AVENGERS CAMPUS : Les super-héros Marvel arrivent en Californie et l’année prochaine en France ! 2ème partie
Article Attractions du Lundi 14 Juin 2021

Par Pascal Pinteau

Dans l’Antre de Tivan

Dès l’entrée dans le bâtiment, on est saisi par la qualité de la thématisation de la file d’attente, que les imaginieurs ont astucieusement transformée en salle d’exposition des artefacts et créatures les plus rares que Tivan a acquis ou volés lors de ses voyages intergalactiques. Le plus grand collectionneur de l’univers ne s’embarrasse guère de scrupules pour arriver à ses fins, et il le démontre encore en apparaissant devant les visiteurs (par le biais d’écrans géants) pour se vanter d’avoir piégé les Gardiens de la Galaxie : après les avoir invités pour leur présenter ses trouvailles, il a réussi à les enfermer dans des geôles de verre consolidées par un puissant champ de force. Avec un tel dispositif, annonce-t-il, ses prisonniers réduits au rôle de trophées vivants n’ont pas la moindre chance de pouvoir s’échapper. Du moins le croit-il… Tout en observant les nombreux objets et pauvres captifs présentés au long du cheminement – dont la chienne cosmonaute Laika et son scaphandre taillé sur mesure, sympathique clin d’œil au film qui ferait presque oublier qu’en réalité, les russes l’ont sacrifiée pendant ce vol expérimental ! – les visiteurs se doutent bien que les héros ne vont pas se laisser faire, puisque le titre de l’attraction est « Mission : évasion » ! Ils en reçoivent la confirmation en arrivant dans une des pièces de l’exposition, alors que Rocket Raccoon semble sortir des tuyaux du plafond. Il s’agit d’une version animatronique du raton laveur, très bien animée, et aux propos aussi caustiques qu’à l’accoutumée. Grâce à ses quenottes de rongeur et à sa petite taille, Rocket a pu s’échapper puis explorer les gaines techniques de la forteresse. Le seul moyen de libérer ses compagnons consiste à couper l’alimentation en énergie des champs de force de leurs cages transparentes. Rocket va avoir besoin d’un petit coup de main des visiteurs, car il doit se servir de l’ascenseur dans lequel ils s’apprêtent à entrer pour accéder au générateur situé tout en haut de la tour. Jusque là, rien d’affolant…Si ce n’est qu’ensuite, le projet est de le transformer la cabine en projectile et de la faire monter et descendre à toute vitesse pour percuter le générateur et le faire exploser ! Après ce sabotage, l’alimentation électrique sera coupée et toutes les cages s’ouvriront. Dans les minutes qui suivent, les spectateurs constatent que Rocket a réussi son coup : les multiples allers et retours verticaux de la cabine sont vraiment effrayants. Et ce n’est pas un hasard, car en descente, le système dépasse la vitesse d’une chute libre, pour amplifier les sensations. La hauteur du trajet correspond à une quarantaine de mètres. Entre ces moments d’effroi, l’ascenseur s’immobilise en face des niveaux qui permettent de voir Peter Quill et Gamora libérés mais poursuivis par des robots sentinelles, puis Drax aux prises avec une gigantesque bête de Jotunheim (comme dans l’introduction du deuxième film) qui veut le croquer. Si les nombreux fans de TWILIGHT ZONE ont protesté lorsque leur chère TOUR DE LA TERREUR a disparu au profit d’une thématique Marvel, force est de constater que cette aventure inédite des Gardiens de la Galaxie est très amusante et plaît beaucoup plus aux adolescents et aux jeunes adultes, qui n’ont pour la plupart qu’une vague notion des formidables qualités de la série de Rod Serling, puisqu’elle est ancienne, en noir et blanc et donc – hélas - peu attrayante à leurs yeux…Si l’attraction en elle-même est unanimement appréciée, les goûts de Tivan en matière de décoration extérieure ont fait grincer les dents des afficionados californiens des parcs Disney, car les enchevêtrements de tubulures et de formes multicolores qui recouvrent cette tour de 56 mètres, dont le sommet est visible de loin, jouent les intrus en jurant avec les thématiques des autres « lands ». Les imaginieurs en sont conscients, et ont prévu des modifications pour y remédier, en installant de nouveaux arbres de grande taille en guise de pare-vue, et en intégrant la tour de Tivan dans la perspective directe du campus des Avengers.



