Preview The Amazing Spider-Man 2 – Une aventure électrique
Article Cinéma du Dimanche 09 Fevrier 2014

Le 30 avril prochain, Peter Parker se balancera entre les gratte-ciels de New-York pour la deuxième fois (ou cinquième depuis 2001) dans The Amazing Spider-Man 2. Cette fois-ci, le super-héros devra protéger New-York en affrontant Electro, un vilain qui ne manque pas... d'énergie !

Par Pierre-Eric Salard



Cinq ans seulement après la sortie du dernier volet de la trilogie de Sam Raimi, les studios Sony/Columbia Pictures avaient « rebooté » en 2012 les aventures du plus célèbre des super-héros des comics Marvel. Si le Spider-Man 4 de Sam Raimi avait été abandonné au profit de cette réinvention, l'équipe de production – dont Avi Arad – est restée en place. Afin de raconter, à nouveau, les origines du personnage, Andrew Garfield a repris le rôle autrefois tenu par Tobey Maguire. Marc Webb (un réalisateur de vidéoclips musicaux, qui n'avait alors réalisé qu'un seul long-métrage, (500) jours ensemble) a quant lui remplacé Sam Raimi, qui est depuis allé Jusqu'en enfer (2009) avant de s'envoler pour Le monde fantastique d'Oz (2013). The Amazing Spider-Man (2012) était donc la cinquième adaptation cinématographique en seulement dix ans. Si les fans ne dissimulèrent guère, initialement, leur mécontentement quant au départ de Sam Raimi, ils réservèrent toutefois au film un accueil enthousiasme ; 752 millions de dollars furent récoltés lors de l'exploitation du film à travers le monde. Soit le septième plus gros succès de l'année 2012. The Amazing Spider-Man a également su séduire... Sam Raimi ! « Ce fut difficile, pour moi, de voir ce film », confiait le réalisateur de la trilogie. « J'étais très attaché à ce personnage. Mais j'ai apprécié le film. J’attends désormais le prochain, comme un fan parmi d'autres ». Plusieurs suites étant envisagées dès l'origine du projet (comme le prouve l'ultime séquence de The Amazing Spider-Man, intégrée au sein du générique de fin), le développement d'un second volet n'a pas tardé. Dès septembre 2012, Marc Webb confirme son retour derrière les caméras. L'objectif n'est plus de proposer un unique long-métrage, mais de poser les bases d'un véritable univers cinématographique. Selon le réalisateur, si l'intrigue de cette suite se suffit à elle-même, elle introduit également des pistes pour de futurs opus. Le principe du « Marvel Cinematic Universe », conforté par l'immense succès qu'a obtenu Avengers en 2012, sera donc – plus ou moins - reproduit par les studios Columbia Pictures, qui possèdent les droits d'adaptation cinématographique de Spider-Man (et de personnages associés aux aventures de ce dernier). Rappelons en effet que les éditions Marvel Comics avaient vendu, dans les années 1990, les droits de leurs (très) nombreux super-héros à de multiples Majors hollywoodiennes. Si les Avengers, X-Men, Spider-Man et autres Quatre Fantastiques se sont régulièrement prêtés main forte dans les cases des bande-dessinées, la répartition des droits entre plusieurs studios interdit – sauf miracle – un tel rapprochement sur grand écran. Actuellement, les Marvel Studios n'ont récupéré qu'un certain nombre de personnages, dont Iron Man, Thor, Captain America, Hulk, Les Gardiens de la Galaxie, Ant-Man ou Daredevil. Les droits des X-Men et Quatre Fantastiques, eux, appartiennent à la Twentieth Century Fox. Un studio qui prépare d'ailleurs sa propre version d'un univers cinématographique sous l'égide du scénariste Mark Millar (les fans ayant auparavant regretté le manque de cohérence entre les nombreux opus de la saga X-Men).

