SOS FANTÔMES L’HÉRITAGE : La nouvelle génération réussit sa mission, devant et derrière la caméra ! – 4ème partie
Article Cinéma du Samedi 11 Decembre 2021

REDÉMARRER AVEC L’ECTO-1

Trevor qui n’est pas en âge de conduire est bien évidemment obsédé par les voitures, et c’est lui qui va découvrir la carcasse de l’Ecto-1, abandonnée depuis des années sous une bâche dans la grange. Il ne le dit à personne au début et la bricole pour essayer de la faire redémarrer.

Bien qu’il n’ait pas réellement conduit la voiture, Fin Wolfhard était très fier de piloter ce véhicule emblématique de S.O.S FANTÔMES, surtout dans les scènes où il l’envoie à fond dans un champ de blé où il perd totalement le contrôle de la voiture qui s’envole pour atterrir sur la route et repartir de plus belle à fond la caisse.

Comme pour le reste, l’Ecto-1 a été customisée depuis la version de 84. Il y a un siège un siège d’artilleur qui a été installé pour pivoter sur le flanc de la voiture avec un Pack à Protons intégré, afin de traquer les fantômes de manière plus efficace que jamais. À l’arrière du véhicule se trouve une rampe à PMF (Piège Mobile à Fantômes) qui se déploie depuis le plancher de la voiture pour déposer ou récupérer les pièges où sont enfermés les ectoplasmes pendant les poursuites paranormales.?L’Ecto-1 est en fait une vieille ambulance de marque Cadillac. Il a fallu l’abimer pour montrer le temps qu’elle a passé à rouiller dans cette grange et désolidariser certaines parties afin qu’elles puissent se détacher facilement et tomber en morceaux comme l’épave qu’elle est devenue.

GUY BEWS , le créateur des cascades, se souvient de quelques séquences clefs comme la poursuite de Mâchetout, le glouton qui avale tout sur son passage et la scène du champ où la voiture décolle littéralement du sol : « Cette dernière est très impressionnante à l’écran et a été un régal à préparer. Le vrai véhicule était impossible à faire décoller, nous nous sommes alors servi d’un semi sans sa remorque que nous avons ensuite transformé en Ecto-1 en numérique. Nous avons choisi un véhicule avec la même structure de cadre que la Cadillac et y avons ajouté les mêmes pneus. J’ai engagé JEFF SANCA qui est un ami et surtout un cascadeur spécialisé dans le saut de voiture et qui court régulièrement le Baja 1000, une course rallye-raid des plus impressionnantes et difficiles au monde. Ensemble on a construit une rampe qui sortait du champ de blé, après avoir bien calculé la distance pour atterrir sur la route, pour repartir plein pot aussi sec. On s’est bien amusés ce jour-là avec 5 caméras, on a fait le saut deux fois, puis on a confié la scène aux effets spéciaux afin qu’ils transforment le camion en vieille Cadillac. On a poussé le camion jusqu’à 180 kms/h sans aucune anicroche » !

RÉUNIR L’ÉQUIPE ORIGINALE : LES OGBs (Original Ghostbusters)

Afin que le film fonctionne comme un véritable passage de relai, les cinéastes ont décidé de réunir l’ancienne équipe des Ghostbusters : Bill Murray dans le rôle de Peter Venkman, Dan Aykroyd dans celui de Ray Stantz, et Ernie Hudson qui incarne Winston Zeddemore. Connus par les fans sous le surnom les OGBs, (Original GhostBusterS), ils reviennent pour capturer un dernier fantôme.

IVAN REITMAN reconnait bien volontiers que la réunion de cette ancienne équipe aura été une expérience très émouvante. Il nous raconte : « c’était tellement fantastique de les revoir ensemble. Nous avons réussi l’exploit de rester en contact pendant 37 ans, et je n’ai jamais abandonné l’espoir de travailler de nouveau avec eux ».

DAN AYKROYD était ravi de retrouver sa vieille équipe : « L’ADN de la franchise est l’attrait ultime du film et elle passe par le souvenir d’Harold Ramis. Le fait que ce soit un Reitman qui réalise le film rend cette passation génétique tangible ».

BILL MURRAY nous confie que le tournage a remué en lui bien des souvenirs et surtout le plaisir qui est resté intact même 40 ans après que les premières scènes aient été tournées. Il se souvient : « à l’époque on sillonnait les rues de Manhattan dans cette ambulance avec nos uniformes, et personne alors ne savait qui on était, ni ce qu’on faisait. Les flics pensaient qu’on était des gardes côtes ou un truc dans le genre. Le premier jour sur Madison Avenue, on rentrait dans les magasins et on emportait tout ce qu’on voulait. Les gens faisaient confiance aux uniformes, ils nous disaient juste ‘‘pensez à bien tout nous ramener’’, ce qu’on a fait ...un ou deux jours plus tard ». Ivan Reitman enchaine : « C’est comme ça New York, soit vous vous imposez, soit vous vous laissez aller à sa vibration. Et c’est exactement ce que je voulais saisir ».

ERNIE HUDSON renchérit : « ce film est intergénérationnel car il parle de quelque chose que nous avons tous en commun, une croyance qui se cache dans les placards la nuit et qui avec nous le fait de façon assez comique. Donc forcément ça plait à tout le monde. C’est génial de voir des grand-parents rire devant nos films avec leurs petits- enfants. Il y a peu de film qui peuvent réussir ce genre de connexions ».

SIGOURNEY WEAVER , l’inoubliable Dana Barrett, revient, elle aussi, pour une ultime apparition :« Quel véritable plaisir quand on considère la popularité que les premiers films ont connue et l’impression de donner un peu de l’insouciance d’alors aux futures générations. Les gens adorent S.O.S FANTÔMES parce que c’est à la fois surnaturel, romantique, et drôle : la totale. Et surtout, c’est un film qui avait du cœur, ce qui manque cruellement aux productions actuelles. Selon moi, ce nouveau film vous ramène à ces valeurs essentielles. Les personnages sont super, c’est très créatif, tout en restant dans l’esprit des deux premiers films ».

ANNIE POTTS , qui interprétait Janine Melnitz à l’époque, la secrétaire de S.O.S Fantômes, parle, elle, carrément d’une expérience transcendantale, proche d’un voyage hors du corps. « Reprendre ce rôle et cette voix dont je ne m’étais pas servis depuis des années m’a fait un effet tellement étrange que je ne saurais le décrire, mais c’était très agréable. Je me suis littéralement trouvée transportée à la fois dans le passé et dans quelque chose de totalement nouveau ».

IVAN REITMAN conclue : « chaque jour de ce tournage aura été une expérience pleine de surprises et de joies. La distribution nous donnait le maximum de son talent. Jamais nous n’aurions pensé il y a 37 ans que nos uniformes iraient à des ados. Mais je dois avouer que la première fois que j’ai vu mes comédiens en uniforme de S.O.S Fantômes marcher sur Madison Avenue, j’en avais eu la chair de poule tellement il y avait là une évidence, et je me souviens m’être dit : ‘‘ça va marcher’’. C’était donc fantastique de les retrouver sur ce tournage avec ces mêmes uniformes et leurs Packs à Protons. Il a quand même fallu un peu de temps pour qu’ils puissent se mettre à jouer tellement l’émotion de se revoir et de porter ces costumes était intense. Ils étaient tous remontés comme des coucous comme si les uniformes leur avaient rendu l’énergie de leur jeunesse ». Bookmark and Share


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