Artemis Fowl: Une nouvelle aventure magique sur Disney+
Article Cinéma du Samedi 23 Mai 2020

ARTEMIS FOWL, le nouveau long-métrage signé Disney, s’inspire de la célèbre saga littéraire d’Eoin Colfer. Le film (qui devait originellement sortir au cinéma, avant que la crise du Covid-19 n'en décide autrement) raconte l’aventure incroyable et fantastique d’Artemis Fowl junior, un génie du mal de 12 ans, descendant d’une longue lignée de grands criminels. Son intelligence inouïe n’a d’égale que son mépris des règles…

La saga « Artemis Fowl » a été écrite entre 2001 et 2012 par l’écrivain irlandais Eoin Colfer. Respectivement intitulés « Artemis Fowl », « Mission polaire », « Code éternité », « Opération Opale », « Colonie perdue », « Le paradoxe du temps », « Le complexe d’Atlantis » et « Le dernier gardien », les 8 tomes qui la composent sont publiés en France par Gallimard Jeunesse. Le premier volume est devenu instantanément un classique de la littérature pour la jeunesse. Les aventures de l’anti-héros brillantissime et rusé se sont depuis vendues à 1,3 millions d’exemplaires, toujours en France. Gallimard Jeunesse publie également une bande-dessinée adaptée du premier livre (juin 2020) et « Les jumeaux Fowl », nouveau roman d’Eoin Colfer qui met en scène les jeunes frères d’Artemis, paraîtra à l’automne 2020.

Antiquaire et collectionneur, Artemis Fowl premier du nom (Colin Farrell) disparaît dans un mystérieux accident d’hélicoptère au large des côtes chinoises. Le bruit court qu’il aurait dérobé peu avant des objets d’une valeur inestimable… Même si son père s’absentait régulièrement pour des voyages d’affaires, le jeune Artemis Fowl (Ferdia Shaw) refuse que celui-ci ait pu être impliqué dans de pareils méfaits. Comment un homme qui lui racontait des heures durant des histoires fascinantes sur une civilisation souterraine, millénaire et hyper évoluée, peuplée de fées, de gobelins, de trolls, de nains et d’autres créatures magiques pourrait-il être le même ? Jusqu’alors, le jeune garçon n’avait jamais pris ces légendes très au sérieux. Mais tout bascule le jour où un étrange personnage cagoulé le contacte. Ce dernier prétend avoir enlevé son père et menace de le tuer à moins qu’Artemis ne lui rapporte dans les trois jours l’Aculos, un artefact magique capable d’apporter une puissance phénoménale dépassant celle de n’importe quelle créature, humaine ou fantastique.

L'aventure « Artemis Fowl » est née d’une simple photo.

« L’idée a germé dans mon esprit il y a très longtemps. Je regardais une photo de mon petit frère, Donal, le jour de sa première communion et son costume m’a fait penser à celui d’un méchant de James Bond. Un méchant qui aurait 10 ans ! » se souvient Eoin Colfer. « En Irlande, les légendes sur les fées se transmettent de génération en génération. Ces croyances sont très ancrées, et j’ai voulu les remettre au goût du jour. En 2001, lorsqu’on m’a demandé en quoi l’histoire consistait, j’ai répondu : ‘C’est une sorte de PIEGE DE CRISTAL avec des fées.’ » Les incursions au royaume des fées d’Artemis Fowl, jeune génie du mal en costard-cravate et lunettes de soleil, sont devenues un véritable phénomène littéraire : cette saga en huit volumes, aujourd’hui traduite dans une quarantaine de langues, s’est vendue à plus de 25 millions d’exemplaires dans le monde entier.

Acteur, réalisateur, producteur et scénariste nommé cinq fois aux oscars, Kenneth Branagh se rappelle avoir découvert ces romans par l’intermédiaire de ses neveux qui les lisaient en vacances. Le hasard faisant bien les choses, il a reçu peu après un coup de téléphone sur le sujet : « Les personnes de Disney qui travaillaient sur l’adaptation de cette histoire m’ont demandé comment je voyais les choses. Mon but était simplement de présenter Artemis et sa famille, et de plonger une nouvelle génération de cinéphiles dans un univers passionnant et plein de surprises. L’intrigue est géniale et palpitante : tout ce qu’il faut pour faire un grand film ! Il s’en dégage une énergie extraordinaire. » Irlandais lui aussi, Kenneth Branagh a immédiatement adhéré au contexte traditionnel de l’œuvre. La difficulté consistait à dépeindre ce monde fantastique tentaculaire dans un récit susceptible de plaire à la fois aux non-initiés et aux fans de la saga. Le réalisateur raconte : « J’ai rencontré Eoin pour discuter de l’aspect visuel de notre monde féérique, ses couleurs, ses technologies, les vêtements des personnages. Nous souhaitions conserver notre objectivité, mais aussi trouver le moyen de servir l’univers de l’auteur en portant un nouveau regard sur ce récit. Je pense que les bonnes sagas littéraires comme « Artemis Fowl » doivent leur succès au fait qu’elles évoquent des choses différentes pour chaque lecteur. Le film ne correspondra donc pas forcément à ce que les fans s’imaginaient, mais nous sommes nous aussi passionnément attachés à ces personnages. Nous espérons que les spectateurs vivront intensément ces aventures. Même si les lecteurs de la première heure y retrouveront la plupart de leurs repères, nous avons ajouté des rebondissements qui les tiendront en haleine et qu’ils ne verront pas tous venir.»

