Le retour de Superman au cinéma : Entretien avec David Corenswet (Superman/Clark Kent)
Article Cinéma du Samedi 09 Aout 2025

Avant d’incarner Superman, qu’est-ce que représentait ce personnage à vos yeux ?

Cela semble peut-être étrange, mais ce que représentait avant tout ce personnage pour moi – et ce qui me rendait le plus heureux –, c’était lorsque des amis, ou même des inconnus, me comparaient à lui. Les films de Donner, avec Christopher Reeve, ne m’ont pas accompagné quand j’étais enfant. Je savais qui était Christopher Reeve, et qu’il avait joué Superman, mais on ne regardait pas ces films chez moi. Je ne lisais pas non plus les BD quand j’étais petit. Du coup, je crois que la première fois que j’ai ressenti une proximité avec le personnage, c’est quand on m’a dit que je lui ressemblais. J’ai une anecdote amusante à ce sujet. J’étais à l’université, je vivais avec deux amis proches, deux camarades de classe, et l’alarme incendie s’est déclenchée. Je suis sorti en courant de ma chambre, j’ai attrapé une chaise, je suis monté dessus et j’ai éteint l’alarme. L’un de mes colocataires m’a dit « Tu as tout de Superman, tu t’es pointé et tu as réglé la situation. » Je crois que c’est une chance d’être perçu comme étant capable de répondre à l’appel en un rien de temps quand on a besoin de vous, de garder son calme et de rester positif dans une situation compliquée. Je ne me suis jamais pris pour Superman, mais j’ai toujours aimé l’idée que je pouvais faire quelque chose, même de minime, qui permette aux autres de se sentir un peu rassurés. Au fond, ce que je retiens, c’est que Superman dépasse toutes les versions ou interprétations du personnage. Il incarne l’idée qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui veille sur nous et qui sait ce qu’il faut faire en cas de besoin. Ou, même s’il ne sait pas quoi faire, il saura garder le sourire et ne pas céder à la panique. C’est ça, pour moi, l’ADN de Superman.

De quoi parle le SUPERMAN de James Gunn ?

Ce qui frappe immédiatement, c’est que le film ne s’attarde pas sur les origines du personnage. Ce qui revient – sans m’exprimer au nom de James – à reconnaître que cette histoire a déjà été très bien racontée par ailleurs, sous divers formats, et à partir du principe que le public en connaît les fondements essentiels. Cela tient aussi à la passion de James pour les albums où chaque nouvelle déclinaison du personnage reprend l’histoire à un moment différent, modifie certains éléments, en conserve d’autres, en misant sur le fait que les lecteurs reconstituent eux-mêmes la trajectoire du héros dans leur esprit. Ce dispositif permet de plonger directement au cœur de la vie des personnages, tout en donnant le sentiment d’un nouveau départ, d’une aventure inédite dans un nouvel univers. S’agissant de Superman, il vit donc déjà à Metropolis, il est reconnu comme super- héros et les gens savent qui il est. Quant à Clark Kent, il travaille pour le Daily Planet. Il est au début de sa carrière de journaliste – et je crois qu’on fait sa connaissance le jour où, pour la première fois, l’un de ses articles fait la une du journal. C’est un cap important pour le personnage. En ce qui concerne Superman, en revanche, on le rencontre le jour où il subit sa première vraie défaite et c’est une sorte d’électrochoc pour lui. C’est aussi l’occasion de faire connaissance avec son compagnon pas si fidèle que ça : Krypto. Mais le fait de rencontrer tous ces personnages « en cours de route » permet de plonger immédiatement dans l’histoire et de reconstituer les pièces du puzzle au fil de l’intrigue. C’est exactement le genre de film que j’aime voir.

Superman et Clark sont déjà bien occupés dès le début du film...

