Rampage : La guerre des monstres
Article Cinéma du Mardi 01 Mai 2018

Tout comme les cinéphiles du monde entier, Brad Peyton, réalisateur et producteur de RAMPAGE - HORS DE CONTRÔLE, adore voir Dwayne Johnson affronter des situations dangereuses de grande envergure qui font appel à tout son talent, à sa force physique, son humour et son charme. Brad Peyton a déjà placé la vedette intrépide sous le volcan d’une île sur le point de sombrer, mais aussi à l’épicentre d’un séisme de magnitude 9. À présent, pour leur troisième collaboration sur grand écran, qui dépasse les précédentes en matière d'action et d’impact visuel, Brad Peyton met la barre encore plus haut. Car cette fois, Dwayne Johnson doit se mesurer à une menace nouvelle : un ennemi encore plus costaud que lui ! D’ailleurs, il ne s’agit pas d’un seul ennemi, mais de trois : des créatures titanesques génétiquement modifiées, totalement hors de contrôle, qui s’apprêtent à dévaster notre civilisation.

Par The Rock



En 1993, grâce à une toute nouvelle technologie révolutionnaire, surnommée CRISPR, les scientifiques ont pu soigner des maladies incurables en faisant appel à l'édition génétique. En 2016, en raison de l'utilisation malveillante susceptible d'en être faite, la communauté américaine du renseignement a considéré que l'édition génétique était "une arme de destruction et de prolifération massive". Primatologue de profession, David Okoye, campé par Dwayne Johnson, a plus de mal à nouer des liens avec ses semblables qu'avec les singes. Pas étonnant qu'il se soit pris d'affection pour George, adorable gorille albinos d'une intelligence hors du commun, dont il s'occupe depuis qu'il l'a sauvé des mains de braconniers. Mais suite à une expérience génétique catastrophique, George se métamorphose en monstre incontrôlable. Et il n'est pas le seul puisque d'autres animaux se transforment en prédateurs enragés aux quatre coins du pays, détruisant tout sur leur passage. Okoye décide alors de travailler d'arrache-pied avec la généticienne Kate Caldwell (Naomie Harris) pour mettre au point un antidote. Pourront-ils à temps empêcher la planète d'être ravagée ?

Une vague destructrice

Dwayne Johnson est prêt à relever le défi : « Brad et moi, on est comme des gosses quand on travaille ensemble sur ce genre de projets », raconte-t-il. « L’art reflète toujours son créateur, et je pense donc que les fans peuvent compter sur beaucoup d’action et de divertissement, sans compter un niveau inédit de destruction. On essaye toujours d’aller plus loin, de mettre la barre encore plus haut, et même si possible de la dépasser. Rien que le fait de mettre le pied sur le plateau le matin à 7h faisait bondir mon adrénaline à 15 sur une échelle de 1 à 10. Et c’était comme ça toute la journée ». « Il y avait tellement de scènes à couper le souffle, tellement de décors hallucinants », ajoute Naomie Harris, qui donne la réplique à Dwayne Johnson dans le rôle du Dr Kate Caldwell. « Je n’étais jamais montée à bord d’un hélicoptère ou d’un avion qu’on incline à l’aide d’effets hydrauliques, pour que je finisse accrochée au bout d’un câble. C’est ce qui est vraiment super avec Brad et Dwayne, et toute l’équipe de tournage. Avant tout, ils veulent vous donner l’impression que tout se passe juste sous vos yeux, ici et maintenant, et que vous vous trouvez plongé au cœur de l’action. C’est ce que les spectateurs vont pouvoir constater ». Si Brad Peyton et Dwayne Johnson ont des centres d'intérêt en commun, ils ont notamment une affinité particulière pour les créatures féroces géantes ainsi que pour le jeu vidéo d’arcade "Rampage", où trois créatures titanesques dévastent des villes entières sur leur passage. Tous deux souhaitaient également offrir à ce cinéma de grand spectacle une intrigue et des personnages qui sonnent juste. Si c’est du jeu vidéo qu'est née l’idée originale, il n’offrait pourtant pas beaucoup plus que le concept de départ, ce qui convenait parfaitement à Brad Peyton. « Ce qui m’intéressait, c’étaient les défis et les possibilités que recelait le jeu », confie-t-il. »e fait que la trame narrative soit si peu développée nous a permis de nous approprier le concept, de créer nos propres monstres, d’aborder les sujets qu’on voulait. On a rendu hommage au jeu avec humour et respect, en mettant en scène ces créatures et en dissimulant quelques 'Easter eggs' pour les fans ». Dans le film, cette vague destructrice est causée par une expérience biogénétique secrète qui dégénère lorsqu’est déversée une substance provoquant des mutations génétiques chez les animaux : ceux-ci deviennent non seulement plus forts et plus agressifs, mais aussi plus imprévisibles et terrifiants à mesure qu’ils absorbent les données génétiques d’autres espèces. La première victime est George, un gorille à dos argenté albinos qui vit dans une réserve naturelle de Californie. George est très important aux yeux de Davis (Dwayne Johnson), primatologue qui a sauvé l’animal des braconniers, l’a élevé, lui a appris la langue des signes, et avec qui il a forgé une amitié indestructible. Du coup, lorsque George passe en l’espace d’une nuit d’un animal inoffensif de taille normale à un colosse destructeur, Davis est bien décidé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger son ami, tout en essayant de comprendre ce qui lui arrive. Afin de mener à bien cette mission, il accepte à contrecœur l’aide de Kate Caldwell, qui en sait plus sur cette affaire qu’elle ne veut bien l’avouer. Aux côtés de Dwayne Johnson et Naomie Harris, on rencontre Jeffrey Dean Morgan dans le rôle d’un agent du gouvernement méfiant qui suit à la trace l’évolution de l’enquête de Davis et de Kate, Joe Manganiello qui incarne le chef d’une unité d’élite mercenaire confrontée, dans une forêt du Wyoming, à un ennemi qui lui donne du fil à retordre, et Malin Akerman et Jake Lacy qui interprètent les frères milliardaires, responsables de l’expérience illégale, qui ont bien l’intention d’utiliser l’agent pathogène à leur profit.

