TWISTERS : Le tournage, la menace des vraies tornades et les personnages
Article Cinéma du Mercredi 17 Juillet 2024

Le tournage de TWISTERS a démarré dans l’Oklahoma au printemps 2023. Mais il s’agit de la saison des orages dans la région des Plaines et la foudre et les tornades sont fréquentes. Pour garantir la sécurité des acteurs et de l’équipe technique, la production a engagé un ancien météorologue militaire, Joel Martin, pour encadrer une unité chargée de surveiller l’évolution de la météo 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. En outre, une équipe d’experts en matière de sécurité, pilotée par Lacie Mackey (OPPENHEIMER), a mis en place des protocoles censés boucler le tournage et mettre les personnes présentes sur le plateau à l’abri en cas de nécessité.

« On pourrait se dire que c’est imprudent de tourner un film sur des tornades au plus fort de la saison des orages, mais c’est le seul moment de l’année où les champs de blé se teintent du vert qu’on recherchait et où le ciel est aussi beau et majestueux », précise le producteur Patrick Crowley. « Mais quand on a la responsabilité de 300 à 400 techniciens qui tournent au milieu de vastes plaines, sans nulle part où se réfugier en cas de tornade ou d’orage, il faut mettre au point un dispositif capable d’assurer la protection de tous. Le deuxième jour du tournage, l’équipe de sécurité nous a dit ‘l’abri est opérationnel, un orage s’approche’. Les membres de l’équipe sont montés à bord de bus et de voitures équipés de pneus en caoutchouc qui protègent de la foudre. Chacun respectait le protocole ».

C’est un tout autre genre de tempête qui a mis le tournage à l’arrêt pendant plusieurs mois lorsque la Screen Actors Guild, le syndicat des acteurs américains, s’est mis en grève en juillet 2023. À l’époque, il ne restait plus que quelques semaines de tournage. Pourtant, celui-ci a dû s’interrompre, en attendant de pouvoir reprendre ultérieurement. « Cette grève a constitué un énorme obstacle », explique Frank Marshall. « Nous avions une date de sortie validée et un planning d’effets visuels très serré. On a essayé de boucler autant de scènes nécessitant des effets visuels que possible avant la grève, mais on n’y est pas parvenu et il nous restait encore trois semaines de travail. C’était très stressant parce qu’une fois qu’on interrompt le processus, on ne peut pas redémarrer la machine immédiatement : il fallait six semaines de prépa avant de reprendre le tournage. On a décidé de préparer les plateaux avant la fin de la grève. Je me disais qu’il fallait être fataliste et espérer pouvoir achever le film avant la fin décembre, et le pari a été gagnant. La grève s’est terminée début novembre et on a bouclé le tournage juste avant Noël ».

Les personnages

Kate Carter (Daisy Edgar-Jones)


Née dans l’Oklahoma, où elle a grandi, Kate est fascinée par les orages depuis qu’elle est toute petite. D’où son sixième sens pour prévoir les tornades et sa détermination à les dompter. C’est pendant ses études de doctorat à Muskogee State University (dont les protagonistes de TWISTER, campés par Helen Hunt et Bill Paxton, sont eux-mêmes diplômés) qu’elle vit un vrai traumatisme lorsqu’en cherchant à enrayer une tornade avec un dispositif chimique qu’elle a inventé, son expérience tourne à la tragédie. La honte au ventre, et obsédée par son échec, Kate part à New York où elle est engagée comme météorologue spécialiste des tempêtes au United States Weather Service, où elle travaille désormais en toute sécurité, derrière un écran d’ordinateur. Mais l’occasion de revenir sur le terrain – et en Oklahoma – se présente lorsqu’elle revoit son vieil ami Javi (Anthony Ramos). En effet, celui-ci lui propose de tester un nouveau système de radar portable permettant de mieux étudier la formation des tornades et de prévoir plus rapidement à quel endroit et à quel moment elles risquent de frapper. Kate ne tarde pas à se laisser embarquer dans une aventure où se mêlent danger et mystère, mais aussi la perspective d’une nouvelle relation amoureuse et la possibilité de surmonter son traumatisme d’hier.