Eoin Colfer l’a rassuré : « Je sais qu’à chaque fois qu’un livre est transposé au cinéma, les lecteurs sont inquiets, mais je ne voyais aucune raison de m’inquiéter. Une adaptation implique nécessairement de procéder à quelques aménagements. J’estime que tous leurs changements étaient justifiés, et même bienvenu. » Impliqué dès le départ dans le projet, Eoin Colfer a été un référent vital pour Kenneth Branagh tout au long du processus d’adaptation, afin de s’assurer que chaque décision était aussi fidèle que possible à l’œuvre d’origine. Le réalisateur a été ravi de le recevoir sur le plateau : « C’est toujours grisant de rencontrer un auteur en chair et en os. Quand on adapte du Shakespeare, on est frustré de ne pas pouvoir l’appeler ou l’inviter à passer ! Eoin nous a été d’un très grand soutien. C’est quelqu’un de chaleureux, de drôle et d’attentionné. Il nous a vraiment guidés. Je pense qu’il était touché de voir que nous prenions les choses très au sérieux. C’est un grand écrivain. »

Un garçon curieux.

Trouver l’interprète du jeune Artemis n’était pas une mince affaire, car il fallait un garçon physiquement jeune mais suffisamment mûr pour jouer un personnage aussi complexe. « Artemis Fowl a plein de qualités. Il est drôle, intelligent, aventurier et plutôt habile. C’est un garçon qui aime la vie et curieux de tout. Il nous entraîne dans l’histoire par son intelligence, son sens de l’humour, son courage », explique Kenneth Branagh. « Dans le film, il y a beaucoup d’action et de cascades, mais aussi une grande profondeur émotionnelle, Pour nous, il était clair que le personnage devait être interprété par un Irlandais. Nous avons rencontré 1 200 garçons de 11 ou 12 ans. » Après de longues recherches, l’équipe a découvert Ferdia Shaw, originaire de Kilkenny, qui s’est immédiatement fait remarquer. « Il était essentiel qu’Artemis Fowl respire l’intelligence. Chez Ferdia, c’est une qualité qui est ressortie dès la première audition. Il a un regard vif et énormément de charisme », explique la productrice Judy Hofflund. « Il a un humour pince-sans-rire et des yeux malicieux », reprend Kenneth Branagh. « C’est un petit gars intelligent qui s’intéresse à tout. Il avait lu tous les livres de la saga et connaissait le sujet sur le bout des doigts. L’idée d’être acteur et de vivre pour la première fois de sa vie l’expérience très intense d’un tournage lui plaisaient énormément. Il apporte de la fraîcheur et un vent de jeunesse vraiment très agréable au film ».

Pour incarner Holly Short, la jeune fée de 84 ans, l’équipe a trouvé en Lara McDonnell, 14 ans, l’actrice idéale. Celle-ci a récemment joué « Matilda » à Londres, dans la comédie musicale éponyme. « Holly veut faire ce qui est juste, quoi qu’il lui en coûte. Elle a besoin d’être dans l’action », explique l’intéressée. « Lara a une chaleur, une intelligence émotionnelle et une fougue qui confèrent au personnage toute sa gentillesse, son humour, son exaltation et sa détermination », confie Kenneth Branagh. « Elle se sentait très complémentaire de Ferdia. Le film tourne autour de leur relation. » Eoin Colfer reconnaît : « La rencontre entre Artemis et Holly est on ne peut plus tendue. Je crois qu’il se rend très vite compte, même s’il met du temps à l’avouer, qu’elle est beaucoup plus humaine qu’il ne le pensait. Là où Artemis est très froid et précis, Holly est très sensible. Il a besoin d’elle car, au cours de l’histoire, Holly va devenir sa protectrice. » Ce rôle exigeait non seulement beaucoup de finesse mais aussi de nombreuses prouesses physiques. « Lara a enchaîné les cascades. Il lui a fallu voler, tournoyer, se contorsionner, sauter et se battre. Elle est d’une adresse incroyable », déclare Kenneth Branagh.

