Les coulisses de JURASSIC WORLD RENAISSANCE : Les dinosaures animatroniques et virtuels
Article Cinéma du Vendredi 01 Aout 2025
LES DINOSAURES ANIMATRONIQUES
JOHN NOLAN le directeur des effets spéciaux du film dont on a pu admirer le travail sur (Jurassic World : LE MONDE D’APRÈS de Colin Trevorrow en 2022, The Witcher la série créée par Lauren Schmidt Hissrich, 2019-25) s’est attelé à la conception des dinosaures de RENAISSANCE. Leur mise en scène aussi bien sur le plateau qu’à l'écran a été le fruit d'un travail d'équipe avec David Vickery, mais aussi avec plusieurs départements. « Ça a été les six semaines les plus folles de ma vie », raconte David Vickery à propos du défi que représentait la mise en place et le fonctionnement du laboratoire de création de dinosaures pendant une période de préparation plus courte que d'habitude. « Je dinais dehors quand notre réalisateur, Gareth Edwards, m'a appelé pour me dire : "On a six semaines pour créer tous nos dinosaures. On va avoir besoin d'une armée d'artistes." Le lendemain, j'étais en visioconférence avec 50 des artistes les plus talentueux dans le monde entier et on s'est mis au travail. Une semaine plus tard, notre directeur artistique, JAMES CLYNE, avait 700 illustrations conceptuelles que Gareth pouvait commencer à examiner. Gareth est extrêmement doué pour ça, il a cette capacité étonnante à regarder des centaines d'images et à se concentrer très rapidement sur les éléments qu'il apprécie dans chaque concept. Ce a été le début d'un sacré voyage, rempli de beaucoup de versions différentes !». Des milliers d'artistes numériques talentueux et d'animateurs traditionnels d'Industrial Light & Magic (ILM) ont réalisé le gros du travail pour donner vie aux dinosaures à l'écran. Pour améliorer les conditions de tournage, l'équipe de John Nolan, secondée par l’équipe des effets numériques, a participé à la création de parties physiques des dinosaures (têtes, membres, griffes et autres parties du corps) principalement pour servir de références pour l'éclairage et permettre aux acteurs de savoir où poser leur regard.
Si l'animation numérique fait le gros du travail, pour que les dinosaures prennent vie à l'écran l'équipe des effets spéciaux de Nolan a également créé des têtes, des postérieurs, des antérieurs, des griffes et d'autres parties du corps en animatroniques et des marionnettes de presque tous les dinosaures pour le tournage. De plus, des artistes ont interprété certains dinosaures en motion capture. TOM WILTON qui dirige la manipulation des animatroniques sur le plateau est un vétéran de la franchise. C’est lui qui animait les mouvements de Blue le vélociraptor dans Jurassic World : Fallen Kingdom (Juan Antonio Bayona, 2018). Il nous explique : « Nous aidons les acteurs à offrir un jeu authentique. Il s'agit principalement de produire des sons. Je me suis retrouvé à reproduire de nombreux sons de dinosaures et bien d’autres choses encore pour effrayer les acteurs ou simplement leur indiquer où se trouve la créature ».
Les créations et les performances des marionnettistes constituent une contribution essentielle à la véracité du film. « L'équipe des effets spéciaux, composée d’ingénieurs, d'artistes et de marionnettistes, apporte de la vérité au tournage », conclut le directeur des effets numériques David Vickery. « Ils se donnent à 100 % et aident les acteurs à s'impliquer pleinement dans ce qui est censé se passer. Qu'il s'agisse d'un homme en costume bleu avec une balle de tennis, d'un personnage tenant une paire de mâchoires de Spinosaure qu’il fait claquer au nez des acteurs ou d'une marionnette d’Aquilops assise juste devant vous, ils contribuent tous à l'émerveillement du tournage ».
Tous ces éléments ont été entièrement remplacés en post-production par les artistes numériques, qui ont joué un rôle central dans la conception de 75 % des plans du film final, veillant à ce que les dinosaures semblent intégrés, crédibles et vivants à chaque prise.