Superman est un super-héros reconnu de tous dès le départ. Il vient tout juste de se faire connaître dans le monde entier. Jusque-là, il n’intervenait qu’aux États-Unis, mais il s’est interposé dans un conflit potentiel à l’étranger, ce qui lui a valu de nombreuses critiques dans la presse. Bien entendu, le Daily Planet a publié un article élogieux – signé Clark Kent. Mais Lois Lane – avec qui il entretient une relation amoureuse depuis peu de temps – critique ses interventions et doute du bien-fondé de ses motivations. Encore une fois, il s’est imposé comme super-héros et il cherche à élargir sa sphère d’intervention pour lutter contre les forces obscures partout sur la planète. Dans le même temps, aux États-Unis, il doit composer avec Lois qui n’hésite pas à s’opposer à lui et à remettre en question ses choix. Et à l’échelle internationale, Lex Luthor n’apprécie guère que Superman s’improvise garant de l’ordre mondial.

Parlez-nous de votre collaboration avec James Gunn, réalisateur aux multiples casquettes.

J’ai été soufflé de voir à quel point James prend du plaisir à faire tout ce qu’il fait. Quand on voit LES GARDIENS DE LA GALAXIE, on sent qu’il aime moins les scènes d’action que celles où tout s’emballe, où plusieurs événements se déroulent en même temps. Il adore les explosions, même si c’est uniquement pour ajouter un peu de couleur à l’écran, et il prend beaucoup de plaisir à plonger ses personnages dans des situations aussi délirantes qu’inextricables, ne serait-ce que pour voir comment ils vont s’en sortir. Ce dont je n’avais pas pris conscience avant de le rencontrer physiquement pour l’essai caméra, c’est qu’il adore les dialogues. Je viens du théâtre si bien que j’aime décortiquer un texte, parler du sens des mots, des signes de ponctuation, et ça peut en agacer certains. J’étais convaincu que Rachel [Brosnahan] aurait la même approche que moi, et je savais qu’on serait sur la même longueur d’ondes. Mais je craignais un peu que James me balance « on se fout pas mal de cette virgule ou de ce point d’exclamation ! » En réalité, il est prêt à discuter du texte aussi longtemps qu’il le faut. Soit il vous convainc, soit vous parvenez à le convaincre, soit vous convenez que les enjeux de la discussion étaient mal posés dès le départ, et vous les reformulez. Ou alors, vous vous lassez tous les deux et vous vous dites « On n’a qu’à tourner et on verra bien. » Mais ce qui m’a impressionné, c’est qu’un réalisateur aussi connu pour ses films spectaculaires et ses séquences d’émotion se passionne autant pour des dialogues complexes et pour une réflexion philosophique sur le sens du pouvoir dans le contexte d’une discussion entre deux personnes qui s’aiment. Aucun sujet n’était balayé. Tout lui semblait digne d’intérêt. On a passé deux jours à parler de toutes ces questions. Puis, les deux jours suivants ont été consacrés à l’élaboration des cascades : se faire projeter à travers une pièce, tournoyer, recevoir un coup à l’arrière du crâne. C’était très technique. Et le vendredi de cette première semaine de tournage, on a filmé une scène où les dialogues et les cascades avaient leur importance. C’était la plus belle semaine de tournage que j’aie jamais vécue parce qu’on a exploré toutes sortes d’émotions. James, lui, s’est éclaté du début à la fin. Il maîtrise parfaitement son art, tout en conservant constamment la même curiosité.

C’est donc un rôle très physique d’entrée de jeu. Comment avez-vous abordé la préparation ?

Au départ, tout ce que je pouvais faire, c’était d’aller à la salle de sport parce que la grève des acteurs avait commencé et qu’il était donc impossible d’avoir la moindre conversation avec James, Peter [Safran], les personnes du département Costumes ou qui que ce soit. On n’avait d’ailleurs pas encore évoqué la vision qu’avait James du personnage. Je savais que, tôt ou tard, j’allais devoir m’entraîner aux cascades et aux combats, mais la seule chose que m’ait dite James quand il m’a appelé pour m’annoncer que j’avais décroché le rôle, c’était « Tu es déjà en forme, David, mais je vais te trouver un coach. Je veux que tu travailles ta carrure et ta vulnérabilité. » J’ai trouvé cette remarque très juste. Quand la grève a démarré, j’étais prêt à me rendre en salle de sport et à gagner en masse musculaire, dans la limite du raisonnable et sans mettre ma santé en danger. J’avais toujours eu envie de développer ma musculature. J’ai toujours été très mince – je ressemblais, comme le disait Christopher Reeve en parlant de lui, à « un haricot vert » - si bien que j’étais ravi d’avoir un bon alibi pour prendre du poids et voir ce que ça ferait. L’essentiel de cet entraînement consistait à prendre du poids, autrement dit à manger beaucoup et à soulever des poids très lourds à un rythme aussi soutenu que possible. Je passais mon temps à réfléchir à ce que j’allais manger, puis à manger ces plats, à les digérer, à soulever de la fonte pendant deux heures et demie par jour, à rentrer chez moi, à dormir, et à recommencer le lendemain. C’était un niveau d’exigence que je ne m’étais jamais imposé jusque-là.