Le second acte

L'origine de cette nouvelle version de Spider-Man ayant été racontée dans le premier opus, Marc Webb insiste pour que cette suite soit davantage enjouée et spectaculaire. « Le plus dur est fait », avoue-t-il. « A l'instar du personnage principal, nous avons tous pris confiance en nous – les membres de l'équipe technique comme les acteurs. Peter Parker s'amuse vraiment dans la peau de Spider-Man ». Les reproches des fans ont été pris en compte. Ainsi le costume de Spider-Man a-t-il été modifié. « Nous serions fous de ne pas prendre leurs remarques au sérieux », déclare le producteur Avi Arad (qui travaille sur la saga depuis le premier film de Sam Raimi). « Nous avons parcouru avec attention de nombreux forums sur internet. Les fans savent d'ailleurs parfaitement quels sont les meilleurs récits des comics ». A l'instar de la majorité des films de super-héros, l'intrigue de The Amazing Spider-Man 2 est tirée de plusieurs séries de comics distinctes. « Nous nous sentions obligé d'utiliser des éléments qui font parti du canon officiel », affirme Marc Webb. « Nous avons également recyclé des histoires apocryphes, tout en essayant de trouver un précédent quand il s'agissait d'un événement important. Je suis un fervent lecteur des Ultimate (Ndlr : une série de bande-dessinées, initiée en 2000, réinventant les aventures des super-héros en faisant table rase de la continuité), mais les œuvres du dessinateur Steve Dikto et du scénariste Stan Lee (Ndlr : les créateurs de Spider-Man en 1962) ont eu un énorme impact sur la manière dont nous avons construit nos personnages ». « Lorsque vous racontez les débuts d'un personnage, vous n'êtes pas vraiment libre de vos mouvements », ajoute le producteur Matt Tolmach. « En vertu du fait que Peter Parker devient Spider-Man au cours du film, il y a une certaine quantité de temps que vous ne pouvez pas réellement consacrer au super-héros. C'est donc avant tout l'histoire dramatique d'un jeune homme, et les épreuves qu'il doit traverser. Or Peter Parker EST, désormais, Spider-Man. Il ne le devient pas, il ne s'en excuse pas : il a embrassé son rôle. Le film débute ainsi avec un personnage qui est en pleine possession de ses capacités, qui est capable de s'amuser. Quelques temps après la fin du premier opus, les choses sérieuses vont ainsi pouvoir commencer ». L'histoire imaginée par James Vanderbilt, scénariste du premier opus, a cette fois-ci été réécrite par Jeff Pinkner (les séries Alias, Lost et Fringe) et le duo Alex Kurtzmann et Roberto Orci (Transformers, Star Trek, La Stratégie Ender). « Nous avons fait appel à Alex Kurtzmann et Roberto Orci car ils sont capables d'écrire un script mêlant d'impressionnantes scènes d'action à de la pure comédie », explique le producteur Matt Tolmach. Marc Webb souhaite que le film soit plus « amusant » que le précédent. Mais c'est par le biais de prouesses physiques « burlesques » que la comédie devrait s'immiscer dans le long-métrage. Le réalisateur cite ainsi volontiers son admiration pour Buster Keaton et Charlie Chaplin. Andrew Garfield penche plutôt du côté de Bugs Bunny. « Il utilise les faiblesses de ses ennemis contre eux-mêmes. Si je peux les battre sans les toucher, les faire tomber dans leurs propres pièges, ce serait à la fois génial, intelligent et drôle ! » Le scénario de The Amazing Spider-Man 2 se concentre sur le quotidien de Peter Parker. En attendant de recevoir son diplôme, le jeune homme poursuit sa lutte contre les criminels tout en consacrant du temps à la fille qu'il aime, Gwen Stacy. Peter n’a pourtant pas oublié la promesse qu’il a faite au père de la jeune femme : se tenir à distance pour mieux la protéger. Une promesse qu’il s'avère incapable de tenir. Les choses vont changer pour l'apprenti super-héros avec l'arrivée d'un nouveau méchant, Electro. Tandis qu'un vieil ami, Harry Osborn, fait son retour, Peter Parker s'apprête à découvrir de nouveaux indices à propos de son passé... et de ses parents. Selon Avi Arad, cette suite répondra aux questions posées par les spectateurs. « Au cours de The Amazing Spider-Man, Peter Parker avait rarement l'occasion de faire ses propres choix. Il est désormais maître de son destin. Obtiendra-t-il des réponses quant aux mystères entourant ses parents ? Pourra-t-il avoir la fille de ses rêves malgré la promesse qu'il a précédemment faite ? » A l'automne 2012, Andrew Garfield et Emma Stone ont en tout cas confirmé qu'ils reprenaient leurs rôles respectifs : ceux de Peter Parker/Spider-Man et Gwen Stacy.

