Battlestar Galactica : Une autre Guerre des Etoiles
Article TV du Dimanche 23 Mars 2008

Existe-t'il encore des téléspectateurs qui n'ont jamais entendu parler de LA série actuelle de référence dans le domaine de la science-fiction, Battlestar Galactica ? Ce space opéra ambitieux décrit la fuite désespérée de la flotte des derniers hommes, rescapés d'un génocide à l'arme nucléaire perpétré sur les 12 Colonies humaines par les Cylons, terribles robots engendrés par l'humanité. Les équipages et passagers des vaisseaux spatiaux, menés par l'antique vaisseau militaire Galactica, doivent surmonter de terribles épreuves pour survivre et perpétuer l'espèce.

Par Pierre-Eric Salard

Retour dans les seventies

Si cette histoire vous rappelle quelque chose, ce n'est pas un hasard, car BSG 2003 est en fait un remake très inspiré d'une célèbre série de SF de la fin des années 70. En 1977, un film transforme à jamais le cinéma de science-fiction, genre alors réservé à une minorité de passionnés : Star Wars. Le film de George Lucas, un space-opéra mené tambour battant, surprend les spectateurs par ses effets visuels révolutionnaires , et fait découvrir la SF à un très large public. Hollywood ne tarde pas à s'en inspirer pour produire de nombreux films se déroulant dans l'espace : Alien, Star Trek : le Film, Moonraker (oui, le James Bond) ou encore le Trou Noir (qui sera un échec commercial pour les Studios Disney). Le producteur Glen A. Larson (l'Homme qui valait trois milliards, Magnum, K2000) en profite pour développer un projet des années 1960, "The Adam's Arch".Ce scénario décrivait la folle idée d'un milliardaire digne de Howard Hugues, qui croit que la Terre est condamnée et dupe les intellectuels le plus brillants de la planète. Invités chez l'excentrique Adam, ils se retrouvent piégés dans un vaisseau spatial qui part à la recherche d'un nouveau berceau pour l'humanité. Influencé par l'extraordinaire succès commercial de Star Wars, Glen A. Larson transforme ce projet en Battlestar Galactica (BSG 1978 - 21 épisodes). Un pilote de trois heures est commandé par la chaîne ABC. Intitulé la bataille de l'espace, il bénéficie d'effets spéciaux exceptionnels, réalisés par le superviseur des effets visuels de Star Wars, John Dykstra.Ayant rompu avec Lucas, Dykstra aborde alors un nouveau tournant de sa carrière. Il réussit a adapter ses techniques au budget plus serré d'une série de télévision et utilise à nouveau un système de motion-control pour filmer les évolutions des vaisseaux spatiaux. Il s'agit d'une caméra pilotée par ordinateur, permettant de répéter un mouvement à l'identique. Les différents éléments du plan, filmés un par un, sont ensuite combinés (ou dupliqués, pour certains vaisseaux) pour obtenir un résultat inédit sur le petit écran.Pour respecter les contraintes liées à la télévision, Dykstra conçoit chaque plan du pilote comme un « stock-shot » qui pourra être réutilisé plusieurs fois. Le vaisseau Battlestar Galactica est une maquette en bois équipée d'un réseau de fibres optiques pour représenter les hublots éclairés, alors que la taille des étoiles est volontairement exagérée pour les rendre visibles sur le petit écran. Une fois achevé, le téléfilm est l'un des plus spectaculaires jamais réalisés pour la télévision. *Dykstra obtient l'Emmy Award des Meilleurs effets spéciaux en 1979, et le pilote est distribué dans les salles de cinéma en Europe, où il remporte un joli succès.Après une telle démonstration, les dirigeants de la chaîne ABC ne tardent pas à donner le feu vert à une première saison de 21 épisodes. John Dykstra (également coproducteur de la série) accepte de s'occuper des effets visuels des 4 premiers épisodes. Lorsqu'il crée ensuite sa société Apogee (Ghostbusters 2), Universal Hartland prend le relais et conçoit les effets visuels à partir du cinquième épisode.Tandis que les effets spéciaux sont réalisés à l'aide de miniatures, deux Vipers, vaisseaux monoplaces des héros, sont construits à taille réelle : l'un pour le décor du hangar, l'autre pour tourner les scènes de cockpits. Les designs sont élaborés par Joe Johnston et Ralph McQuarrie, qui contribuèrent à définir l'univers visuel de George Lucas. McQuarrie crée notamment le design final des vaisseaux Vipers, dont la première version sera utilisée plus tard dans Buck Rogers, une autre série de Glen A. Larson! Rien ne se perd à Hollywood ...



