Amblin Entertainment : L'âge d'or du fantastique selon Spielberg
Article Cinéma du Lundi 17 Fevrier 2014



Revenons sur une période chère aux trentenaires amateurs de fantastique depuis leur plus jeune âge. Les années 1980 ont abrité l'âge d'or d'Amblin Entertainment, la société de production de Steven Spielberg, auquel Super 8, proposé par J.J. Abrams (Star Trek, Star Wars Episode VII) en 2011, rendait hommage. Une époque qui ne fut pas avare en films cultes...

Par Pierre-Eric Salard



Lorsque J.J. Abrams commence à évoquer Super 8, au printemps 2010, il indique simplement que l'intrigue de ce film sera un hommage à l'œuvre de Steven Spielberg. « Je suis un grand fan de ses films des années 1970 et 1980 », confie le créateur de Lost. « De Rencontres du troisième type à E.T. en passant par les productions d'Amblin, ils ont balisé mon adolescence, puis ma vie de jeune adulte.» Il en profite pour réaliser un vieux rêve - et légitimer le projet - en proposant à Steven Spielberg de produire lui-même, via sa société Amblin Entertainment, ce film référentiel ! « Nous voulions retrouver ces histoires de personnages banals dont les relations sociales et familiales sont mises à mal par des événements extraordinaires, voire fantastiques ! » Au départ, J.J. Abrams souhaitait se pencher sur le passage d'un groupe d'enfants à l'âge adulte . « Les studio Paramount Pictures se sont ensuite procurés les droits d'un scénario racontant une histoire assez effrayante, à propos de la Zone 51 et d'extraterrestres en fuite... Cela m'a pris six mois pour réussi à fusionner les deux intrigues (rires) ! » Cette approche hybride séduit immédiatement Steven Spielberg, qui avait lui-même longtemps cherché à aborder le sujet du divorce, sans succès... jusqu'au jour où il décida d'y ajouter un soupçon de SF, ce qui engendra E.T. ! « Ce film racontait certes l'histoire d'un extraterrestre, mais il s'agissait surtout de la vie d'une famille décomposée », se souvient Steven Spielberg. « La perte de connexion entre les membres de la cellule familiale était plus importante que les vaisseaux spatiaux qui oublient E.T. ! » Avec Super 8, J.J. Abrams a ainsi tenté de retrouver l'esprit d'E.T. et des productions Amblin des années 1980. C'est sur cet âge d'or de la société de Steven Spielberg que nous allons nous pencher...





L'âge de l'indépendance

En 1981, alors que son nouveau film - une production Lucasfilm intitulée Les Aventuriers de l'Arche Perdue - sort au cinéma, Steven Spielberg décide de fonder sa propre société de production avec deux fidèles amis, Frank Marshall et Kathleen Kennedy. Leur objectif n'est pas de financer intégralement des long-métrages – au contraire, ces derniers seront distribués par les principaux studios hollywoodiens, qui assumeront également la majorité des budgets. Loin des rêves d'indépendance d'un George Lucas, le trio souhaite surtout pouvoir développer et produire des projets qui leurs tiennent à cœur ! Ils nomment leur société de production Amblin Entertainment, en hommage au court-métrage éponyme qui permit à Steven Spielberg de se faire remarquer par le vice-président d'Universal TV, Sid Sheinberg, en 1969 - ce qui lui ouvrira par la suite les portes d'Hollywood. D'une durée de 26 minutes, et filmé en 35mm pour un budget de 15000 dollars, Amblin' raconte l'histoire - muette - d'une rencontre entre un homme et une femme dans le désert, qui se rendent ensemble, en auto-stop, jusqu'à une plage de l'Océan Pacifique avant de se séparer. Ce road movie recycle les modes de l'époque, tel le mouvement hippie, pour mieux démontrer les talents du jeune réalisateur. Un pari réussi, puisqu'il réalisera Les Dents de la Mer seulement six ans plus tard !