Pour incarner Kate, Lee Isaac Chung a engagé Daisy Edgar-Jones qui s’est faite connaitre avec LÀ OÙ CHANTENT LES ÉCREVISSES, la série saluée par la presse Normal People et Sur ordre de Dieu. « J’ai adoré Daisy après l’avoir vue dans Normal People et j’ai commencé à m’intéresser à sa carrière », confie Chung. « Je citais systématiquement son nom dès qu’on me demandait avec quels acteurs j’aimerais travailler. Par chance, Daisy avait aussi envie de tourner avec moi. On s’est retrouvés sur le fait qu’on aspirait tous les deux à un véritable changement de registre, après avoir tourné dans des films indépendants plus personnels. Dès que je l’ai rencontrée, j’ai eu le sentiment d’avoir trouvé la partenaire idéale et j’étais certain qu’elle jouerait le rôle à la perfection ».

Daisy Edgar-Jones était une fan absolue du TWISTER de 1996. « J’ai grandi en Angleterre où on n’a guère d’épisodes climatiques extrêmes – on est surtout habitués au brouillard – si bien que TWISTER a frappé mon imagination avec ses rebondissements, ses moments terrifiants et exaltants », précise la comédienne. « Quand j’ai appris qu’un nouveau chapitre était en préparation, j’ai été ravie de savoir qu’Isaac était aux commandes car il a une formidable sensibilité de metteur en scène et que je voyais ce qu’il allait pouvoir faire à partir de cette histoire. J’ai supplié mes agents de m’envoyer le scénario et, bien entendu, je l’ai adoré. L’intrigue était dans la droite ligne du premier opus à bien des égards, qu’il s’agisse de la présence d’une protagoniste très forte ou d’une galerie de personnages d’une grande richesse. Le scénario explorait aussi un milieu de chasseurs d’orages à la fois touchant, contemporain, drôle et déjanté. J’ai donc tout de suite eu envie de participer à ce projet ».

Outre le désir d’incarner une héroïne de film d’action dans une grande saga, Daisy Edgar-Jones a été captivée par la trajectoire émotionnelle de son personnage : « Quand on fait sa connaissance, Kate est une experte en matière de détection d’orages, passionnée par ce qu’elle fait et constamment en train de chercher de nouveaux moyens de dompter les tornades aux côtés de ses amis », dit-elle. « Et puis, elle est frappée par une tragédie dont elle ressort en état de stress post-traumatique et totalement renfermée sur elle-même. Le film raconte sa guérison qui passe par sa réappropriation des lieux où elle a grandi et son rapprochement de nouvelles personnes. Il s’agit d’un personnage qui reprend confiance et goût à la vie, et j’ai trouvé son parcours très fort ».

L’actrice s’est préparée en suivant un « entraînement intensif aux conditions météorologiques extrêmes » avec ses partenaires, organisé par le consultant météo Kevin Kelleher, au National Weather Service Center de la University of Oklahoma. C’est là que les acteurs ont reçu un cours d’introduction aux tornades de la part d’experts en météorologie et ont écouté des témoignages de chasseurs d’orage. Daisy Edgar-Jones a complété son initiation en visionnant des vidéos sur les tornades sur YouTube, en se documentant sur l’histoire de l’Oklahoma et en adoptant l’accent régional. « Mes recherches pour ce film ont été passionnantes et très utiles », dit-elle. « Et Kevin Kelleher a été d’une aide inestimable. Il nous a permis de bien comprendre les phénomènes scientifiques. Il était présent sur le plateau quand on filmait les scènes de chasse à l’orage pour nous expliquer comment raisonnent d’authentiques chasseurs d’orage et quelles seraient leurs réactions dans certaines situations – et il explicitait le jargon technique, soit pour qu’on en comprenne bien le sens, soit pour qu’on le prononce correctement. Il nous obligeait à être constamment sur le qui-vive et à rester concentrés ».

Pour la comédienne, le tournage est proche de sa découverte du premier film. « C’est l’aventure la plus déjantée qu’on puisse imaginer, sauf que cette fois, c’était grandeur nature et que je la vivais ! », souligne Daisy Edgar-Jones. « Il y a une scène en particulier où une tornade balaie un rodéo et détruit tout sur son passage. Et pendant qu’on essayait d’éviter les débris et de se mettre à l’abri, l’équipe a utilisé une grue pour balancer une remorque pour chevaux du ciel. L’opération a été menée en toute sécurité, bien entendu, mais c’était délirant. Un autre jour, on m’a sanglée dans une voiture et ils l’ont faite tourner dans tous les sens, comme si j’étais dans une machine à laver ! Comme il y a beaucoup de courses-poursuite en voiture, j’étais constamment au volant en train de foncer à toute vitesse. Je crois que je suis prête à tourner dans le prochain épisode de FAST & FURIOUS après l’expérience de TWISTERS ! »

