Dans les coulisses de SPIDER-MAN : NO WAY HOME – 3ème Partie
Article Cinéma du Lundi 10 Janvier 2022

« Je crois que c’est palpable dans les films qu’on adore passer du temps ensemble », révèle Jacob Batalon (Ned). « On n’a aucun mal à exprimer nos sentiments les uns envers les autres ». Batalon explique que ces liens d’amitié comptent beaucoup pour lui, et pas seulement sur un plan professionnel. « Au début, je commençais tout juste une école de théâtre. Je n’avais rien fait. Tom et Zendaya avaient déjà fait leur place dans le milieu. Ils avaient mon âge, ils avaient beaucoup plus de succès que moi, si bien que c’est vraiment grâce à leur soutien que j’ai pu en arriver là où j’en suis », dit-il. « Mais surtout, c’était une époque où on était en apprentissage et où on apprenait à se dépasser. Les voir s’épanouir et devenir les brillants acteurs qu’ils sont devenus a été un exemple pour moi ».

Pour Zendaya, les acteurs étaient liés par leurs valeurs communes : optimisme, estime de l’autre et respect mutuel. « Je suis tellement reconnaissante d'avoir pu tourner ce film auprès de gens que j'apprécie vraiment ; même au cours d'une journée de travail complètement dingue ou lorsqu'on réalise des cascades, on est vraiment heureux de faire ce métier et de le vivre ensemble. On fait le boulot le plus cool du monde ».

Les changements que subit MJ sont d'ordre interne, précise Zendaya. « Peter l'a vraiment aidée à s'épanouir : elle a en général une attitude négative et voit le verre à moitié vide mais il lui permet de développer une facette plus positive de son tempérament. C'est attendrissant de les voir évoluer au contact l'un de l'autre et compter l'un sur l'autre de différentes façons. Ils s'aiment exactement pour ce qu'ils sont : je pense que MJ aime Peter depuis longtemps, depuis avant même qu'elle ne comprenne qu'il est Spider-Man et lui, en retour, aime la façon parfois étrange qu'elle a de voir les choses et d'évoluer dans le monde. Ils se comprennent réellement, sur le plan humain, et ça leur permet d'être plus sensibles », explique-t-elle.

Marisa Tomei s’est totalement approprié le rôle de tante May. Elle envisage son personnage comme un guide qui accompagne Peter dans son passage à l'âge adulte. « Elle voit dans sa mission quelque chose de sacré mais sait conserver un ton léger et ne manque pas de rappeler aussi à Peter qu'il doit s'amuser », raconte l'actrice. « D'un côté, elle porte un regard attentif à sa destinée mais de l'autre, elle n'oublie pas que c’est un jeune homme qui devrait vivre les mêmes expériences que tous les jeunes de son âge ».

Jon Favreau, lui, revient en terrain familier en reprenant le rôle de Happy Hogan. « C'est incroyable que de petites décisions aient de telles conséquences des années plus tard », dit-il. « On apprenait à connaître Iron Man. On avait une bonne équipe, une bonne histoire, mais il y avait beaucoup d'incertitudes. On a trouvé un moyen de raconter l’histoire sur un ton particulier, en lui imprimant un certain cachet et une certaine sensibilité qu'ils [les producteurs, NdT.] ont réussi à transmettre. À partir de là, ils ont pu poursuivre l'histoire en allant bien au-delà de tout ce qu'on avait pu faire jusque-là, mais en faisant en sorte que cela reste dans la continuité. Du coup, à chaque fois qu'on me contacte, je suis partant, c'est comme si je n'étais jamais parti ».

Dans ce film, Favreau est heureux de voir sa relation avec May évoluer. « Happy a gagné en maturité, mais c'est sans aucun doute quelqu'un de vulnérable », déclare-t-il. « C'est évident que May lui et ont passé du temps ensemble et Happy prend peut-être la relation un peu plus au sérieux que May. Il commence à comprendre qu'il aura sans doute le cœur brisé mais il aime vraiment l'avoir comme amie ». Les amis de Peter ne sont pas les seuls touchés par la révélation de son identité secrète, confie Tony Revolori, qui campe Flash Thompson. « Dans le premier opus, on faisait de Flash un harceleur typique, mais dans celui-ci, Flash sait dorénavant qui se cache sous le masque de Spider-Man et je n’avais jamais lu ça sur ce personnage, dans les albums de BD, les séries ou les films », dit-il.

L'acteur oscarisé J. K. Simmons revient également sous les traits de J. Jonah Jameson suite à son apparition surprise dans SPIDER-MAN : FAR FROM HOME. « Je suis content qu'ils se soient rendus compte qu'on ne peut pas avoir Spider-Man sans J. J. J. », plaisante-t-il en évoquant le retour de son personnage. « Tout s'est mis en place assez rapidement : on a tourné à toute vitesse, à la hâte, dans le bureau de quelqu'un sur le plateau. C'était une agréable surprise et je suis content d’incarner la nouvelle déclinaison – et moins chevelue – de J. Jonah Jameson. Pour le public, c'est amusant de s'identifier à un type comme lui et c'est celui qu'on adore détester. Mais c'est beaucoup de bruit pour rien quand il grogne – d'ailleurs est-il capable de mordre ? La seule chose qu'il mord, c'est l'extrémité de son cigare ».

LIEUX DE TOURNAGE ET DÉCORS

Pour le chef-décorateur Darren Gilford, il n'y a rien de mieux que de travailler sur un film de Spider-Man, sauf peut-être un film de Spider-Man avec Docteur Strange. « J'étais vraiment enthousiaste quand Jon m'a dit que Benedict allait participer au film », dit-il. « Je suis un admirateur mais également un ami de Charlie Wood, qui a conçu les décors des films de Docteur Strange et des Avengers. J'ai travaillé pour Charlie il y a des années et j'étais vraiment emballé à l’idée de repartir de là où il s'était arrêté ».

Comme le scénario nécessitait une visite au domicile du Docteur Strange à Bleecker Street – un décor identifiable se démarquant des précédents films –, il aurait été facile de se contenter de ressortir le décor précédemment utilisé, mais rien n'est aussi simple qu'il y paraît. « On a dû reconstituer le hall d'entrée, qui depuis le temps a été construit de nombreuses fois et sur plusieurs continents », déclare Gilford. « L'équipe de Charlie préparait DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS en même temps qu'on préparait SPIDER-MAN: NO WAY HOME et on a dû tout reconstruire intégralement. Mais c'était relativement facile, car on avait de nombreux dessins. Et puis, c'était amusant d'avoir un événement climatique d'envergure dans le hall : non seulement j'ai eu le plaisir de concevoir la rotonde mais aussi de la couvrir de neige ».

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