Première production de DC Studios à sortir en salles, SUPERMAN est distribué dans le monde entier cet été par Warner Bros. Pictures. Fidèle à son style, James Gunn embarque le super- héros dans le tout nouvel univers DC. Mêlant scènes d’action spectaculaires, humour et émotion, le réalisateur s’attache à un Superman animé par la compassion et une foi inébranlable dans la bonté de l’être humain.

Alors que Superman se retrouve impliqué dans des conflits aux quatre coins de la planète, ses interventions en faveur de l’humanité commencent à susciter le doute. Percevant sa vulnérabilité, Lex Luthor, milliardaire de la tech et manipulateur de génie, en profite pour tenter de se débarrasser définitivement de Superman. Lois Lane, l’intrépide journaliste du Daily Planet, pourra-t-elle, avec le soutien des autres méta-humains de Metropolis et le fidèle compagnon à quatre pattes de Superman, empêcher Luthor de mener à bien son redoutable plan ?

Le film retrace le parcours de Superman, déchiré entre son identité kryptonienne et son attachement à l’espèce humaine : comment trouver l’équilibre entre Kal-El et Clark Kent, originaire de Smallville, au Kansas ? Déterminé à mettre ses pouvoirs au service du bien, il s’impose comme le protecteur de l’humanité. Dans un monde qui considère désormais la bienveillance comme une valeur dépassée, il incarne plus que jamais la vérité, la justice et l’espoir d’un avenir meilleur.

Peter Safran et James Gunn, coprésidents de DC Studios, sont producteurs du film, tandis que Gunn en signe la mise en scène sur un scénario qu’il a lui-même écrit, d’après les personnages DC créés par Jerry Siegel et Joe Shuster.

Le film est interprété par David Corenswet dans le double rôle de Superman et Clark Kent, Rachel Brosnahan dans celui de Lois Lane et Nicholas Hoult dans celui de Lex Luthor. Il réunit aussi au casting Edi Gathegi, Anthony Carrigan, Nathan Fillion, Isabela Merced, Skyler Gisondo, Sara Sampaio, María Gabriela de Faría, Wendell Pierce, Alan Tudyk, Pruitt Taylor Vince et Neva Howell.

La production exécutive est assurée par Nikolas Korda, Chantal Nong Vo et Lars Winther. James Gunn s’est entouré de fidèles collaborateurs comme le directeur de la photographie Henry Braham, la chef-décoratrice Beth Mickle, la chef-costumière Judianna Makovsky et le compositeur John Murphy. Il a également fait appel au compositeur David Fleming et aux chefs-monteurs William Hoy et Craig Alpert.

ENTRETIEN AVEC LE SCENARISTE/REALISATEUR/PRODUCTEUR JAMES GUNN

Pourquoi avez-vous choisi de consacrer la toute première production de DC Studios à Superman ?

Je crois que c’est avant tout pour des raisons pragmatiques. D’abord, si je suis là aujourd’hui, ce n’est pas seulement en raison de mes propres ambitions, mais parce que c’est le rêve de Peter Safran, depuis toujours, de consacrer un film à Superman. Je dois donc reconnaître que, porté par son désir, il a su, avec beaucoup de douceur et de malice, me pousser à écrire et réaliser ce film. Mais je pense aussi que Superman est à l’origine de tout cet univers. Il est le tout premier super- héros. C’est un personnage fondamental dans l’univers DC. Il fait partie de la trinité – Batman, Superman et Wonder Woman – mais ces dernières années, on a beaucoup plus vu Wonder Woman et Batman que Superman. Il m’a donc semblé essentiel de partir de ce personnage emblématique pour lancer DC Studios en mettant d’emblée toutes nos forces dans la bataille.

À quel moment avez-vous su comment aborder le récit pour raconter cette nouvelle histoire de Superman ?

Dès les premières pages. J’avais exploré pas mal de pistes différentes, mais tout s’est joué dans la scène où Superman gît sur le sol, blessé, dans un lieu qui évoque l’Arctique. Et puis Krypto débarque – il est tout excité, il veut jouer avec lui, mais il lui fait encore plus mal – et il le ramène finalement dans la Forteresse de la Solitude, au milieu de tous les robots de Superman. En parallèle, on découvre Lex qui ourdit son plan en manipulant tous ceux qui travaillent pour lui. C’est à ce moment- là que j’ai su que je tenais le cap après avoir essayé de trouver la bonne approche pendant des années.

Votre proposition dans le genre est singulière à notre époque : raconter une histoire sur un personnage qui fait le bien – un personnage profondément bon. D’où vient cette envie ?

