Les coulisses de JURASSIC WORLD RENAISSANCE – 1ère partie : la création d’une nouvelle histoire
Article Cinéma du Lundi 16 Juin 2025

Trois ans après la fin de la trilogie JURASSIC WORLD, dont chaque film a dépassé le milliard de dollars au box-office mondial, la franchise se réinvente dans JURASSIC WORLD : RENAISSANCE. Ce nouvel opus voit une équipe d’extraction, interprétée par Scarlett Johansson, Jonathan Bailey, et Mahershala Ali, se précipiter vers l’endroit le plus dangereux de la planète, le centre de recherche de l’île où ont été créés et abandonnés les spécimens trop dangereux pour être présentés dans le parc Jurassic originel. Le film est réalisé par Gareth Edwards (ROGUE ONE : A STAR WARS STORY) à partir d'un scénario de David Koepp, le scénariste original de JURASSIC PARK.

Le Pitch :

Cinq ans après les événements décrits dans JURASSIC WORLD : LE MONDE D’APRÈS, l’écologie de la planète s’est révélée globalement inhospitalière pour les dinosaures, et la plupart d’entre eux n’ont pas supporté le climat des zones tempérées. Ceux qui subsistent vivent isolés dans des environnements équatoriaux dont les températures sont proches de celles qui leur permettaient de s’épanouir autrefois. Parmi les créatures les plus monstrueuses de cette biosphère tropicale, trois spécimens sont la clé d’un remède miraculeux qui pourrait bien sauver l’humanité.

Zora Bennett (Scarlett Johansson), spécialiste des opérations secrètes, accepte de diriger une équipe chargée d’une mission ultra confidentielle visant à sécuriser le matériel génétique de ces trois monstres. Mais lorsque l’expédition croise une famille de civils naufragés dont l’embarcation a été renversée par des dinosaures aquatiques en maraude, ils se retrouvent tous bloqués sur une île non répertoriée qui abritait autrefois un centre de recherche secret. C’est sur ce terrain hostile, peuplé de dinosaures d’espèces très différentes, qu’ils vont découvrir le secret le plus révoltant qui ait jamais existé, sinistrement caché au monde depuis des décennies.

Duncan Kincaid (Mahershala Ali), le fidèle bras droit de Zora, se joint à la mission, ainsi que le paléontologue Henry Loomis (Jonathan Bailey), et Martin Krebs (Rupert Friend ) le représentant des grandes sociétés pharmaceutiques.

JURASSIC WORLD : RENAISSANCE est réalisé par Gareth Edwards, d’après un scénario de David Koepp (LA GUERRE DES MONDES), inspiré des personnages créés par Michael Crichton. Le film est produit par Frank Marshall et Patrick Crowley, tous deux producteurs de longue date de la franchise JURASSIC et du blockbuster de l’été dernier, TWISTERS. Le film est également produit par Steven Spielberg, Denis L. Stewart et Jim Spencer.

John Mathieson BSC, deux fois nominé aux Oscars pour GLADIATOR et LOGAN assure la direction de la photographie, James Clyne (THE CREATOR, l'illustrateur conceptuel d’AVATAR) signe les décors et Sammy Differ, nominé aux BAFTAs pour JURASSIC WORLD : FALLEN KINGDOM (Juan Antonio Bayona, 2018), IMITATION GAME, la création des costumes. Le montage est assuré par Jabez Olssen, récompensé aux Emmy Awards pour THE BEATLES : GET BACK, ROGUE ONE : A STAR WARS STORY.

La ??musique est signée Alexandre Desplat, deux fois Oscarisé pour LE DISCOURS D'UN ROI et LA FORME DE L'EAU, le thème musical de JURASSIC PARK restant celui de John Williams le compositeur légendaire et cinq fois Oscarisé pour, notamment, LES DENTS DE LA MER, STAR WARS, LA LISTE DE SCHINDLER. David Vickery, nominé aux Oscars pour AVATAR : LA VOIE DE L'EAU, JURASSIC WORLD DOMINION dirige les effets numériques, qui sont produits par Carlos Ciudad (FAST & FURIOUS 9, AVENGERS : ENDGAME). Tandis que les effets spéciaux sont eux dirigés par Neil Corbould, doublement Oscarisé pour GRAVITY et GLADIATOR. Jana Carboni et Giuliano Mariano de GLADIATOR II et HOUSE OF GUCCI signent respectivement la création maquillage et coiffure.

