[Accès anticipé] Space Haven : Un jeu vidéo qui vous emmène aux confins de l’espace.
Article Jeux Vidéo du Dimanche 12 Juillet 2020

Il n’y a pas que No Man’s Sky, Elite Dangerous ou Kerbal Space Program dans la vie des astronautes du monde virtuel. Il y a Space Haven aussi. Un jeu de gestion qui s’inspire de Rimworld, Dwarf Fortress, FTL et Oxygen Not Included pour mieux voler nos heures de sommeil…

Par Pierre- Eric Salard



Note : Exemplaire du jeu fourni par l’éditeur. Toutes les images sont tirées de notre propre aventure.

Space Haven est un jeu de construction et de gestion de vaisseaux spatiaux créé par le studio finlandais Bugbyte, qui avait précédemment conçu le jeu de stratégie (spatiale) Battlevoid : Harbinger (2016). Disponible sur Steam et Gog.com, ce nouveau titre, jouable sur PC, Mac et Linux, est actuellement en accès anticipé : le jeu est loin d’être terminé. Les développeurs annoncent ainsi une sortie officielle pour 2021 ou 2022. Toutefois, comme nous le verrons, les amateurs de pérégrinations galactiques peuvent d’ores et déjà se délester de la vingtaine d’euros nécessaires pour faire partie des cobayes.

Dans un avenir lointain, l’humanité a (bien entendu) appauvri l’écosystème de la Terre, obligeant des colons à partir en quête d’un nouveau foyer. Voilà pour le contexte. Par l’intermédiaire de journaux de bord, chaque joueur peut remonter les fils d’un récit crépusculaire, mais cela reste facultatif. Et, dans la version actuelle du jeu, peu développé. L’important est qu’il est d’ores et déjà possible de partir à l’aventure. Or, avant de s’annoncer capitaine d’un vaisseau spatial, il va d’abord falloir… le construire ! Le tutoriel (plutôt clair) passé, vous voilà à la tête d’un groupe de cinq personnes coincées sur un astéroïde. Votre objectif ? Partir bien sûr, et donc fabriquer un vaisseau à l’aide des ressources disponibles : quelques métaux à miner dans le secteur.

En route… envol pour l’aventure

Space Haven se déroule à l’échelle d’une galaxie, elle-même constituée d’une vingtaine de systèmes solaires. Et à l’intérieur de ces systèmes, il existe généralement une quinzaine de secteurs à explorer. Votre vaisseau se déplace entre ces secteurs, mais jamais en leur sein. Dans une vue isométrique, il y reste immobile, car c’est avant tout un jeu de gestion — et non de pilotage. Chaque secteur consiste donc à "jouer une scène" de space opera : miner des ressources, améliorer son vaisseau, explorer une épave ou combattre des pirates. Et généralement, tout à la fois. Revenons à notre secteur de départ. Après avoir rassemblé des ressources, vous élaborez un vaisseau... rudimentaire : une coque, un sas, un générateur d’électricité, un poste de pilotage et des réacteurs. Attendez une minute : il est évidemment nécessaire que cet environnement soit adapté aux humains ! Vous ajouterez ainsi un générateur d’oxygène, des radiateurs, des lits, une cuisine… Le Faucon Millennium ferait bonne figure aux côtés de votre premier engin ! Mais il faut bien commencer quelque part. Un saut plus tard, vous voilà à visiter le secteur suivant, qui dispose de ressources inédites. L’occasion de construire une nouvelle machine, qui transforme ce minerai en acier. Et cette épave ? À l’aide d’une autre machine, vous recyclerez sa coque. Ce qui va vous permettre d’agrandir votre vaisseau, puis d’ajouter un bouclier énergétique. Dans le secteur suivant, des pirates vous attaqueront, ce qui vous contraint à fuir… et à découvrir une épave infestée d’extraterrestres belliqueux !

À force d’exploration et de pillages, vous disposerez bientôt d’un splendide vaisseau, armé de canons… et de son propre jardin ! Et pourquoi pas d’un pont digne de l’USS Enterprise ? Des chambres individuelles ? Une immense zone de stockage ? C’est votre choix. Mais vous devrez également prendre en compte les besoins et l’humeur des membres de votre équipage (chacun disposant de ses propres compétences). Faim, soif, sommeil et envie d’en découdre sont autant de données à ne -jamais- oublier. Space Haven est un vrai jeu de gestion, où la moindre faille peut faire chuter un vaisseau - qui n’est, au fond, rien d’autre qu’un gros château de cartes. Les niveaux d’oxygène sont-ils correctement répartis sur l’intégralité du véhicule ? Ne fait-il pas trop chaud près des réacteurs ? Avez-vous conservé suffisamment de carburant ? Buck Rogers dispose-t-il d’un lit ? Chewie peut-il manger ? Avez-vous pensé à installer des toilettes ? Ces corridors ne devraient-ils pas être peints en rouge ?

Un jeu loin d’être fini, et pourtant très prometteur

Votre équipage est autonome, et vous n’avez qu’à répondre, ou plutôt anticiper leurs besoins. Mais vous avez aussi la possibilité de prendre le contrôle de l’un d’eux, et ainsi de gérer pas à pas l’exploration (forcément dangereuse) d’une épave. Et, après avoir oublié de rendre le contrôle à l’IA, de voir votre personnage mourir d’asphyxie. Eh oui, Buck n’avait plus d’oxygène dans sa bonbonne ! Et les autres se trouvaient aux postes de combat, suite à l’attaque de vils pirates. Heureusement, vous pouvez jouer la carte de la diplomatie. Ou plutôt, leur payer un tribut pour conserver la vie. Quoi qu’il en soit, vous posséderez au bout d’une dizaine heures d’un vaisseau suffisamment bien équipé pour plonger au cœur de la galaxie. À vous de créer son design. Totalement original, ou totalement inspiré de Battlestar Galactica, Star Wars, Star Trek, Starcrash : c’est, là aussi, votre choix.

Vous disposez donc de notre feu vert pour vous lancer dans Space Haven. Cette version en accès anticipé, régulièrement mise à jour, n’est évidemment pas exempte de bugs. Mais rien ne nous a empêchés de survivre et de construire une machine de guerre. L’interface, relativement absconse au départ, devient rapidement claire, et seules les premières heures peuvent s’avérer ardues – le temps d’apprivoiser les subtilités du game design. L’équipe de Bugbyte ne manque pas d’ambition : la version finale rencontrera sans aucun doute un grand succès. Ce qui ne devrait pas vous inciter à retarder votre décollage. Et ce, dès à présent, car le jeu dispose d’ores et déjà d’une traduction en français. Allons voir ce qui se dissimule derrière la frontière de l’infini. Bookmark and Share


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