Lors du tournage d'Amblin', Steven Spielberg fait la rencontre d'Allen Daviau, futur fidèle directeur de la photographie qui participera notamment à E.T. L'extra-terrestre... film dont l'image emblématique – la silhouette d'E.T. dans le panier du vélo d'Elliott, planant devant la Lune – deviendra le logo de la société Amblin ! Le siège de cette dernière est construit au sein des studios Universal, à Los Angeles, pour trois millions de dollars. Pendant les dix mois que dure la construction de ces locaux, dont l'architecture s'inspire d'une hacienda mexicaine, le cinéaste vient trois jours par semaine superviser les travaux. On y trouvera une salle de jeux vidéo, un jardin et une piscine ! Les dirigeants d'Universal, trop heureux d'héberger le nouveau projet du réalisateur-phare de ce début des années 1980 en leur sein, lui prêtent également les services de plusieurs de leurs employés. Steven Spielberg s'y entoure d'une équipe plus créative que pragmatique, qu'il laisse discuter et s'échanger des idées pendant qu'il tourne ses propres films. Car s'il veut continuer à se concentrer sur la réalisation, cette structure doit absolument pouvoir fonctionner en son absence. Ce qui ne l'empêche pas de participer à tous les aspects de la production et de la promotion des films estampillés Amblin !



Premiers succès

Grâce à ses activités de producteur, Steven Spielberg obtient rapidement une place à part dans le Nouvel Hollywood. Toutes ses productions ne seront pas des succès, loin de là ! Il n'existe guère de recettes infaillibles. Mais celle du cinéaste permet à une toute nouvelle génération de réalisateurs de s'exprimer : ses amis et protégés. En particulier Robert Zemeckis, dont il avait déjà produit les deux premiers films, I Wanna Hold Your Hand (1978) et La Grosse Magouille (Used Cars, 1980). Mais le premier film véritablement produit par Amblin, Continental Divide (1981), sera réalisé par Michael Apted (Gorilles dans la Brume, Le Monde ne suffit pas). Écrit par Lawrence Kasdan (scénariste de L'Empire contre-attaque , de Star Wars Episode VII et des Aventuriers de l'Arche Perdue), ce galop d'essai, aussi poétique que méconnu, signe surtout les adieux du regretté John Belushi au cinéma.





En 1982, Amblin obtient son premier grand succès grâce à E.T. L'extra-terrestre, un film qui restera pendant plus de dix ans à la tête du box-office mondial ! Si Hollywood va s'efforcer de copier la recette de ce phénomène international, seules les forces créatives d'Amblin, ou presque, sauront ultérieurement en retrouver les principaux ingrédients... La même année, Steven Spielberg produit un dernier film en dehors du cadre de sa société de production, le légendaire Poltergeist de Tobe Hooper. Les cinéphiles savent que son rôle sur ce film s'approchait d'un David O'Seilznik sur Autant en emporte le vent, participant à l'écriture du scénario et à la mise-en-scène jusqu'à en devenir le réalisateur officieux.





Deux ans plus tard, Amblin distribue son second grand succès, le jouissif Gremlins. Ce projet fut confié à Joe Dante, qui avait fait forte impression auprès de Steven Spielberg grâce à Hurlements (1981) et La Quatrième Dimension (1983), pour lequel ils avaient tous deux réalisé un segment. L'irrévérencieux Joe Dante transforme un scénario lorgnant vers l'horreur, écrit par un jeune Chris Columbus, en comédie macabre, véritable hommage aux cartoons de Tex Avery. Billy Peltzer s'y voit offrir une mystérieuse créature, un mogwai, qu'il ne faut pas exposer à la lumière, mettre au contact avec l'eau, et surtout, surtout jamais nourrir après minuit. Bien entendu, une multitude de petits monstres aussi méchants qu'affreux mettra bientôt à sac une bourgade américaine. « L'idée m'est venue un soir, dans mon appartement », explique Chris Columbus, futur réalisateur de Maman, j'ai raté l'avion et des deux premières aventures d'Harry Potter. « Javais l'impression qu'une armée de souris se déplaçait derrière les murs ! Plongé dans le noir, ce n'était pas très rassurant (rires) ! » Les gremlins sont issus d'une légende urbaine datant de la Seconde Guerre Mondiale, comme le mentionne l'un des personnages du film. Les ennuis techniques de l'aviation étaient alors cyniquement attribués à ces créatures. En 1943, Roald Dahl en tira un roman éponyme, qui propagea le mythe. On les retrouvera également dans de vieux cartoons de la Warner Bros, aux côtés de Bugs Bunny, ainsi que dans un épisode de La Quatrième Dimension. Mais c'est sans aucun doute Chris Columbus et Joe Dante qui leur offriront leurs lettres de noblesses. Cependant, avant d'atterrir dans les locaux d'Amblin, le scénario fut refusé par de nombreux producteurs. « Autant dire que j’étais désespéré », se souvient Chris Columbus. « Puis un jour, le téléphone sonne et un type qui prétend s'appeler Steven Spielberg me réclame. J’étais tellement surpris que je n’y ai pas cru ! » Le producteur finit par le convaincre, et lui propose de venir le rencontrer. « Lorsque j'ai lu le scénario de Chris, j'ai compris que j'avais mis la main sur l'une des histoires les plus originales de ces dernières années », avoue Steven Spielberg. « Je me suis immédiatement procuré le script. J'ai été tenté de le réaliser moi-même, mais Joe Dante en a fait un film exceptionnel... » Fable grinçante sur l'irresponsabilité, Gremlins est servi par de merveilleux trucages. « Ces marionnettes étaient animées à la main », explique le scénariste. « On sentait qu’elles étaient réellement là, devant la caméra, aux côtés des acteurs. J’aime le côté artisanal de ce film, et le ton satirique que nous avons employé. L’histoire parodie La vie est belle de Frank Capra, et toutes les conventions sociales autour des fêtes de Noël. C’est ce mélange unique qui lui a permis de fonctionner aussi bien ». Gremlins initie ainsi une impressionnante série d'œuvres fantastiques s'ouvrant sur un prometteur « Steven Spielberg présente... » !