Le premier cascadeur animatronique

Doublement mis à l’honneur dès l’inauguration de cette aire Marvel, Spider-Man sera le héros de deux créations différentes du département Imagineering. Non seulement les visiteurs pourront participer à une journée porte ouverte dans les locaux de WEB, grâce à l’attraction WEB SLINGER : A SPIDER-MAN ADVENTURE, mais avant d’y entrer, ils verront l’homme-araignée effectuer réellement des bonds prodigieux dix mètres au-dessus du bâtiment, en enchaînant ses fameuses acrobaties. En dépit des apparences, ce n’est pas un acrobate qui sera à la manœuvre, mais le premier robot cascadeur mis au point par les imaginieurs, et baptisé Stuntronic. Si ses inventeurs n’ont pas décrit ses caractéristiques techniques, l’observation des images de l’androïde permettent de penser que son squelette est composé d’articulations en aluminium et de parties rigides (tête, cage thoracique, bassin…) en fibres de carbone, animées par des moteurs électriques, et que grâce à des capteurs et des systèmes de visée laser, sa programmation adapte en temps réel son animation à sa position dans l’espace. Grâce à ces matériaux l’animatronique solide et léger peut être accroché à une catapulte et projeté en l’air pendant qu’il bouge comme Spidey. Sa trajectoire s’achève ensuite en douceur, car il détecte à quel moment il doit se remettre dans une position neutre pour se réceptionner dans un filet dissimulé derrière la façade du décor. Le temps de recharger ses batteries et de l’accrocher au dispositif, il pourra sidérer le public à intervalles réguliers, si toutes les conditions sont réunies, car on imagine qu’une pluie battante ou des vents trop puissants ne lui permettraient pas de fonctionner correctement.



L’invasion des Spider-Bots

Une fois franchies les portes du bâtiment high tech de l’attraction, la file d’attente permettra de découvrir les nouvelles inventions de Tony Stark, puis de rencontrer Spider-Man dans le laboratoire mis à sa disposition par son mentor. L’illustration préparatoire de ce « pré-show » laisse augurer qu’il s’agira d’un mélange de projections et de décors et accessoires en volumes, avec notre héros animé en images de synthèse derrière un bureau futuriste. C’est à ce moment que l’on découvrira les Spider-Bots, araignées robotisées imaginées par Stark afin de construire tout ce dont Peter Parker pourrait avoir besoin pendant ses activités de justicier. Mais comme l’enfer technologique est lui aussi pavé des meilleures intentions, une erreur de programmation va amener les infatigables petites constructrices à se dupliquer à un rythme anormal et à envahir le campus. Elles sont déjà si nombreuses que Spider-Man ne peut pas réussir à les capturer tout seul. Les visiteurs vont donc être recrutés immédiatement pour éviter une invasion catastrophique, aller s’asseoir dans des cabines mobiles automatisées, et recevoir des « lunettes de protection » (en réalité des lunettes 3-D aux filtres polarisés) avant que leur mission ne commence. Ensuite, grâce à la nanotechnologie développée par Stark Industries, ils n’auront qu’à tendre leurs mains pour projeter (virtuellement) de la toile sur les Spider-Bots, grâce à une détection de leurs gestes lorsqu’ils se retrouveront face à des écrans disséminés dans les décors. Pendant cette aventure interactive au rythme soutenu, il faudra viser juste et amasser un maximum de points, en fonction de la valeur des différents Spider-Bots bleus, verts ou dorés. Pour faire plaisir aux fans de jeux vidéo, un tableau d’affichage présentera les meilleurs scores journaliers, hebdomadaires et mensuels des équipes de joueurs qui se seront surpassées. Et comme l’oncle Picsou sait faire marcher les affaires dans les parcs de Mickey, des versions radiocommandées et programmables des Spider-Bots seront vendues dans la boutique WEB SUPPLIERS. A quelques pas de là, le restaurant thématisé PYM TEST KITCHEN permettra de se retrouver dans l’univers d’Ant-Man, de la Guêpe et du docteur Henry Pym, avec une décoration amusante jouant sur les objets et les aliments démesurément agrandis ou miniaturisés. De quoi combler les très grosses comme les petites faims, avec des giga-rations pour les affamés et des micro dégustations pour celles qui voudront garder leur taille de guêpe. Après cette pause repas, les parents pourront digérer tranquillement en laissant leur progéniture assister au show de magie DOCTOR STRANGE : JOURNEY INTO THE MYSTIC ARTS. Un spectacle éponyme destiné aux petits enfants avait été présenté à bord des paquebots de la flotte Disney, mais on ignore si cette itération sera adaptée pour plaire aussi aux apprentis sorciers un peu plus âgés.

La métamorphose des Walt Disney Studios

La construction de la version française du Campus des Avengers continue actuellement dans les Walt Disney Studios, à Marne la Vallée. Elle inclura aussi la nouvelle version du Rock n’Roller Coaster jadis dédié aux chansons du groupe Aerosmith. C’est Iron Man qui sera mis en vedette dans les décors de cette montagne russe au démarrage foudroyant. Il est probable que les jours du spectacle de cascades automobiles MOTEURS…ACTION ! conçu par le regretté Rémy Julienne soient comptés, car ses décors et infrastructures implantés juste à côté se prêteraient aisément à une thématisation Marvel. Une tendance confirmée par la nouvelle décoration du Disney’s Hotel New York - The Art of Marvel, qui rend hommage à l’œuvre des auteurs et dessinateurs qui ont créé cet univers sous la supervision de Stan « the Man » Lee.