Tyler Owens (Glen Powell)

À la fois cow-boy et charmeur professionnel, Tyler cherche constamment à accroître le nombre de ses followers grâce à ses vidéos virales. Ancienne star de rodéo devenu « dresseur de tornades », il a remplacé son cheval par une Dodge Ram au moteur trafiqué. Tyler est à la tête d’un groupe tonitruant de « météorologistes de l’extrême » dont la seule ambition est de s’approcher au plus près d’une tornade pour l’éclairer à l’aide de moyens pyrotechniques et de la filmer. D’ailleurs, les aventures de l’équipe en quête de phénomènes météo extrêmes l’ont rendu célèbre sur Internet. Bien que Tyler se présente au départ comme un casse-cou téméraire et fanfaron dont les facéties risquent de perturber la mission de Kate en Oklahoma, il est plus malin et généreux qu’il n’en a l’air – et à mesure qu’il révèle sa vraie nature, Kate et lui passent de la rivalité à la complicité, puis à la relation amoureuse.

Pour Tyler, Lee Isaac Chung a engagé Glen Powell qui s’est imposé grâce à son interprétation de Jake Seresin, pilote sûr de lui, dans TOP GUN : MAVERICK, ou encore avec des films comme la comédie romantique TOUT SAUF TOI et HIT MAN qu’il a produit et coécrit.

« Glen est charismatique, captivant et drôle, si bien qu’on l’adore même quand il incarne un type comme Tyler, un peu trop arrogant et qui aime bien se la raconter », remarque le réalisateur. « Mais c’est un acteur extraordinaire, d’une grande profondeur, qui sait parfaitement révéler peu à peu la densité de son personnage, de manière totalement naturelle ». Malgré toutes ces qualités, c’est la présence de Powell dans la matinale Today qui a révélé un élément inattendu sur lui et qui a poussé Chung à lui confier le rôle de Tyler. « Glen était sur le plateau de Today avec ses parents et il parlait de l’importance qu’ils ont eue dans sa vie », rappelle Chung. « J’ai alors décelé une force émotionnelle chez lui que je recherchais pour ce personnage, autrement dit un garçon d’une grande générosité. J’ai tout de suite voulu qu’il fasse partie de l’aventure ».

Powell souhaitait participer à l’aventure depuis le départ. Comme un chasseur d’orage qui guette une tornade depuis la plaine, il suivait le développement du projet grâce à Joseph Kosinski, qui l’avait dirigé dans TOP GUN : MAVERICK. « Joe m’a dit que ça allait être un film enthousiasmant, avec des personnages hauts en couleurs dont, en particulier, un cow-boy déjanté à l’affût des orages, sans parler de scènes d’action hors du commun qui placent les personnages aux prises avec différentes tornades », relate Powell. « J’ai eu le sentiment que c’était un rôle passionnant dans un film exaltant. Mais quand Joe a décidé de s’atteler à un autre projet, j’ai bien cru que je pouvais oublier TWISTERS. Je tournais TOUT SAUF TOI en Australie lorsque j’ai reçu un appel pour savoir si je pouvais être intéressé par TWISTERS et si j’accepterais de faire une lecture avec Daisy, qui était déjà engagée, pour voir si l’alchimie fonctionnait entre nous. Mais il était évident qu’il ne fallait pas beaucoup d’efforts pour nouer une vraie complicité avec elle. C’est l’une des actrices les plus généreuses que j’aie jamais rencontrée. C’est aussi quelqu’un d’incroyablement attentionné, surtout quand, dans le contexte d’une audition, on cherche à être détendu et à créer une connivence alors que, au même moment, on pense à dix mille choses différentes et qu’on essaie de décrocher un rôle ! Je n’oublierai jamais ce qu’elle a fait pour moi ».

Tout comme Daisy Edgar-Jones, Powell est un vrai fan de TWISTER même si, de son côté, sa passion pour le film vient de sa connaissance intime du sujet. S’il a grandi à Austin, Powell se souvient d’être allé, avec ses parents, dans l’est du Texas en mai 1997 pour rendre visite à sa tante alors qu’il avait 9 ans. Et il se trouve qu’une tornade a frappé la petite ville de Jarrell, d’environ 3400 habitants, où il était avec sa famille. (Cette tornade de force F5, qui s’étendait sur 1200 m, a dévasté une trentaine d’habitations et fait au moins 27 victimes.) Powell et ses proches ont trouvé refuge dans un magasin de tapis et, quelques jours après la tempête, ont aidé les habitants de la région à nettoyer les dégâts.