Dans la cour des grands

En 1985, Amblin distribue The Goonies, réalisé par Richard Donner (Superman, L'Arme fatale). Culte pour les uns, d'une incroyable mièvrerie pour les autres, ce film a pourtant marqué toute une génération d'enfants. Chris Columbus tire d'une histoire de Steven Spielberg un scénario invitant les plus jeunes à l'aventure. « Le projet est issu d’une discussion d’une vingtaine de minutes que j’ai eue avec Steven Spielberg, dans son bureau », raconte le scénariste. « Nous avons parlé de cette idée de suivre une bande de gosses au cours d’une grande aventure. Steven m’a proposé de venir écrire dans les locaux d'Amblin. J’arrivais tous les jours avec une scène, il la lisait, la corrigeait, et je la réécrivais en insérant ses corrections. Je restais debout à ses côtés, pendant qu’il lisait tout en corrigeant ma copie. C’était un peu comme si j’avais travaillé pour un grand quotidien, dont Steven aurait été le rédacteur en chef (rires) ». Dans une paisible ville portuaire de la Côte Ouest des Etats-Unis, un projet immobilier risque de faire disparaître les maisons d'une bande d'adolescents se surnommant eux-même Les Goonies (les idiots). Ils décident de suivre les indications d'une vieille carte au trésor et découvrent des cavernes souterraines remplies de pièges qui les mèneront jusqu'au vieux navire du pirate Willie le Borgne. Mais une famille de criminels, les Fratelli, est sur leurs traces... Quel enfant des années 1980 ne se souvient pas du monstrueux -mais adorable- Cinoque et des chansons de Cyndi Lauper ? Loin d'être parfait, The Goonies représente pourtant toute une époque du cinéma fantastique « made in Spielberg » dédié aux plus jeunes. Le culte que lui vouent encore un certain nombre de trentenaires provoque régulièrement l'apparition de rumeurs annonçant une suite. Si le réalisateur et le producteur ne dénigrent pas cette possibilité, les studios Warner semblent peu enclins à réunir des acteurs qui ont tous dépassé le cap des quarante ans ! Notons toutefois que certains des Goonies se sont fait un nom, dont Sean Astin (Sam le hobbit dans Le Seigneur des Anneaux), Corey Feldman (Stand by Me, Génération Perdue) et Josh Brolin (No Country for Old Men, Men in Black 3). S'il a désormais disparu des écrans, Jonathan Ke Quan avait auparavant incarné un certain Demi-Lune pour Steven Spielberg...