« Kenneth m’a appelé pour me proposer le rôle de Mulch Diggums », raconte Josh Gad (LA BELLE ET LA BETE). « Comme je n’avais pas lu les livres, je me suis plongé dedans. Je suis tombé très vite sous le charme de cet univers incroyable et de ce personnage extraordinaire. Mulch est un type solitaire qui pense avant tout à lui. Il est voleur et kleptomane, et en plus, il creuse la terre comme personne ! » « Nous avions travaillé ensemble sur LE CRIME DE L’ORIENT-EXPRESS. J’admire son sens de l’improvisation et son timing. Il a une énergie folle et a énormément apporté au film », confie le réalisateur. Et de poursuivre : « Mulch est une crapule, mais une crapule sympathique, et Josh Gad sait parfaitement le rendre ainsi. Il lui donne un côté vulnérable et très touchant. Mulch Diggums a une taille gigantesque pour un nain. Du coup, les autres le voient comme une aberration, ce qui le plonge dans une certaine solitude. » Le côté comique du personnage a permis à Josh Gad de mettre à profit ses talents d’improvisation dans les scènes à plusieurs, se justifiant ainsi : « ARTEMIS FOWL exige une grande liberté de jeu. Ken[neth] m’a vraiment encouragé à aller dans ce sens. C’est quelqu’un qui s’amuse beaucoup sur le tournage. »

Une grande dame du cinéma.

Pour Domovoï Butler, le confident d’Artemis, Kenneth Branagh a choisi l’acteur britannique Nonso Anozie, avec qui il a joué plusieurs fois au théâtre, et qu’il a retrouvé récemment pour son adaptation de CENDRILLON. Le réalisateur confie : « Nonso est physiquement très imposant, mais sa carrure et son intensité n’ont d’égales que son intelligence et son empathie. On ne pouvait rêver mieux pour incarner la sollicitude paternelle dont son personnage fait preuve envers Artemis, et son instinct prédateur. » Nonso Anozie qualifie de « multiforme » la relation que son personnage entretient avec Artemis : « C’est une figure paternelle, quelqu’un qui le protège et lui enseigne des choses. Il ne remplacera jamais son père, mais j’ai la nette impression qu’il lui arrive de jouer ce rôle. » Tamara Smart (la série « Amandine Malabul, sorcière maladroite ») incarne Juliet Butler, la nièce de Domovoï, une apprentie garde du corps qui fait preuve de beaucoup de zèle. « Son enthousiasme est communicatif », avoue Kenneth Branagh. « Elle avait lu les livres et tenait à incarner le côté très physique de Juliet. Le personnage a un côté un peu provocant et bagarreur qui lui permet de tenir tête à son oncle, et donc à Artemis Fowl. C’est une fille indépendante, tout comme Tamara. »

C’est Colin Farrell (LES ANIMAUX FANTASTIQUES, DUMBO) qui interprète Artemis Fowl premier du nom. Pour ce rôle, l’acteur était ravi de pouvoir explorer la relation père-fils. « J’ai été très touché par le scénario, que j’ai trouvé magnifique », explique-t-il. « J’incarne un patriarche qui fait découvrir un monde magique à son enfant en lui faisant croire qu’il n’existe pas, alors que toutes les histoires qu’il lui raconte ont vraiment eu lieu ! Il s’efforce de guider Artemis, de l’initier avec ces récits d’elfes, de lutins, de trolls et de gobelins, à tout ce folklore irlandais et à ces univers qui échappent aux yeux des hommes. » Jusqu’à son enlèvement, le père d’Artemis protège son fils. Colin Farrel confie : « Il ne veut pas lui révéler toute la responsabilité et les dangers qui pèsent sur la famille Fowl. Il veut préserver l’enfance de son fils, il veut qu’il ait sa propre vie, ses propres amis. Dans cette famille, personne n’a jamais eu une existence à peu près normale et il veut offrir ça à Artemis. »

Le Commandant Root, la supérieure de Holly Short, est incarnée par Judi Dench, collaboratrice de longue date de Kenneth Branagh. Si c’est un elfe et non une fée qui joue ce rôle dans le livre, le réalisateur l’a confié sans hésiter à cette grande dame du cinéma. « Si ça vous étonne, imaginez ma réaction ! » sourit l’actrice. « Je crois que c’est notre dixième collaboration. Quand on travaillait sur « Le Conte d’hiver » de Shakespeare, il m’a demandé : ‘Est-ce que ça te dirait…’ J’ai répondu oui sans lui laisser finir sa phrase ! » « Judi insuffle toute son énergie à cette rabat-joie irlandaise aux airs de Napoléon », poursuit le réalisateur. « Avec son attitude impitoyable, sa démarche hautaine et ses intonations churchilliennes, elle incarne à merveille ce commandant mystérieux qui se distingue lui aussi par une intelligence et une empathie rares. Rien ne lui échappe. Judi apporte beaucoup de finesse et d’espièglerie au film. » Bookmark and Share


.