Dans le courant d'Electro

Contrairement au Bouffon vert, au Docteur Octopus ou à Venom, Electro n'est pas le plus célèbre des adversaires de Spider-Man. Créé par Stan Lee et Steve Dikto, ce personnage est apparu pour la première fois en février 1964 dans les pages d'Amazing Spider-Man #9. Alors qu'il réparait un poteau électrique, Maxwell Dillon, électrocuté par un éclair, s'accrocha à une ligne à haute tension. Les deux courants s'annulèrent, provoquant une modification de son métabolisme. Se découvrant un don pour la manipulation de l'électricité, il prit le nom d'Electro, se confectionna un costume vert et s'engagea dans le crime. Ses capacités spéciales lui permettent d'absorber l'électricité, de foudroyer un adversaire à distance, de produire un arc électrique, d'augmenter sa force physique, ou de se déplacer à grande vitesse. L'eau est bien entendu son talon d’Achille. Il affronte Spider-Man pour la première fois lorsqu'il s'attaque aux locaux de Daily Bugle, le quotidien pour lequel travaille Peter Parker. Il rejoindra ultérieurement les rangs des Sinistres Six, une équipe de super-vilains qui s'associent dans l'objectif d'éliminer Spider-Man. Dans The Amazing Spider-Man 2, Max Dillon est un ingénieur officiant chez Oscorp Industries. Après avoir été sauvé par Spider-Man, il développe une obsession pour le super-héros. Suite à un accident, il obtient des super-pouvoirs électriques... et devient bientôt l'implacable adversaire de son ancienne idole.