Un déclin spectaculaire

Le producteur Don Bellisario (Magnum, Supercopter, Code Quantum, NCIS) écrit et réalise de nombreux épisodes. La mythologie se mêle souvent à la science-fiction (Egypte des pharaons, dieux grecs - Stargate n'a rien inventé) pour proposer des scénarii originaux. L'idée est malheureusement peu exploitée : les épisodes se bornent à mettre en scène les actes héroïques de deux pilotes, Apollo & Starbuck (Dirk Benedict, Futé dans l'Agence tous Risques), qui sauvent tous ceux qui croisent leur chemin !La série semblant très (trop ?) inspirée de Star Wars, la Fox et George Lucas attaquent alors Glen A. Larson et Universal en justice. Universal riposte en affirmant que R2D2 est directement inspiré des « drones » du film Silent Running, réalisé en 1972 par Douglas Trumbull , et attaque Lucas pour plagiat ! Cette bataille juridique n'aboutira à rien. Mais ce contexte houleux eu d'autres conséquences : John Dykstra ne fut pas invité à participer aux autres opus de la saga Star Wars, car George Lucas lui reprochait les retards accumulés pendant la production des effets spéciaux de l'Episode 4. Peu après, Tom Selleck, choix initial de Lucas et Spielberg pour interpréter Indiana Jones, devint indisponible à cause du tournage de la série Magnum, produite par Glen A. Larson !Si Larson l'avait vraiment voulu, l'emploi du temps de Selleck aurait pu être modifié pour s'adapter au tournage des Aventuriers de l'arche perdue, mais il préféra contrarier le projet de Lucas. La vengeance est donc bien un plat qui se mange froid ! Au fur et à mesure de la diffusion des épisodes de Battlestar Galactica, l'effet de nouveauté s'émousse. L'utilisation systématique des mêmes plans truqués devient un handicap. On tente de séduire les téléspectateurs en invitant des vedettes le temps d'un épisode ou deux : Patrick McNee (alias John Steed dans Chapeau Melon et Bottes de cuir) joue un méchant démoniaque, tandis que Fred Astaire devient le père de Starbuck dans ce qui sera l'un de ses derniers rôles.Le public se lasse malgré tout des aventures kitschs et répétitives du groupe de héros, et les taux d'écoute en chute libre entraînent malheureusement l'annulation d'une seconde saison qui aurait pu être supervisée par le grand écrivain Isaac Asimov, légende de la littérature de SF... Mais Glen A. Larson, refusant de s'avouer vaincu, arrive toutefois à convaincre ABC de lui donner une seconde chance. Il produit alors une suite calamiteuse intitulée Galactica 1980, où l'on voit la flotte en fuite découvrir la Terre, 30 ans après les évènements de la première série. Produits au rabais, ces épisodes qui se déroulent essentiellement sur terre n'ont plus qu'un lointain rapport avec le space opera des débuts. Les scenarii sont mortellement ennuyeux et les effets visuels décevants. Constatant l'ampleur du désastre, ABC annule la série au bout de 10 épisodes. Galactica allait alors entrer en hibernation et disparaître des écrans pendant deux décennies...