LA GENÈSE DU FILM : « La vie trouve toujours son chemin »

Telle est la thématique sur laquelle la franchise JURASSIC PARK, depuis 1993, a bâti son univers cinématographique : un monde peuplé de dinosaures clonés et de héros intrépides. L'originalité de l’adaptation de Steven Spielberg tirée du roman de Michael Crichton, Jurassic Park, est venue réinventer le blockbuster, inaugurant une nouvelle ère dans le domaine des effets spéciaux. Ainsi est née une franchise en deux trilogies qui, à elles deux, ont rapporté plus de 6 milliards de dollars dans le monde. Avec JURASSIC WORLD RENAISSANCE, nous entrons dans une nouvelle ère de sensations fortes.

FRANK MARSHALL, producteur de longue date de la franchise nous explique : « Nous voulions un film qui propose un nouveau départ tout en conservant l'esprit de l’univers des films précédents. Il s’agit toujours de montrer comment la vie parvient, quoi qu’il arrive, à trouver son chemin, mais avec une histoire différente cette fois, où se mêlent encore aventure et horreur… un film à suspense mais avec des monstres. On y trouve de nouveaux personnages, des décors inédits et des toutes nouvelles espèces de dinosaures, dont certains sont de véritables aberrations. Mais ce que je trouve passionnant dans RENAISSANCE, c'est qu'on y trouve une tonalité qui rappelle sans cesse la franchise originale. Ce qui est dû en grande partie à l'équipe créative que nous avons constituée pour ce nouvel opus ».

LE RETOUR DES CRÉATEURS ORIGINAUX : STEVEN SPIELBERG ET DAVID KOEPP

DAVID KOEPP
, le scénariste à succès à qui on doit les scénarii de JURASSIC PARK (1993) et du MONDE PERDU : JURASSIC PARK (1997) nous explique : « RENAISSANCE a été conçu presque immédiatement après la fin de la deuxième trilogie JURASSIC WORLD : DOMINION (2022) qui signait la fin des aventures des personnages des deux trilogies. J’ai reçu un appel de Steven. La question a été aussi simple que directe : ‘‘Tu veux en faire un autre ?’’  La réponse, bien sûr, a été oui. On est sûrs de toujours bien s’amuser quand on développe des histoires avec Steven, il est extrêmement doué et nous passons toujours un très bon moment car nous nous complétons à la perfection. Nous avons débuté notre collaboration en nous inspirant du thème sur lequel s’appuie la franchise. “La vie trouve toujours un chemin” est toujours le cœur de notre récit. Ce qui est formidable avec ce thème, c'est qu'il peut s'appliquer littéralement à l’intrigue sur la persistance de la nature, dont nos dinosaures sont le symbole, ainsi qu’aux personnages et à ce qu'ils traversent. Ils réussiront à s'imposer et à survivre. Ou pas… Parfois, la vie trouve un chemin à travers la mort, mais, espérons que les personnages que vous appréciez vraiment seront épargnés ».

David Koepp et Steven Spielberg se sont basés sur l'état du monde après les événements décrits dans JURASSIc WORLD : LE MONDE D’APRÈS, où la planète entière était aux prises avec des hordes de dinosaures, et tentait de gérer cette cohabitation imprévue...

Koepp et Spielberg se sont inspirés des livres de Michael Crichton, qui avait fait des études de médecines, et s'appuyait toujours sur des prémisses scientifiques solides pour imaginer ses histoires.

Ils ont estimé que cette nouvelle ère de coexistence entre les hommes et les dinosaures ne durerait pas longtemps, en raison de l’inhospitalité et de la toxicité de la majeure partie du monde moderne pour les créatures originaires de l'ère mésozoïque. Ainsi, dans RENAISSANCE, les dinosaures sont à nouveau menacés d'extinction, mais cette fois-ci en raison de la pollution générée par l’humanité. Les seuls endroits où ils continuent de prospérer sont les climats tropicaux que l’on trouve tout au long de l'équateur.