Plutôt que de jongler entre les animatroniques et les créatures numérique le réalisateur a souhaité conserver une esthétique cohérente en s'en tenant à une méthodologie claire et en utilisant systématiquement les effets numériques pour créer tous les dinosaures de RENAISSANCE. Cette approche a permis à l'équipe de se concentrer sur le développement des ressources numériques complètes, dont certaines ont nécessité près d'un an de travail.
LE MOSASAURE
STEVE BRUSATTE, consultant en dinosaures sur RENAISSANCE, biologiste évolutionniste et professeur de paléontologie à l'Université d'Édimbourg nous parle du monstre introduit avec fracas dans Jurassic World, le Mosasaure, le Jaws du Crétacé supérieur… en plus grand : une machine à manger dont la masse musculaire est impressionnante, et techniquement, rappelant plus le reptile que le dinosaure. Il commente : « Le Mosasaure est un animal étrange. Il ressemble un peu à une baleine, un peu à un crocodile, mais c'est une créature vraiment unique ».
INDUSTRIAL LIGHT & MAGIC (ILM) a repensé le Mosasaure, en mettant en valeur ce qu’il a de plus incroyable : taille, vitesse et puissance. ILM a travaillé sur l'amélioration de la peau et des muscles du Mosasaures et sur la simulation de l'eau à son contact. Un nouveau logiciel a été utilisé pour créer des effets plus réalistes notamment concernant l'interaction de la créature avec l'environnement océanique.
Long de 30 mètres, il pèse plus de 18 tonnes et se déplace à la vitesse approximative d'un orque. Inspiré d'un requin-tigre, le Mosasaure présente un nouvel aspect original, de couleur vert de gris avec un motif léopard très distinctif.
LE TITANOSAURE
C’est le plus grand sauropode jamais observé. Cet herbivore massif du Crétacé supérieur, dont le nom signifie à juste titre ‘‘ Lézard Titan ’’, mesure 15,5 mètres de haut, 20,4 mètres de long, pèse 13 tonnes en plus de posséder des pattes de la taille d'un séquoia de 2,4 mètres d'épaisseur et 6 mètres de haut chacune. Doté d'un long cou et d'une longue queue en forme de fouet, le Titanosaure est en quelque sorte « l'éléphant du Crétacé supérieur », mélangé avec une girafe mais en quatre fois plus grand ! Dans la réalité, ces créatures qui parcouraient autrefois la Terre pouvaient peser jusqu'à 70 tonnes et mesurer 30 mètres de long.
Si les cinéastes préfèrent que le public aille ensuite découvrir par lui-même les dinosaures représentés dans le film, le superviseur des effets visuels, lui, a voulu que ses artistes étudient des vidéos de vie sauvage très spécifiques de girafes et de cygnes pour animer les comportements et les battements de queue des Titanosaures pour leur parade amoureuse saisonnière.
LE QUETZALCOATLUS
Le Quetzalcoatlus est un ptérosaure géant du Crétacé supérieur. Cet omnivore massif est l'une des plus grandes espèces volantes de tous les temps. De la taille d'un F-16, il mesure environ 5 mètres de haut, 12 mètres de long pour 9 mètres d'envergure. Il possède un bec acéré d’1mètre 80 et pèse environ 250 kg. Ce monstre était un animal capable de planer longuement, volant ainsi pendant des heures grâce aux courants géothermiques sans battre des ailes… C'est du moins ce que pensent les experts. Malgré tout ce que l'on a pu trouver sur le Quetzalcoatlus, on ne sait pas grand-chose à son sujet, en raison de la rareté de ses fossiles. Notre expert explique : « Nous ne savons pas grand-chose sur la tête ou le bec de ces ptérosaures géants. Quelle couleur ou quel type de tissus mous leur attribuer ? À quoi pourraient ressembler leurs becs ou leurs crêtes ? ».