Difficultés en séries & Résurrection

Pendant les années 1990 de nombreuses séries Star Trek (Next Generation, Deep Space Nine, Voyager) marquent le retour de la science-fiction sur le petit écran. Possédant une partie des droits de Battlestar Galactica, Glen A. Larson prépare un nouveau projet avec le producteur Todd Moyer. Ses dernières séries n'ont pas reçu l'accueil escompté, et il espère renouer ainsi avec le succès. L'acteur Richard Hatch (Apollo dans la série), qui écrit des romans Galactica depuis quelques années, lance alors son propre projet : The Second Coming. Ces deux approches possèdent trois points communs : ce sont des suites de la première série (mêmes personnages), elles sont présentées sous la forme de bandes-annonces pour convaincre les studios et?sont toutes deux écartées au profit d'une troisième idée : celle du réalisateur Bryan Singer (X-Men 1&2, Superman Returns) et du producteur Tom DeSanto. Lancé au début de l'année 2001, leur projet obtient rapidement le feu vert. Le tournage du pilote doit débuter en novembre, pour une diffusion fin 2002. Alors que plusieurs décors sont construits (dont plusieurs Vipers), la production est stoppée à la suite des évènements du 11 Septembre 2001. Le choc retarde le travail de l'équipe, et Bryan Singer n'a plus le temps de réaliser le pilote avant le tournage de X-Men 2. Scifi Channel décide alors de se concentrer sur la série Firefly de Josh Whedon, et la production de Galactica est annulée?pour un temps. La chaîne et les Studios USA contactent alors le producteur exécutif David Eick (la série Hercules) et lui proposent de réinventer Battlestar Galactica. Dès le départ, David Eick ne souhaite pas tourner une suite de la série originale. Il veut réinventer, moderniser, transformer. Il fait alors appel au producteur Ronald D. Moore (Roswell, Carnivale) et lui demande d'écrire un remake. Fort de l'expérience acquise sur trois séries Star Trek , ce dernier conçoit au printemps 2002 un scénario pour une minisérie, qui est aussitôt validé par les studios. Mais le projet est mal accueilli par les fans nostalgiques, l'histoire de la série originale étant considérablement modifiée. Certains changements radicaux créent un « buzz » sans précédent sur le net : le fait que ce ne soit pas une suite, l'absence des acteurs de la première série, le changement de sexe de Starbuck font partie des points les plus contestés. Ron Moore apporte pourtant une touche fraîche et originale à la science-fiction télévisuelle.Si ce remake garde le postulat de départ et de nombreux éléments de la série originelle, il actualise le contenu des récits : critique de la politique et du fonctionnement de l'armée, sujets sociaux (torture, alcoolisme, viol?) ou philosophiques (place des religions - monothéistes ou non - et de l'intelligence artificielle). Se démarquant nettement des séries Star Trek et Stargate SG1 : Battlestar Galactica propose une histoire cohérente, tout en conservant les influences mythologiques de BSG 78. Si certains épisodes se suffisent à eux-mêmes, chaque saison comporte son arc d'épisodes, avec un début et une fin. Ces histoires secondaires permettent de développer intelligemment l'univers de Galactica. Loin des aventures chevaleresques et redondantes de la série originale, le scénario principal se focalise sur la fuite de la flotte humaine et la recherche de la Terre.Cependant, les fans de l'ancienne série ne sont pas oubliés : Glen A. Larson est engagé au titre de consultant, et Richard Hatch (ex-Apollo) y a un rôle récurrent. La minisérie adopte un style de réalisation punchy. Les épisodes sont tournés « caméra à l'épaule », ce qui renforce le réalisme des épisodes. On est particulièrement impressionné par les combats spatiaux - magnifiques - filmés dans ce style documentaire, avec zooms, recadrages et secousses, comme sur un champ de bataille. BSG 2003 séduit rapidement un large public, devenant ainsi le plus gros succès de SciFi-Channel aux Etats-Unis. A partir d'avril 2004, une première saison de 13 épisodes est tournée. Unanimement encensée, elle permet à la chaîne de lancer une seconde saison de 20 épisodes dès l'année suivante. Grâce à deux retournements de situation mémorables, l'intérêt de l'histoire est entièrement renouvelé. Mais ne gâchons pas les surprises ! La quatrième et dernière saison est actuellement en tournage, et la série a engendré deux spin-offs (séries dérivées). Une nouvelle franchise est née !