Superman vole et doit se battre, bien entendu. Comment vous y êtes-vous préparé ?

Quand le tournage a enfin pu démarrer, l’entraînement s’est surtout résumé à du travail avec des câbles pour les scènes de vol et de combat en plein ciel. C’était totalement inédit pour moi. Je n’avais jamais fait de travail au filin, même si j’ai fait de l’escalade une fois quand j’étais gamin. Par chance, je n’ai pas le vertige, et j’ai découvert que c’était extrêmement jubilatoire. On a eu la chance de travailler avec une formidable équipe de cascadeurs. Les techniciens en charge des câbles, les chefs-cascadeurs et les cascadeurs formaient une équipe épatante, ils sont d’un niveau exceptionnel et ils sont super pédagogues. J’en ai beaucoup appris sur le travail au filin pendant la prépa, ce qui m’a permis de bien acquérir les mouvements précis qui allaient me servir pendant le tournage. En parallèle, je me suis entraîné au combat. Ce que je trouve intéressant chez Superman, c’est qu’il ne maîtrise pas les arts martiaux, contrairement à d’autres super-héros. Son style de combat est moins chorégraphié. Autrement dit, on n’a pas besoin de s’entraîner autant : un coup, même maladroit, peut faire l’affaire parce qu’il mise sur sa vitesse pour battre son adversaire.

James a comparé les prises de vue des scènes de vol au fonctionnement d’un avion de chasse. En avez-vous parlé ensemble ?

Pour que le vol soit plus réaliste, ou en tout cas pour qu’il soit plus en phase avec une certaine logique qu’on peut tous avoir par rapport aux lois de la physique, on a en effet beaucoup parlé des avions de chasse et, en particulier, du F-22. C’est un appareil qui est capable de manœuvres extrêmes, qui semble pouvoir s’arrêter net en plein ciel grâce à son système de poussée vectorielle qui paraît, justement, défier les lois de la physique. On s’en est inspiré pour le style de vol de Superman. On voulait que son vol soit très rapide, mais suffisamment lisible pour qu’on suive l’action. C’est comme lorsqu’on voit passer un F-22 ou qu’on visionne des images de ce type d’avion : on ressent sa puissance et sa vitesse. On a le sentiment qu’à la question « Qu’est-ce que ça fait de voler ? », vous êtes tenté de répondre de manière très concrète.?(rires) Disons que l’idée fait rêver, mais, dans la réalité, on vole surtout harnaché de toutes sortes d’appareils. Parfois, je volais en étant debout, tout simplement parce que c’était la solution la plus simple. Le dispositif le plus amusant, c’était ce qu’on appelait le « diapason », autrement dit une énorme barre d’environ 6 ou 7 mètres de long, suspendue au plafond par un câble central, avec un contrepoids à l’arrière et une sorte de fourche à l’avant dans laquelle on m’attachait au niveau des hanches. Une fois sanglé, je pouvais pivoter d’avant en arrière, pencher à gauche ou à droite, et même effectuer quelques figures grâce à la rotation de la structure, tout en étant suspendu au- dessus du plateau. Ce système permettait de simuler le vol classique, horizontal, en rase-motte, avec des virages, des montées, des descentes, et même quelques décollages ou atterrissages. On faisait rarement les décollages de cette manière parce qu’ils étaient trop rapides. Mais on a pu tourner une séquence assez spectaculaire avec des tonneaux et de grandes envolées. Grâce à cet appareil, on pouvait enchaîner plusieurs styles de vol dans le même plan, sans devoir couper ni passer au numérique avec un Superman intégralement en VFX.

