Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau

Le pitch :

Ancienne chasseuse de tornades, Kate (Daisy Edgar-Jones) est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi (Anthony Ramos) lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens (Glen Powell), célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril.

Relecture actuelle du blockbuster TWISTER de 1996, TWISTERS est produit par les cinéastes visionnaires à qui l’on doit les sagas JURASSIC PARK, JASON BOURNE et INDIANA JONES. Réalisé par Lee Isaac Chung, auteur et metteur en scène nommé à l’Oscar de MINARI, TWISTERS réunit au casting Daisy Edgar-Jones (LÀ OÙ CHANTENT LES ÉCREVISSES, Normal People) et Glen Powell (TOUT SAUF TOI, TOP GUN : MAVERICK) dans les rôles de deux êtres que tout oppose, mais qui font équipe pour tenter d’anticiper et de dompter des tornades d’une puissance inimaginable.

TWISTERS est aussi interprété par Anthony Ramos (D’OÙ L’ON VIENT), nommé au Golden Globe, dans le rôle de Javi ; ou encore Brandon Perea (NOPE), Maura Tierney (MY BEAUTIFUL BOY), lauréate du Golden Globe, Sasha Lane (AMERICAN HONEY), et David Corenswet (SUPERMAN ).

Chung a réalisé le film à partir d’un scénario de Mark L. Smith, auteur de THE REVENANT, nommé à l’Oscar du Meilleur film, sur une histoire de Joseph Kosinski (OBLIVION), d’après les personnages créés par Michael Crichton & Anne-Marie Martin. TWISTERS est produit par Frank Marshall (les sagas JURASSIC PARK, JURASSIC WORLD et INDIANA JONES), nommé à l’Oscar, et Patrick Crowley (les sagas JURASSIC PARK/WORLD et JASON BOURNE). La production exécutive est assurée par Steven Spielberg, Thomas Hayslip et Ashley Jay Sandberg.

Le réalisateur s’est entouré du directeur de la photographie Dan Mindel (MISSION : IMPOSSIBLE III, STAR TREK, STAR WARS – LE RÉVEIL DE LA FORCE), du chef-décorateur Patrick Sullivan (BRIGHTBURN – L’ENFANT DU MAL, directeur artistique de TWISTER), de la chef-monteuse Terilyn A. Shropshire (THE WOMAN KING), de la chef-costumière Eunice Jera Lee (BOTTOMS, SABOTAGE) et du compositeur Benjamin Wallfisch (BLADE RUNNER 2049, THE FLASH). Universal Pictures, Warner Bros. Pictures et Amblin Entertainment présentent TWISTERS de Lee Isaac Chung, distribué dans le monde entier par Warner Bros. Pictures.

La démarche du réalisateur Lee Isaac Chung

« Réaliser TWISTERS a marqué un changement majeur pour moi. Je tourne des films indépendants à petit budget depuis toujours. J’ai grandi dans le nord-ouest de l’Arkansas, tout près de la frontière avec l’Oklahoma, et j’ai côtoyé les tornades de près. Quand j’étais gamin, j’ai été fasciné par TWISTER, à sa sortie, en 1996. On y voyait une équipe qui se précipitait vers les tornades alors que le reste de la population essayait de les fuir. Du coup, quand les producteurs m’ont proposé de mettre en scène cette nouvelle version, j’ai été sincèrement flatté et, dans le même temps, terrifié à l’idée que je m’attaquais pour la première fois à un blockbuster à énorme budget. Mais le film parle de ce qui m’a poussé à accepter de relever le défi : je voulais affronter mes peurs et non les fuir. Beaucoup d’éléments avaient de l’importance à mes yeux pendant le tournage. Cela faisait longtemps que je souhaitais raconter une histoire portée par un personnage féminin fort, et Daisy Edgar-Jones s’est montrée à la hauteur à tout point de vue. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec une équipe dévouée de climatologues et j’espère que nous avons réussi, tous ensemble, à mettre au point une expérience immersive qui confronte de près le spectateur à un phénomène qui nous dépasse, censé nous terrifier, et le plonger au cœur de la tempête. Le fait d’avoir pu travailler avec des géants comme Steven Spielberg et Frank Marshall restera l’une des plus grandes fiertés de ma carrière. Leur foi dans ma vision du projet m’a donné des ailes. L’ambition de ce film est d’offrir une expérience exaltante qui dépasse les limites de l’écran, et j’espère susciter chez le spectateur le même émerveillement et le même effroi que je ressentais, gamin, en étant le témoin direct de la puissance de la nature. »