Un mois après la sortie de The Goonies, Amblin Entertainment a proposé aux spectateurs américains un film qui, lui, est devenu un véritable classique : Retour vers le Futur. Le réalisateur Robert Zemeckis et son complice et co-scénariste Bob Gale ont concocté un scénario aussi ingénieux qu'enthousiasmant, servi par une mise en scène dynamique. Le principe du voyage dans le temps y est réinventé, et un conflit œdipien pose les bases d'une comédie enlevée. Le pari, risqué, fut relevé avec brio ! Ce chef d'œuvre du cinéma fantastique à partager en famille, qui a fêté l'année dernière son quart de siècle, n'a pas pris une ride. Après s'être fait enfin remarquer auprès du grand public grâce à À la poursuite du diamant vert, Robert Zemeckis entre dans la cour des grands d'Hollywood... et son flirt avec Amblin est loin d'être terminé !





Quelques mois plus tard, Le Secret de la pyramide débarque en salles. Écrit par Chris Columbus et réalisé par Barry Levinson (Good Morning Vietnam, Rain Man, Sphère), ce film s'inspire des romans de Sir Arthur Conan Doyle et narre la rencontre, ainsi que la première aventure, de Sherlock Holmes et de John Watson. D'où le titre anglais Young Sherlock Holmes ! On y découvre également les origines de Moriarty... Si Le Secret de la pyramide ne séduit ni son public, ni les critiques, il balise une étape importante dans l'histoire des effets spéciaux. Suite à un empoisonnement, un prête se met à halluciner et voit un chevalier bondir hors d'un vitrail de son église ! Ce superbe trucage en images de synthèse, réalisé par la division informatique de LucasFilm, Graphics Group (qui sera rachetée l'année suivante par Steve Jobs afin de devenir Pixar), et animé par John Lasseter (réalisateur de Toy Story), recevra une nomination à l'Oscar des meilleurs effets visuels. Rappelons également qu'Amblin initie en 1985 la série Histoires Fantastiques (Amazing Stories), un hommage à la Quatrième dimension sous forme d'anthologie, dont les épisodes autonomes bénéficient des services de réalisateurs et de scénaristes émérites.





Fin de règne

L'année suivante, la société de production distribue une comédie passée inaperçue, Une baraque à tout casser, dans laquelle joue un jeune Tom Hanks, le drame La Couleur Pourpre réalisé par Steven Spielberg et le film d'animation Fievel et le Nouveau Monde de Don Bluth (un ancien animateur de Disney qui avait quitté le studio de Mickey Mouse avec fracas). Le précédent film de ce dernier, Brisby et le secret de Nimh (1982), avait enthousiasmé le cinéaste... En 1987, Harry et les Henderson, réalisé par William Dear, ne rencontre pas son public. Divertissement familial par excellence, ce film lorgne du côté de la veine sentimentale d'E.T. Mais les superbes maquillages de Rick Baker lui vaudront un Oscar ! Peu après, L'Aventure intérieure, qui signe les retrouvailles entre Joe Dante et Amblin, ne séduit pas autant les foules que les critiques. Ce remake officieux du Voyage Fantastique (1966) de Richard Fleischer ne manque pourtant pas de qualités. Le lieutenant de la marine Tuck Pendleton y participe à une expérience scientifique révolutionnaire. Aux commandes d'un sous-marin miniaturisé, il doit être injecté dans l'organisme d'un lapin mais se retrouve finalement perdu dans celui d'un employé de supermarché hypocondriaque ! Cette comédie fantastique (dans tous les sens du terme) réunit Dennis Quaid, Martin Short et Meg Ryan au casting, alors que les superbes effets spéciaux conçus par Industrial Light & Magic seront couronnés par un Oscar. Qu'on se le dise : L'Aventure intérieure mérite qu'on lui offre une seconde chance !





