L’ACOLYTE : Entretien avec Amandla Stenberg (Mae) et Manny Jacinto (Quimir)
Article TV du Lundi 03 Juin 2024
Une revenante et un novice
Entretien avec Amandla Stenberg (Mae) et Manny Jacinto (Quimir)
Amandla Stenberg est apparue au cinéma notamment dans HUNGER GAMES et LA HAINE QU’ON DONNE, ainsi que dans les séries SLEEPY HOLLOW et THE EDDY. On a vu Manny Jacinto sur le grand écran dans TOP GUN : MAVERICK et à la télévision dans NINE PERFECT STRANGERS.
La série se déroule pendant l’ère de la haute République. Pouvez-vous nous expliquer ce que cela va apporter au contexte de cette histoire ?
Amandla Stenberg : Eh bien déjà le fait qu’aucun film ni aucune série STAR WARS en prises de vues réelles ne soit soit déroulé à cette époque, ce qui ouvrait d’emblée de nouvelles opportunités narratives aux scénaristes, et des perspectives visuelles inédites pour notre cheffe costumière Jennifer Bryan et nos chefs décorateurs Sophie Becher et Kevin Jenkins. Jusqu’à présent, on n’avait traité la période de la haute République que dans des romans et d’autres médias, comme des jeux vidéo et une série animée destinée aux jeunes téléspectateurs. Ce qui la rend particulièrement intéressante, c’est qu’il s’agit du moment où les Sith vont parvenir à s’immiscer dans les rouages des instances politiques, et tout mettre en place progressivement et très habilement pour s’emparer du pouvoir. Cela permet de voir comment fonctionne toute l’infrastructure de la galaxie, de mesurer l’influence des Jedi lorsqu’ils étaient au sommet de leur pouvoir, et aussi de comprendre pourquoi certaines factions qui maîtrisent aussi la Force pouvaient avoir envie de les défier et de tout remettre en cause.
Manny Jacinto : En nous écartant du récit de la saga Skywalker, nous pouvons aussi découvrir de nouveaux personnages et explorer de nouvelles trames narratives. C’est ce qui rend la vision de notre showrunner Leslye Headland si intéressante. Ses inspirations sont multiples, et incorporent aussi les films de Tarantino comme KILL BILL. Tout cela influence non seulement le récit de la série, mais aussi son traitement visuel. C’est rafraîchissant de découvrir une toute nouvelle approche de cet univers que nous connaissons depuis 1977. Surtout avec cette volonté farouche de prendre des risques pour surprendre le public !
Amandla, pouvez-vous nous parler du parcours de votre personnage qui fut la padawan du maître Jedi Sol incarné par Lee Jung-Jae, et nous expliquer aussi pourquoi on la décrit comme étant devenue désormais une guerrière dangereuse ?
Amandla Stenberg : Je ne peux pas vous décrire le passé de Mae, même si j’aimerais beaucoup le faire, car je ne voudrais pas gâcher certaines surprises de cette histoire. En revanche, concernant sa réputation actuelle, je peux vous révéler que sa relation au pouvoir de la Force est complexe, et différente de ce que nous connaissons. Disons qu’elle échappe aux pôles habituels du côté lumineux et du côté obscur, et que l’on a du mal à savoir où Mae se situe exactement. On comprend vite qu’elle est puissante, très bien entraînée, et qu’elle est effectivement une combattante redoutable. Vous découvrirez pourquoi elle a évolué de cette manière atypique lorsque vous verrez la série.
Votre tenue semble indiquer que Mae est également une experte en combats rapprochés inspirés des arts martiaux…
Amandla Stenberg : Je suis fan de cosplay et de designs de mode depuis longtemps, et j’ai adoré suivre les étapes du processus de développement des costumes. Pour concevoir la tenue de Mae, Jennifer Bryan s’est inspirée à la fois de costumes médiévaux de Jeanne d’Arc et du personnage de la tueuse à gages Gogo Yubari de KILL BILL, un film qui est, comme Manny le disait, l’une des références majeures de L’ACOLYTE. Le style de nos combats s’en inspire aussi et cela apporte un traitement des scènes d’actions inédit dans l’univers STAR WARS. Nous nous sommes entraînés pour apprendre le Kung-Fu et la boxe des arts martiaux mixtes. Cela a duré sept semaines, et au début, ma formation a consisté à me préparer physiquement pour que mon corps puisse maîtriser tout le vocabulaire gestuel que nous allions utiliser par la suite. Lorsque j’ai atteint ce niveau-là de tonicité musculaire, j’ai appris beaucoup de chorégraphies de combats, ainsi que la technique de « la mort par mille coupures » qui consiste à affaiblir l’adversaire par tant de petites blessures successives qu’il finit par s’épuiser sans s’en rendre compte et par en mourir. Le maître qui m’a formée s’appelle Lu Junchang. C’est l’homme le plus gentil et le plus agréable que je connaisse. Il a été incroyablement patient avec moi, et m’a appris a bien utiliser les mouvements essentiels des cascades et des arts martiaux en se servant de méthodes originales. Je suis heureuse d’avoir acquis ces connaissances grâce à lui. Désormais, elles font partie de moi. Cet entraînement n’a eu que des effets bénéfiques. Il m’a rendue plus forte et plus confiante en moi dans la vraie vie.
Sans révéler leur passé, comment définieriez-vous vos personnages respectifs en trois mots ?
Manny Jacinto : Je dirais que Qimir est un peu inconscient, qu’il est un contrebandier et un civil.
Amandla Stenberg : Mae est sensible, très attachée à la spiritualité, et c’est aussi une rebelle.
Vous êtes nés tous deux après la sortie du STAR WARS originel de 1977. Quel est le film de la saga qui vous a fait connaître et apprécier cet univers pendant votre enfance ?
Amandla Stenberg : Pour moi, c’était L’ATTAQUE DES CLONES et la série des préquelles. J’y suis très attachée en raison de ces bons souvenirs d’enfance, même si cette opinion engendre toujours des polémiques quand j’en parle avec des fans de la saga ! (rires) J’aime leur côté fantastique, coloré, et la manière dont les extraterrestres étaient traités en 3D à cette époque ! (rires) On a fait énormément de progrès depuis, mais je dois avouer que j’ai un faible pour cet aspect un peu vaporeux et immatériel des images de synthèse de la fin des années 1990, début 2000 ! Et quand j’étais petite, la romance tragique entre Padme Amidala et Anakin Skywalker m’avait beaucoup émue. Je n’étais pas habituée à voir des fins si dramatiques.
vManny Jacinto : Pareil pour moi : les préquelles m’ont beaucoup plu et fait rêver quand j’étais petit. C’étaient les premières fois que mes parents m’emmenaient au cinéma. Les combats avec Dark Maul dans LA MENACE FANTOME m’avaient effrayés et beaucoup impressionnés. D’ailleurs, son duel à mort avec Qui Gon Jinn reste l’un des meilleurs de toute la saga, à mon avis. Je dois dire aussi qu’au moment où je les ai vus, j’avais appris que Hayden Christensen est canadien, et originaire de Vancouver, la ville voisine de la mienne, Richmond. J’étais sidéré et enthousiasmé par l’idée qu’un jeune acteur issu de ma région, de mon proche voisinage, puisse tenir le rôle d’Anakin Skywalker dans STAR WARS. C’était absolument incroyable !
Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau
La suite de notre dossier L’ACOLYTE paraîtra bientôt sur E.S.I. !
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