Star Trek, le film : Une laborieuse mise en orbite
Article Cinéma du Jeudi 17 Octobre 2013

A l'occasion de la sortie en DVD et Blu-ray de Star Trek Into Darkness, nous vous proposons un coup de projecteur sur l'histoire de cette franchise, que nous pourrions diviser en trois périodes distinctes. Il y eut d'abord la diffusion de la série originale à la fin des années 1960. Puis, de 1979 à 2005, dix films et quatre séries ont successivement enchanté les fans. Depuis 2009, nous avons assisté à la mise en œuvre d'un « semi-reboot », dirigé par J.J. Abrams, qui se déroule dans une chronologie alternative. Nous allons nous pencher sur le premier retour – pour le moins complexe - de Star Trek, à la fin des années 1970. Une résurrection qui ne s'est pas faite en un jour...

Par Pierre-Eric Salard



Dès 1968, Gene Roddenberry veille sur l'avenir de sa création. Alors que la troisième saison de la série originale voit – poussivement - le jour grâce au soutien infaillible des fans, le scénariste envisage, un temps, le développement d'une série dérivée. Dans le 26ème et dernier épisode de la seconde saison, intitulé Mission : Terre (Assignement : Earth), l'USS Enterprise remonte le temps jusqu'en 1968 (époque alors contemporaine). L'équipage y fait la connaissance de Gary Seven (Robert Lansing),qui s'avère être un agent envoyé du futur afin d'éviter que la Terre soit ravagée par une guerre atomique. Cet épisode fut partiellement conçu comme un pilote pour un spin-off, qui aurait pu voir le jour si les dirigeants du réseau NBC avaient décidé de ne pas reconduire Star Trek pour une troisième saison. La première version du script, écrite à l'automne 1966, n'avait d'ailleurs aucun rapport avec la série de Gene Roddenberry. Remarquons également que le concept de la série Assignment: Earth, qui aurait raconté le conflit atemporel entre Gary Seven et des adversaires venus du futur, fut en partie repris, trois décennies plus tard, dans la série Star Trek Enterprise. Un sujet que nous aborderons dans quelques pages... Une autre série développée à partir des idées de Gene Roddenberry après son décès, Invasion planète Terre (Earth: Final Conflict), possède elle-aussi plusieurs point communs avec Assignment: Earth. Mais Gary Seven devra se contenter d'apparitions ponctuelles dans des romans et comics Star Trek.



Il faut ensuite attendre 1973, soit quatre après l'arrêt de la diffusion de Star Trek, pour qu'une première série dérivée voit véritablement le jour : Star Trek The Animated Serie. Réalisée par Filmation, cette série animée, à laquelle les acteurs originaux prêtent leurs voix (excepté Walter Koening/Pavel Chekov), ne provoquera pas l'engouement espéré. Les événements présentés dans les 22 épisodes ne sont d'ailleurs pas pris en compte dans la mythologie officielle de la série...