La phase II : l’arrivée des Avengers

Comme pour ses aires STAR WARS, intitulées GALAXY’S EDGE et inaugurées il y a deux ans en Californie et en Floride, Disney a programmé une ouverture en deux étapes d’AVENGERS CAMPUS dans le parc CALIFORNIA ADVENTURE, préférant décaler l’inauguration de l’attraction la plus complexe pour obtenir deux vagues successives de retombées médiatiques et inciter les visiteurs à revenir pour la tester. C’est une stratégie à double tranchant, car si les mêmes décisions engendrent les mêmes résultats pour AVENGERS CAMPUS que pour GALAXY’S EDGE, autrement dit si le public bien informé choisit d’attendre que les deux attractions soient ouvertes pour venir, on peut craindre que les chiffres des entrées baissent énormément après que la première vague des fans les plus impatients soit passée…Cela étant dit, l’envie de se divertir après les confinements et restrictions de l’année passée sera peut-être plus forte que le désir d’attendre avant d’investir dans un billet d’entrée d’environ 120 dollars. Pour l’instant, seul le Docteur Strange pourrait le prédire ! Sa maîtrise des arts mystiques lui a probablement aussi permis de découvrir le titre de cette attraction, encore tenu secret. Mais sans posséder ses dons divinatoires, l’observation attentive des illustrations préparatoires d’AVENGERS CAMPUS nous permet déjà d’apprendre un bon nombre de choses sur cette future expérience à grand spectacle. D’abord que le célèbre avion Quinjet des Avengers y jouera un rôle important, puisqu’il trônera bien en vue au sommet du bâtiment. Comme les imaginieurs américains l’ont confirmé lors de visites du chantier de l’aire Marvel en Californie, un nouveau système de déplacement des visiteurs sera utilisé, afin de leur donner la sensation de se retrouver dans la capitale du Wakanda, au milieu d’un affrontement spectaculaire avec d’un côté Black Panther, ses guerrières Dora Milaje, Thor, Hulk, Captain Marvel, Iron Man et Giant-Man (Ant-Man passé en mode colossal), et de l’autre, un essaim d’insectes cauchemardesques. Sur l’unique illustration conceptuelle que Disney a révélée, les spectateurs sont représentés en train de survoler les lieux, bien calés dans des sièges mus par des réacteurs dorsaux, les pieds dans le vide. On remarque aussi des sortes de volets placés de chaque côté de leurs têtes, pour cacher ce qui ce passe latéralement (la présence des autres spectateurs ? ) et orienter le regard droit devant, vers l’action. On peut émettre plusieurs hypothèses concernant ce que cette illustration évoque. La posture des visiteurs sur leurs sièges pourrait correspondre à des nacelles de 4 places, reliées à des bras robotisés et placées sur des plateformes en mouvement, grâce à la technologie Robocoaster développée et commercialisée par Kuka. Universal s’en est servi brillamment dans l’attraction HARRY POTTER AND THE FORBIDDEN JOURNEY, présentée depuis 2010 à ISLANDS OF ADVENTURES en Floride, et qui mêle décors concrets, personnages animatroniques, et projections en résolution 8K, à 48 images par seconde. Comme la seule solution valide pour montrer les superhéros en train de se battre consiste à recourir à des animations 3D, il pourrait s’agir aussi d’une nouvelle utilisation du système employé dans la superbe attraction AVATAR FLIGHT OF PASSAGE du Monde de Pandora reconstitué dans le parc DISNEY’S ANIMAL KINGDOM de Floride : plusieurs rangées verticales de sièges, placées face à un écran géant hémisphérique occupant tout le champ de vision, et dont la structure commune est mise en mouvement pour accompagner l’action et donner la sensation de voler. Quelles que soient les options choisies, gageons que les imaginieurs joueront la carte de la surenchère technologique pour époustoufler le public, et créer un buzz planétaire grâce aux fans de Marvel. ESI suivra bien évidemment de très près l’inauguration d’AVENGERS CAMPUS aux USA, et le compte à rebours de l’arrivée des super-héros à Disneyland Paris en 2022 !

ESI vous présentera bientôt d’autres articles sur AVENGERS CAMPUS ! Bookmark and Share

Rendez-vous sur le site Arthur Futuroscope pour découvrir la nouvelle attraction du parc du Futuroscope : Arthur, l'aventure 4D. Retrouvez également des informations sur l'univers d'Arthur et les Minimoys.




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