE DES CASCADES

Quel que soit le film, les séquences d’action, qu’elles soient discrètes ou tape-à-l’œil, rendent compte du talent et du dévouement des cascadeurs qui les réalisent. Dans THE FALL GUY, l’éventail de ce qui constitue les cascades nous est présenté: combats intenses, câblages élaborés, chutes de hauteur audacieuses, maîtrise du feu, de l’eau, tout y passe. Pour le réalisateur David Leitch et la productrice Kelly McCormick, il était donc essentiel de réunir les meilleurs de la profession.

CHRIS O’HARA, Concepteur de cascades & coordinateur des cascades, Réalisateur de deuxième équipe

Président de Stunt Unlimited, Chris O’Hara travaille comme réalisateur de 2e équipe, coordinateur des cascades et cascadeur pour le cinéma et la télévision depuis presque trois décennies.

« Chris et moi, on se connaît depuis presque 30 ans », nous dit David Leitch. « On a débuté ensemble, dans une bande qu’on a appelée les "original six", avec Chad Stahelski, Chris Palermo, Tim Rigby et Brad Martin. On se serrait les coudes, on partageait nos trucs et on se refilait des plans. On était un groupe soudé et on s’entraînait et travaillait dur. »

Chacun a fait sa route et les "orignal six" se sont moins vus, mais les liens ont perduré. « Avant, on se voyait régulièrement », raconte Chris O’Hara. « Aujourd’hui, c’est un événement de pouvoir se retrouver tous ensemble au même endroit et au même moment. Ça n’arrive plus qu’une fois par an, peut-être. Mais on est toujours en contact. Dave demeure l’un de mes amis les plus chers. C’est un réalisateur passionné et c’est très gratifiant d’avoir pu collaborer et échanger nos idées sur un tournage comme celui de THE FALL GUY. Ce film est une réunion et une célébration d’un parcours qui a commencé il y a 27 ans. »

« Chris et moi avons travaillé ensemble comme cascadeurs sur MATRIX RELOADED et REVOLUTIONS (Lana & LillyWachowski, 2003) et il était coordinateur des cascades et réalisateur de 2e équipe sur HOBBS & SHAW (2019) », rappelle David Leitch. « Cette familiarité entre nous était essentielle pour THE FALL GUY. On voulait créer des cascades physiques et mécaniques, sans trop avoir recours aux effets visuels. Les compétences de Chris dans ce domaine étaient primordiales. »

L’industrie du cinéma est témoin des efforts mis en œuvre pour faire reconnaître plus largement le travail des cascadeurs et des chefs cascadeurs. David Leitch et Kelly McCormick sont les fervents défenseurs d’une terminologie mieux adaptée. « On prône l’utilisation du terme "concepteur des cascades" qui rend mieux compte de l’aspect créatif et narratif du travail de ces hommes et de ces femmes », commente le réalisateur. « Les chefs cascadeurs gèrent la logistique, alors que les concepteurs des cascades chorégraphient les scènes de combat, conçoivent les chutes de hauteur et contribuent à la narration de l’histoire. Pour THE FALL GUY, on a demandé à Universal de donner à Chris le titre de concepteur des cascades. Ils ont accepté et c’est une première pour une major. On espère que ça créera un précédent et que le métier aura bientôt la reconnaissance qu’il mérite. »

Tout au long de sa carrière, Chris O’Hara a, par son talent et son expertise, redéfini les normes du métier, en développant remarquablement les aspects créatifs. « Le titre de concepteur des cascades, en plus de ceux de coordinateur des cascades et de réalisateur de deuxième équipe, pour THE FALL GUY, est un ajout qui n’avait que trop tardé. Il rend justice à ce à quoi ce poste managérial correspond », déclare l’intéressé. « C’est une importante avancée pour la reconnaissance de la contribution créative des professionnels des cascades dans l’industrie toute entière. »

« On a bon espoir que le titre de concepteur des cascades accordé pour THE FALL GUY motive d’autres productions, au cinéma et à la télévision, à l’octroyer à leurs collaborateurs, et qu’il participe à faire plus largement reconnaître la contribution artistique des cascadeurs dans la fabrication d’un film », ajoute Kelly McCormick.