Quand je me suis attelé aux Gardiens de la Galaxie, je savais qu’on sortait d’une période de 25 ans d’un cinéma de science-fiction sombre et morose, où il fallait privilégier le réalisme parce que l’univers de ces films était très sombre – et j’avais le sentiment qu’il y avait de la place pour la couleur, pour un imaginaire plus lumineux, un peu à l’ancienne, qui avait disparu des films. Superman incarne la part de lumière de l’être humain. Il est bon naturellement, mais sa bienveillance ne veut pas dire qu’il prend toujours les bonnes décisions, d’un point de vue rationnel. Ce film parle d’un personnage foncièrement bon dans un monde qui ne l’est pas, et c’est le genre d’histoire qui a un peu disparu des écrans. Il n’y a plus de place que pour les anti-héros, et quand un personnage est perçu comme bon, on a tendance à le tourner en dérision et à le juger niais. Superman, lui, est noble, il est magnifique, mais il n’a pas toujours raison et il commet des erreurs. Pourquoi est-ce qu’on aime autant Superman ? Ce n’est pas parce qu’il est capable de soulever un gratte-ciel ou de détruire une planète. C’est parce qu’il est animé par une profonde bienveillance et par une grande humanité alors même qu’il n’est pas humain – parce qu’il assume totalement son optimisme inébranlable et sa vulnérabilité. Et c’est ce qui me touche profondément chez lui.

Quand vous êtes-vous pris de passion pour le personnage de Superman ? Est-ce grâce aux BD ? Aux précédentes adaptations cinématographiques ?

J’ai toujours aimé Superman. Quand j’étais gamin, j’adorais les BD de Superman et de tout son univers – Supergirl, Krypto et toute la bande. J’adorais aussi le film de Richard Donner – la BO et tout le reste m’avaient vraiment époustouflé. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que le cinéma comptait beaucoup plus à mes yeux que pour la plupart des gens.

À votre avis, comment le personnage a-t-il évolué au fil du temps ? Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

?Les pouvoirs de Superman ont considérablement changé au fil des années, parfois dans un sens, parfois dans un autre, sans ligne directrice. Au départ, c’était tout simplement un type très fort qui pouvait sauter au-dessus d’un gratte-ciel, mais pas voler. Il pouvait frapper les gens, mais il n’était pas invincible. Les balles ricochaient sur lui, mais c’était à peu près tout. Et puis, il a gagné en puissance jusqu’aux années 70, avant la période de John Byrne, où il pouvait remodeler des planètes d’un simple coup de poing. Ou encore, dans le premier film, remonter le temps en faisant tourner la Terre à l’envers. À certains moments, il était tellement puissant que j’avais du mal à le trouver intéressant ou à m’identifier à lui. Mais deux événements se sont alors produits. D’abord, il y a eu la parution de All-Star Superman de Grant Morrison qui m’a énormément marqué. Je me suis pris de passion pour le personnage de ces albums, et je n’étais plus un enfant à cette époque. Pour moi, All-Star Superman montrait que la puissance de Superman fait partie de son charme. C’était un type bienveillant, toujours prêt à faire le bien, d’une grande pureté, enthousiaste, un rien naïf sans doute, et ça, c’était un personnage qui me parlait. Grant l’a affublé de traits de caractère que j’ai adorés et sa bonté naturelle m’a beaucoup inspiré. C’est cet aspect de sa personnalité qui a été au fondement de notre relecture du personnage. Dans notre version, j’ai rendu Superman moins puissant. Il ne remonte pas le temps. Il ne frappe pas des planètes. Il est très fort et capable de soulever un gratte- ciel, mais il n’est pas totalement invulnérable. Au début du film, il est blessé et il saigne. En imaginant cette scène, je me suis demandé comment on en était arrivé là...

Pour votre Superman, vous avez engagé David Corenswet. Comment s’est-il imposé dans le rôle ?

Je pense que tous ceux qui verront le film comprendront pourquoi David Corenswet est Superman. J’ai découvert David dans PEARL de mon ami Ti West, et je me suis dit qu’il devrait passer une audition pour Superman. C’était intéressant parce qu’en général les auditions commencent par une self-tape envoyée à notre directeur de casting John Papsidera. J’ai reçu une première sélection de vidéos d’une trentaine de candidats pour Superman et autant pour Lois Lane. Mais il y avait, parmi ces vidéos, celle de Rachel Brosnahan faisant un essai pour le rôle de Lois, et celle de David Corenswet en faisant de même pour le rôle de Superman. Or je me disais que j’allais trouver assez facilement une comédienne pour Lois parce que le rôle est moins contraignant physiquement, contrairement à Superman dont les particularités physiques sont très précises. Et j’avais peur de ne pas trouver le bon acteur. Par chance, j’ai repéré David dès ce premier jour d’auditions et il était fantastique. Pour leur essai, les acteurs jouaient une scène où Superman discute avec Lois de sa place dans le monde. David était épatant : quand on le voit, on se rend compte qu’on a affaire à un acteur extraordinaire et, en plus, il ressemble à Superman et il a même la voix du personnage ! Et puis, c’est un type assez traditionnel dans la vie, comme Superman : il écoute de vieux standards de jazz et de la musique swing.

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