A propos de Douglas Trumbull non cité pour les effets visuels de 2001, c'est parce qu'il y a eu une dispute entre lui et Kubrick à un moment. Trumbull avait réussi à résoudre tout seul des problèmes d'effets visuels que personne ne savait faire, comme la "porte des étoiles" et autres. Et Kubrick lui en était reconnaissant, mais comme il était aussi un brin mégalo, il n'avait pas pu résister à la tentation de s'auto-créditer en tant que concepteur des effets visuels, alors qu'il avait juste dit à son équipe ce qu'il souhaitait obtenir, mais pas comment le faire... Bref, il avait mal pris le fait que Trumbull se lance dans la réalisation de films de son côté, en étant décrit comme "Le concepteur des effets de 2001", alors qu'il n'était pas le seul a avoir conçu les effets du film. Kubrick avait même payé une page entière de Variety pour dire que Trumbull n'avait pas fait tous les trucages de 2001... Douglas Trumbull m'a expliqué qu'il s'était rabiboché avec Kubrick avant sa disparition.
Cependant la famille Kubrick a malgré tout flingué un projet de documentaire sur 2001 que Trumbull voulait réaliser, et sur lequel il avait travaillé depuis plus d'un an. Tous les feux étaient au vert, il avait même été autorisé à scanner des documents très rares pris pendant le tournage, et puis couic, veto et abandon sans explication de Warner, qui a mis un terme définitif à cette approche. J'ai trouvé cela choquant....
Sur le musée de la cinémathèque, je vois que le transfert d'un lieu à l'autre n'a rien arrangé... J'ai encore le souvenir de l'ancien musée, avec l'étudiant qui jouait le rôle de guide, et qui attrapait en haut d'un placard à un moment un bout de prothèse original de LA PLANETE DES SINGES. Il s'agissait juste d'un menton avec les lèvres inférieures et les dents. Quand je lui avais demandé où était le reste, sa réponse avait été : "Oh, on nous avait donné plusieurs masques complets au moment de la sortie du film, mais comme ils étaient posés là, à portée des visiteurs, on nous a volé peu à peu tous les morceaux. Celui-là, c'est le dernier qui reste."