Le fait d’avoir été témoin de la force dévastatrice d’une tornade a nourri son jeu. « Au départ, je voulais que mon personnage corresponde exactement à l’image qu’on a de lui, autrement dit un type fanfaron et accro à l’adrénaline », affirme Powell. « Mais on se rend compte par la suite que c’est un garçon plus profond qu’il y paraît. Son équipe de chasseurs d’orage fait penser à un cirque itinérant, composé de casse-cous, mais ils ont en commun une fascination complexe pour le phénomène inexplicable des tornades. Ils affichent une attitude désinvolte et détendue, mais ils ne sont pas du tout idiots. Ils sont parfaitement conscients du pouvoir inouï des tornades et se soucient vraiment des gens qui sont touchés par leur force destructrice. C’est une bande de marginaux qui est devenue une famille : ils travaillent ensemble et veillent les uns sur les autres… et prennent soin de ceux qui croisent leur route. Ils ont quelque chose à offrir à Kate car ils incarnent ce qu’elle recherche vraiment dans ce film : une famille ».

Powell s’est également inspiré d’un acteur, présent au générique de TWISTER : Bill Paxton, disparu en 2017. Powell s’était lié d’amitié avec lui en lui donnant la réplique dans le western RED WING en 2013. « Quand j’ai fait la connaissance de Bill, les deux films dont je lui ai le plus parlé étaient APOLLO 13 et TWISTER », se souvient-il. « Ces deux films étaient allés très loin en matière d’effets physiques et d’effets visuels et avaient exigé beaucoup de recherches de la part des acteurs. Grâce à Bill, j’avais compris comment faire en sorte qu’un personnage comme Tyler soit crédible, tout en étant cool, drôle et passionnant. J’ai beaucoup pensé à Bill Paxton pendant le tournage de TWISTERS. C’est impossible d’être à la hauteur d’un acteur comme lui, mais j’espère que le spectateur retrouvera un peu de son inspiration à travers mon personnage ».

Javi (Anthony Ramos)

Javi fait partie de la bande de Kate qui, à l’université, a cherché à dompter les tornades – et il est tout aussi traumatisé par la tragédie qui les a frappés. S’il était autrefois un vrai fêtard, mal fagoté et traînant souvent la gueule de bois, il refait surface dans la vie de Kate sous les traits d’un entrepreneur ambitieux et propre sur lui. Il a cofondé une entreprise, StormPar, qui met au point un radar à balayage électronique (PAR) permettant d’étudier les tornades, version plus avancée de la machine qui jouait un rôle central dans TWISTER en 1996. L’imagerie en 3D des tornades fournie par le PAR pourrait permettre de mieux connaître la nature changeante de ces phénomènes climatiques et d’alerter plus en amont les villes situées dans l’axe de Tornado Alley. Javi fait alors à Kate une offre qu’elle aimerait pouvoir refuser, mais qu’elle est obligée d’accepter : l’aider à peaufiner le PAR en le testant sur le terrain, et plus précisément dans la région où Kate a grandi, au plus fort de la saison des tornades. Mais l’amitié – ou plus ? – entre Javi et Kate est mise à l’épreuve lorsque celle-ci se demande si les motivations du garçon sont aussi désintéressées qu’elles en ont l’air.

Javi est interprété par Anthony Ramos qui a créé les rôles de John Laurens et Philip Hamilton dans Hamilton de Lin-Manuel Miranda, puis a remporté une nomination au Golden Globe en se produisant dans l’adaptation de D’OÙ L’ON VIENT (2021) signée Jon M. Chu. « Quels que soient ses rôles, je retrouve toujours une grande humanité et sincérité dans le jeu d’Anthony, et c’est ce que je recherchais pour Javi », indique Lee Isaac Chung. « Le comportement de ce personnage peut sembler par moments moralement contestable, mais je savais qu’avec Anthony, le spectateur finirait par comprendre pourquoi il agit comme il le fait et serait en empathie avec lui. Et Anthony a été formidable ».