C’est particulièrement le cas des monstres marins comme le Mosasaure, qui apprécient les eaux les plus chaudes. Les environs de l'île Saint-Hubert, située à 365 kilomètres au large de la côte nord-est de l'Amérique du Sud sont donc devenus le royaume de ce Léviathan en perpétuelle maraude pour trouver sa nourriture. L'île, avec sa forêt tropicale luxuriante et ses mangroves qui couvrent les flancs de ses montagnes basses, abrite les ruines d'une civilisation ancienne et porte les stigmates de la catastrophe plus récente causée par l’implantation d’une entreprise moderne : le centre secret de recherche et développement d’InGen, à l’origine du clonage des dinosaures pour les parcs d'attractions, comme on l’a vu dans les deux premières trilogies de la saga JURASSIC.

Il y a 18 ans une horrible catastrophe a lourdement frappé le cœur de cette jungle, faisant de l'île Saint-Hubert une zone interdite, où les terribles conséquences de l’arrogance humaine rôdent toujours…

Après avoir recrée de toutes pièces ce nouveau monde perdu, encore plus dangereux que les autres, David Koepp et Steven Spielberg devaient trouver une raison valable et crédible pour que quelqu’un prenne le risque de s’y aventurer. Ils ont alors imaginé une mission organisée par un géant pharmaceutique et confiée à une équipe d'experts en opérations secrètes, qu’un scientifique avisé viendrait compléter. L’objectif : infiltrer l'île Saint-Hubert et extraire l'ADN de trois créatures du Crétacé, les plus grandes de leurs espèces respectives : Le Quetzalcoatlus (aviaire), le Mosasaure (aquatique) et le Titanosaure (terrestre).

Le but final de la mission consiste à utiliser le matériel génétique de ces animaux dotés de cœurs énormes pour fabriquer des médicaments capables de guérir les maladies cardiaques.

David Koepp explique : « Lors de mes recherches, j'ai découvert que certains dinosaures, en particulier les plus grands, avaient une espérance de vie extraordinairement longue, notamment grâce à une faible proportion de maladies cardiaques. Cela m'a conduit à développer l'idée d'un médicament synthétisé à partir de leur ADN, pour combattre les maladies cardiaques qui sont la cause principale de mortalité humaine. L'avantage de cette hypothèse était qu'elle restait dans le prolongement du thème central : “La vie trouve toujours son chemin.” Prolonger la vie ! C’est un thème cher à tous ! Cela me semblait une raison suffisante, en plus de la promesse d'un salaire exorbitant, pour qu’une équipe d'opérations secrètes composée de personnes pourtant intelligentes et ultra pro, prennent le risque de se ruer dans l'endroit le plus dangereux du monde ».

Pour compliquer le tout, les deux scénaristes ont imaginé une intrigue secondaire autour de la famille Delgado, naufragée et perdue en mer, dont le sort va mettre à mal les objectifs et la conscience de notre équipe de chasseurs de dinosaures.

Ils ont également imaginé des créatures encore plus étranges, d'effrayantes aberrations issues des expériences génétiques ratées d'InGen, pour finir de terroriser les personnages et le public. L'une d'elles a d’ailleurs été inspirée par un après-midi mémorable de jardinage chez David Koepp. « Nous avions de vieux massifs qui grimpaient le long de colonnes en bois qui pourrissaient, il fallait les remplacer », nous raconte le scénariste. « J'étais en train d’en nettoyer une avec un jet d’eau lorsque deux mains griffues ont surgi du sommet, suivies de longs bras qui n'arrêtaient pas d'avancer puis enfin de la tête. C'était une énorme chauve-souris, trempée. J’ai eu tellement peur, sur le coup ! Mais j’ai quand même eu le temps de me dire : "toi, je vais te mettre dans un film !" (rires)».

Spielberg et Koepp ont également souhaité créer des séquences d'action inédites à l’univers JURASSIC. Spielberg était particulièrement intrigué par les possibilités offertes par une maraude du Mosasaure en plein océan : « J'adorais l'idée qu'une partie du film puisse se passer en milieu aquatique », commente le légendaire réalisateur. « Non seulement c’était du jamais vu dans un film de la franchise JURASSIC, mais c’était aussi une nouvelle occasion de lui permettre de capturer la beauté originelle du monde naturel, un leitmotiv à conserver, selon moi ».

