Effets-Spéciaux.info

Toujours le même problème : si on se construit déjà le film que l'on voudrait voir dans sa tête, on se bloque et on n'est plus en mesure de découvrir le film conçu par le scénariste et le réalisateur avec l'esprit ouvert. Si on fonctionne comme cela, on sera "déçu" dans 99% des cas au lieu de passer un bon moment de cinéma !

Mes parents sont allés le voir la semaine dernière sans savoir, jusqu'à ce qu'ils voient la fin du film, que le film racontait le "prologue" de la série Alien. Eh bien ils ont été très déçus ! Trop de choses incomprises, pas assez expliquées, comme si on en avait retiré des bouts, qui fait une histoire incomplète. Pas mal d'illogismes aussi apparemment...après je l'ai pas vu donc je peux pas dire À moins qu'une suite soit déjà prévue ?

Oui, c'était prévu dès le départ.

et mise a part la fin ou on voit un ***** , il n'était pas prévu que ce soit en lien directe avec alien , c'est a part et sa explique quel est la race des space jockey

BILL a écrit:J'adore le film, mais il y a une incohérence totale qui m'a fait bondir. Comme ce n'est pas un spoiler, je me permets d'en parler ici : c'est le moment où Holloway, le copain de Shaw, décide de retirer son casque parce qu'il y a de l'oxygène dans l'endroit où le groupe se trouve. Un vrai scientifique ne ferait strictement JAMAIS cela dans un milieu inconnu, car sa combinaison et son casque étanche le protègent.
j'avais évité ce topic avant car je voulait garder la surprise, mais ça y , je l'ai enfin vu.

Ce n'est pas pour rien que les astronautes de la NASA restaient en quarantaine après avoir gambadé sur la lune !

travaillant dans un labo de virologie Niveau 3, je peux te dire que les "vrais scientifiques" sont légèrement insouciant vis à vis du risque biologique, vis à vis d'eux même et de leur personnel, au quotidien... il y a régulièrement des formation et des règles sur le port des protection individuelles, mais ça a du mal à s'imposer, surtout sur les scientifiques "en chef" et des technicien de labo "ancienne génération"( sans doute à cause de l'age)... même chez certains ayant déjà chopé une maladie de type fièvre hémorragique en ne respectant pas les bonne pratiques de laboratoire.

Si tu veux de l'incohérence, il y a la scéne dans le labo de virologie dans 28 semaines plus tard, lorsque le "virologue" militaire examine la survivante infectée, sans protecction faciale, ni combinaison pressurisée, alors que depuis le 1er film, on sait que le virus se transmet très bien par projection de liquide biologique dans les yeux et que vu sa dangerosité, il faudrait des protections de niveau 4.


... bon en plus de ça, les combinaisons dans prométhéus, ce sont de simples combinaisons respiratoires qui filtrent le CO2 en excès et thermo régulent, elle ne sont pas étanches, et les mains par exemples, sont exposées sans protection. d'ailleurs, on ne voit pas de réserve de gaz sur les combi... ce qui pose un probléme dans la scéne ou l'héroine est prévenu qu'elle "manque d'oxygéne dans 2 mn" par sa combi, alors qu'il y a 21% d'oxygène dans l'athmospère (annoncé au début du film) hors du dôme. de plus sa combinaison lui dit que c'est respirable... pourquoi il croierait pas ses instruments ? sans compter qu'une intoxication au CO2 est heureusement totalement et rapidement réversible, si tu as de l'aide autour de toi pour remettre ton casque une fois que tu as fait une syncope.

ce qui me parait le plus incohérent c'est l'ensemencement de la planète terre par le sacrifice de l'Ingénieur au début du film. OK, l'adn de l'ingénieur se retrouve dans la soupe occéanique primordial, ..., vis à vis des théorie actuelles sur l'apparition de la vie, c'est cohérent qu'une petite partie de ces génes survivent et s'autorépliquent en donnant les premiers organismes unicellulaires (vu qu'il y a pas encore d'autres génes en concurrence)... ceci dit, il y a aucune raison que les génes de types "bras, jambe, peau, organes, tissus" survivent : il n'ont aucun intéret pour des organismes unicellulaires.