Face à ces ambiguïtés, le réalisateur Gareth Edwards a encouragé l'équipe à privilégier l'effroi et la plausibilité, car le Quetzalcoatlus dans le film est un prédateur agressif qui défend farouchement ses œufs. Davide Vickery nous confie : « Notre Quetzalcoatlus a un peu de fourrure, mais pas de plumes, car Gareth trouvait que mettre des plumes sur les dinosaures les faisaient ressembler à des gros poulets qui du coup n'étaient pas si effrayants. Je suis plutôt d'accord ».
LE SPINOSAURE
Favori des fans depuis sa première apparition dans JURASSIC PARK 3 (Joe Johnston, 2001), le Spinosaure est un massif prédateur amphibien, dont le nom signifie ‘‘lézard à épine’’, qui a vécu à la fin de l’ère Crétacé. Il mesure 12 mètres de long et 4 mètres de haut, avec un corps épais et puissant, des griffes massives, des dents acérées comme des rasoirs en plus de ses nageoires en forme de voile qui mesurent 1mètre 80 de haut.
Tout en conservant la véritable ‘‘voilure’’ que constituent les vertèbres qui se dressent le long de son dos, la créature revient dans Renaissance sous une forme évoluée, les paléontologues ayant appris de nouveaux éléments depuis sa dernière apparition à l'écran. En effet, la plupart pensent désormais que ces carnivores hargneux chassaient aussi bien en mer que sur terre.
« Pour Gareth le monstre devait ressembler à un tank capable de se déplacer aussi bien dans l’eau qu’en dehors », explique le directeur des effets numériques. « Nous nous sommes inspirés de crocodiles et de grizzlis, autant concernant son apparence que son comportement. Nous lui avons inventé des membres postérieurs plus puissants, une queue beaucoup plus grande et plus large, des pattes palmées et un cou beaucoup plus court ».
L’AQUILOPS
Ce nouveau venu dans la franchise JURASSIC est un herbivore cornu qui a été récemment découvert. Un petit parent du Tricératops qui vivait il y a environ 100 millions d'années au début du Crétacé, dans l'actuel Montana. « À mon avis, l'Aquilops était un petit dinosaure espiègle », explique Steve Brusatte, « beaucoup de choses sur cet animal relèvent encore de la spéculation, puisqu'un seul fossile a été retrouvé. Il mesurait peut-être quelques centimètres de long et pesait autant qu'un petit chiot ».
L'Aquilops de RENAISSANCE est le fruit d'une belle collaboration entre le département des effets numériques de David Vickery et celle de la création des créatures de John Nolan. Ce dernier a dû créer trois animatroniques de 45 cm pour le plateau, télécommandés par une équipe de marionnettistes. La version qui interagissait le plus fréquemment avec les acteurs s'appelait Dorothy. Une autre, Simba, servait aux moments où les personnages s’emparent de la créature. La troisième, une marionnette en peluche, servait de référence pour l'éclairage.
ADRIAN PARISH, responsable de la conception des animatroniques (Jurassic World, LE MONDE D’APRÈS de Colin Trevorrow, 2022, Star Wars : Épisodes VII Le Réveil de la Force, VIII Les Derniers Jedi et IX L'Ascension de Skywalker de George Lucas), nous confie qu’il a fallu quatre semaines pour concevoir Dorothy et ses frères et sœurs, et presque autant pour les construire. Il nous explique : « l’avantage de cette marionnette, c'est que nous avons utilisé beaucoup de pièces imprimées en 3D plutôt que le traditionnel châssis en aluminium. Elle est bien plus légère qu'une marionnette animatronique traditionnelle telle que nous l’aurions fabriquée il y a quelques années ».
La peau de Dorothy était en silicone imperméable, ce qui la protégeait des conditions potentiellement dégradantes de la forêt tropicale thaïlandaise. Elle avait sept moteurs dans la tête : six pour actionner les yeux et un pour la mâchoire. Cinq moteurs dans le cou lui permettaient de tourner la tête, un moteur de chaque côté de la poitrine pour créer l'illusion de la respiration, et deux moteurs dans la queue pour la faire remuer.
