Avant-première : OBI-WAN KENOBI, le nouvel événement STAR WARS à découvrir à partir du 27 mai sur Disney+
Article TV du Vendredi 20 Mai 2022
Par Pascal Pinteau
Les deux premiers épisodes d’OBI-WAN KENOBI seront diffusés en exclusivité sur Disney+ dès le vendredi 27 mai. Les 4 autres seront disponibles chaque mercredi jusqu’à la fin de la saison, le 22 juin. Effets-spéciaux.info fait le point sur cet événement, qui permettra d’assister notamment au premier duel entre Obi-Wan et Dark Vador, et à la traque de notre héros par les redoutables inquisiteurs…
Le retour du maître Jedi
« Reprendrez-vous un jour le rôle d’Obi-Wan Kenobi ? » Voilà la question que tous les journalistes du monde entier ont posé à Ewan McGregor pour conclure leurs interviews avec lui depuis 2010. Pendant des années, L’acteur pensait sincèrement que cela n’arriverait pas, et il faut bien dire que l’accueil mitigé réservé aux préquelles de STAR WARS, et surtout à l’Épisode I, avait été assez pénible à vivre pour ceux qui avaient participé au projet. Mais le temps a fait son oeuvre, et ces films que George Lucas avait écrit en pensant peut-être un peu trop aux jeunes spectateurs les ont marqués et sont devenus leur référence, leur point d’entrée dans la saga. Comme McGregor l’a constaté, le temps a fait son oeuvre, et les bambins qui avaient adoré les préquelles et joué avec les figurines tirées de ces films sont devenus des adultes nostalgiques pour lesquels il est « leur » Obi-Wan, alors qu’ils ne se sentent pas liés à Alec Guiness, qui avait créé le rôle dans le film original de 1977. Pour l’acteur écossais, un déclic s’est produit dans son esprit lorsqu’il a accepté de jouer dans la suite de TRAINSPOTTING en retrouvant le réalisateur fétiche de ses débuts, Danny Boyle. L’expérience s’est avérée extrêmement plaisante et lui a permis de se rendre compte que jouer à nouveau un personnage 20 ans plus tard pouvait être une fantastique opportunité de le développer et de l’approfondir. C’est donc à partir de ce moment-là, vers 2016, qu’Ewan McGregor a décidé de répondre « Oui » à la fameuse question qui revenait toujours en fin d’interview, et de faire savoir qu’il serait prêt à revêtir à nouveau la tunique du maître Jedi et à manier le sabre-laser. Mais le message n’a pas pourtant pas été capté immédiatement par Lucasfilm. Il s’est écoulé un bon moment avant qu’un rendez-vous officiel soit organisé et que McGregor confirme de vive voix qu’il était bel et bien partant pour revenir dans l’univers STAR WARS. C’est alors qu’a débuté pour lui une longue période de mise au secret pendant laquelle il lui était strictement interdit de parler des projets Obi-Wan en cours de développement. Pendant un temps, il fut question d’un film, puis l’échec de SOLO au boxoffice a incité la PDG Kathleen Kennedy et le comité créatif de Lucasfilm à miser plutôt sur une série à gros budget destinée à Disney +. McGregor a donc dû mentir par omission pendant quatre longues années avant de pouvoir annoncer officiellement le début de la production de la série lors de la convention D23 de 2019. Et après l’avoir longtemps espérée puis patiemment attendue, les fans de STAR WARS vont enfin la découvrir à partir du 27 mai !
Une histoire qui se déroule entre les préquelles et la trilogie originale
OBI-WAN KENOBI débute dix ans après les événements relatés dans LA REVANCHE DES SITH, lorsqu’Obi-Wan Kenobi avait essuyé son échec le plus cuisant en assistant à la chute et la corruption de son apprenti, Anakin Skywalker, passé du Côté obscur pour devenir le maléfique Dark Vador. Aux côtés d’Ewan McGregor, Hayden Christensen reprend le rôle ô combien iconique du Seigneur Sith. Le casting réunit notamment Moses Ingram, Joel Edgerton, Bonnie Piesse, Kumail Nanjiani, Indira Varma, Rupert Friend, O’Shea Jackson Jr., Sung Kang, Simone Kessell et Benny Safdie.
