D23 2022 comme si vous y étiez ! - 1ère Partie
Article Attractions du Dimanche 02 Octobre 2022

ESI s’est rendu à Los Angeles pendant la méga convention Disney. Profitez de notre reportage photo et découvrez nos analyses des annonces de Disney, Pixar, Lucasfilm et Marvel !

Début de la visite : les stands et les expositions des hall A, B et C


Reportage & photos : Pascal Pinteau

Comme les fans de Disney le savent, la convention D23 a normalement lieu tous les deux ans. Après l’édition 2019 qui aura été l’occasion du lancement en fanfare de Disney+ (d’abord dans la foulée aux USA, puis six mois plus tard en Europe et dans le reste du monde), la pandémie a déferlé sur la planète et bouleversé énormément de choses. Dans l’intervalle, le PDG Bob Iger, qui avait initié les rachats de Pixar, Marvel, Lucasfilm, Fox ainsi que la création de Disney+, a été remplacé en avril 2020 par Bob Chapek, après un parcours quasiment sans faute. L’avenir dira si Bob Chapek sera lui aussi à l’origine de bonnes initiatives et pas seulement de l’augmentation massive des prix pratiqués par l’oncle Picsou…Après une petite édition virtuelle de D23 en 2021 destinée à faire patienter les fans, le fameux rendez-vous a enfin pu se tenir pendant le week-end des 9,10 et 11 septembre dans le gigantesque centre de convention d’Anaheim, en Californie. Si le nom de cette petite ville ne vous dit rien, rappelons qu’elle a été choisie par Walt Disney en personne en raison de sa proximité de Los Angeles (43 km tout de même) et parce qu’elle était desservie par les grandes autoroutes à plusieurs voies qui venaient d’être construites au début des années 50. Les terrains n’y étant pas trop chers, le grand Walt a acquis celui d’une orangeraie pour y construire son DISNEYLAND original. Depuis l’inauguration du parc en 1955, son environnement a énormément changé. D’abord parce que des dizaines de motels et boutiques ont surgi tout autour, en raison de son incroyable succès. Walt Disney enrageait de se retrouver encerclé ainsi, et incapable d’acheter plus de terrain à des prix raisonnables pour agrandir son royaume enchanté. C’est cette frustration qui l’a incité à acquérir 47 parcelles différentes en Floride, une dizaine d’années plus tard, mais une par une et de manière anonyme, pour constituer une propriété aussi grande que la surface de San Francisco, et y construire WALT DISNEY WORLD…Mais revenons à Anaheim : depuis 1955 donc, le Disneyland Resort a beaucoup changé : un deuxième parc DISNEY CALIFORNIA ADVENTURE, a été inauguré en 2001, sur le terrain occupé jadis par le parking, grâce à la construction de plusieurs immeubles de parking en étages. Le premier concept de base – présenter une sorte de condensé humoristique de la Californie - avait été suggéré par le PDG de l’époque, Michael Eisner, sans que personne n’ait le courage de suggérer que c’était peut-être une mauvaise idée de proposer cela en Californie, à des touristes qui allaient préférer visiter ses vrais paysages et sites célèbres ! Raillé dès son ouverture pour ses attractions réalisées avec de petits budgets, DISNEY CALIFORNIA ADVENTURE était clairement sur une mauvaise voie. Quand l’équipe du parc a convié le grand imagineer John Hench, expert en décors thématisés et collaborateur attitré de Walt, à le visiter pour donner son avis, il n’y est pas allé de main morte, se bornant à dire « Je préférais quand c’était un parking »… Heureusement, DISNEY CALIFORNIA ADVENTURE a été entièrement revu et très bien corrigé lorsque John Lasseter, le big boss de Pixar, est devenu aussi le patron de l’animation Disney et le directeur créatif de l’Imagineering en 2006. Sous son impulsion, une nouvelle entrée et une jolie rue principale au style Art Déco ont été dédiées à l’arrivée du jeune Walt à Los Angeles à la fin des années 20. Et comme il est toujours bon de faire plaisir au patron, les imagineers ont proposé à Lasseter de construire tout un « land » sur le thème de CARS (film qu’il avait conçu et réalisé) avec une reconstitution de la petite ville de Radiator Springs et une fabuleuse attraction, RADIATOR SPRINGS RACERS, qui combine des décors couverts avec de superbes animatroniques des voitures du film et une vraie course de vitesse sur un circuit à ciel ouvert, dans des paysages désertiques. Lasseter s’est empressé de dire oui et de débloquer un énorme budget pour construire tout cela, et le résultat a été à la mesure des moyens mis en oeuvre : épatant ! En 2018, Lasseter s’en est allé travailler pour Skydance Studios, emporté par les controverses concernant son comportement « trop tactile » envers les employés de Pixar, mais ce Cars Land continue à enchanter les visiteurs de DISNEY CALIFORNIA ADVENTURE, et vaut à lui seul l’achat d’un billet « park Hopper » qui permet de visiter les deux parcs dans la même journée. Ajoutons pour être complet que le Disneyland Resort comprend le Disneyland Hotel desservi par le monorail (et doté du très sympathique TRADER SAM’S ENCHANTED TIKI BAR qui permet de siroiter un cocktail tout en profitant de la déco exotique) ainsi que le centre commercial à ciel ouvert de DOWNTOWN DISNEY, dont la boutique STAR WARS TRADING POST, qui propose des milliers de produits STAR WARS exclusifs est thématisée en temple exotique / cachette des rebelles sur la planète Yavin ! Tout autour du Disneyland resort, de nouveaux motels, hotels, magasins et restaurants de toutes sortes se sont ajoutés à ce paysage surréaliste qui ressemble à celui du fameux « strip » de Las Vegas, mais sans casinos ni tentations qui effaroucheraient le public familial. Cette partie d’Anaheim ne ressemble plus à une vraie ville, mais il faut reconnaître qu’elle est amusante à visiter et offre de nombreuses options de shopping, et ce à tous les prix.

