Avant-première JURASSIC WORLD, LE MONDE D’APRÈS – Entretien avec Jeff Goldblum (Ian Malcolm)
Article Cinéma du Vendredi 03 Juin 2022

Après JURASSIC WORLD : FALLEN KINGDOM, aviez-vous hâte de retrouver le personnage de Ian Malcolm et de participer à cette conclusion de la saga ?

Ah, ça vous pouvez le dire ! Participer à tout ce qui concerne la saga JURASSIC a été une expérience sensationnelle du début à la fin, depuis le premier JURASSIC PARK en 1993 ! Il aurait fallu déployer une véritable armée pour m’empêcher de rejoindre cette équipe !

Ian Malcolm s’est imposé comme un personnage fascinant dès le film original, en expliquant sa théorie du chaos…

Vous m’ôtez les mots de la bouche ! J’ai une chance phénoménale de me retrouver à nouveau dans la peau de ce type intelligent, sage, héroïque, drôle, cool et chaotique !

Où en est-il dans sa vie quand nous le retrouvons ?

Ayant regardé la mort en face plus d’une fois, Malcolm a été quelque peu transformé par ses expériences. Je pense que son état d’esprit actuel est bien reflété par sa citation préférée, que l’on doit à George Bernard Shaw : « Telle est la vraie joie dans la vie : servir un but que vous savez être grandiose, être une véritable force de la nature au lieu d’un petit tas fiévreux de malaises et de griefs insignifiants qui se plaint que le monde ne se consacre pas à son bonheur… Je veux être complètement vidé de ma substance lorsque je mourrai. Je jouis de la vie parce que je suis vivant. Pour moi, la vie n’est pas une chandelle qui jette une brève lueur, c’est une sorte de flambeau splendide que j’ai pour le moment entre les mains, et je veux qu’il brûle aussi haut et aussi fort que possible avant de le remettre aux générations futures. » Et donc Malcolm aspire à être le meilleur père possible - il a plusieurs enfants qu’il adore – et un compagnon attentionné pour la femme brillante avec laquelle il partage sa vie. Professionnellement, il est toujours un pionnier des mathématiques et des recherches scientifiques de pointe, il a écrit plusieurs livres très respectés et récompensés (bien que quelque peu ésotériques), il joue du saxophone et aime le jazz progressif. Malcolm s’est aussi engagé dans la lutte pour la défense de la planète et contre l’utilisation dévoyée et cupide des nouvelles technologies. D’ailleurs, au moment précis où nous le retrouvons, il a réussi à infiltrer un centre de recherches qu’il soupçonne de mener des travaux néfastes, et a obtenu l’aide de sa vieille amie Ellie Sattler pour mettre en place un plan subversif…

Comme le dit Malcolm dans le film : « Non seulement nous ne dominons pas la nature, mais nous y sommes subordonnés. » Il s’agit là d’un message puissant sur le respect de la nature, qui semble particulièrement pertinent aujourd’hui…

Absolument ! Il n’a jamais été plus urgent d’améliorer notre gestion de cette planète, ce vaisseau spatial glorieux et abondant auquel nous devons tout. Nous devrions tous contribuer à la préservation de ce monde afin qu’il puisse continuer à nourrir et à abriter chaque créature vivante !

Ces films sont très divertissants à voir, mais compliqués à tourner, notamment pour des raisons techniques liés à la représentation des dinosaures. Comment décririez-vous cette expérience ?

Elle a été inoubliable ! Phantasmogoriquement transmogratifiante ! Je veux dire, quelle équipe exceptionnelle - spectaculaire à tous les échelons de la production – avec tout en haut le « Parrain jurassique » de ces trois décennies, l’incroyable Monsieur Steven Spielberg, et bien sûr le producteur de légende Frank Marshall, juste pour en nommer deux!

Retrouver Sam Neill et Laura Dern après toutes ces années a dû être un moment très particulier…

C’était une expérience époustouflante et presque surnaturelle ! Sam et Laura sont sans aucun doute deux de nos plus grands artistes de cinéma. Et ce sont aussi des personnes vraiment remarquables dans la vie, les meilleurs partenaires que vous puissiez espérer côtoyer sur un plateau. Pendant le tournage, on riait, on pleurait, et on improvisait !

Que pouvez-vous dire du cinéaste Colin Trevorrow, qui a produit, co-écrit et dirigé JURASSIC WORLD LE MONDE D’APRÈS ?

Eh bien, comme vous le rappelez, Colin porte beaucoup de beaux chapeaux. Je voudrais citer aussi l’autre auteure du scénario, la brillante Emily Carmichael. Mais Colin est si gentil, si généreux, si ouvert à la collaboration qu’il est l’un de mes réalisateurs préférés. Il a toujours accueilli favorablement les idées des acteurs. Il est calme, imperturbable, trouve toujours de bonnes idées et ne fait jamais de fautes de goût. Pendant toute la production du film, il n’a pris aucun jour de congé ! Colin a une force herculéenne, supérieure à celle de dix réalisateurs réunis !

Maintenant que le film va sortir, quel regard portez-vous sur toute votre expérience de la franchise JURASSIC ?

J’ai l’impression de m’être révélé à moi-même et d’avoir été complètement transfiguré par cette expérience !

Qu’avez-vous ressenti quand vous avez vu JURASSIC WORLD LE MONDE D’APRÈS terminé ?

Je suis tombé plus profondément amoureux de la vie que jamais auparavant ! J’étais heureux, fier et rempli d’un sentiment de profonde gratitude!

ESI vous proposera bientôt la suite de ce dossier consacré à l’excellent JURASSIC WORLD, LE MONDE D’APRÈS ! Bookmark and Share


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