Spider-Man Unchained

Outre la traditionnelle confrontation avec un super-vilain, Peter Parker va cette fois-ci devoir affronter la réalité. « Il souhaite à la fois être Spider-Man et vivre son histoire d'amour avec Gwen Stacy », rappelle Matt tolmach. « Mais la vie ne répond pas forcément à nos désirs. Vous ne pouvez pas toujours avoir ce que vous voulez. Il faut prendre des décisions difficiles, puis les assumer ». De nombreux personnages sont introduits dans The Amazing Spider-Man 2. Leur présence n'est pas gratuite : un véritable univers se met progressivement en place. « Il ne s'agit plus d'un unique long-métrage », précise Marc Webb. « Nous pavons le chemin pour les films suivants. Certains personnages seront donc développés dans les prochains volets ». Impossible, donc, de deviner si les nouveaux ennemis de Spider-Man survivront à l'épilogue du film, tel le Joker dans The Dark Knight, ou s'ils mordront la poussière. Quoiqu'il en soit, l'arrivée d'Electro sur grand écran est attendue de long date. Le principal ennemi de The Amazing Spider-Man 2 a en effet été envisagé bien avant le développement... de la trilogie de Sam Raimi ! « Dans les années 1990, James Cameron avait écrit sa propre adaptation de Spider-Man », se souvient Matt Tolmach. « Et il avait choisi Electro ! Nous avons flirté avec cette idée lors de la conception du premier Spider-Man de Sam Raimi. C'est un personnage qui est, à l'écran, impressionnant. En outre, Max Dillon – sa véritable identité - traverse une crise morale, ce qui en fait un super-vilain intéressant. Cela fait donc longtemps que nous rêvons de voir ce personnage en action ». Jamie Foxx (Ray, Django Unchained) s'est vu offrir le rôle le jour où il fêtait le troisième anniversaire de sa fille... qui était elle-même déguisée en Spider-Man ! « Je suis très heureux que l'on m'ait proposé cette opportunité », affirme l'acteur. « Je peux vous promettre que Spider-Man s'est trouvé un formidable adversaire. Quelqu'un qui ne l'apprécie vraiment pas ». Dans l'univers du film, Maxwell Dillon n'a pas été ménagé par la vie. Les femmes le repoussent ; sa famille ne l'apprécie pas. Lorsque Spider-Man lui a porté secours, il lui a dit qu'ils seraient partenaires. Mais Electro se rendra ultérieurement compte que les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Il se sentira trahi par son héros, lui faisant ainsi définitivement franchir la barrière du côté obscur... Marc Webb souligne que les deux personnages suivent deux trajectoires parallèles. Anonymes et abîmes par la vie, ils obtiennent tous deux des super-pouvoirs qui leur permettent de transcender leurs limites. Si Peter Parker pense que de grands pouvoirs s'accompagnent de grandes responsabilités, Maxwell Dillon reste en colère contre le monde qui l'entoure. « Il transfère sa haine vers l'humanité, et Spider-Man en particulier », précise le réalisateur. « Son pouvoir, quasi divin, est pour le moins terrifiant. Il est capable de se déplacer à la vitesse de l'électricité et de se désincarner pour mieux réapparaître quand il le souhaite ! Spider-Man a trouvé un adversaire de taille ; rappelons que sa toile, sa meilleure arme, peut conduire l’électricité... » Mais Electro n'est pas un super-vilain unidimensionnel. Lorsqu'une mère assume l'oubli de l'anniversaire de son fils, et lui rappelle qu'il n'est qu'un bon-à-rien, chaque spectateur pourra comprendre les ressorts du personnages. Le costume vert et jaune (y compris la masque en forme d'éclairs), que le personnage enfile dans les comics, est porté absent. Sur grand écran, Electro arbore une étrange peau bleue (ainsi que des habits noirs). Il s'agit d'un véritable maquillage, porté par Jamie Foxx. « Nous voulions que le design d'Electro soit plus soigné que son incarnation de papier », explique l'acteur. « Les producteurs souhaitaient que le personnage paraisse davantage contemporain. Plus réaliste, aussi. Le costume vert et jaune a donc été logiquement écarté ». Des retouches numériques, réalisées en post-production, permettront de montrer les conséquences de la manipulation de l'électricité sur le corps d'Electro. Contrairement au Lézard intégralement créé en images de synthèses dans le premier film, le nouveau super-vilain représente donc un retour vers des effets plus traditionnels. « Nous avons essayé de réaliser plus de choses concrètes sur les plateaux », confie Marc Webb. Avi Arad affirme que Jamie Foxx a parfaitement pris la mesure de son personnage. « Jamie est brillant. Il injecte énormément d'énergie dans sa prestation ». Notons que le Maxwell Dillon de ce long-métrage ne possède pas la même couleur de peau que son double littéraire - . à l'instar du Nick Fury de Samuel L. Jackson ou du Perry White de Lawrence Fishburne (dans Man of Steel). «  Je sais ce que mon arrière-grand-mère a vécu en tant qu'esclave », déclare Jamie Foxx. « Quand je vois où nous en sommes... La prise en compte de la diversité prouve que nous évoluons ! »

Le Rhino prend position

Créé par Stan Lee et John Romita Sr., Le Rhino a été introduit dans les pages de la revue The Amazing Spider-Man #41 (un numéro dans lequel Mary Jane Watson a elle-aussi fait sa première véritable apparition!), publié en octobre 1966. Ancien homme de main de la mafia russe, Aleksei Sytsevich obtint une force surhumaine après avoir reçu de fortes doses de radiations gamma. Son costume de rhinocéros fusionna également avec son corps, lui offrant une rare résistance aux attaques physiques, aux projectiles et aux températures extrêmes. La mutation n'a malheureusement pas eu d'incidence sur son faible intellect... Notons que dans le récit Flowers for Rhino, paru en 2001, Le Rhino se voit enfin doter d'une grande intelligence. Mais cet hommage à l'excellent roman Des fleurs pour Algernon lui réserve un triste sort...