KARL GALLIVAN (Jurassic WorlD, LE MONDE D’APRÈS de Colin Trevorrow, 2022, BeEttlejuice BeEttlejuice de Tim Burton, 2024), concepteur animatronique senior qui s’occupait avec 2 autres personnes de la faire cligner des yeux, manger et bouger à l'aide de télécommandes se souvient : « c'était un peu comme faire partie d'un orchestre, où il faut apprendre à jouer ensemble et à connaître le rythme de chacun ». Adrian Parish ajoute : « C’est un peu comme du jazz freestyle. Personne ne sait vraiment ce qui se passe, mais tout finit par se coordonner ». Il a fallu des mois de conception et de développement, avec des dizaines d'artistes travaillant jour et nuit, pour que les créatures soient prêtes à temps pour le tournage. Le département des effets spéciaux sur les créatures a ensuite créé des références physiques résistantes aux intempéries que l'équipe des effets spéciaux a pu utiliser sur le plateau, dans les conditions difficiles de la jungle thaïlandaise. Pendant le tournage, une phase approfondie de recherche et développement a débuté chez Industrial Light & Magic (ILM), sous la direction du directeur de l'animation STEVE APLIN. Carlos Ciudad, les producteurs des effets visuels se souvient : « Des dizaines d'artistes ont travaillé pour ancrer les créatures dans la réalité de notre film, en utilisant des références du monde réel que le public pourrait croire plausible, des créatures qui semblaient authentiques dans l'univers que nous avions créé ». Chaque mouvement a été méticuleusement conçu grâce à une animation par images clés, qui a donné vie aux créatures image par image avec un rendu entièrement numérique.
Bien qu’herbivore et se nourrissant de fruits, de feuilles et d’aiguilles de conifères, l’Aquilops de Renaissance développe un faible pour le réglisse, dès que la jeune Isabella Delgado lui fait gouter la friandise. Rupert Friend qui joue Martin Krebs souligne :« Je ne serais pas surpris que l’Aquilops devienne le personnage préféré du public. En tous cas c’est définitivement le mien ».
LE T. REX
Inspirés par les créatures emblématiques de Ray Harryhausen et fidèles aux designs incroyables des précédentes équipes de Jurassic, les graphistes conceptuels VFX ont entrepris de faire évoluer le T. Rex pour RENAISSNCE, en le rendant plus agressif, reconnaissable, mais bien distinctif. « Nous voulions que le public apprécie instantanément la différence avec le T. Rex des versions précédentes, c’est un animal différent, façonné par son environnement et l'histoire de RENAISSANCE », explique Vickery. Saisir ses mouvements, notamment lors des brefs moments où il nage sous l'eau, a constitué un défi majeur pour l'équipe d'animation, qui a veillé à ce que la créature soit cohérente avec le langage visuel de notre film.
Aucun film de la franchise Jurassic ne serait complet sans l'apparition du roi des dinosaures. Et, comme il se doit dans RENAISSANCE, qui cherche à bien des égards à recréer l'esprit du JURASSIC PARK de 1993, une des scènes phares du film, où on voit le T. Rex hors de lui à la poursuite de la famille Delgado qui descend une rivière en rafting, est un passage du roman Jurassic Park de Michael Crichton qui n’avait pas été utilisé par Steven Spielberg et le scénariste David Koepp dans le premier Jurassic Park. David Koepp précise : « je ne pense pas que la séquence telle qu'elle apparaît dans le film soit très différente de ce que Michael Crichton a écrit dans son livre il y a plus de trente ans ». Carlos Ciudad enchaine : « C'était incroyablement satisfaisant de donner enfin vie à un moment du livre que les Fans s’étaient contenté d’imaginer jusqu’ici. L'attente en valait vraiment la peine ».
« Nous n'avions jamais fait nager un T. Rex auparavant », souligne David Vickery, « une séquence complexe pour nos animateurs, avec de nombreux facteurs à prendre en compte concernant la mécanique du T. Rex, mais c'était aussi passionnant à réaliser ».