Un final titanesque

Le producteur Beau Flynn, qui a déjà fait équipe avec Dwayne Johnson à l’occasion de nombreux autres projets, expose l’une des raisons pour lesquelles il estime que RAMPAGE - HORS DE CONTRÔLE se différencie des films du genre. « Souvent, ce genre de film met en scène un héros qui tente d’arrêter les créatures monstrueuses à tout prix, et est prêt à mettre sa vie en danger pour sauver la planète. J’ai rarement vu un film où non seulement le héros tente de sauver la planète, mais où il cherche aussi à aider et à protéger l’un des assaillants. En d'autres termes, la plupart du temps, le héros cherche à terrasser la bête, alors qu’ici il essaye de la sauver. Davis sait bien que George n’est pas responsable de ce qui lui arrive. Non seulement il veut lui sauver la vie, mais il pourrait bien avoir d’ailleurs besoin de son aide lors d’un affrontement final titanesque avec les monstres. C’est pour moi une perspective tout à fait novatrice et stimulante ». La panique que sème George s’accentue d’autant plus que deux autres animaux mutants font leur apparition : d’abord un loup à la taille colossale qui non seulement est capable de sauter à une hauteur hallucinante, mais sait aussi voler… et plus tard un crocodile long comme un stade de football qui se déplace à la vitesse d’un croiseur. Ces derniers, qui ont été plus exposés à l’agent pathogène que George, sont d’autant plus gigantesques et agressifs. Les trois créatures continuent non seulement à grandir mais aussi à muter, et prennent la direction de Chicago, détruisant tout sur leur passage. Malgré la gravité de la situation, les producteurs ont cherché à maintenir un ton à la fois drôle et léger, offrant ainsi la possibilité de traits d’humour et de gags en marge des scènes de combat survoltées. C’est Dwayne Johnson surtout qui livre ces répliques mordantes avec un style inimitable. Ryan Engle, qui a travaillé sur le scénario en collaboration avec Adam Sztykiel et les coauteurs de SAN ANDREAS Carlton Cuse et Ryan J. Condal, estime que : « Le défi était de raconter cette histoire d’animaux mutants avec un mélange d’émotion, d’action, de frissons, et de divertissement, et un scénario innovant. On ne s’est pas concentrés seulement sur la dimension spectaculaire du film : on a voulu intégrer des scènes dynamiques et vertigineuses, pour que l’on puisse voir ces monstres dans des situations inédites ». L’idée d’un complot visant à utiliser l’ADN comme une arme destructrice, dont les trois malheureuses bêtes sont les cobayes, permet de mettre en scène des adversaires humains auteurs de ce chaos et de déployer la menace à l’échelle de la planète. Adam Sztykiel, qui fait une brève apparition dans le film sous les traits d’un pilote de C-17, explique : « Le danger le plus immédiat, c'est que d’autres animaux en liberté soient infectés : d’autres balises ont-elles atterri sur la planète, et si oui, où ? »