Une question de temps

Electro n'est pas l'unique adversaire qu'affrontera Spider-Man au cours de cette nouvelle aventure. En janvier 2013, Paul Giamatti (Sideways, Rock Forever) obtient ainsi le rôle d'Aleksei Mikhailovich Sytsevich, alias Le Rhino. Le comédien a attiré l'attention des producteurs de The Amazing Spider-Man 2 en mentionnant dans une émission télévisée américaine qu'il adorait le Rhino. « Ce personnage fait une relativement courte apparition, d'une manière très calculée », explique Marc Webb. « Sa présence est davantage un clin d’œil adressé aux fans ». « Assister à la transformation de Paul, véritable bijou de la scène du cinéma indépendant, en criminel psychopathe est un plaisir », s'amuse Avi Arad. Un criminel qui n'hésite pas à utiliser sa prodigieuse musculature afin de pulvériser les murs blindés d'une banque ! Le Rhino ne fait pas dans la finesse... Notons que, dans les comics, Electro et le Rhino ont tous deux rejoint les rangs des Sinistres Six (puis Douze), un groupe de super-vilains cherchant à se débarrasser de Spider-Man. Tout comme Le Bouffon Vert, l'alter-ego de Norman puis Harry Osborn. Dans la trilogie de Sam Raimi, le père et le fils étaient respectivement incarnés par Willem Dafoe et James Franco. Or ces deux personnages sont également introduits dans The Amazing Spider-Man 2 ! Entraperçu dans le premier opus, Norman Osborn, l'énigmatique président d'Oscorp (et donc plus ou moins à l'origine de l'apparition du Lézard et d'Electro), est désormais incarné par Chris Cooper (Syriana). Harry est quant à lui interprété par Dane DeHaan (Chronicle). Suite à sa relation conflictuelle avec son père, Harry Osborn, un ami d'enfance de Peter Parker, est parti étudier à l'étranger à l'époque de la disparition des parents du jeune héros. « Il était nécessaire que le courant passe entre Dan et Andrew Garfield », explique Marc Webb. « Harry et Peter Parker étaient très proches lorsqu'ils étaient plus jeunes, et il fallait que leur relation – profonde – fonctionne. Ce sont presque des frères ». Dane DeHaan s'est préparé pour le tournage en suivant un entrainement intense et un régime visant à lui faire prendre du poids. Ce qui ne signife pas pour autant que Le Bouffon Vert sera le troisième méchant du film ! Ou pas tout à fait... « L'un des aspects les plus intéressants de ce film, et du précédent, c'est que nous mettons en place un univers », explique le réalisateur. « Il s'agit avant tout d'introduire les personnages, sans pour autant montrer toutes leurs facettes. Par exemple, Norman Osborn n'a pas fait d'apparition frontale dans le premier opus. Mais vous aurez cette fois-ci l'occasion de le rencontrer ». Notons toutefois que l'actrice Felicity Jones a annoncé, lors d'une interview, qu'elle jouait la petite-amie – et complice - du Bouffon Vert. Sans oublier que la bande-annonce du film permet d'apercevoir le célèbre ennemi de Spider-Man en action ! L'apparition d'Electro n'est qu'un accident de parcours pour Oscorp. L'entreprise dissimule toutefois de nombreux secrets ; Peter Parker n'a pas fini d'affronter des ennemis issus des expériences interdites initiées par la multinationale... Ainsi a-t-il été annoncé que B.J. Novak (Inglorious Basterds) allait incarner Alistair Smythe, qui devient dans les comics The Ultimate Spider-Slayer...