Faux départs

Mais la franchise a encore de beaux jours devant elle. Dès 1972, l'un des scénaristes des deux premières séries Star Trek, D.C. Fontana, mentionne l'idée d'une adaptation cinématographique (ce qu'avait déjà évoqué un Gene Roddenberry optimiste, lors d'une convention, en 1968). L'année suivante, le créateur de la série commence à parler de ce projet avec les cadres des studios Paramount. En 1975, alors que les multiples rediffusions de la série originale - en « syndication » - rencontrent un franc succès, il écrit le scénario d'un long-métrage intitulé Star Trek : The God Thing. L'Amiral Kirk y invitait son ancien équipage à embarquer dans un USS Enterprise rénové afin de lutter contre une mystérieuse entité, aux pouvoirs quasi-divins, qui se dirigeait vers la Terre. En réalité, cet adversaire se serait avéré être un super-ordinateur venant d'une autre dimension. Les dirigeants de la Paramount n'appréciant pas le script, d'autres scénaristes, dont Ray Bradbury, Robert Silverberg, Theodore Sturgeon et Harlan Ellison, sont appelés à la rescousse... sans que le créateur de la franchise ne soit forcément au courant. John D. F. Black évoque l'idée d'un trou noir qui consumerait l'univers, alors que John Povill signe, avec l'aide de Gene Roddenberry, une histoire d'univers parallèle. Aucune de ces propositions ne séduisent les studios Paramount, qui se tournent vers les scénaristes britanniques Allan Scott et Chris Bryant. Leur traitement de vingt pages, Planet of the Titans, narre la découverte, par l'équipage de l'USS enterprise, du soit-disant monde natal des Titans de la mythologie grecque (une race d'extraterrestres technologiquement avancée, mais éteinte). Lors d'un affrontement avec les vils Cygnans, le Capitaine Kirk lance dans un trou noir l'USS Enterprise... qui remonte ainsi le temps jusqu'à la préhistoire. Arrivés en orbite de la planète Terre, nos héros, qui apprennent accidentellement à nos ancêtres à faire du feu, s'avèrent finalement être eux-mêmes les Titans des légendes ! Les dirigeants de la Paramount se montrent cette fois-ci enthousiastes. Le réalisateur Philip Kaufman (L'étoffe des héros) est ainsi contacté en 1976. En parallèle, une initiative des fans de Star Trek permet de faire baptiser la première navette spatiale, auparavant nommée Constitution, Enterprise ! Notons toutefois que cet engin, dédié aux essais, n'atteindra jamais l'espace... Durant l'automne 1976, le développement du long-métrage est amorcé ; Gene Roddenberry délaisse tous ses projets en cours. Tous les acteurs d'origine sont prêts à reprendre leurs personnages respectifs – excepté Leonard Nimoy, qui milite dans l'objectif de recevoir un pourcentage sur le merchandising. Jamais son contrat n'avait indiqué que son image serait utilisée sur tant de produits dérivés... Les repérages des extérieurs débutent ; des artistes sont recrutés afin de réaliser les premières recherches conceptuelles. Dont le directeur artistique de certains opus de la saga James Bond, Ken Adam, ainsi que l'illustrateur Ralph McQuarrie (Star Wars, Battlestar Galactica). L'USS Enterprise prend, dans les premiers dessins, une forme triangulaire... Les croiseurs de l'Empire, qui rempliront bientôt les grands écrans, ont trouvé là un lointain cousin ! Il faudra cependant attendre mars 1977 pour que la première version du scénario soit terminée. Durant le mois suivant, les scénaristes, lassés par les multiples modifications exercées sur leur script, quittent le navire. Philip Kaufman en profite pour retoucher certains éléments ; ainsi Spock devient-il le capitaine de son propre vaisseau. « Ma version se concentrait sur la confrontation entre Spock et son ennemi Klingon, incarné par Toshiro Mifune », expliquait le réalisateur. Mais cette vision ne correspond pas à celle de Gene Roddenberry. Les dirigeants des studios Paramount, craignant pour la viabilité économique du projet, décident de l'annuler au début du mois de mai 1977. Quelques jours plus tard, La guerre des étoiles envahit les salles obscures...