Qu’avez-vous ressenti en enfilant le costume légendaire de Superman pour la toute première fois ?

Si vous voulez que je vous dise la vérité, c’était décevant. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que la première fois que j’ai passé ce costume, il était en deux pièces, le « S » n’était pas encore cousu correctement, la cape ne ressemblait pas à ce que j’imaginais, et rien n’était finalisé. Ces costumes demandent un travail infini de conception, de fabrication, de retouches, de réajustements, et il faut tout recommencer dès l’instant où on se rend compte quels types de mouvements on doit pouvoir faire dedans, si le tissu ne se détend pas trop avec le temps, etc. Je ne prétends pas tout comprendre, même si j’ai essayé d’être attentif pendant les essayages, mais l’équipe Costumes a fait un boulot épatant pour concevoir ce costume entièrement sur mesure. Au bout du compte, je dirais qu’il y a eu trois moments forts. D’abord, j’ai pris l’habitude d’enfiler le costume si bien que je ne me souviens plus précisément du moment où j’ai porté la version définitive. Ensuite, à chaque fois qu’un de mes partenaires me voyait pour la première fois dans le costume, c’était génial parce que je pouvais lire dans leur regard que c’était une découverte. Sur le plateau, la première fois où je me suis vu, vêtu du costume, au combo, je me suis dit « ça a vraiment de la gueule. » Enfin, quand on a fait les séances photo pour la promo, j’ai trouvé, pour la première fois, que le costume avait vraiment un style mythique. Avec ces photos, on a un regard différent et on en reste sans voix.

Comment avez-vous abordé la double identité de votre personnage ?

Ce qui distingue Superman d’autres super-héros, c’est que son alter ego n’obéit pas tout à fait à la même logique qu’un Batman, par exemple. Il veut que son identité de super-héros reste un symbole, presque abstrait, et il tient à préserver sa vie privée pour protéger les êtres qu’il aime. Contrairement à Batman, il a la capacité d’être présent partout pour protéger tous ceux qui lui sont chers : sa mère, son père, Lois, Jimmy. La plupart de ses amis sont eux-mêmes des super-héros et donc capables de se défendre eux-mêmes. En réalité, j’ai le sentiment que Superman pourrait se passer d’un alter ego. Mais dans notre film – on en a beaucoup parlé avec James –, cet alter ego exprime son attachement à l’espèce humaine. Clark n’est pas un personnage qu’il joue : il a vraiment cru qu’il était ce garçon originaire de Smallville jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il était un extraterrestre élevé par deux parents adoptifs. C’est sa manière à lui de s’engager auprès de l’humanité tout en étant son protecteur ultrapuissant. Il ne veut surtout pas se désinvestir des problématiques humaines, il veut continuer à avoir des relations avec les humains, connaître leur quotidien, aller au travail tous les jours, se faire vanner au boulot par ses collègues, louper une date-butoir pour un article etc.

Dans la mythologie du personnage, une fois arrivé à Metropolis, Superman, alias Clark Kent, est indissociable de Lois Lane. Comment pourriez-vous décrire Lois dans ce film ?

?Ce que j’adore chez Superman et Lois, c’est que les gens savent qui ils sont même s’ils n’ont jamais ouvert une BD ou vu un seul film. Lois Lane, c’est presque devenu une expression pour parler d’une journaliste brillante et qui ne lâche rien. Les personnages existent indépendamment des différentes incarnations qu’ils ont connues au fil du temps. Notre Lois Lane est une véritable journaliste d’investigation, au sens le plus noble du terme « investigation. » Sur le plan professionnel et personnel, elle aime creuser et comprendre ce qui se passe, et elle ne néglige aucun détail. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait décroché des prix. Mais c’est plutôt étrange qu’elle fréquente Clark Kent, alias Superman, car il y a là un conflit d’intérêt ! Pourtant, leur première rencontre surprend Clark parce qu’il s’était imaginé qu’ils avaient la même conception du rôle de sauveur et de justicier de l’humanité. Mais en fait, Lois a une vision plus cynique des choses que lui. Elle est assez sûre d’elle, mais sans ego mal placé, parce qu’elle n’a pas de super-pouvoirs traditionnels. Son pouvoir à elle, c’est le journalisme d’investigation. Clark, lui, est beaucoup plus sûr de sa conception de la justice et il se sait capable de faire le bien.