De la suite dans les idées

Electro, Le Rhino, la famille Osborn, Alistair Smythe... La bande-annonce permet même d'apercevoir les costumes du Vautour et du Docteur Octopus (qu'affrontait le Peter Parker du Spider-Man 2 de Sam Raimi) ! Les fans n'ont pas tardé à communiquer leurs craintes. A l'instar du Spider-Man 3 de Sam Raimi, n'y aurait-il pas bien trop d’adversaires dans la toile de l'homme-araignée ? Marc Webb insiste : Electro est le seul véritable super-vilain de The Amazing Spider-Man 2. « A partir de quelques informations, les gens inventent rapidement des scénarios qui n'ont rien à voir avec la réalité. Le Rhino fait juste une apparition, drôle et provocatrice,dans une poignée de scènes ». Les scénaristes ont veillé à ce qu'aucun personnage ne soit superflu. « Nous nous sommes posés des questions simples », ajoute Alex Kurtzman. « Tel protagoniste est-il essentiel au récit ? Sa présence repose-t-elle sur une raison valable ? Nous avons porté une grande attention à la structure du film ». Encore une fois, l'idée est d'étoffer le monde de Spider-Man. Un super-criminel issu des comics peut croiser la route de Peter Parker, sans pour autant que le film ne lui soit consacré. « Nous adorons ce principe », confie le producteur Matt Tolmach. « De toutes manières, un long-métrage induit une contrainte de temps ! » Peter Parker devra aussi apprendre à gérer ses relations sentimentales. Malgré les promesses du jeune homme, Gwen Stacy risque d'être à nouveau en danger. Son interprète, Emma Stone, a d'ailleurs suivi une sérieuse préparation physique. « Je n'apprécie généralement pas les activités physiques », s'amuse l'actrice. « Je n'aime pas trop me battre ». Gwen Stacy participera pourtant à davantage de scènes d'actions que dans le précédent film... Et il s'en est fallu de peu pour qu'elle fasse la connaissance d'une future rivale ! Car Mary Jane Watson – interprétée par Kirsten Dunst dans la trilogie de Sam Raimi - devait originellement apparaître dans ce deuxième volet. Shailene Woodley, la jeune actrice qui a obtenu ce rôle, a même participé au tournage... avant que ses quatre scènes soient supprimées au montage. « Mary Jane n'apparaissait que très ponctuellement », affirme le réalisateur. « Or il m'a finalement semblé important de me concentrer sur l'histoire de Peter et Gwen Stacy., qui est au cœur du film. Cette décision fut difficile. Shailene est une brillante actrice ». Avant même que le personnage soit écarté, Avi Arad avait expliqué que Mary Jane – qui devient la femme de Peter Parker dans les comics - ne viendrait pas troubler la relation amoureuse initiée dans The Amazing Spider-Man. Il ne s'agissait donc que de préparer l'avenir. Mary Jane sera ainsi introduite dans un prochain volet. Mais le rôle pourrait être offert à une nouvelle interprète... Le tournage de The Amazing Spider-Man 2 s'est intégralement déroulé – pour la première fois dans l'histoire des adaptations cinématographiques de ce super-héros - à New York, du premier février au 25 juin dernier. « Spider-Man et New York sont inséparables », rappelle Marc Webb. Si les rues de Manhattan ont été prises d'assaut par l'équipe du film, des studios de la région (le Marcy Armory de Brooklyn, ainsi que les Gold Coast Studios et Grumman Studios de Long Island) ont abrité les prises de vues en intérieur. « Nous ne sommes pas à Hollywood, ni à Toronto », explique le directeur artistique Mark Friedberg. « New York est un personnage du film. Nos scènes ne se déroulent pas uniquement devant les lieux et monuments les plus célèbres ». Même la géographie de la ville devrait être respectée. Certains plans impossibles à réaliser en extérieur – pour des raisons économiques, légales ou de sécurité – ont