Manipulations génétiques

Comme le suggère le producteur Hiram Garcia, « Ce qui rend ces créatures si intéressantes, c’est qu’elles sont hybrides : elles allient leur propre patrimoine génétique à des caractéristiques inhérentes à d’autres animaux, ce qui les rend plus résistantes et plus féroces ; il s’agit par exemple d’un gorille capable de régénérer ses propres tissus à la vitesse d’une souris épineuse, ou d’un loup qui développe une membrane lui permettant de planer à la manière d’un écureuil volant. Une fois ce principe de base établi, on s’est demandé ce qui se passerait si cette technologie se retrouvait entre de mauvaises mains ». Si le film se permet une certaine licence artistique, le système CRISPR d’édition génétique auquel il est fait référence est bien réel. Élaboré en 1993, son objectif est de soigner le cancer ainsi que d’autres maladies en modifiant le code génétique d’un organisme. Dwayne Johnson, qui est également producteur exécutif du film, reconnaît que : « Ce procédé scientifique est fascinant. Mais il fallait maintenir un certain équilibre entre la cohérence du contenu scientifique et les clins d’œil aux spectateurs à qui il fallait montrer que l’on était tous de mèche, qu’on était bien conscients d'être en train de faire un film sur un crocodile à la mâchoire acérée de 1118 dents gigantesques, et un gorille de la taille d’une maison qui me fait des doigts d’honneur ». Les producteurs ont justement fait appel à Weta Digital, société d'effets visuels de pointe, afin de créer les personnages non humains du film. Brad Peyton atteste que leur contribution s’est avérée « absolument essentielle. On n’aurait jamais pu mener à bien un projet aussi ambitieux sans des artistes de cette envergure. Il était primordial que l’apparence physique des créatures soit parfaite, mais il fallait aussi communiquer leurs émotions et leurs intentions ». Le loup et le crocodile, entièrement réalisés à l’aide d’effets visuels révolutionnaires, sont sans conteste le clou du spectacle. Beau Flynn témoigne : « On tenait à ne pas cacher ces créatures en les faisant apparaître dans des scènes de nuit, sous la pluie, ou par temps couvert. On voulait les montrer en pleine lumière, à mesure qu’ils mutent et dévastent tout sur leur passage, en créant un contraste fort entre le ciel bleu et les scènes de chaos qu’ils provoquent ». Pour George, ils ont adopté une approche différente. Le gorille est un mélange de procédés visuels élaborés par Weta Digital et de performance-capture. En effet, c’est l’acteur Jason Liles qui insuffle au personnage sa personnalité et son humanité : il permet ainsi aux spectateurs de comprendre que George est un être doué de sensibilité, et d’assurer la crédibilité du lien entre l’animal et Davis, qui se rend compte que ce dernier souffre tout autant de la situation que la foule de gens affolés fuyant à son approche.

La confiance

George reste le point focal de l’histoire, même lorsqu’il grandit et se métamorphose. « Dès le début, je savais que la dimension émotionnelle et la ligne directrice de l’histoire allaient être leur amitié », raconte Brad Peyton. « Elle prend une telle importance que tous les autres éléments, comme les crashs d’avion, les explosions et les combats, gagnent en intensité, parce que l’on est véritablement attaché au destin des personnages : on a envie que Davis et George puissent se retrouver. Je fais toujours mon possible pour que tout soit aussi palpitant que possible, mais je trouve que si l’on n’est que dans le divertissement, sans aucune émotion réelle, sans véritable enjeu, l’impact n’est pas le même. Il faut que l’on ressente quelque chose pour que l’expérience soit totale ». « Les grands thèmes du film sont la confiance et l’amitié », résume-t-il, « et ce que l’on serait prêt à faire pour sauver un ami ». À mesure que l’histoire progresse, il s’avère que l’un comme l’autre sont prêts à tout. Le producteur John Rickard, qui prend un exemple qui parle à tous, remarque : « Davis ne comprend pas pourquoi George devient de plus en plus agressif, à la fois envers lui-même et tous les gens autour de lui. Alors que peut-il faire ? Qu’est-ce qu’on ferait à sa place ? J’ai moi-même un chien et s’il tombait malade ou s’il venait à disparaître, personne ne pourrait m’empêcher de le retrouver ou de tout faire pour le soigner, parce que c’est pour moi un membre de ma famille. C’est ce que ressent Davis envers George, et c’est le ressort émotionnel grâce auquel l’histoire sonne juste aux yeux de la plupart des spectateurs ». Globalement, qu’il s’agisse de l’intrigue, de l’ampleur colossale des scènes d’action et des effets visuels, des décors et des créatures gigantesques, tout dans RAMPAGE - HORS DE CONTRÔLE fait écho à l'ambition démesurée des auteurs et producteurs du film. Le réalisateur confie que son intention était de « plonger les spectateurs au cœur des événements, au lieu de les faire assister à une scène qui se déroule à distance. De cette façon, je voulais que les gens aient l’impression que ces gigantesques créatures effrayantes qui se déplacent à une vitesse folle les encerclent à tout moment. Je voulais les plonger au cœur de l’action autant que possible ». « C’est l’idée de pouvoir mettre en œuvre un film proprement titanesque qui m’a donné envie de m’investir dans RAMPAGE - HORS DE CONTRÔLE », ajoute Dwayne Johnson. « Ce que je veux dire, c’est qu’il ne s’agit pas seulement de cet incroyable gorille géant, mais aussi d’un gigantesque crocodile sorti des marais de Floride et d’un loup à la stature proprement hallucinante qui vient du nord-ouest du pays. Sans compter ce type chauve basané, baraqué et couvert de tatouages, qui leur court après », s’esclaffe-t-il. « Le but du jeu vidéo était de tout détruire, et je crois qu’on lui rend hommage dans ce film. On pose les bases de l’histoire, puis tout à coup, boom, c’est parti pour l’adrénaline, on ne s’arrête plus ! » Bookmark and Share


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