Trois journées de folie

Si D23 est un événement que les fans ne veulent pas rater, c’est parce qu’il offre toujours son lot de révélations alléchantes, d’images exclusives, de défilé de stars digne des Oscars, d’expositions uniques et de rencontres privilégiées avec les créateurs des films, séries et attractions du multivers Disney. Et tout cela a un prix : 229 dollars pour le pass de 3 jours pour un adulte (209 pour un enfant) et 99 dollars pour une seule journée, pour un adulte. C’est une convention si dense que le fan rigoureux qui a cassé sa tirelire pour acheter le pass de trois jours planifie et réserve longtemps à l’avance ses places pour assister aux meilleures présentations et conférences proposées. En ayant procédé ainsi cette année, on pouvait par exemple rencontrer les Muppets, leurs manipulateurs et les auteurs de la Jim Henson Company pour célébrer les 30 ans du film THE MUPPETS’ CHRISTMAS CAROL (avec Michael Caine dans le rôle d’Ebenezer Scrooge), s’entretenir avec les scénaristes et dessinateurs de Marvel Comics autour du 60ème anniversaire de Spider-Man, découvrir les nouvelles inventions de l’imagineering pour les futurs shows et attractions des parcs, s’amuser avec l’équipe de la sitcom animée BOB’S BURGER ou plonger dans les coulisses de AMERICAN HORROR STORY en interrogeant ses créateurs sur les épouvantables surprises qu’ils préparent…Un programme particulièrement alléchant pour tout amateur de séries, de films et d’attractions !