Les six épisodes de la minisérie ont tous été réalisés par Deborah Chow, qui est également la directrice artistique et l’une des productrices déléguées, aux côtés de Kathleen Kennedy, Michelle Rejwan, Ewan McGregor et Joby Harold. Lucasfilm et Deborah Chow se sont assuré les services d’une équipe chevronnée constituée du directeur de la photographie Chung-Hoon Chung, des coproducteurs Todd Cherniawsky et Doug Chiang (qui est également l’un des principaux illustrateurs conceptuels et designers de l’univers STAR WARS), des monteurs Nicolas De Toth et Kelley Dixon, de la costumière Suttirat Anne Larlarb, du superviseur des effets visuels Patrick Tubach, du coordinateur des cascades JoJo Eusebio, de la compositrice Natalie Holt sans oublier le légendaire John Williams, qui a écrit le thème original du personnage principal.
Une approche plus sombre
Riche en rebondissements et séquences spectaculaires, l’intrigue très âpre d’OBI-WAN KENOBI raconte comment le preux guerrier de la prélogie est devenu le maître Jedi des trois films originaux, comblant ainsi les arcs narratifs entre les deux trilogies. Mais la série reste surtout profondément ancrée dans les événements attenants à LA REVANCHE DES SITH.
Ewan McGregor estime qu’au début de la série, Obi-Wan est un homme brisé, meurtri, découragé, très différent de celui que l’on avait vu dans ce film. « Le point de départ de notre récit est qu’il a été irrémédiablement marqué par l’expérience de l’Ordre 66, par l’impitoyable massacre des Jedi. Depuis que ces terribles événements ont eu lieu, il doute. Sa confiance vacille. Je trouvais intéressant de l’emmener sur un chemin plus ténébreux, puis de voir en cours de route comment il pourrait retrouver la foi et redevenir l’Obi-Wan que nous connaissons tous. »
« Les choses ont changé du tout au tout », poursuit Hayden Christensen. « La République est tombée aux mains de l’Empire et Obi-Wan est contraint de vivre dans la clandestinité. Dark Vador traque les Jedi car ils s’opposent au pouvoir en place. Il obéit en ceci aux ordres de l’Empereur, mais en fait aussi une question personnelle, en raison du conflit intérieur qui fait rage en lui. En tuant les Jedi, il tente de tuer la part de lui-même qu’il renie. »
Meilleurs sont les ennemis, meilleure sera l’histoire
Dans OBI-WAN KENOBI, nous faisons la connaissance des Inquisiteurs. Dirigés par le Grand Inquisiteur (Rupert Friend), ces hommes de main ont été recrutés par l’Empire pour traquer et tuer tous les Jedi restants, sous le commandement de Dark Vador. Le Grand Inquisiteur a été créé initialement pour la série animée STAR WARS REBELS. De nombreux fans se souviennent encore de ce méchant terrifiant armé d’un sabre laser rouge à double lame. Cet officier supérieur rend compte directement à Dark Vador.