Ramos a travaillé avec Chung pour mieux cerner le passé de Javi, comprendre ses motivations, enrichir sa relation avec Kate et faire en sorte que sa jalousie à l’égard de Tyler soit nuancée. « Je suis vraiment content du résultat auquel on est parvenu en ce qui concerne ce personnage », note Ramos. « Je me suis dit que Javi a toujours été amoureux de Kate, mais qu’il n’a jamais su comment le lui dire, puis que ses sentiments ont évolué et qu’il éprouve une grande affection à son égard. C’est touchant que ce soit Javi qui ramène Kate en Oklahoma, là où elle a grandi, mais cela suscite aussi un espoir chez lui – ou sans doute une attente. Car il se dit qu’avec son retour dans sa région natale, leur relation pourrait peut-être changer de nature. Entre Javi et Tyler, les rapports sont tendus, c’est certain, et à mes yeux, ce n’est pas seulement en raison de leur rivalité amoureuse vis-à-vis de Kate. Je me suis raconté que Javi avait proposé un boulot à Tyler dans sa nouvelle entreprise, mais que celui-ci ne l’avait pas accepté si bien que Javi lui en veut. Pour Javi, Tyler incarne un mode de vie qu’il aurait pu avoir et qu’il n’a pas choisi. Tyler est un garçon indépendant, pas un cadre en costume, alors que Javi est un type très soigné qui a placé tous ses espoirs pour l’avenir dans sa nouvelle entreprise. Le plus drôle, c’est qu’il n’a pas toujours été comme ça. Du coup, s’agissant de son évolution, on s’est dit qu’il devait, au bout du compte, trancher pour savoir quel genre de vie il souhaite mener ».

Le fait de tourner dans les décors naturels de l’Oklahoma au printemps 2023, pendant la saison des tornades, a également permis à Ramos de se glisser dans la peau d’un personnage obnubilé par les cyclones et tout aussi ambivalent que Kate à l’égard de l’Oklahoma. Autrement dit, Ramos n’était pas particulièrement friand des phénomènes climatiques extrêmes au départ… « Le premier soir que j’ai passé en Oklahoma, j’ai participé à une séance de travail avec Isaac Chung », raconte Ramos. « On est allés dîner après et les fenêtres ont commencé à claquer à cause du vent. Ça n’a pas eu l’air de déranger Isaac qui avait déjà tourné en Oklahoma et qui a grandi dans la région. J’ai commencé à me demander ce qui se passait alors que le serveur continuait à discuter avec nous comme si de rien n’était en nous demandant ‘vous voulez de l’eau plate ou gazeuse ?’ Et moi je réponds : ‘Mais les fenêtres claquent ! Ça ne vous inquiète pas ?’ Il me dit ‘Mais non, ça arrive tout le temps.’ Ça a duré trois mois. Trois mois pendant lesquels tout tremblait et claquait en permanence’ ». Au passage, Ramos n’était ni dans l’exagération, ni dans la surréaction. Car ce premier soir, après le dîner avec Chung, les deux hommes ont dû se confiner dans le bureau en raison d’une tornade de force F3 qui avait frappé Cole, dans l’Oklahoma, à environ 45 km de là où ils se trouvaient.

La situation ne s’est guère améliorée pour Ramos, ses partenaires et l’équipe technique. Le tournage a dû s’interrompre à l’été 2023 en raison de la grève des acteurs pilotée par la Screen Actors Guild. Et quand le tournage a repris, celui-ci a eu lieu en hiver. « La saison des tornades était passée, mais à présent il fallait affronter le froid », se souvient l’acteur. « Un soir, alors que je tournais une scène avec Daisy, il faisait tellement froid que j’arrivais à peine à bouger les lèvres. J’ai vraiment envisagé d’enregistrer mon texte sur mon téléphone et de passer l’enregistrement à Daisy car je ne pouvais tout simplement plus parler ».

Et lorsque ce n’était pas la météo qui s’en mêlait, l’équipe des effets physiques s’en prenait à Ramos en simulant des épisodes climatiques extrêmes. « Il y a une scène où Javi et Tyler se réfugient dans un bâtiment qui est éventré par une tornade », reprend Ramos. « L’équipe a installé des machines à eau et un gigantesque ventilateur – un ventilateur équipé d’un moteur à réaction – et ils nous bombardaient, Glen et moi. On était censés chercher la trace de Kate partout à l’extérieur du bâtiment, mais on ne pouvait pas ouvrir les yeux. C’était très fort. Je crois que je ne suis pas près de retravailler avec un de ces ventilateurs. Mais sincèrement, ce que l’équipe d’Isaac a accompli est extraordinaire. Entre l’envergure des décors, le soin apporté au moindre détail, le réalisme des tempêtes, l’équipe a mis en place un univers parfaitement réaliste dans lequel on a évolué et c’était fascinant ».

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