BEN JENKIN & JUSTIN EATON, Doublures cascades de Ryan Gosling

Dans THE FALL GUY, deux étoiles montantes des cascades servent de doublures à Ryan Gosling : Ben Jenkin (SPIDER-MAN : NO WAY HOME,

Jon Watts, 2021 ; LES GARDIENS DE LA GALAXIE 3, James Gunn, 2023), un spécialiste du parkour, et Justin Eaton (AVENGERS : ENDGAME, Joe & Anthony Russo, 2019 ; DEADPOOL, Tim Miller, 2016), un spécialiste des arts martiaux. Les deux hommes, que Chris O’Hara a ralliés au projet, ont apporté une dose de fraîcheur et d’énergie indéniable sur le plateau. Bien qu’ils soient relativement novices dans la bande de David Leitch, tous deux ont déjà une bonne dizaine d’années de métier. « Ben et Justin m’ont bluffé par leur professionnalisme et leur niveau de compétences. Leurs aptitudes physiques sont exceptionnelles et étonnamment variées. Le film leur a permis d’aller encore plus loin et de surpasser leurs aînés », commente le réalisateur.

Pour Ben Jenkin, le film présentait son lot de nouveaux défis, comme chorégraphier d’impressionnantes percussions avec véhicule et faire la torche humaine jusqu’à 8 fois en une journée : « J’ai pratiqué quantité de sports depuis l’enfance. J’ai toujours été actif et j’ai toujours aimé les défis physiques, que ce soit au basket, en pratiquant l’escalade ou même le roller. Puis j’ai découvert le parkour et la course libre, qui demandent de tout autres aptitudes physiques. Être à même de faire des choses délirantes avec mon corps, de sauter de structures gigantesques, de faire des flips, m’a permis d’explorer la réalité physique à un autre niveau. Ça m’a aussi permis de rencontrer de gens incroyables, d’arpenter le monde et de devenir cascadeur de cinéma. »

Justin Eaton, quant à lui, s’est servi de sa maîtrise des arts martiaux pour chorégraphier et accomplir d’impressionnantes séquences de combat. « J’ai débuté dans le métier des cascades, il y a plus de 16 ans », nous confie-t-il. « Je pratiquais la gymnastique et les arts martiaux, et je suis venu à Los Angeles pour un tournoi. Un ami participait au même moment à une prévisualisation pour un jeu vidéo. Le coordinateur sur ce projet lui a demandé s’il connaissait des pratiquants d’arts martiaux. Pour ma première prise, je devais tomber à terre. J’étais collé au sol et j’ai eu une révélation: c’était ma voie. Je ne savais pas qu’elle existait avant, mais c’est ce que je voulais faire de ma vie et je m’y étais déjà étrangement préparé. »

LOGAN HOLLADAY, Doublure de Ryan Gosling (au volant)

Logan Holladay (SHAZAM ! LA RAGE DES DIEUX, David F. Sandberg, 2023) ; FAST & FURIOUS : HOBBS & SHAW, David Leitch, 2019) a débuté sa carrière comme pilote de courses de motos. Il est devenu cascadeur sur des séances de photos et des tournages de publicités, pour rejoindre le cinéma en élargissant ses compétences à tout type de véhicules. « Mon père était cascadeur », dit-il. « Quand je suis devenu pilote de courses, l’univers des cascades ne m’était pas étranger. J’ai grandi sur les plateaux de MATRIX RELOADED et FINAL DESTINATION 2 (David R. Ellis, 2003). Grace à ce métier, je retrouve les poussées d’adrénaline que me procuraient les courses de motos. Quand Chris O’Hara m’a parlé de THE FALL GUY, j’ai tout de suite voulu être de la partie. » Et pour l’occasion, Logan Holladay a établi un nouveau record du monde de tonneaux en voiture (voir ci-dessous).

