Dans les coulisses de FALCON ET LE SOLDAT DE L’HIVER – 2ème partie
Article TV du Mardi 27 Avril 2021

Par Stanley Lieber

Des super-héros dont on découvre les problèmes personnels.

SAM WILSON alias Falcon, un ex-parachutiste de l’armée américaine, a rejoint les Avengers, où il est devenu le bras droit de Steve Rogers. Quand Sam se trouve mêlé malgré lui à un conflit mondial qui le touche de très près, sa seule chance de sortir vainqueur de cette épreuve est de faire équipe avec un centenaire qui lui est profondément antipathique, Bucky Barnes. Anthony Mackie, qui interprète de nouveau Sam/Falcon, était ravi d’approfondir sa connaissance du personnage. « Avec cette série, j’ai l’impression que nous avons vraiment réussi à cerner Sam et Bucky », estime-t-il. « On les appréhende dans toute leur complexité et leur humanité. Dans un film, on n’a que deux heures pour raconter une histoire, alors que les six épisodes de la série nous permettent de revenir en détail sur le parcours de ces personnages, leur vision du monde, et leur avenir. »

En revenant du Blip, Sam retrouve sa sœur Sarah en Louisiane, afin de tenter de sauver l’entreprise familiale. « C’est en constatant que le monde est injuste que Sam est devenu un héros », explique Malcolm Spellman, le scénariste en chef de la série. « Il s’est engagé dans l’armée pour changer les choses, mais il se demande encore s’il n’a pas surtout fait ça pour fuir ses problèmes personnels, des problèmes qui lui semblaient tellement insurmontables qu’il trouvait plus simple de sauver le monde. » Mais Sam a d’autres soucis. L’avenir du bouclier, et le rôle qu’il doit jouer, sont plus complexes que ne le pensait Steve Rogers. « Sam est convaincu que le drapeau américain est, par essence, synonyme d’oppression. »

« Considérant le bouclier comme un symbole des États-Unis, Sam se demande comment un Noir peut incarner un pays où il ne se sent pas représenté », conclut Anthony Mackie.

JAMES « BUCKY » BARNES, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, était le meilleur ami de Steve Rogers. Hydra lui a fait subir un lavage de cerveau et l’a transformé en Soldat de l’Hiver, un assassin impitoyable qui ne recule devant rien pour accomplir sa mission. Comme le révèle la séquence qui suit le générique de fin de BLACK PANTHER, Bucky a été sauvé par les Wakandais, et il a rejoint les Avengers. Son héroïsme a contribué à la chute de Thanos. Mais à présent qu’il a réintégré le monde réel, il ne sait pas comment redevenir James Barnes, d’autant qu’il est encore aux prises avec ses vieux démons. « Bucky tente de se faire à sa nouvelle vie, mais il est complètement perdu et il ne sait à nouveau plus qui il est », explique Sebastian Stan, qui incarne le personnage. « Il fait de son mieux et tente de donner un sens à son existence, après tout ce qu’il vient de vivre. De mon point de vue, c’est la première fois qu’il est enfin libre de prendre soin de lui. Mais c’est compliqué. Comment fait-il pour trouver sa place ? À quoi ressemble sa vie quand il revient à Brooklyn ? Comment fait-il pour rencontrer des gens ? Comment se comporte-t-il avec eux au café ? A-t-il une copine ? Envisage-t-il de changer de métier ? Suit-il une thérapie ? Autant de questions que nous nous posions. On s’est beaucoup amusés et on a trouvé des idées très intéressantes en creusant le personnage. »



Zoie Nagelhout, coproductrice déléguée de la série, ajoute que Bucky fait pour la première fois l’effort de se prendre en main, et accepte de reconnaître ses torts, un processus douloureux. « Il cherche à se libérer du traumatisme qu’a représenté l’emprise du Soldat de l’Hiver », explique-t-elle. « Il pense que cela lui permettra de mieux savoir ce dont il a réellement envie. » Stan affirme, cependant, que Bucky ne pourra jamais se défaire totalement de son histoire. « Il aura toujours un côté sombre, que j’ai toujours aimé. C’est ce qui le rend intéressant et complexe. C’est quelque chose de profondément ancré en lui. Il apprend simplement à mieux gérer cette facette de sa personnalité. »

JOHN WALKER est l’un des plus hauts gradés de l’armée américaine. Ce solide patriote est plein de bonnes intentions, mais ses convictions vont être mises à rude épreuve quand il va faire équipe avec Sam et Bucky pour protéger le monde d’une nouvelle menace. Wyatt Russell incarne ce soldat dévoué. « On s’est dit que c’était un choix intéressant, dans la mesure où Wyatt a souvent joué des types barbus aux cheveux longs fainéants » explique Nate Moore. « Mais il émane de lui une énergie singulière que n’ont pas Sam Wilson et Bucky Barnes, et cela permet de bien distinguer John Walker de nos deux héros. » Le rôle est pourtant plus complexe qu’il n’y paraît. « Je suis attiré par les personnages qui doivent prendre des décisions difficiles », explique l’acteur. « Ce qui m’a plu chez lui, c’est cette dichotomie, et le fait de contribuer à ce que les spectateurs cernent bien ce nouveau venu. »

SHARON CARTER, ex-agent du S.H.I.E.L.D., s’est enfuie après avoir rompu les accords de Sokovie. Elle ne peut plus remettre les pieds aux Etats-Unis sous peine d’être aussitôt arrêtée. Mais la clandestinité lui pèse. Elle s’est endurcie à force de se débrouiller seule depuis les événements de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. C’est cependant une héroïne, au sens propre du terme, et elle se retrouve mêlée au combat mondial que mènent Sam et Bucky. Emily VanCamp explique que son personnage a changé depuis la dernière fois qu’on l’a vue : « Quand on retrouve Sharon, elle est au plus mal. Elle est en colère, plus dure, à fleur de peau et brut de décoffrage. La Sharon de la série n’a plus rien à voir avec celle des films. C’était très intéressant à jouer. » Et Zoie Nagelhout d’ajouter : « On avait un peu perdu la trace de Sharon après ce qu’elle avait fait pour Captain America, Sam et Bucky, et on s’est dit qu’il était important de raconter ce qu’elle a vécu après avoir renoncé à sa carrière pour faire ce qui lui semblait juste. Elle est comme ça. »

Le Baron ZEMO, le féroce officier des forces spéciales sokoves, qui s’en est pris aux Avengers après avoir perdu sa famille lors de la bataille de Sokovie, croupit dans une prison allemande depuis les événements de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. Mais il va bientôt reprendre du service. « Je suis tombée amoureuse du Baron Zemo », confie Kari Skogland. « C’est un homme empêtré dans sa soif de vengeance. De son point de vue, il a passé sa vie à tenter de faire le bien, sauf qu’il s’y est pris complètement de travers. Quand on le retrouve, il paie pour ses crimes. Il a tout perdu, il est au fond du trou. Je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une certaine sympathie pour lui. » Le ressenti de Daniel Brühl est similaire. « Ce qui m’a plu dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, c’est que le Baron Zemo était un méchant plein de contradictions », explique-t-il. « Ce n’est pas seulement un type horrible. Mais nous n’avions pas beaucoup de temps pour nous attarder sur ses multiples facettes. Je suis donc ravi d’avoir eu l’occasion de revenir sur ce personnage. » Bookmark and Share


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