Comment Rachel Brosnahan s’est-elle approprié le rôle de Lois ?

Elle a d’abord insufflé au personnage sa curiosité insatiable – rien que la façon dont elle vous regarde, les yeux légèrement plissés, avec sa manière de marquer une pause pour vous encourager à continuer. Non pas tant pour vous piéger évidemment car Rachel est quelqu’un de doux et de bienveillant, mais on sent qu’elle vous prête véritablement attention, et qu’elle écoute la moindre de vos paroles. C’est génial – jusqu’à ce que vous vous plantiez. Commencer le tournage par deux journées entières à jouer douze pages de dialogues en face-à-face avec elle – c’était d’ailleurs la scène de l’essai caméra – était une formidable entrée en matière. C’était une manière d’affirmer que l’essentiel du film tient aux personnages et à leurs relations. Et même s’il y a des séquences d’action spectaculaires, le plus important dans cette histoire, ce sont les gens, leurs idéaux et leurs convictions.

James a intégré d’autres métahumains dans le récit. Pouvez-vous nous parler du Justice Gang ?

Ah, ces types-là ! (rires). Concernant le Justice Gang, ils ont des costumes stylés – qu’est-ce que je peux ajouter ? Honnêtement, ils sont encore loin d’être au point. C’est un peu le chaos dans leurs rangs. Mister Terrific, lui, sait à peu près ce qu’il fait, et Hawkgirl est géniale et, franchement, elle m’intimide un peu, mais Guy Gardner est un véritable abruti, c’est tout ce que j’ai à dire. Ce que je ne m’explique pas, c’est la manière dont ces trois-là ont formé une équipe. Est-ce qu’ils veulent que Superman se joigne à eux ? Ou pas ? Ou alors, est-ce qu’ils préfèrent fonctionner à la mission, comme s’ils étaient free-lance ? Je crois qu’ils ont encore pas mal de choses à régler.

Clark Kent s’est installé à Metropolis, mais Superman semble chez lui à l’autre bout du monde. Pouvez-vous nous parler de la Forteresse de la Solitude ?

La Forteresse de la Solitude, c’est un peu le repaire ou le sanctuaire de Superman. Il est décrit de manière intéressante dans All-Star Superman, qui a d’ailleurs beaucoup nourri l’imaginaire de James, et c’est un espace caverneux – ce n’est pas une seule pièce, mais un réseau sans fin d’immenses hangars sur plusieurs niveaux où Superman a sa chambre, mais c’est aussi là qu’il conserve les vestiges du Titanic ou d’autres objets qu’il a accumulés comme une arme à rayon spatial. C’est une sorte de musée personnel. Notre Forteresse de la Solitude est un immense décor, d’une grande beauté, qui semble se fondre naturellement dans les extérieurs qu’on a tournés en Norvège. C’était épatant de pouvoir tourner sur un décor aussi vaste et bien conçu, construit en dur. C’est ce qui vous immerge immédiatement dans l’univers du film.

Qu’est-ce qui vous semble le plus exaltant dans le film et que vous avez hâte que le public découvre ?

C’est un film porteur d’espoir, et à mon avis, le film relève moins de l’adaptation cinématographique d’une BD que d’un formidable album de bande-dessinée qui se déploie à l’écran avec de vrais acteurs, de magnifiques effets – et au lieu d’avoir une BD entre les mains, on a le sentiment de plonger dans l’un des plus grands écrans au monde. C’est, à mon sens, ce qui va le plus ravir les spectateurs. J’espère sincèrement que le film s’adressera en particulier à toute une nouvelle génération de jeunes qui ne vont plus dans les librairies de BD et qui ne lisent plus de bandes dessinées. Ce film leur donnera peut-être envie de pousser la porte d’une librairie pour découvrir l’un de ces albums, tout comme l’a fait James quand il était enfant.

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