cependant été réalisés au sein d'un studio. « Nous avons principalement rencontré deux difficultés », se souvient Avi Ard. « Ici, contrairement à Los Angeles, il y a des saisons ! Sans oublier que le trafic aérien est très important, ce qui nous obligeait parfois à prendre notre mal en patience ». La station de métro City Hall, fermée en 1945, a quant à elle été reconstituée dans l'un des plateaux. Un course poursuite automobile – digne d'un James Bond selon le coordinateur des cascades Andy Armstrong – a été filmée dans le nord-ouest de l’État de New York, à Rochester... où les limitations de vitesse sont moins importantes qu'à Manhattan. Notons que si le premier volet avait été tourné nativement en 3D relief (à l'aide de caméras numériques Red Epic), Marc Webb a préféré renouer avec des caméras à pellicule argentique au format 35mm. « Les caméras numériques étaient trop grosses, difficiles à manier. Et puis je voulais retrouver un certain style d'image... » Le film sera donc converti en relief. Alors que James Horner (Titanic) avait signé la bande originale du précédent film, Hans Zimmer (Inception) a signé pour composer la musique de cette suite. Si le processus de post-production n'est pas près d'être terminé, les membres de l'équipe de production envisagent déjà la suite des aventures de l'homme-araignée. « Il me sera difficile de résister à l'appel d'un troisième film », s'amuse le réalisateur. Les studios Sony/Columbia Pictures ont en effet annoncé les dates de sortie (américaines) des deux prochains opus, prévus pour le 10 juin 2016 et 4 mai 2018. Ce qui s'appelle prévoir l'avenir ! « Même si nous nous concentrons actuellement sur The Amazing Spider-Man 2, nous avons déjà envisagé certaines pistes. Nous y pensions avant même de lancer la production du précédent. Des éléments introduits dans les deux premiers films seront développes par la suite. Si vous faites attention aux détails, vous devinerez peut-être ce qui attend Spider-Man... » L'objectif est définitivement de mettre en place un univers cohérent sur le long terme. Un film dédié au symbiote Venom, en projet après Spider-Man 3, est désormais prévu. Il sera écrit par Roberto Orci, Ed Solomon (Men In Black, Insaisissables) et Alex Kurtzman, et réalisé par ce dernier. « Nous rêvions de le faire », avoue Avi Arad. D'ici là, parions que Spider-Man se retrouvera cerné par les Sinistres Six (dont L'homme-sable, le Vautour ou encore le Docteur Octopus font parti). Et pour cause : Drew Goddard (Lost, The Cabin in the Woods, la future mini-série Netflix consacrée à Daredevil) développe quant à lui un film dérivé et consacré à ce groupe de super-vilains ! Peut-être les studios Columbia Pictures disposent-ils des droits d'un super-héros qui pourrait lui prêter main forte – La Chatte Noire par exemple ? « The Amazing Spider-Man 4 ne sera pas forcément un film entièrement dédié à Spider-Man », souffle Marc Webb. Notons d'ailleurs que le contrat d'Andrew Garfield ne concerne – pour l'instant – que trois opus. Une chose est sûre : malgré la déception des aficionados, Spider-Man ne risque pas de rejoindre les rangs des Avengers avant bien longtemps. La Tour Oscorp avait certes failli apparaître, sous forme de clin d’œil, dans un bref plan d'Avengers (2012). Mais il faudra attendre la sortie du quatrième opus pour que les Marvel Studios puissent proposer une somme colossale et , éventuellement, récupérer les droits du personnage. A moins que les dirigeants de Columbia ne préfèrent relancer, pour la troisième fois, les aventures de Peter Parker... à l'horizon 2025. D'ici là, l'univers de l'homme-araignée aura engendré une demi-douzaine de long-métrages !



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