Le T. Rex de RENAISSANCE a passé sa vie entière sur l'île Saint-Hubert, ce qui en fait donc un animal totalement différent de celui des films précédents. Le réalisateur a donc encouragé son équipe à envisager une apparence différente. « Ce nouveau T. Rex est en meilleure forme, plus lourd, plus musclé et ressemble davantage à un taureau. Il ressemble toujours au T. Rex de Jurassic Park, mais c'est le plus terrible T. Rex qu’il a jamais été donné de voir au sein de la franchise ».
LE MUTADON
RENAISSANCE a basé son concept sur les dinosaures hybrides qui ont été introduit dans la trilogie Jurassic World (2015-2022) avec des créatures comme l'Indominus Rex ou l'Indoraptor, nées du croisement de différentes espèces de dinosaures. RENAISSANCE s'appuie sur cette idée en imaginant que le département R&D d'InGen ait disposé d'un laboratoire secret sur l'île Saint-Hubert, où des scientifiques manipulaient la nature de manières toujours plus extrêmes. Le scénariste David Koepp raconte : « Ils ont commencé par des hybrides, mais ils ont fini par créer des mutants, dont certains se sont avérés déformés et dérangés. » David Vickery ajoute : « Ce sont des créatures génétiquement modifiées qui ont mal tourné, ils n’auraient jamais dû voir le jour, ce sont des animaux horriblement brisés ».
Inspiré par la rencontre mémorable du scénariste avec une chauve-souris géante surgie d'une colonne pourrie de sa propriété, le Mutadon a à peu près la taille d'un rapace, et mesure 1,73 m de haut, 4,30 m de long pour un poids d’environ 250 kg. Il a des ailes immenses, fines comme du papier et une peau légèrement translucide qui révèle des parties de son squelette. « Ce sont des créatures de la taille d'un rapace, mais ils sont bien plus impressionnants avec leurs deux ailes, six pattes, deux becs et deux yeux. Leurs mouvements ressemblent beaucoup plus à ceux d'un insecte, grâce à leurs bras incroyablement longs, qui rappellent la mante religieuse ». Sur le plateau, le Mutadon était incarné par un marionnettiste qui portait une tête de ‘‘Mutadon’’ et marchait à quatre pattes avec des extensions de bras. Ce qui n'était pas chose aisée. « Le “quadra-peding” avec des extensions met l'artiste en position de déséquilibre, car tout son poids repose sur ses bras », explique le marionnettiste TOM WILTON. « C'est une compétence particulière en soi. Mais quand on ajoute sept centimètres d'eau au décor, comme dans une des scènes de RENAISSANCE, cela rend la tâche encore plus difficile pour le marionnettiste, afin de donner du dynamisme et d’arriver à rendre la prestation captivante sans tomber, glisser ou s'écraser ».
Carlos Ciudad nous confie : « Le Mutadon a été le plus long à concevoir, avec des centaines d'itérations à la clé pour trouver le juste équilibre entre science-fiction et crédibilité. Mélanger un rapace et un ptérosaure a représenté un défi de conception complexe. Bien que présenté comme une expérience ratée dans l'histoire, la créature devait néanmoins être réaliste et réaliste à l'écran ».
LE DISTORTUS REX
Le Distortus rex est une tentative de croisement entre deux carnivores qui a terriblement mal tourné, créant un mutant malformé et terrifiant. Cette créature imposante mesure près de 8 mètres de haut, 15 mètres et demi de long pour un poids d’environ 9 000 kg.
En plus de sa tête colossale et difforme, qu'il peine à maintenir droite, il pousse un rugissement hideux. Créature essentiellement bipède, il possède des pattes raides et gonflées qui s'enfoncent dans le sol lorsqu'il marche, de longs bras semblables à ceux d'un gorille, en plus de deux minuscules bras plus courts, semblables à ceux d'un T. Rex. Malgré sa mobilité limitée et ses mouvements qui rappellent ceux d'un bossu, rien ne peut arrêter cette créature massive qui détruit tout sur son passage. « Nous nous sommes inspirés d'un T. Rex, mais plus gros, à quatre bras et avec un crâne plus développé vers l’arrière », résume Davide Vickery, ajoutant au passage que c'était son dinosaure préféré sur ce film.