L’inquisitrice Reva est quant à elle une guerrière redoutable qui s’est donné pour unique mission d’accomplir l’objectif historique de l’Empire : éradiquer les Jedi de la galaxie. « Si je suis restée impassible en apprenant que j’avais décroché ce rôle, c’est simplement parce que j’étais sous le choc ! » explique Moses Ingram qui interprète le personnage. « J’avais vu LA REVANCHE DES SITH et les nouveaux films avec John Boyega et Daisy Ridley, mais je ne n’aurais jamais imaginé participer un jour à l’aventure STAR WARS. »
La mise en scène
Deborah Chow a été choisie pour réaliser la série après une première incursion dans la galaxie STAR WARS, le temps de diriger deux épisodes du MANDALORIEN. En collaborant avec Jon Favreau et Dave Filoni sur la série phare de Disney+, Chow a démontré qu’elle était dans son élément et savait exploiter ce mode de production innovant et ce style narratif particulier. « Lucasfilm m’a proposé OBI-WAN KENOBI au moment où je terminais le tournage des épisodes du MANDALORIEN», explique l’intéressée. « La minisérie se déroule à une période rarement abordée, ce qui en fait déjà un point de départ intéressant. Ce qui m’a immédiatement attirée, c’est que ce projet s’intéressait avant tout à la psychologie des personnages. Pour différentes raisons, je ne pense pas que j’aurais pu tourner OBI-WAN KENOBI sans avoir bénéficié de l’expérience du MANDALORIEN. J’ai appris énormément de choses aux côtés de Dave Filoni et Jon Favreau. Ils m’ont vraiment accompagnée, tant en termes de narration que de style, pour cerner au plus près l’univers STAR WARS. Et du côté technique, j’ai adoré travailler avec le procédé StageCraft. » Rappelons que le plateau StageCraft est entouré d’un grand mur circulaire d’écrans LEDs sur lesquels on fait apparaître des décors 3D. Grâce à ce système révolutionnaire, les acteurs sont directement intégrés à la prise de vues dans les environnements imaginaires requis par l’intrigue de l’épisode.
A propos de Deborah Chow, Ewan McGregor confie : « Deborah a l’étoffe d’une grande réalisatrice. Chacune de ses suggestions améliore mon jeu, le rend plus intéressant et plus complexe. Elle connaît cet univers et les personnages sur le bout des doigts. Elle a aussi beaucoup d’assurance. Je ne l’ai jamais vue perdre ses moyens ni être stressée. Elle sait mener ses équipes et rendre l’ambiance de travail agréable. »
« Elle sait vraiment tout faire, tant visuellement que sur le plan narratif », renchérit Hayden Christensen. « Elle sait parfaitement diriger les acteurs et les aider dans leur travail sur l’évolution des personnages. Elle comprend tellement l’histoire qu’elle peut aussi bien tourner des scènes dramatiques que de l’action ou du suspense. Elle a vraiment tous les talents. »
Moses Ingram convient qu’un bon film ou une bonne série dépendent avant tout de la réalisatrice ou du réalisateur. « Tout part de l’impulsion donnée d’en haut. On ne peut pas obtenir une ambiance saine en plateau si elle n’est pas saine au sommet. Deborah a fait un travail remarquable pour cultiver cette atmosphère d’ouverture et de collaboration, en restant très accessible. »
L’héritage STAR WARS
Ewan McGregor, qui avoue avoir un faible pour la trilogie originale des années 1970 et 1980 étant donné que ce sont les films de sa jeunesse, a découvert que la « génération de la seconde trilogie » avait développé une nostalgie similaire pour les trois STAR WARS dans lesquels il a joué près de vingt ans plus tard. Il confie : « La génération qui a grandi avec les films dans lesquels Hayden et moi apparaissons adore la prélogie. Je suis heureux d’apprendre qu’elle apprécie notre travail. Quand je me documentais pour cette minisérie, j’ai regardé les neuf films de la saga Skywalker dans l’ordre chronologique de l’histoire afin de m’imprégner à nouveau de l’univers STAR WARS, et j’ai pris beaucoup de plaisir à revoir les trois épisodes dans lesquels j’ai joué. »
Hayden Christensen constate lui aussi un intérêt croissant pour les films de la seconde trilogie, et leur influence grandissante au fil des ans. « STAR WARS résiste vraiment bien à l’épreuve du temps. C’est incroyable de voir à quel point ces histoires ont marqué les gens. Je pense que c’est parce qu’elles nous permettent de mieux savoir qui nous sommes et de mieux connaître le monde dans lequel nous vivons. Elles parlent du bien et du mal, mais aussi de ce que cela fait de se mettre au service d’une cause. Les bases que ces films ont posées permettent aujourd’hui à d’autres de s’exprimer en racontant de nouvelles histoires dans cet univers. »
ESI vous proposera bientôt d’autres articles dédiés à la création d’OBI-WAN KENOBI !