Le temps de la résurrection

Grâce au film de George Lucas, la science-fiction - ou plus exactement le space opera - fait son grand retour sur les écrans. Paramount Pictures ne peut que suivre le mouvement. Planet of the Titans est mort : Longue vie à Star Trek : Phase II ! Tel est le titre du nouveau projet, officiellement annoncé par Paramount le 10 juin 1977. Cette fois-ci, le principe de la déclinaison cinématographique est délaissé au profit d'une nouvelle série télévisée, qui ferait partie de la grille de lancement de PTS (Paramount Television Service), un nouveau réseau TV initié par le studio. Un pilote de deux heures est prévu pour février 1978. Après de nombreuses années d'attente et de faux départs, Gene Roddenberry assiste enfin à la renaissance de son bébé ! Si les designs de Ken Adam et Ralph McQuarrie sont écartés, le créateur de la franchise souhaite que le directeur artistique de la série originale, Matt Jefferies, reprenne son poste. Après tout, c'est à lui que nous devons les formes iconiques de l'USS Enterprise ! Mais l'artiste travaille désormais sur la série La petite maison dans la prairie. L'insistance de Gene Roddenberry finira heureusement par le convaincre de rejoindre l'aventure en tant que conseiller technique. Un de ses amis, Joe Jennings, supervisera à temps plein le département de la recherche conceptuelle. Dès l'été 1977, une nouvelle version de l'Enterprise commence ainsi à voir le jour. L'équipe des scénaristes prend parallèlement forme sous l'égide de Harold Livingston (Mission : Impossible). Gene Roddenberry leur prépare une « bible » de l'univers Star Trek. Les membres du casting original se disent à nouveau prêts à retrouver leurs personnages. Excepté, encore une fois, Leonard Nimoy. Un nouveau protagoniste est inventé pour remplacer Spock : Xon, un jeune officier scientifique Vulcain, aussi intelligent que rationnel. Deux autres personnages sont prévus, le premier officier William Decker et la navigatrice Ilia. Fin juillet, Alan Dean Foster (qui s'apprête à se faire un nom dans le domaine des novélisations de films), signe pour écrire un épisode à partir d'une histoire précédemment imaginée par Gene Roddenberry pour son projet Genesis II, une série de SF qui n'a jamais obtenu le feu vert. En l'espace d'une semaine, Alan Dean Foster recycle l'idée dans un synopsis intitulé In Thy Image (Dans ton image). Le concept d'origine tournait autour du retour sur Terre d'une sonde la NASA, qui a pris conscience d'elle-même. Or notre planète bleue n'avait jamais été réellement visitée dans la série originale... La proximité de l'Enterprise permet de mettre en œuvre une autre idée ; et si le navire était en cours de rénovation ? Cet élément du scénario a donc des incidences sur la modernisation esthétique de l'Enterprise. Les nacelles de propulsion, autrefois cylindriques, s’aplatissent. « J'ai essayé de suivre le principe d'une rénovation », expliquait Matt Jefferies. « Je savais que beaucoup de choses seraient modifiées à l'intérieur du vaisseau, mais il n'y avait aucun raison de changer la forme de la soucoupe. Par contre, il semblait évident que les moteurs seraient remplacés ». Dans la logique du design d'origine de l'USS Enterprise, ils avaient été placés à l'extérieur du corps principal du vaisseau afin d'épargner l'équipage en cas d’hypothétique explosion. « Cela signifiait qu'il serait facile de les remplacer ». Don Loos, qui avait construit dix ans plus tôt la maquette de la série originale, s’attelle à la création d'une nouvelle miniature. Dès le début du mois d'août 1977, la décision est prise : In Thy Image, dont le scénario est réécrit par Harold Livingston, dispose de toutes les qualités nécessaires pour être le pilote de la série ! Et peut-être même davantage... Lorsque le script est présenté aux dirigeants de la Paramount, dont Michael Eisner (futur ex-PDG de The Walt Disney Company) et Jeffrey Katzenberg, l'enthousiasme est palpable. A tel point que Michael Eisney dira que ce script aurait dû être celui du film en projet depuis plusieurs années ! Gene Roddenberry envisage quant à lui une série encore plus innovante que la précédente. Selon lui, le public de cette fin des années 1970 serait prêt à regarder un feuilleton abordant des thèmes comme la sexualité, la religion ou la politique. Mais le destin du projet va basculer. En novembre 1977, PTS, le projet de réseau TV de la Paramount, est abandonné. Or le développement de Star Trek : Phase 2 a déjà induit trop d'investissements ! Rencontres du troisième type, réalisé par un jeune Steven Spielberg, sort alors en salles. A l'instar de La guerre des étoiles, le succès est phénoménal. Les spectateurs font décidément un triomphe à la SF ! Un peu plus de deux semaines avant que le tournage du pilote de Star Trek : Phase II ne soit lancé, les dirigeants de la Paramount décident d'abandonner le développement de la série. Le projet monte en grade : In Thy image sera recyclé sous la forme d'un long-métrage ! La boucle est bouclée... Dans un soucis d'économies financières, les recherches artistiques, ainsi que les quelques accessoires et décors déjà construits seront adaptés pour servir au film. Il faut donc réécrire le scénario, puis retoucher les costumes et décors en conséquence. Renégocier les contrats des comédiens, recalculer le budget, préparer la promotion du film. En bref, tout ce qui a été déjà produit pour la « phase 2 », ou presque, sera recyclé dans la production du film. Les prises de vues sont désormais prévues pour le printemps 1978. Star Trek s'apprête à renaître - une bonne fois pour toutes - de ses cendres. Ce premier film inaugurera une période faste pour la franchise. D'ici un quart de siècle, dix films et quatre séries dérivées verront le jour. Mais ce second envol de l'USS Enterprise ne pourra se faire sans l'aide d'un réalisateur émérite...