Le réalisateur s’est beaucoup impliqué dans le développement du Distortus Rex, avec un extrême souci de détail. « Lors d’un des tests d'animation que nous avons montré à Gareth il y avait une scène où le Distortus boitait », explique David Vickery. « Quand Gareth l'a visionné il s’est écrié : "Oh ça, c'est vraiment génial", puis il s'est mis par terre et a commencé à se déplacer comme un bossu, en boitant et en détaillant ses sensations, ce qui à voir était à la fois génial et très drôle. Tout le processus a été marqué par l’engagement littéralement viscéral de Gareth. C’était hallucinant de le voir s’impliquer autant avec une vraie volonté d'expérimenter et de trouver de la nouveauté et de l’originalité à chaque étape de création. Il n'a pas de limite. Lors de notre première rencontre, il a dit : "Si vous revenez vers moi avec dix designs différents d'un objet et s’il n’y en pas au moins six d'entre eux qui sont ridicules, c’est que vous n'êtes pas allé assez loin." Il ne s'intéresse pas à ce qui est commun. Il veut de l’audace, parce qu’il est plus facile d’atteindre l'excellence en s'éloignant du ridicule que de s'élever à partir de quelque chose de banal ».
L’ANUROGNATHUS
Une espèce inédite créée pour le film, qui vole sur les hauteurs de l'île Saint-Hubert. Grand d’environ 50 cm pour 90 cm de long et à peine 100 grammes, ce minuscule ptérosaure du Crétacé supérieur est d’un vert profond avec des yeux profonds qui ne sont pas sans rappeler une grenouille.
LE VÉLOCIRAPTOR
Deux nouveaux grands spécimens dont le design original est inspiré de Jurassic Park III apparaissent dans le film. Ils mesurent 1,60 m de haut, 3,70 m de long et pèsent environ 225 kg. Comme cela a toujours été le cas dans les films Jurassic, les rapaces à l'écran sont plus gros que ceux connus à partir de fossiles. Carnivores du Crétacé inférieur, dont le nom signifie ‘‘Voleur rapide’’, ils se nourrissent de petits mammifères et de dinosaures.
LE DILOPHOSAURE
Le Dilophosaure est un théropode du Jurassique inférieur, dont le nom signifie ‘‘lézard à double crête’’, en référence à la crête aux couleurs vives sur le haut de sa tête. Il mesure 1 mètre 50 de haut, 6 mètres de long et pour un poids situé entre 54 et 82 kg. Dans la vraie vie, ils étaient beaucoup plus gros, et pesaient environ 360 kg. Ce carnivore, aperçu pour la première fois dans Jurassic Park en 1993, est connu pour se nourrir de petits dinosaures et de vertébrés.
L’ANKYLOSAURE
Ce paisible herbivore peut néanmoins s’avérer un adversaire redoutable grâce à sa carapace extrêmement résistante ! L'Ankylosaure, dont le nom signifie ‘‘ lézard rigide ’’, est originaire du Crétacé supérieur. Ce théropode mesure plus de 3 mètres de haut pour 9,5 mètres de long et pèse environ 8 tonnes.
Bien que généralement peu agressif, l'Ankylosaure peut se montrer très dangereux lorsqu'on l'approche. Sa puissante massue caudale peut générer jusqu'à 400 mégapascals, elle est suffisamment puissante pour briser les os de toute menace potentielle.
LE COMPSOGNATHUS
Le Compsognathus est un petit dinosaure théropode bipède du Jurassique supérieur. De la taille d'un poulet, il mesure environ 30 cm de haut et entre 60 cm et 120 cm de long. Il pèse environ 3 kg. Son nom signifie ‘‘jolie mâchoire’’ ou ‘‘mâchoire élégante’’, mais ne vous laissez pas tromper par sa petite taille. Ce charognard est un dangereux carnivore doté de petites dents acérées qui dévorent tout, que ce soit des vertèbres ou des petits animaux, et il peut facilement tuer ses proies surtout lorsqu'il attaque en meute.
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