Autre chose : que le primate humain se retrouve à avoir des marqueurs microsatellite de l'espèce, identiques à ceux des ingénieurs c'est incohérent :
1) les ingénieurs devraient alors être totalement identiques à des humains, pas seulement vaguement ressemblant.
2) que les humains (au même titre que la grenouille) pourraient éventuellement avoir des génes primordiaux (genre les génes qui gérent la réplication de l'ADN), mais pas les néoformations, comme des poils, ou le systéme immunitaire (qui est une pure construction mis à jour quasi en temps réel vis à vis de l'environnement infectieux).

si on cherche un moyen d'expliquer l'ensemencement par les ingénieurs, il y avais pourtant des moyens crédibles d'y parvenir, comme créer des nanobots (c'est peut-être le contenu de la boisson initiale de l'ingénieur), similaire à des virus adn, qui chaque fois qu'ils tombe sur une espèce compatible, la modifie génétiquement de façon très progressive pour tenter de la faire ressembler génétiquement à l'ADN de référence ingénieur. Il y a d'ailleurs pas mal de virus ADN dormant dans les génomes des animaux et des plantes, donc ça serait très cohérent... mais t'aurais jamais une correspondance parfaite comme c'est montré dans le film entre les profils génétiques... notament parce que le génome ingénieur devrait aussi avoir bougé dans l'intervale par rapport au génome de référence initial (sauf clonage... or le clonage à l'identique c'est la mort d'une espèce dans un environnement fluctuant) .

Ce qui me gène au cinéma, ce sont les incohérences que le grand public - les non-specialistes - peuvent détecter tout de suite tellement elles sont flagrantes. Mais dans l'idéal, je préfère comme toi quand on colle le plus possible à la réalité scientifique dans la SF.

Petite featurette sur les effets du début de film concernant le sacrifice de l'ingénieur:

http://www.youtube.com/watch?v=2Dc_zsM2p34

Les essais de Bolaji Badejo, l'étudiant embauché par Ridley Scott pour jouer une certaine créature...

http://www.youtube.com/watch?v=xpKi41a1 ... re=related

Tout ce que je retiens des derniers posts, c'est "travaillant dans un labo de virologie Niveau 3, je peux te dire que les "vrais scientifiques" sont légèrement insouciant vis à vis du risque biologique, vis à vis d'eux même et de leur personnel, au quotidien".
Maintenant je ne vais plus dormir, merci

Si cela peut te rassurer, pense à la célèbre phrase de je-ne-sais-plus quel dirigeant russe ou américain haut placé pendant la période de la guerre froide qui disait que la guerre nucléaire avait plus de chance d'être déclenchée par erreur que par une vraie décision des dirigeants ! Et on est toujours là

Entretien exclusif avec Conor O’Sullivan a écrit:L’autre référence principale pour ces personnages étaient les statues de Michel Ange, comme son David.

Tu aurais pu mettre une photo en pied de cette statue.

Entretien exclusif avec Conor O’Sullivan a écrit:Pour faire cela, nous avons produit un moulage du moule, et un moulage de la sculpture en plâtre de Paris. Nous nous sommes rendus compte qu’en travaillant directement la surface interne du moule négatif – par exemple en créant des sillons ou en utilisant des petites meules montées sur des perceuses miniatures – nous pouvions produire des détails beaucoup plus fins.

J'avais déjà lu un article sur cette technique très particulière, mais il m'avait semblé comprendre que c'était un positif en plâtre de Paris qui était retouché et non le négatif. Mais je me trompe peut-être... J'essaierai de retrouver l'article en question.

D'accord avec toi Ohbewan. Je suis certain que c'est le positif qui est retouché. (j'ai déjà employé cette technique)

je crois aussi que c' est le positif, car retravailler le négatif n'a pas grand interet à part créer du relief une fois ressorti en positif.

j' avais fait un vieillissement en utilisant cette technique. ça m' avait permis de retravailler les bords, de les "poncer" pour les faire complètement disparaitre.

C'est exactement ce que je me suis dit quand Conor O'Sullivan m'a parlé de cela (que creuser le négatif produisait des éléments en volume sur les tirages), mais j'ai réécouté plusieurs fois ces phrases et c'est bien ce qu'il m'a dit mot à mot : il parlait de travail sur la surface interne du moule négatif... Il s'est peut-être trompé dans la formulation de la phrase pendant l'interview, mais je vous assure que j'ai bien rentranscrit ce qu'il a dit à ce moment-là. Il faudrait que je le contacte pour lui demander d'éclaircir ce point. Cela étant dit, le style biomécanique, ce sont des formes positives et négatives (sillons). On peut aussi penser que certains volumes positifs très fins ont été créés en creusant un moule négatif.

Effectivement BILL, bon point! Vu ce qu'ils ont fait sur le film, ils ont certainement retravaillé les positifs et les négatifs.