L'héritage de Star Trek : Phase II

La série morte-née n'est pas seulement à l'origine de Star Trek : Le film. Plusieurs concepts et personnages furent ainsi recyclés, dix ans plus tard, dans la série Star Trek : The Next Generation. Treize épisodes furent écrits pour Star Trek : Phase II. Suite à une grève des scénaristes, l'un de ces scripts, The Child, devint un épisode de la deuxième saison de la série suivante. Un autre, Devil's Due, fut utilisé dans la quatrième saison de the Next Generation. Mais Star Trek : Phase II est également le nom d'une websérie créée par James Cawley et réalisée par des fans de la franchise depuis 2003. Auparavant intitulé Star Trek: New Voyages, ce projet bénéficie du soutien (moral) du fils de Gene Roddenberry et de la Paramount – à condition, bien sûr, qu'aucun profit financier ne soit réalisé. Deux scripts de la “véritable Phase II” ont finalement été adaptés par ces fans : The child et Kitumba. Un joli cadeau des trekkies, dont les aventures sont à suivre sur www.startreknewvoyages.com/.



Avancer vers l'inconnu

Si la décision d'abandonner Star Trek : Phase 2 au profit d'un long-métrage est prise à l'automne 1977, l'annonce officielle ne tombe que plusieurs mois plus tard. Après tant de faux départs, la Paramount souhaite préserver son image de marque, et donc attendre que toutes les pièces du puzzle se mettent en place. Le 28 mars 1978, Michael Eisner dévoile enfin le projet auprès du public, ainsi que le nom du réalisateur : Robert Wise (Le jour où la terre s'arrêta, West Side Story). La réécriture du scénario de In thy image est d'abord confiée à Dennis Lynton Clark (Le souffle de la tempête). Mais des conflits récurrents avec Gene Roddenberry le poussent à quitter la production. Harold Linvingston prendra logiquement la relève. Le personnage de Spock est réintroduit dans l'histoire, avec l'accord de Leonard Nimoy. Mais le travail du scénariste ne se fait pas sans heurts. Comment l'équipage de l'USS Enterprise pourrait-il lutter contre un ennemi aussi puissant que V'Ger ? L'histoire du film suit en effet la lente approche vers la terre de cette gigantesque entité extraterrestre qui ne laisse absolument rien sur son passage. Malgré sa promotion en tant qu'amiral de Starfleet, James T. Kirk reprend les commandes de l'Enterprise afin de percer le mystère qui entoure V'Ger... avant que ce dernier n'atteigne notre planète ! Plusieurs mois seront nécessaires pour terminer les réécritures du script, et plus particulièrement pour imaginer une fin satisfaisante. Cela sera chose faite en septembre 1978. Il était temps : le tournage a débuté dès le mois d'août ! Tous les acteurs de la série Star Trek sont de retour. La présence de Leonard Nimoy, et donc de Spock, provoque la disparition du personnage de Xon. David Gautreaux, le comédien qui devait l’interpréter dans la série Star Trek : Phase II, incarne toutefois un personnage secondaire dans le film. Will Decker et Ilia ont quant à eux survécu aux réécritures. Ces nouveaux protagonistes sont joués par Stephen Collins et Persis Khambatta. A l'instar des esquisses de Ken Adam et Ralph McQuarrie en leur temps, les designs du « nouveau » USS Enterprise, réalisés par Matt Jefferies, sont abandonnés. Le directeur artistique Richard Taylor et l'illustrateur Andrew Probert (Retour vers le Futur, Star Trek : The Next Generation) sont chargés de moderniser, à leur tour, l'aspect extérieur du navire. Par soucis du détail, ce dernier va jusqu'à déterminer où se situent les différents décors dans les plans du vaisseau spatial ! Pour imaginer le design de V'Ger, le réalisateur Robert Wise fait appel à Robert T. McCall. Pendant plus de trente-cinq ans, ce brillant artiste a