MOON KNIGHT : La création des accessoires et des cascades
Article Cinéma du Lundi 18 Avril 2022
LES ACCESSOIRES
En amont de la conception et la fabrication des accessoires, Marvel Studios a préparé une « bible », puis fait appel à deux égyptologues : l’un, en Hongrie, où la grande majorité de la série a été tournée, et l’autre à Los Angeles, pour s’assurer de la justesse et de l’authenticité des choix opérés. Une fois qu’ils se sont mis d’accord, des prototypes ont été mis au point pour répondre aux besoins des acteurs et du réalisateur, avant les versions finales.
Pour accentuer le côté très ordinaire de Steven Grant, les accessoiristes ont mis en avant son côté geek, avec un badge de musée, un Rubik’s cube, des sangles de cheville et un téléphone portable à clapet.
Les accessoires de Moon Knight incluent deux modèles de lame circulaire : une grande pour le combat rapproché, arrimée à sa cuirasse, et une plus petite, accrochée au poignet. Les deux héros portent aussi de grandes matraques en forme de crosse de pharaon, dissimulées dans le dos de la veste de M. Knight et sous la cape de Moon Knight, qui peuvent servir de grappin. Les effets visuels appuient l’effet en créant la transition entre leur position sur le costume et leur déploiement en cas d’attaque.
Le scarabée doré est un accessoire clé dans l’intrigue. Lorsque ses ailes sont déployées, il fait office de boussole. Pour les besoins du tournage, cet accessoire se déclinait en trois versions : ailes fermées, ailes déployées et un modèle sur une baguette qui permettait à l’acteur de contrôler les mouvements du scarabée.
La canne d’Arthur Harrow a également fait l’objet de deux versions, fruits d’un long travail de conception, dont l’une s’allume (un procédé retravaillé en postproduction). Le choix des cristaux s’explique par le fait que la canne génère de l’énergie.
La conception du bâton de Khonshu a, elle aussi, demandé plusieurs mois d’efforts, et trois versions ont été réalisées : souple, cassable et dure. Le croissant devait être similaire, mais pas identique, à celui de Moon Knight (en outre, celui de Khonshu ne comporte pas de hiéroglyphes).
LES CASCADES
Avec MOON KNIGHT , le coordinateur des cascades, Olivier Schneider, s’est initié aux séquences d’action pour super-héros. Il avait jusqu’alors l’habitude de travailler sur des œuvres réalistes, ce qui lui a permis, estime-t-il, de communiquer davantage d’émotion et d’intention aux combats qu’il a conçus pour la série.
Pour que les cascades fonctionnent bien, il a analysé le scénario et proposé différentes choses aux réalisateurs et aux acteurs, afin de jauger leur réaction. La collaboration s’est mise en place sur ce principe. Même si les comics leur étaient utiles, Olivier Schneider et son équipe souhaitaient proposer quelque chose de nouveau. Même si les cascades de la série ne répondent pas à un style précis, elles comportent toujours l’élément de plaisir présent dans le MCU. Le style de chaque cascade était en fait déterminé par le parcours et l’identité du personnage.
Pour celles de Marc Spector, un mercenaire qui a suivi une formation en arts martiaux, l’équipe s’est inspirée des comics. Ces compétences ont influé sur le style et les techniques de cascades, et elles ont été adaptées à l’univers de la série. « Moon Knight est un formidable personnage, mais ses pouvoirs sont également très humains », souligne Grant Curtis. « Alors, c’est vrai, il court un peu plus vite, il est plus fort et il a le pouvoir de guérison. Mais ça passe très naturellement, parce que ce sont des pouvoirs qu’on aimerait tous avoir. Donc, même s’il est plus fort et plus rapide, le public s’y attache. »
Et puis il y a Steven Grant. En situation de combat, Steven est un type comme vous et moi. Il est très cérébral, passionné d’archéologie et il passe la plupart de son temps à lire des livres, plutôt qu’à fréquenter les salles de sport. L’équipe a donc choisi de faire quelque chose de complètement différent avec lui. Cela dit, chorégraphier les cascades de quelqu’un qui ne sait pas se battre est compliqué. Mais même si Steven ne pratique pas les arts martiaux, son instinct de survie le pousse à se protéger. Oscar Isaac voulait également injecter une touche d’humour dans les combats, avec des mouvements maladroits… qui pourraient bien sauver la vie de son personnage !
Les influences égyptiennes se reflètent également dans différentes scènes de combat, en particulier dans le troisième épisode, avec une séquence sur un toit, au Caire. Mohamed Diab a eu l’idée d’un combat au couteau à l’égyptienne, avec des chorégraphies qui s’apparentent à des mouvements de danse. L’une des scènes d’action les plus complexes se déroule au manoir d’Anton Mogart. Les deux combats simultanés, auquel participent Moon Knight et Layla, comprennent des cascades en suspension, des chevaux et des effets visuels. Quinze cavaliers jettent leurs lances sur Moon Knight pendant que Layla se bat contre le garde du corps de Mogart, dans la pyramide.
May Calamawy a beaucoup répété pour pouvoir effectuer elle-même un maximum de cascades. Son personnage n’est pas spécialiste des arts martiaux mais elle a appris à se battre dans la rue. Elle n’a pas beaucoup de style, mais elle est efficace. C’est une femme endurcie qui s’efforce de survivre. « Je me suis éclatée », se souvient l’actrice. « C’était super chouette de s’y mettre chaque jour, et j’ai vraiment eu l’impression de mieux comprendre la rage et la force intérieures de mon personnage. Quand je me suis jetée à l’eau et que j’ai réussi la cascade en question, ça m’a fait tilt et j’ai été super heureuse d’avoir compris ça. »
MOON KNIGHT : L’AVENTURE VOUS ATTEND !
Le 30 mars, les spectateurs pourront percer le mystère de MOON KNIGHT et découvrir l’univers sombre, dangereux et plein de surprises de Marc Spector, alias Moon Knight. « Visuellement, c’est magnifique, très fouillé et passionnant », estime Ethan Hawke. « Mais le plus intéressant, pour moi, c’est la dualité du personnage, et son évolution. C’est fascinant d’observer comment les différentes pièces du puzzle s’imbriquent. Je n’avais encore jamais vu quelque chose de si complexe dans un film Marvel. »
May Calamawy est aussi impatiente que les fans de découvrir la série. « Je veux voir comment tout ça fonctionne. Le plus important pour moi, ce sont les relations humaines. Je veux m’assurer que nous avons été fidèles aux personnages, que c’est crédible et qu’on ressent les émotions de chacun. J’étais tellement impliquée dans mon jeu d’actrice que je suis super heureuse d’avoir enfin l’occasion de voir ce que ça donne. Et comme je suis Arabe, je ravie de voir que les Arabes ont leur place dans l’univers cinématographique Marvel. J’espère que le public sera au rendez-vous. »
Pour Oscar Isaac, l’exploration des motivations de Marc Spector/Steven Grant est l’un des côtés fascinants de la série. « C’est une véritable étude de caractère, un thriller terrifiant, une aventure surnaturelle et une enquête sur les traumatismes et les troubles mentaux. La série est empreinte de sincérité et d’authenticité, ce qui en fait un très grand divertissement. »
« Marvel Studios cherche avant tout à divertir et à faire vivre des aventures incroyables au public et aux fans de Marvel », conclut Grant Curtis. « Mais j’espère que chacun trouvera dans MOON KNIGHT matière à passer un bon moment, avec cet univers égyptien en toile de fond et la découverte d’un super-héros vraiment fascinant. Je pense que les spectateurs ne seront pas déçus ! »