Tournage au Canada

Pour des raisons de coûts, de nombreuses séries américaines sont tournées à Vancouver, mini-Hollywood où se construisent chaque année davantage de plateaux de tournage. Alors que les Bridge Studios abritent les séries Stargate, les Lions Gate Films ont accueilli X-Files puis la minisérie BSG 2003. Depuis la saison 1, pour des raisons de logistique, les plateaux de tournage permanents de Galactica se trouvent aux Vancouver Films Studios (X-Men 3). Les paysages très variés de la région sont fréquemment utilisés pendant les tournages en extérieurs. Selon une technique désormais classique, les décors sont modulaires et peuvent être rapidement modifiés et déplacés pour représenter différents environnements. De cette façon, une seule salle peut en figurer de nombreuses autres. Les possibilités de prises de vue sont multiples. De même, les kilomètres de couloirs apparents du Galactica sont en fait très limités. Le design allie habilement technologies dépassées et modernité. Les décors permanents, comme le CIC (centre de commandement), sont extrêmement détaillés, renforçant l'aspect réaliste des lieux. Différentes techniques d'éclairage et de prises de vue permettent de tricher sur leurs dimensions. Par exemple, en concentrant la lumière sur les acteurs lors d'un plan rapproché, on laisse au spectateur la liberté d'imaginer ce qui se trouver hors du cadre. Le plus grand plateau de la série est le hangar, qui mesure 40 mètres de long. Deux écrans verts géants représentent ses deux extrémités. Les infographistes peuvent y incruster des images réalisées par ordinateur pour prolonger le décor. Les chasseurs Vipers du hangar ne sont en fait que trois, déplacés selon les besoins de chaque scène.Ce sont de simples maquettes inertes, réalisées grandeur nature. Si un acteur peut s'asseoir sans risque dans le cockpit, relativement solide, une seule personne arrive à les déplacer dans le décor. Inspiré par le célèbre Air Force One (l'avion du Président des Etats-Unis), le Colonial One (vaisseau du gouvernement) n'est en réalité qu'un décor de bois envahi de câbles, difficile à filmer en raison de son exiguïté . Pourtant, la magie du cinéma le transforme en décor présidentiel, digne d'accueillir des ambassadeurs.

Renouveau visuel

Pour concevoir les nombreux effets visuels de Battlestar Galactica, Ronald D Moore a fait appel aux Zoic Studios (Buffy contre les vampires, Angel). Cette société a déjà remporté un Emmy award et une récompense de la Visual Effects Society pour sa participation à la série Firefly. Sur Galactica, les Zoic Studios ont créé des extensions de décor qui combinent les prises de vues réelles à des peintures numériques et des personnages de synthèse. Lors de la pré-production, chaque plan est pré-visualisé avec son éclairage, ce qui permet de choisir le meilleur angle de prise de vue. L'éclairage et les cadrages des plans truqués sont réalisés dans le même style de type « reportage de guerre » que les autres séquences de la série.Mêler le réel et le virtuel nécessite de nombreuses retouches manuelles. En effet, les éléments ajoutés informatiquement doivent être ajustés en fonction du plan tourné auparavant. Certains plans en mouvement de Battlestar Galactica ont nécessité plus de deux millions de polygones en arrière-plan et un décor réel de 30 x 30 m placé au premier plan. Dans un épisode, on découvre ainsi le pont d'envol qui s'étend sur près d'un kilomètre. Pendant que de nombreux véhicules évoluent dans l'image, des personnages réels descendent un escalier au premier plan. Adieu les plans de vaisseaux spatiaux poétiques, lents et stables. Voici venu le temps des zooms sauvages à travers l'espace pour suivre les man?uvres vertigineuses des Vipers !



Une équipe de choc

Selon les épisodes, l'équipe des effets visuels compte de 5 à 12 infographistes, tous plus ou moins fans de la série originale dans leur jeunesse. Ils utilisent les logiciels Lightwave et Maya pour réaliser les animation 3D, After Effects et Combustion pour la composition des images, ainsi que la solution graphique NVIDIA Quadro FX pour les extensions de décor.Parmi leurs titres de gloire, on peut citer la très spectaculaire explosion du vaisseau-mère des cylons dans l'épisode final de la saison 1, un morceau de bravoure qui a nécessité plusieurs semaines de travail. Composé de 63 éléments 3D différents, ce trucage a donné d'autant plus de fil à retordre à l'équipe de post-production qu'il a dû être réalisé dans un temps réduit, comme toujours lorsque l'on travaille pour une production de télévision. S'ils ont inventé un effet de saut dans l'hyperespace concis et original, les experts de Zoïc ont aussi réutilisé certains éléments visuels de la première série, grâce à l'insistance du superviseur des effets spéciaux Gary Hutzel. L'aspect du Galactica est ainsi resté quasiment inchangé, tout comme celui des chasseurs Vipers. Ils ont simplement été légèrement épurés et modernisés. L'influence se remarque également dans le design du nouveau Battlestar Pegasus, même si les modeleurs n'ont eu qu'un temps très limité pour sa conception. Tous les véhicules de BSG 1978 non utilisés dans ce remake, ainsi que le robot Cylon original figurent dans la scène du musée que l'on découvre dans la minisérie. Un joli clin d'oeil !