Des stands aux contenus passionnants

Pendant les trois journées intenses de D23, les halls A, B, C et D du centre de convention d’Anaheim sont remplis, et offrent de nombreuses choses à voir. Le grand hall D est aménagé en salle de 7500 places, toute en longueur et dotée d’une dizaine d’écrans géants qui permettent à chaque spectateur de bien voir ainsi ce qui se passe sur la scène, et de visionner les images projetées en avant-première dans des conditions optimales. Tous les fans qui achètent les pass pour les trois jours de D23 commencent par réserver leurs places pour ces moments incontournables, au cours desquels certaines previews sont révélées en exclusivité totale et pas diffusées ensuite sur le web, telles les premières images d’INDIANA JONES 5 et d’AVATAR, LA VOIE DE L’EAU, sur lesquelles nous reviendrons longuement dans la suite de ce dossier ! En déambulant dans les halls A, B et C on découvre les stands des principales sociétés du groupe Disney : les chaînes de télé - le réseau ABC, Hulu, National Geographics, et bien sûr Disney+, qui annonçait un partenariat avec Imax pour proposer ses versions de blockbusters dotées de cadrages agrandis en haut et en bas pendant les scènes d’action les plus spectaculaires - Lucasfilm, Pixar, les studios d’animation Walt Disney, Marvel, le département Imagineering, ainsi que les stands des compagnies qui fabriquent les jeux vidéo et les nombreux produits dérivés collectors. Il existe même un « D23 Expo Marketplace » dans lequel les fans peuvent acheter les tout nouveaux produits dérivés, mais pour y accéder, il faut d’abord se placer dans une très longue file d’attente et s’armer de patience avant de dégainer sa carte de crédit. Parmi les stands particulièrement sympathiques, il y avait celui du nouveau musée Walt Disney ouvert dans sa ville natale de Marceline, ceux des antiquaires spécialisés dans les accessoires, cellulos et dessins originaux (vendus à prix d’or, évidemment, comme les répliques des fantômes « auto-stoppeurs » du Manoir Hanté) sans oublier les échoppes des marchands de jouets vintage et de « memorabilia » des parcs. Cette année, le stand de Lucasfilm était dédié aux costumes originaux et illustrations préparatoires des films et séries STAR WARS, de la nouvelle série WILLOW et du très attendu INDIANA JONES 5. Celui des Studios Marvel proposait du soir au matin des conférences très intéressantes avec les artistes du MCU, tels que l’excellent illustrateur et directeur du développement visuel des Studios Marvel Ryan Meinerding, les scénaristes de WANDAVISION et ceux de BLACK PANTHER : WAKANDA FOREVER. Dans l’aire de WDI / Walt Disney Imagineering, les projets majeurs de tous les parcs de la planète étaient présentés sous forme de projections vidéo, sculptures et maquettes d’une minutie impressionnante. On a pu voir ainsi le futur nouveau look de l’attraction SPLASH MOUNTAIN, excellent mélange de flume ride et de dark ride inauguré en 1989, mais qui avait le tort d’être consacré aux personnages du lapin de bruyère astucieux et de ses ennemis le renard et l’ours qui figuraient dans les séquences animées du film LA MELODIE DU SUD, produit par Disney en 1946. Le film reste désormais enfermé dans les coffres de Disney et n’est pas prêt d’en sortir, car il présentait dans ses scènes en prises de vues réelles une version singulièrement adoucie et inexacte de l’époque de l’esclavage et des conditions de travail dans les grandes plantations de coton…Du coup, Disney a décidé d’éliminer cette thématisation devenue embarrassante et de la remplacer par celle du film LA PRINCESSE ET LA GRENOUILLE, sous le titre TIANA’S BAYOU ADVENTURE, pour mettre son unique princesse noire en avant. Du côté des nouvelles technologies, WDI a développé des costumes géants, sortes de marionnettes « habitées » aux structures alvéolaires ultra-légères imprimées en 3D. Le manipulateur caché à l’intérieur du costume articulé peut manœuvrer aisément un bras géant et sa main mécanique, dont les doigts se referment en tirant sur des gâchettes reliées à des fils nylons, car l’ensemble ne pèse plus que quelques kilos. Cette méthode a permis de créer un Hulk grandeur « nature », vêtu de son combinaison et de son casque de voyage temporel d’AVENGERS ENDGAME, car WDI n’a visiblement pas encore trouvé un moyen de simuler la peau du géant vert en version ultra light. Ce Hulk d’une taille impressionnante va se promener dans l’aire de AVENGERS CAMPUS du parc DISNEY CALIFORNIA ADVENTURE. Selon nos informations, une aire Marvel similaire existerait à Disneyland Paris, mais le service de presse du parc français n’ayant jamais validé les demandes de visite et d’interviews d’ESI, et donnant ostensiblement la priorité aux influenceurs du web et aux présentateurs et autres « vedettes » de télé au détriment des journalistes, nous ne pourrons vous parler que du AVENGERS CAMPUS que nous avons visité en Californie, dans une prochaine partie de ce dossier…Vous trouvez cela aberrant ? Nous aussi…L’exposition principale de D23 célébrait cette année les 100 ans du studio, avec une série de décors permettant aux visiteurs de prendre des selfies devant les costumes et accessoires originaux des attractions et films cultes du studio : THE HAUNTED MANSION, MARY POPPINS, TRON, DICK TRACY et STAR WARS notamment. Une aubaine pour les nombreux accros aux selfies, qui patientaient sagement en rangs pour s’immortaliser en quelques secondes devant ces objets iconiques que l’on pouvait observer de très près. Mais les cinéphiles exigeants ont regretté l’énorme place consommée par ces installations pour selfies, alors que l’on aurait aimé voir plus de vitrines remplies de maquettes, dessins originaux, cellulos d’animation et accessoires extraits des archives, à l’occasion de cette célébration du centenaire du studio. Mais il nous restait encore beaucoup de stands et de boutiques à explorer, et pour reprendre des forces, un arrêt au food court pour manger une part de pizza de « Pizza planet » s’imposait, d’autant que la fameuse camionnette qui se glisse dans tous les films de Pixar trônait là, pour le plus grand plaisir des fans affamés !

Ne manquez par la suite de notre reportage sur D23 : elle sera bientôt publiée dans les pages d’ESI ! Bookmark and Share

Rendez-vous sur le site Arthur Futuroscope pour découvrir la nouvelle attraction du parc du Futuroscope : Arthur, l'aventure 4D. Retrouvez également des informations sur l'univers d'Arthur et les Minimoys.




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