Le développement du scénario : de véritables références scientifiques

Le début du projet TWISTERS remonte à 2020, à l’époque où Joseph Kosinski (TOP GUN : MAVERICK, OBLIVION) a proposé à Amblin et à Kennedy/Marshall un récit se déroulant dans l’univers de TWISTER, mais qui s’attachait à une nouvelle génération de chasseurs de tornades ayant le goût du risque. Avec le scénariste Mark L. Smith (THE REVENANT, ILS ÉTAIENT UN SEUL HOMME), Kosinski a développé l’histoire de Kate Carter, scientifique idéaliste originaire de l’Oklahoma – cœur même de la Tornado Alley, région des États-Unis régulièrement touchée par les tornades –, qui a consacré sa vie à l’étude des orages et à la mise au point d’un dispositif destiné à en réduire la puissance, voire à les éliminer. Les deux scénaristes ont imaginé un groupe de personnages secondaires, gravitant autour de Kate et permettant d’explorer le petit milieu des chasseurs d’orage, réunissant des météorologues professionnels, des passionnés de phénomènes climatiques et des aventuriers en quête de sensations fortes.

Il était primordial que le scénario s’appuie sur des fondements scientifiques solides. « Si TWISTER était aussi fascinant, c’est parce que Michael Crichton parlait de phénomènes scientifiquement avérés, et non de science-fiction », remarque Frank Marshall qui, au cours de ses 56 ans de carrière comme producteur (LE SIXIÈME SENS, L’ÉTRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON), réalisateur (ARACHNOPHOBIE, ANTARTICA, PRISONNIERS DU FROID) et maître d’œuvre de nombreuses sagas (RETOUR VERS LE FUTUR, INDIANA JONES, JURASSIC PARK) a remporté de nombreuses distinctions. Il fait d’ailleurs partie de ce club très restreint dont les 25 membres ont obtenu à la fois un Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony. Si son épouse Kathleen Kennedy avait produit TWISTER en 1996, étant actuellement présidente de Lucasfilm, elle n’a pas participé à TWISTERS. La production du film a été assurée par Frank Marshall.

« Les gens sont fascinés par des phénomènes dans lesquels ils peuvent se reconnaître », souligne Marshall. « Et malheureusement, les phénomènes dont Michael parlait dans les années 1990 sont devenus plus fréquents et ont gagné en puissance ». Crichton, auteur de la série littéraire Jurassic Park, du Mystère Andromède et spécialiste d’ouvrages de fiction nourris d’éléments scientifiques, a disparu en 2008. « Si nous souhaitions que les moyens de lutte contre les tornades soient ambitieux dans le film, nous tenions aussi à ce qu’il reste crédible », indique Marshall. « C’est pour cela qu’aucun personnage n’affirme qu’on peut détruire une tornade. On peut essayer de les atténuer, d’en réduire la force, mais on ne peut toujours pas les neutraliser. Elles ne nous ont pas encore livré tous leurs secrets ».