De nouveaux défis techniques

Pour la saison 2, les multiples interactions entre les Centurions Cylons et les humains, ainsi que les batailles spatiales plus complexes ont rendu la tâche de Zoïc encore plus difficile. Les infographistes ont malgré tout inclus de nombreux détails non requis par les scripts à leurs plans afin de renforcer la cohérence visuelle de l'univers BSG. On constate néanmoins une baisse de qualité visuelle au début de cette saison : certains rendus et interactions Cylons/humains sont pas convaincants. Mais une surprise de taille, et de magnifiques effets visuels permettent de conclure la saison en beauté ! Lorsqu'on songe aux deux à trois millions de polygones nécessaires pour modéliser un vaisseau Battlestar, on ne peut qu'admirer le réalisme du résultat final. Les bouleversements de l'histoire qui surviennent pendant la saison 3 permettent aux artistes de Zoïc de se renouveler?mais la diffusion sur SciFi Channel France n'ayant pas encore débute, nous n'en dévoilerons pas plus pour l'instant ! En attendant, vous pourrez savourer la saison 2 grâce au coffret DVD qui sort en décembre. Il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter un bon voyage dans l'espace !

Battlestar Galactica :Resistance l'aventure continue sur le web !

De septembre jusqu'au premier épisode de la saison 3 en octobre 2006, SciFi.com - site internet de SciFi Channel - a proposé à ses visiteurs américains une minisérie originale de 10 webisodes de 3 minutes. Ces épisodes n'ont pas été conçus à la légère, puisque c'est l'équipe de BSG 2003 qui les a conçus pendant le tournage de la saison 3 : David Eick et Ron Moore en sont les producteurs exécutifs, et Gary Hutzel en supervise les effets spéciaux. Plus qu'une opération marketing destinée à faire patienter les fans, cette histoire complète de 30 minutes (composée de 10 segments) explore un nouvel aspect de l'univers Galactica tout en présentant la saison 3. Raconter l'histoire reviendrait à gâcher les surprises de la saison 2 (disons juste que le gouvernement de Vichy n'est pas loin), mais gageons que ce procédé sera reconduit à l'avenir...



Caprica

Après des années d'attente, la série dérivée de Battlestar Galactica entre enfin en production...

En avril 2006, SciFi Channel avait annoncé le développement d'une série dérivée de Battlestar Galactica. A l'origine, Caprica est le nom de la planète-capitale des 12 Colonies attaquées par les Cylons au début de la minisérie. Cinquante ans avant les évènements décrits dans BSG 2003, les 12 Colonies prospèrent en paix et profitent d'avancées technologiques majeures dans une société proche de la nôtre.Mais un vieux rêve de l'humanité se concrétise enfin : la robotique bénéficie des derniers progrès de l'intelligence artificielle. Les Cylons, nés des intrigues corporatistes, finiront pas se révolter et déclarer la guerre à leurs maîtres. Nous allons suivre ces évènements à travers les aventures de deux familles, les Graystones et les Adamas, dont l'enfant de 11 ans, William, deviendra le commandant du Battlestar Galactica. Mêlant drame familial et science-fiction, le concept original de Caprica n'avait pourtant aucun rapport avec Galactica. Proposée à Universal par le scénariste Remi Aubuchon (24 Heures Chrono), il s'agissait au départ d'une métaphore sur le thème de l'esclavage...avec des robots tenant les rôles des opprimés ! Pour les producteurs exécutifs de BSG 2003, David Eick (Bionic Woman) et Ronald D. Moore (Roswell), c'était une aubaine : cherchaient à créer une série dérivée depuis un an ! Après avoir rencontré Remi Aubuchon, ils ont décidé de s'associer à lui pour lancer cette nouvelle série.

Deux ans plus tard, Sci Fi Channel commande enfin le pilote de Caprica ! Une décision qui ne doit pas être sans rapport avec le fin programmé de Battlestar Galactica, dont la dernière et quatrième saison s'apprête à démarrer en avril.

Le tournage de Caprica débutera au printemps Vancouver. Ronald D Moore et René Aubuchon signent ensemble le scénario, qui sera mis en images par Jeff Reiner (Surface). Le casting devrait bientôt débuter. Croisons les doigts afin que ce pilote rencontre le succès, synonyme de saison complète...

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