MORBIUS : Le super-vampire de Marvel arrive au cinéma – 1ère partie
Article Cinéma du Dimanche 27 Mars 2022

Découvrez l’histoire du docteur Michael Morbius (incarné par Jared Leto) anti-héros captivant et torturé de Marvel.

Atteint d’une rare maladie sanguine, et déterminé à sauver toutes les victimes de cette pathologie, le Dr Morbius tente un pari désespéré. Alors que son expérience semble être un succès, le remède déclenche un effet sinistre. Le bien vaincra-t-il le mal – ou Morbius succombera-t-il à ses nouvelles pulsions ?

Un rôle de composition spectaculaire pour Jared Leto

« Je suis attiré par les rôles qui offrent l’occasion de se transformer, qu’il s’agisse d’une transformation physique, mentale ou émotionnelle », déclare Jared Leto, réputé pour ses métamorphoses. De son interprétation – oscarisée – de Rayon dans DALLAS BUYERS CLUB à celle de Paolo Gucci dans HOUSE OF GUCCI, il disparaît totalement derrière ses personnages qu’il rend tour à tour émouvants, terrifiants ou mystérieux – mais toujours inoubliables.

Dans MORBIUS, inspiré de la trajectoire de l’anti-héros Marvel, Leto campe le docteur Michael Morbius, brillant médecin souffrant d’une maladie du sang rare et incurable et déterminé à en trouver le remède. Le scientifique, à l’intelligence hors du commun, met non seulement au point un traitement capable de le guérir, mais aussi de lui donner des pouvoirs et une force inimaginables. Sauf que la contrepartie est terrible : il éprouve une soif incontrôlable de sang humain.

« J’ai interprété le docteur Michael Morbius sous toutes ses facettes : extrêmement fragile, puissant ou monstrueux », poursuit Leto. « Le registre du personnage est d’une grande richesse, si bien que c’est un vrai plaisir pour un acteur. Non seulement le film mêle action, cascades et combats, mais le rôle lui-même était éprouvant. Dès lors qu’il tente de surmonter le manque, il est pris en étau entre plusieurs facettes de sa personnalité. C’est comme une privation qu’il ressent dans tout son corps ».

« Jared Leto était le seul acteur capable de camper Morbius », indique Daniel Espinosa. « Ce n’était pas une question de choix – c’était prédestiné ».

« Michael Morbius passe par plusieurs phases de transformation », relève le producteur Lucas Foster. « Au départ, il a très peu de chance de survie. À mesure qu’il multiplie les expériences, en repoussant les frontières du possible et en prenant des décisions à la limite de la déontologie médicale, il atteint son objectif : non seulement il réussit à se soigner, mais le traitement lui donne une force physique qu’il n’avait jamais connue jusque-là. Pour autant, cela s’accompagne d’une métamorphose à laquelle il ne s’attendait pas : il devient un monstre et développe des capacités et des désirs incontrôlables ».

« Morbius est à la recherche du bien – un traitement pour sa maladie », renchérit Espinosa. « Il va s’efforcer de le trouver, quel qu’en soit le coût pour lui ou pour la société. Et au cours de sa quête, il se transforme en une créature qu’il déteste. Il doit se résoudre à accepter la laideur qui sommeille au fond de lui et la part de beauté qui lui est associée. Ce sera sa force et sa singularité ».

Les recherches acharnées de Morbius le poussent à allier de l’ADN humain à celui d’une chauve-souris vampire – seul mammifère à se nourrir uniquement de sang – afin de mettre au point des anticoagulants. Une mutation génétique qui, d’après Morbius, pourra guérir tous ceux qui, comme lui, souffrent de la même maladie. Non seulement le traitement réussit à le guérir, mais il lui donne une force surhumaine – l’agilité d’un champion olympique – et même les pouvoirs liés à l’écholocalisation de la chauve-souris, autrement dit la capacité à repérer des objets dans la nature en localisant des sons autour de lui. Malheureusement, le traitement transforme aussi Morbius en un monstre assoiffé de sang – une créature repoussante dont il maîtrise à peine les désirs.

« C’est un monstre terrifiant », relève Foster. « Il éprouve toutes sortes de besoins qui ne sont pas humains, et le docteur Morbius doit assumer les conséquences de la présence du monstre qu’il a fait naître ».