La volonté d’écrire un scénario s’appuyant sur le réalisme et la crédibilité a poussé Smith à se lancer dans des recherches, à interviewer des météorologues et à partager le quotidien des chasseurs de tornades pour mieux connaître leur travail. L’équipe de production voulait faire de même, si bien qu’elle a contacté Kevin Kelleher, ancien analyste auprès de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui est devenu conseiller technique du film : « Pour nous, il était capital de faire appel à un spécialiste afin de valider la dimension scientifique du récit et vérifier les théories que nous explorions », indique la productrice exécutive Ashley Jay Sandberg, principale intervenante chez Kennedy/Marshall, qui a supervisé le développement du scénario. « C’est ce qui nous a amenés à contacter Kevin qui est devenu notre précieux référent ».

En 1996, Kelleher avait déjà été consultant sur le premier TWISTER : il validait les idées et initiait les acteurs et l’équipe technique aux rudiments du fonctionnement des tornades. Par exemple, il leur a expliqué comment un orage produit un tourbillon, le système de mesure des tornades sur l’échelle de Fujita (du nom du regretté Ted Fujita, chercheur américano-japonais visionnaire qui a beaucoup travaillé sur les orages), les formes empruntées par les orages (la corde, le tuyau de poêle, le coin, le tourbillon multiple) et leurs diverses caractéristiques. « J’ai été très impressionné et ému par le respect des producteurs envers notre démarche scientifique et par leur volonté de restituer la réalité des connaissances dans le film », relève Kelleher.

Le premier TWISTER a largement marqué la discipline météorologique, suscitant un engouement pour la recherche sur les tornades et sensibilisant l’opinion publique à la multiplication des épisodes climatiques extrêmes. Pour toutes ces raisons, Kelleher était plus qu’enchanté de reprendre du service, près de trente ans plus tard, pour ce nouveau chapitre. « C’était stimulant de savoir que les auteurs voulaient explorer les mêmes enjeux dans TWISTERS car beaucoup de choses ont changé en 28 ans et l’intrigue aborde des questions sur lesquelles travaillent les chercheurs actuels », déclare Kelleher. « On a acquis beaucoup plus de connaissances en matière de tornades, mais des interrogations essentielles subsistent : Comment et pourquoi se produisent-elles ? Que peut-on faire pour les déceler plus tôt ? J’ai aussi été frappé par la sensibilité des auteurs au sort de personnes qui, dans la vraie vie, ont été fortement impactés par des tornades, mais qui, pourtant, surmontent la tragédie et continuent à s’adonner à leur passion. J’ai fait en sorte de respecter leur volonté de rendre hommage à ces personnes dans le film, tout en cherchant un équilibre entre réalité scientifique, divertissement et émotion ».

Pour l’équipe de TWISTERS, il s’agissait aussi de prendre en considération l’impact du réchauffement climatique sur la fréquence des épisodes climatiques extrêmes. « Le film insiste sur la nécessité de développer les connaissances scientifiques afin qu’on puisse déclencher les alertes plus tôt et pose la question de savoir si l’innovation technologique pourra, à l’avenir, contribuer à réduire les effets du changement climatique », note Patrick Crowley, producteur aguerri (VERY BAD COPS, ASSASSIN’S CREED) et fidèle collaborateur de Frank Marshall avec qui il a produit les sagas JASON BOURNE et JURASSIC WORLD.

Si les climatologues ne connaissent pas avec précision le rôle du changement climatique sur la fréquence et la puissance des tornades, des études récentes ont montré que ce qu’on appelle habituellement la saison des tornades, située à la fin du printemps et au début de l’été aux États-Unis, se propage désormais à d’autres périodes de l’année. Il y a cependant des preuves importantes tendant à démontrer que la Tornado Alley se déplace vers l’est, notamment dans les régions plus densément peuplées du sud-est et du sud des États-Unis. « On a tout mis en œuvre pour l’évoquer dans le film », indique Crowley. « On aurait été irresponsables d’ignorer cette dimension et de ne pas se servir du film comme signal d’alarme ».

La suite de notre dossier TWISTERS paraîtra bientôt sur E.S.I. !

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