L’ACOLYTE : Entretien avec Charlie Barnett (Yord Fandar)
Article TV du Lundi 17 Juin 2024
Un Jedi respectueux du dogme
Entretien avec Charlie Barnett (Yord Fandar)
Après avoir débuté dans SOLDAT ROMEO et joué dans MEN IN BLACK 3, Charlie Barnett s’est fait connaître grâce à la série POUPEE RUSSE créée par Leslye Headland. Elle l’a convié à participer aussi à l’aventure de L’ACOLYTE.
Que pouvez-vous nous dire sur votre personnage ?
J’incarne Yord Fandar, un chevalier Jedi profondément engagé dans la protection de l’ordre Jedi et dans la défense de ses valeurs. Je pense que Yord, comme cela arrive parfois aux gens qui s’investissent totalement dans une cause, peut être aveuglé par ses convictions, au point de ne plus pouvoir déceler tout ce qui se passe autour de lui, et plus largement quelles sont les forces qui agissent dans la galaxie, au cours de cette histoire.
Les nouvelles séries STAR WARS ont exploré beaucoup de genres différents ces dernières années. LE MANDALORIEN est souvent inspiré par les Westerns, tandis que LE LIVRE DE BOBA FETT est plus proche des films policiers. Comment décririez-vous le traitement de L’ACOLYTE ?
Je dirais que c’est une ambiance plus proche de celle de la trilogie originale. Il y a certainement un aspect d’enquête criminelle ajouté à cela, qui est à mon avis un clin d’œil à la nouvelle vague narrative des séries STAR WARS. Je crois que les spectateurs auront l’impression de regarder les films originaux, grâce au côté tactile, tangible de la série. Nos décors ont été vraiment construits en studios, ainsi que tous nos accessoires, et beaucoup de créatures étaient bien présentes à nos côtés pour nous permettre d’interagir avec elles là. C’est donc un très bon clin d’œil aux originaux en ce sens que tout est bien présent dans les images que vous verrez. Ce sont des environnements concrets, construits avec un souci du détail phénoménal. Vous pouviez passer des heures à observer tout cela sans arriver à tout voir. C’était sensationnel !
Comment avez-vous ressenti la dynamique du groupe de vos personnages quand vous vous êtes tous retrouvés pour la première fois avec vos costumes et vos maquillages sur le plateau ? Vous avez expliqué que les décors avaient été construits concrètement, et qu’il y avait des figurants maquillés et des créatures animatroniques autour de vous…Pourvez-vous parler aussi de ce sentiment d’immersion dans l’univers de STAR WARS ?
Quand vous enfilez ces tuniques de Jedi, que vous serrez la ceinture autour de votre taille, et que vous y accrochez vos accessoires et votre sabre laser, vous sentez vraiment devenir plus puissant. C’est difficile de ne pas se sentir dépositaire de tout un héritage narratif, de toute une symbolique. Je crois que nous avons tous commencé à en prendre conscience quand nous nous sommes retrouvés pour répéter certaines cascades en portant nos tenues complètes. Dans la première bande-annonce, il y a un plan de tous les Jedi alignés les uns à côté des autres, alors que nous nous apprêtons à entrer en guerre contre nos ennemis cachés. Et nous étions une douzaine, dans cette incroyable forêt, sensée se trouver sur une lointaine planète. Pendant le tournage, c’était la première fois que nous étions tous prêts à nous battre, sabre laser en main, dans le contexte de ce moment. Il y avait aussi des rafales de vent annonciateurs d’une tempête qui symbolisaient les événements dramatiques à venir… Cet environnement était dément. J’aimerais vraiment pouvoir vous décrire cette planète, mais je n’en ai pas le droit. Mais c’était la première fois que je prenais du recul et que je me disais, bon sang, tout ça est incroyable. C’est tellement difficile de décrire ce que nous avons ressenti. Nous avions tous la chair de poule en nous regardant les uns les autres. Nous pensions tous « Oh merde, nous sommes des Jedi ! » Et puis juste au moment où les choses ne pouvaient pas être plus solennelles et impressionnantes, Daphne a trébuché en se prenant les pieds dans un buisson, et est tombée à plat, tête la première ! (rires).
Pourriez-vous nous raconter l’un de vos meilleurs souvenirs du tournage de L’ACOLYTE ?
Il s’agit d’une journée pendant laquelle nous avons du improviser une scène qui se passe dans notre vaisseau spatial. J’ignore si un réalisateur a quelqu’un a déjà demandé à d’autres comédiens d’improviser dans un film ou une série qui se déroule dans une galaxie très très lointaine, mais dans ces cas-là, il fat être prêt à sortir des tas de choses de votre cervelle ! Mieux vaut s’entraîner à s’exprimer en utilisant le jargon des Jedi, et tout le vocabulaire descriptif de ce vaste univers galactique, pour pouvoir vous lancer sans hésiter, quel que soit le sujet abordé. Comme je suis un vrai fan de STAR WARS, je me suis lancé avec plaisir dans ces recherches. J’ai mémorisé des centaines de termes, et préparé tout un monologue. Je l’ai répété dans mon coin, pour être prêt à agir. Et je me disais, j’ai les références, j’ai le contexte ce l’histoire, je peux me lancer dès que Leslie me le demandera. Et quand ce moment est arrivé, j’étais content qu’elle soit satisfaite de cette impro !
Quel est votre aspect préféré du scénario ?
Je suis un grand fan des idées créatives qui sortent du cerveau de Lesley. Elle a un point de vue très intéressant sur les Jedi et sur la Force. Le fait que L’ACOLYTE se déroule à l’époque de la Haute République nous apporte déjà tellement de liberté créative…Tout cela était d’emblée un projet irrésistible pour un acteur fan de STAR WARS comme moi. Leslie a une très bonne vision d’ensemble des personnages qu’elle crée. Et l’un de ses nombreux talents est sa capacité à ne pas réduire leurs comportements à des clichés : vous voyez leurs mauvais côtés et leurs qualités. Vous comprenez aussi leur vécu, leur passé émotionnel, et leurs motivations. Dès que j’ai lu les scripts, je savais que L’ACOLYTE serait une série incroyable, et c’est ce qui m’a attiré dès le départ.
Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau
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