D’après le réalisateur – qui se revendique comme le deuxième plus grand fan de BD de Suède –, c’est l’humanité profonde du personnage et sa dualité entre l’homme vertueux et la créature brutale qui le rendent aussi irrésistible. « Michael Morbius est l’un des personnages les plus altruistes de l’univers Marvel », dit-il. « C’est l’un des rares qui ait des valeurs humanistes. Cet homme bienveillant est atteint d’une pathologie épouvantable et, alors qu’il cherche un remède pour lui et ceux qui souffrent de la même maladie, il se transforme en monstre ».

Dans la plupart des films de super-héros, le protagoniste découvre ses tout nouveaux pouvoirs au cours d’une scène emblématique. Il n’en est rien pour Michael Morbius. « Lorsque Morbius découvre la bête qui sommeille en lui, il est terrifié – et, du coup, il a peur de ses propres pouvoirs. Il craint qu’ils ne prennent possession de lui et ne le transforment, si bien qu’il tente constamment de leur résister », souligne Espinosa. « Pour devenir un héros, il doit accepter son destin : au cours de sa trajectoire, Morbius doit se convaincre qu’il restera le même, tout en apprenant à maîtriser ses pouvoirs ».

Après avoir passé d’innombrables heures à lire des BD et à y réfléchir, Espinosa n’est pas totalement surpris que la dualité de Morbius lui ait valu autant d’adeptes. « La plupart des grandes figures de la fiction sont des antihéros », dit-il. « La grande majorité des gens se refusent à être l’élu, et Morbius ne fait pas exception à la règle. Les personnages les plus captivants de l’univers Marvel ont toujours été ceux qui sont à cheval entre le bien et le mal : Magnéto, Malicia, Wolverine, à sa façon, Venom. Tous ces personnages sont, fondamentalement, les plus fascinants pour les spectateurs et les lecteurs de BD ».

Pour Leto, au bout du compte, c’est la véritable identité de Morbius qui scellera son destin. « En réalité, c’est quelqu’un de bien », dit-il. « Il met à profit ses talents, ses facultés, sa formation, son intelligence au service d’une noble quête. Il a bien quelques défauts – et se permet d’enfreindre certaines règles – mais il agit pour trouver un traitement et venir en aide à ceux qui souffrent de la même maladie ».

LE CASTING

Leto est célèbre pour savoir choisir ses projets avec soin. D’après Espinosa, c’est assez logique étant donné qu’il prend très à cœur sa préparation à chacun de ses rôles.

« Jared est un acteur magnifique », note le réalisateur. « Quand il arrive sur le plateau, il est fin prêt et s’est totalement glissé dans la peau de son personnage. Il est réputé pour son approche de ses personnages, mais c’était franchement surprenant de voir la charge émotionnelle qu’il était capable d’exprimer en incarnant le docteur Michael Morbius. Il est complètement investi dans son rôle, du début à la fin, et va bien au-delà de son travail d’acteur. C’est un collègue, un partenaire ».

« On était enchantés d’avoir Jared à nos côtés et de l’observer jouer », indique Foster. « Il est d’un dévouement total et c’est un très gros bosseur. C’était intéressant de le voir mettre au point le personnage – il s’interroge énormément sur sa trajectoire, il s’approprie les dialogues, contribue à l’allure du personnage et réfléchit à sa gestuelle, mais aussi à son comportement d’homme atteint d’une maladie grave, puis de créature qui se voit offrir une seconde chance. Il orchestre cette évolution par paliers successifs et c’est fascinant de le voir à l’œuvre ».

« J’étais emballé à l’idée de relever le défi de camper un personnage inédit à l’écran », note Leto. « Il y en a de moins en moins, et c’était la singularité de ce projet : il s’articulait autour d’un personnage Marvel qui n’avait jamais été incarné à l’écran, en dehors d’un ou deux épisodes d’un dessin animé de Spider-Man ».

Leto était séduit par l’idée que le spectateur allait découvrir le personnage au cours de sa transformation – et par le défi consistant à exprimer ces évolutions à travers son jeu. « Ce qui me plaisait, c’est qu’il se soit fixé ce noble but, malgré sa fragilité », dit-il. « Mais lorsqu’il découvre un traitement, il acquiert une puissance hors du commun – il atteint son objectif et c’est alors que la situation vire au cauchemar. C’est un personnage qui réserve pas mal de surprises. C’était un vrai plaisir de découvrir ses forces décuplées et sa rapidité. Il peut aussi se servir de l’écholocalisation – comment exprimer à travers son jeu cette acuité visuelle qui s’appuie sur son ouïe ? »

Découvrez les autres personnages de MORBIUS et les confidences des acteurs qui les incarnent dans la suite de notre dossier ! Bookmark and Share


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