En 1987, alors que la série Histoires Fantastiques s'apprête à tirer sa révérence après deux saisons à l'antenne, Steven Spielberg apprécie tellement le script de l'un des épisodes qu'il décide d'en faire un véritable long-métrage : ce sera Miracle sur la 8e rue. Réalisé par Matthew Robbins (Le Dragon du lac de feu), ce film de SF familiale renoue, à l'instar d'Harry et les Henderson, avec les ingrédients qui ont fait le succès d'E.T. Menacés d'expulsion, les habitants d'un vieil immeuble y reçoivent l'aide d'étranges créatures mécaniques ressemblant à de minuscules soucoupes volantes... Calibré pour plaire aux plus jeunes, Miracle sur la 8e rue bénéficie des talents du compositeur James Horner (Titanic) et d'effets spéciaux particulièrement réussis. Mais la « formule Amblin » ne semble plus fonctionner auprès du grand public... Sorti une semaine plus tard, le drame L'Empire du Soleil, réalisé par Steven Spielberg, ne déplacera pas non plus les foules. Serait-ce l'heure du chant du cygne ? Rien n'est moins sûr : le légendaire cinéaste, alors âgé de 39 ans, reçoit lors de la cérémonie des Oscars l'Irving G. Thalberg Memorial Award, décerné à un “producteur créatif, dont l'ensemble des films produits reflète un travail de grande qualité”. Seul un certain David O. Selznick avait reçu ce prix, en 1939, à un âge moins avancé (d'un an seulement !). Les efforts de Steven Spielberg sont ainsi reconnus par l'industrie hollywoodienne...





Le fils spirituel

Amblin terminera d'ailleurs la décennie en beauté avec Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988), une truculente comédie mêlant prises de vues réelles et animation. Véritable coup de maître, ce film de Robert Zemeckis est une audacieuse adaptation d'un roman de Gary K. Wolf. Mais est-il bien nécessaire de présenter ce succès populaire, nommé à six Oscars et encensé par la critique, qui enchante encore les enfants de l'an 2000 ?





En 1989, les suites sont au programme. Alors que Steven Spielberg réalise Indiana Jones et la Dernière Croisade pour Lucasfilm, Amblin produit les deux excellentes suites de Retour vers le Futur, ainsi que Gremlins 2 : La nouvelle génération. Si l'avenir financier de la société est assuré, son âge d'or est définitivement révolu. De pépinière à talent, l'entreprise se met à devenir une société de production comme les autres... ou presque ! Cette transition se confirmera en 1992 avec le départ du couple Kathleen Kennedy et Frank Marshall, qui créent leur propre société de production, The Kennedy/Marshall Company (Le sixième Sens, la franchise Jason Bourne). Cela n'empêchera pas Amblin d'aligner de grands succès, dont Jurassic Park, Men In Black, Sur la route de Madison, Le Masque de Zorro, Monster House, Twister, True Grit, ainsi que tous les films réalisés par Steven Spielberg ces vingt dernières années (exceptés Amistad, et la dernière aventure d'Indiana Jones).



En 2011, Super 8 a ainsi boucler la boucle en osant un regard nostalgique vers le passé ! « Quelque part, ce film est le fils spirituel de Stand By Me, Les Goonies et La Guerre des Mondes », s'amusait J.J. Abrams. « Les productions des années 1980 sont à l'origine de mes sensibilités cinématographiques. Elles étaient à la fois des œuvres de science-fiction, des comédies, des films à grand spectacle et effets spéciaux, voire des histoires d'amour. Le cocktail était parfait.» Quelques mois après la sortie de Super 8, Steven Spielberg retourna à son tour en enfance en adaptant Les Aventures de Tintin – une bande dessinée qu'il a découvert sur le tard, lors de la promotion des Aventuriers de l'Arche Perdue (1981). Depuis 2012 et les sorties de Men in Black 3 et Lincoln, Amblin n'a produit aucun nouveau long-métrage (sa branche dédiée à la télévision a cependant signé les séries Le Dôme et Extant pour CBS). Il faudra attendre 2015 pour retrouver le célèbre logo lors du générique de Jurassic World (et, ultérieurement, la suite des aventure de Tintin, réalisée par Peter Jackson). Si l'aura d'Amblin n'est plus le même depuis un quart de siècle, Kathleen Kennedy, elle, s'adressera aux padawans – de 7 à 77 ans, selon l'expression consacrée - en produisant le septième épisode de la saga Star Wars, prévu pour décembre 2015. La nouvelle dirigeante de Lucasfilm a ainsi pris le relais de George Lucas, vieil ami de Steven Spielberg. Or Star Wars Episode VII sera réalisé (de mai à septembre 2014) par J.J. Abrams ! L'enfance – ainsi que le sens de l'aventure et de l'émerveillement qui l'accompagnent - fait décidément partie de l'ADN de ces cinéastes...





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