TROY LINDSAY BROWN?, Doublure de Ryan Gosling (chutes)

Troy Lindsay Brown (EN QUARANTAINE, John Erick Dowdle, 2008; L’ÉCOLE FANTASTIQUE, Mike Mitchell, 2005) a réalisé la chute de hauteur qui met un hiatus dans la carrière de Colt. Fils du virtuose des chutes de hauteur, Bob Brown (SAN ANDREAS, Brad Peyton, 2015 ; TRANSFORMERS 2: LA REVANCHE, Michael Bay, 2009),Troy s’inscrit dans la tradition familiale. « J’ai grandi en admirant mes aînés : mon père d’abord, mais aussi Dar Robinson, Hal Needham, J.J. Dashnaw, qui étaient tous des as des chutes de hauteur », se souvient-il. « Ils m’ont encouragé à persévérer, à rester sur le trampoline, à aller à la salle de gym et à m’entraîner sur de petites chutes. Quand je regardais des vidéos de mon père, je savais déjà que c’était ce que je voulais faire. C’est l’accomplissement d’un rêve pour moi : mon père qui m’aide à trouver le bon alignement et qui me donne le feu vert au talkie. Les chutes de hauteur n’étaient plus très prisées depuis un moment et je suis très reconnaissant d’avoir pu les remettre au goût du jour sur un film de cette ampleur. »

THE FALL GUY lui a permis de battre son propre record avec une chute de 46 mètres de haut.

SUNNY SUN & JONATHAN "JOJO" EUSEBIO, Coordinateurs des combats

Tous deux membres de 87eleven Action Design, Sunny Sun (LOGAN, James Mangold, 2017; DEADPOOL 2, David Leitch, 2018) et Jonathan "Jojo" Eusebio (JOHN WICK, Chad Stahelski & David Leitch, 2014 ; BLACK PANTHER, Ryan Coogler, 2018) ont assuré la chorégraphie des scènes de combat du film.

« Sur ce film, j’ai pu prendre en considération la dimension narrative des scènes de combat », nous dit Sunny Sun. « Je cherche toujours une façon originale d’exprimer les émotions des personnages à travers les cascades qu’on chorégraphie et qu’on exécute. Je connais David depuis CONAN (Marcus Nispel, 2011). J’apprécie l’attention qu’il porte à l’histoire et aux acteurs et je suis reconnaissant d’avoir pu l’observer au travail. »

Jonathan Eusebio a intégré le tournage en route, pour répondre aux besoins d’une production débordante. Avec un tournage à plusieurs équipes, le coordinateur des combats a collaboré étroitement avec son homologue Sunny Sun pour faire le lien entre l’équipe principale et la deuxième équipe. « David Leitch et Chris O’Hara sont des mentors pour moi. Quand ils m’ont approché pour prêter la main, je n’ai pas eu de mal à dire oui. Je connais Chris et son équipe depuis 20 ans. C’est un honneur d’avoir été appelé pour travailler sur la dernière partie du tournage. »

KEIR BECK, Coordinateur des cascades

Le travail méticuleux qu’exercent les coordinateurs de cascades demande une compréhension intime du métier et de ses besoins spécifiques en termes de sécurité. Keir Beck (MAD MAX: FURY ROAD, George Miller, 2015; TU NE TUERAS POINT, Mel Gibson, 2016), un câbleur australien d’exception, a été engagé pour apporter son expertise aux cascadeurs et aux acteurs de THE FALL GUY.

David Leitch, qui connaît Keir Beck depuis leur collaboration sur MATRIX RELOADED et RÉVOLUTIONS, le présente comme un maître en matière de physique et de dynamique, et un réalisateur à part entière. Les deux hommes ont encore travaillé ensemble sur WOLVERINE: LE COMBAT DE L’IMMORTEL (James Mangold, 2013) et JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS (Lilly & Lana Wachowski, 2015).

« L’évolution du travail de câblages depuis MATRIX a transformé le monde des cascades », déclare l’intéressé. « Quand j’ai lu le scénario de THE FALL GUY, j’y ai vu d’intéressants défis. Pour la séquence de chute, il a fallu concevoir un système de câblage inédit qui nécessitait l’aval des autorités locales, des constructeurs, des ingénieurs et des compagnies d’assurances. Le résultat n’en est que plus gratifiant. »

La suite de notre dossier THE FALL GUY arrivera sur les chapeaux de roues !

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