L’inspiration est également venue directement de scènes des romans de Michael Crichton (disparu en 2008), inutilisés dans les deux premiers JURASSIC PARK, notamment un passage plein de suspense où les personnages, en descendant une rivière en radeau, découvrent un T. Rex endormi dans un lagon, épuisé par la digestion d’un festin de proies fraîchement ingérées. « C’est une scène qu’on adorait dans Jurassic Park, le roman de Michael », explique David Koepp. « Au début des années 90, lors du tournage du premier film, il avait été question d'intégrer cette scène au film, mais le nombre de plans réalisables en images de synthèse était limité à l'époque, et pour des raisons de rythme, de budget et de temps, le projet n'a jamais été concrétisé. L'une des premières décisions que Steven et moi avons prises lorsque nous avons commencé à travailler sur RENAISSANCE a donc été d'intégrer cette scène à l'histoire. Et comme le T. Rex est la star de ces films, il devait faire au moins une apparition. Cette scène était parfaite pour mettre le T. Rex en avant et rappeler au public son statut de figure emblématique ».

Avant de se mettre concrètement à l’écriture du scénario de RENAISSANCE à l'automne 2023, David Koepp a revisionné les six films précédents et établi une liste de neuf commandements, les règles que tous les films JURASSIC semblaient suivre. « J'ai bien peur qu'elles ne soient désormais officiellement classées secret défense, donc la liste est sous clé chez Universal », nous explique le scénariste en souriant. Il est néanmoins prêt à nous en confier quelques-unes : les films de la franchise JURASSIC doivent s'appuyer autant que possible sur des données scientifiques concrètes et plausibles, ils doivent s'inscrire dans la continuité des films précédents et ils doivent être drôles. « L'humour est l'oxygène de ce genre de films », continue Koepp. « Sans forcer le trait, mais assez subtilement, en se servant plus des personnages et moins des situations. Pour moi, ce qu’il y a de plus drôle dans des films comme ceux-ci, c’est le moment où les personnages tentent de garder leur calme en minimisant le danger extrême auquel ils font face ».

La première chose à laquelle il s’est attelé est l'attaque du Mosasaure en pleine mer, qui est le point culminant du premier acte du film. « Tourner sur l'eau est toujours très délicat », ajoute le scénariste en riant. « Je me souviens avoir pensé : “Oh, la pauvre équipe qui va devoir s’y coller !” Mais je ne suis que l'auteur ! C'est leur problème, pas le mien ! ».

UNE NOUVELLE AVENTURE SPECTACULAIRE

FRANK MARSHALL et PATRICK CROWLEY
, les producteurs qui travaillent sur la franchise depuis les débuts de JURASSIC, et qui viennent également de produire TWISTERS, ont transformé l’essai en permettant aux scènes apparemment impossibles du scénario de prendre vie. Mais il leur a d'abord fallu encaisser le choc d’avoir un tel défi à relever. « Lorsque nous avons terminé la sortie de JURASSIC : LE MONDE D’APRÈS en 2022, nous étions convaincus qu'il y aurait un autre JURASSIC, mais nous ignorions totalement que Steven en préparait un nouveau ni qu'il serait prêt si tôt », explique Patrick Crowley. « Nous étions concentrés sur la finalisation de TWISTERS lorsque le scénario de David Koepp est arrivé en décembre 2023. Il nous a vraiment pris par surprise ».

Si l’annonce inattendue de JURASSIC WORLD : RENAISSANCE était une bonne surprise, sa date de livraison exigée par Universal a eu l’effet d’une bombe sur eux : le film devait sortir pendant l’été 2025.

Les deux producteurs et leurs équipes ont donc dû se mettre très vite au travail. « Normalement, pour un film de la saga JURASSIC, nous prévoyons six mois de préproduction », commente Crowley. « Cette fois, il n'y en aurait que trois. La post-production dure habituellement 44 semaines. Pour permettre à l'équipe des effets visuels d’optimiser le rendu des dinosaures, chaque minute de ces 44 semaines allait compter. Nous avons reçu un planning de 32 semaines. Si cela a généré une certaine anxiété, il faut dire que nous avions suffisamment d'expérience pour savoir comment procéder. Et après avoir consulté nos partenaires d'Industrial Light & Magic et de Skywalker Sound, qui nous ont assuré qu'ils pouvaient faire correctement leur travail d’effets visuels, d’effets sonores et de mixage son, dans ces délais, nous avons foncé. ».

Il ne restait plus qu’à trouver le réalisateur idéal, capable de relever, et même de surpasser, ce défi. Avec un tel calendrier de production, RENAISSANCE avait besoin d'un réalisateur ayant fait ses preuves dans la réalisation de franchises à gros budget….

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