représenté les grandes étapes du programme spatial américain pour la NASA. On lui doit également la célèbre affiche de 2001, l'Odyssée de l'espace. Si les prises de vues se terminent en janvier 1979, quelques scènes supplémentaires sont tournées durant l'été (dont le stupéfiant voyage de Spock au sein de V'Ger). En ce qui concerne la post-production, la vision de Robert Wise et Gene Roddenberry se heurte aux limites technologiques de l'époque. Durant une année, l'équipe du superviseur des effets spéciaux Robert Abel (TRON) tente de créer les trucages prévus. En vain. Cinq millions de dollars furent dépensés en pure perte : ces plans, inutilisables, sont rejetés par les producteurs. A la dernière minute, la Paramount fait donc appel à deux experts des effets visuels, qui ont souvent travaillé ensemble par le passé : Douglas Trumbull (2001 l’odyssée de l’espace, Blade Runner) et John Dykstra (Star Wars, Spider-Man). Les deux nouveaux superviseurs s'emploient à produire des trucages de qualité en utilisant de superbes maquettes, très détaillés, réalisées par Magicam. Notons que la maquette la plus imposante fut construite en plus d'une année, pour 150000 dollars ! Pour tourner les plans de l'USS Enterprise, John Dykstra réutilise le dispositif qu'il a inauguré sur le premier Star Wars : le motion control. Une caméra (contrôlée par ordinateur) se déplace, sur un rail de travelling, autour de la maquette fixée devant un écran bleu. En se rapprochant ou s'écartant de la miniature, la caméra donne l'illusion que le vaisseau se déplace. Mais le temps manque. Douglas Trumbull doit livrer en neuf mois deux fois plus de trucages que pour Rencontre du troisième type ! Star Trek : Le film sort finalement aux États-Unis le 19 décembre 1979. Si les fans répondent présent, les critiques ne sont pas tendres avec cette première incursion de l'Enterprise au cinéma. Certaines séquences, dont le survol de V'Ger ou la découverte du nouvel USS Enterprise (qui s'éternise durant plusieurs minutes afin d'amortir le coût de la maquette), sont visuellement réussies. Mais le film manque de rythme et d'action. Les spectateurs sont désormais habitués aux duels dynamiques de Star Wars, inspirés par les combats aériens de la Seconde Guerre Mondiale. En outre, le film sort dans une version inachevée. « Il aura fallu de nombreuses années avant que Robert Wise accepte de parler sans rancœur de la production de ce film », explique le producteur David C. Fein. « A cause des nombreux compromis que nous avons dû faire, le long-métrage n'avait pas pu atteindre sa forme définitive ». Une vingtaine d'années plus tard, les studios Paramount accepteront de financer une version Director's Cut. Robert Wise en profitera pour terminer le film tel qu'il l'avait imaginé. A cette occasion, les storyboards de 1978 ont été sortis des archives. A partir de ces documents d'époque, 90 plans en images de synthèse ont été réalisés. Malheureusement, contrairement au montage original disponible depuis 2009 en haute-définition, cette « Director's Edition » tarde à sortir au format Blu-ray. Bien qu'il soit surnommé « The Motionless Picture » (les images fixes) par certains fans, Star Trek : Le film, version 1979, mérite que l'on s'y attarde. Outre son rôle dans la résurrection de la franchise, cet opus est aussi l'un des seuls de la saga cinématographique à respecter l'essence de la série originale : « explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations et au mépris du danger, avancer vers l'inconnu ».



Sources : Star Trek Magazine, The Art of Star Trek, coffret Blu-ray des six premiers opus (dont les documentaires sont passionnants)



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