Les équipes de production ont dû recourir à de nouvelles technologies pour ajouter au rendu final. Les départements des effets visuels, des décors et des effets spéciaux ont étroitement collaboré pour faire en sorte que les spectateurs vivent pleinement ces scènes d’action résolument époustouflantes.

Une formidable équipe d’artistes talentueux a prêté main-forte à Collet-Serra, à l’instar du chef-opérateur Lawrence Sher, des chefs-costumiers Kurt et Bart, du chef-cascadeur Tommy Harper et du coordinateur des effets spéciaux J.D. Schwalm.

Les créateurs de costumes ont eu pour tâche de mettre au point les styles inédits à l’écran des super-héros que sont Black Adam, Hawkman, Docteur Fate (finalement réalisé en images de synthèse), Atom Smasher et Cyclone. Ils ont mené d’importantes recherches et se sont inspirés d’éléments inattendus, afin de nourrir leur vision artistique et de donner vie à ces personnages sur grand écran.

« On a eu beaucoup de liberté, car la formidable équipe qui a mené les recherches a exploré toutes les incarnations existantes de chacun des personnages. Certains d’entre eux en avaient beaucoup, mais c’était précieux de passer en revue toutes ces représentations », raconte Bart.

Et de poursuivre : « DC nous a très volontiers ouvert ses archives, tout en permettant aux costumiers de créer de nouvelles incarnations. C’était donc particulièrement galvanisant pour nous de pouvoir inventer de nouvelles tenues pour ces personnages radicalement différents les uns des autres ».

D’abord et avant tout, le tandem a imaginé la tenue de héros de Black Adam. Comme la plupart des super-costumes, la combinaison a d’abord été rembourrée de façon stratégique pour mettre en valeur la musculature de l’acteur et créer une silhouette optimisée de super-héros.

Toutefois, il s’est avéré évident que Johnson n’aurait pas besoin de rembourrage ! Johnson a un physique extraordinaire et il a commencé à se préparer intensément près d’un an avant le tournage pour s’assurer d’incarner parfaitement un Black Adam tout en muscles. Il a partagé son programme de fitness précisément adapté, son entraînement physique, sa prise de muscles et son régime nutritionnel sur les réseaux sociaux, suivis par des millions d’abonnés de plus en plus investis dans son travail et dans le résultat final.

« Pour le personnage de Black Adam, l’aspect le plus difficile de cette démarche a consisté à prendre véritablement en compte le physique de Dwayne », avance Kurt. « C’est la toute première fois qu’on rencontre quelqu’un avec un vrai corps de super-héros. Personne n’a un physique comme le sien. Personne, excepté Dwayne Johnson. Le vrai défi a été de savoir comment donner de l’allure à la tenue : comment créer une matière si fine qu'on puisse percevoir tous les détails de sa musculature ? »

« C’était comme s’atteler à un problème de rétro-ingénierie, mais nous avons eu une chance inouïe de travailler avec des artistes et des artisans extrêmement doués qui se sont démenés pour fabriquer cette combinaison ultrasophistiquée », indique Bart.

« Dès nos premiers rendez-vous avec Jaume, on s’est dit qu’il fallait que le costume de Black Adam contribue à raconter son histoire », poursuit-il. « On s’est vraiment appuyés sur ce postulat de départ pour imaginer la combinaison. Plusieurs éléments du costume, comme le mythique éclair, sont des clins d’œil à son parcours et à son évolution d’esclave à champion, puis de champion à super-héros. Cela nous tenait à cœur ».

Au cours de leurs recherches, les deux hommes se sont rendus au Metropolitan Museum of Art de New York, dans les collections d’art du Proche-Orient et d’Assyrie, afin de trouver des idées pour la scène de flash-back du Kahndaq. Lors de leur visite, l’élément inattendu qui les a clairement marqués a été la manière dont les divinités et les rois étaient représentés dans l’art antique : ils ont découvert que l’iconographie et les textes se juxtaposaient pour raconter cette histoire. Une trouvaille qui s’est avérée être une source-clé pour le style du super-costume de Black Adam.

« On s’est tout de suite demandé comment intégrer ce texte à la tenue de Black Adam pour enrichir son histoire. C’était une manière d’ajouter de la texture au tissu, mais surtout, de contribuer à raconter son histoire. Tom Meyer et les graphistes ont inventé leur propre langue ancienne, similaire à l’écriture cunéiforme », ajoute Bart. « On s’est alors mis à l’incorporer à la combinaison et au dessin des bottes. C’est un travail délicat d’imprimer sur une surface aussi fine mais ça en valait la peine. J’adore le style qui en résulte, car si Dwayne est éclairé de dos ou entièrement, on reconnaît la silhouette de Black Adam. On retrouve sa silhouette impressionnante et immédiatement identifiable ».

Leurs efforts conjoints ont payé au centuple, lorsque Johnson est apparu dans la version définitive du costume de Black Adam pour les essais caméra avec Collet-Serra et Sher. Le réalisateur vient du clip, et cette esthétique se retrouve clairement dans sa démarche. Les éclairages dynamiques de Sher, associés à une musique dominée par des sonorités graves au moment où Johnson surgit à l’image pour la première fois, ont emballé toutes les personnes présentes sur le plateau.

Johnson se souvient du moment où il a enfilé le costume de super-héros une fois achevé :

« Je me rappelle la première fois où j’ai passé cette tenue. C’était l’heure de jouer devant la caméra pour les essais et ça a été un moment inoubliable, car, à ce moment-là, je suis devenu Black Adam. C’était sensationnel ».

Tandis que l’élaboration du costume de Black Adam a incontestablement été un défi, la création de l’allure de Hawkman l’a été tout autant. Les archives sur Hawkman ont fourni différents styles pour le super-héros ailé, de sa première apparition en 1940 jusqu'à nos jours, mais les directives du réalisateur leur ont donné toute latitude pour faire preuve d’originalité.

« L’inspiration initiale pour Hawkman est venue d’un ami artiste, Daniel B. Lee, qui réalise des origami étonnants », fait remarquer Kurt. « On a fait appel à lui pour créer des formes en origami qui puissent être incorporées à l’armure. Leurs motifs sont simples mais il les agence pour qu’elles s’articulent quand Hawkman déploie ses ailes – celles-ci sortent de sa cuirasse, au niveau de l’attache qui relie le plastron à la dossière de l’armure. On a trouvé que ça fonctionnait bien ainsi ».

« Ça lui donne un air un peu Art Déco et égyptien, comme un clin d’œil aux origines du personnage », ajoute Bart. « On a aussi essayé de voir comment exploiter l’idée que ce métal Nth puisse créer n’importe quoi. Sa combinaison blindée peut s’assembler à partir de formes et d’éléments simples pour devenir spectaculaire. On a commencé avec des formes simples et on a creusé l’idée qu’elles pouvaient se répéter à l’infini pour devenir des parties d’armure plus élaborées, que ce soient ses ailes, son brassard d’avant-bras, son ceinturon ou son fléau d’armes fixe. Chacun des éléments de la tenue, ainsi que leurs pouvoirs, sont nés du métal Nth ».

D’un point de vue pratique, leur style allait également permettre à Aldis Hodge, décidé à réaliser lui-même la plupart de ses cascades, de voler facilement grâce à un système de câbles complexe – et sans que son costume ne l’entrave.

Découvrez comment les pouvoirs des héros de BLACK ADAM ont été représentés par les magiciens des effets spéciaux dans la prochaine partie de notre dossier !