Effets-Spéciaux.info

Une exposition sur Stanley Kubrick aura lieu prochainement à la Cinémathèque Française assortie d'une rétrospective intégrale de ses films.
Voici le lien sur le site de la cinémathèque.

La prochaine fois que je passe sur Paris, j'y vais.
Ca fait des mois que j'attend lol

Darkee a écrit:La prochaine fois que je passe sur Paris, j'y vais.
Ca fait des mois que j'attend lol

Préviens-moi. On peut se voir.

Ca m'encouragera peut-être à aller découvrir la Cinémathèque...

J'y suis allé l'autre soir - soit 3 jours avant sa fermeture. C'est plutôt très bien foutu ! Kubrick a la particularité d'avoir une filmographie si restreinte qu'il est possible de faire une rétrospective exhaustive de son œuvre sans avoir a faire de compromis. Ici chacun de ses film est abordé avec à peu près autant d'attention, dans un ordre chronologique. L'illustration des films est riche, par le biais de vidéos, de photos, de documents de production, d'accessoires, d'équipements...
Mes seuls (petits) regrets ; que la bande son de certaines vidéos explicatives soit en allemand sous-titré français. Que Douglas Trumbull ne soit pas crédité pour les effets spéciaux de 2001. Que sur la fiche explicative du costume de singe de 2001, Stuart Freeborn ne soit pas crédité comme en étant l'auteur.

Cette visite m'a aussi permis découvrir le musée de la cinémathèque. Là, très grosse déception en revanche ! C'est minuscule, foutraque, sans parcours ou chronologie clairement établie. Certains documents sont dans l'obscurité. L'escalier menant à la petite salle du haut est tellement mal indiqué, qu'un fléchage improvisé a été mis en place. Un kinetoscope type Edison en démonstration s'avère n'être qu'une caisse en bois vide équipée d'un écran vidéo ; quelle supercherie ! La pièce maitresse du musée, qu'est le robot de Metropolis, est très mal mis en valeur dans un coin sombre. J'ai le souvenir qu'à Chaillot, il trônait au milieu sur un piédestal. En plus j'ai eu la déception d'apprendre que ce n'était qu'une réplique, qui plus est très médiocre : aucune vraisemblance mécanique, à moins d'admettre que dans le future on saura rendre le métal souple comme du caoutchouc.
C'est un musée résolument tourné vers le passé, ce qui en fait quelque chose d'un peu mort. Ainsi une vidéo d'archive très intéressante, expliquant comment les documents cinématographiques anciens étaient restaurés et conservés, aurait mérité d'être complété par une présentation des techniques actuelles.
En rendant mon audio-guide (renfermant des informations très intéressantes, mais souffrant du fait que les numéros permettant de déclencher le commentaire sont très peu visibles) j'ai fait part de ma déception à l'accueil. Apparemment l’hôtesse en avait un peu marre qu'on lui fasse si souvent cette remarque...
J'ai visité tellement de musées et d’expositions sur le cinéma, bien meilleurs que celle de la cinémathèque, que je trouve un peu triste que Paris n'ait pas mieux à proposer, alors qu'après tout le cinéma est une invention française.

ohbewan a écrit:Cette visite m'a aussi permis découvrir le musée de la cinémathèque. Là, très grosse déception en revanche ! C'est minuscule, foutraque, sans parcours ou chronologie clairement établie. Certains documents sont dans l'obscurité. L'escalier menant à la petite salle du haut est tellement mal indiqué, qu'un fléchage improvisé a été mis en place. Un kinetoscope type Edison en démonstration s'avère n'être qu'une caisse en bois vide équipée d'un écran vidéo ; quelle supercherie ! La pièce maitresse du musée, qu'est le robot de Metropolis, est très mal mis en valeur dans un coin sombre. J'ai le souvenir qu'à Chaillot, il trônait au milieu sur un piédestal. En plus j'ai eu la déception d'apprendre que ce n'était qu'une réplique, qui plus est très médiocre : aucune vraisemblance mécanique, à moins d'admettre que dans le future on saura rendre le métal souple comme du caoutchouc.
C'est un musée résolument tourné vers le passé, ce qui en fait quelque chose d'un peu mort. Ainsi une vidéo d'archive très intéressante, expliquant comment les documents cinématographiques anciens étaient restaurés et conservés, aurait mérité d'être complété par une présentation des techniques actuelles.
En rendant mon audio-guide (renfermant des informations très intéressantes, mais souffrant du fait que les numéros permettant de déclencher le commentaire sont très peu visibles) j'ai fait part de ma déception à l'accueil. Apparemment l’hôtesse en avait un peu marre qu'on lui fasse si souvent cette remarque...
J'ai visité tellement de musées et d’expositions sur le cinéma, bien meilleurs que celle de la cinémathèque, que je trouve un peu triste que Paris n'ait pas mieux à proposer, alors qu'après tout le cinéma est une invention française.

100 % d'accord avec toi. Il n'y a que les rétrospectives qui soient intéressantes, quand ils obtiennent de bonnes copies.

A propos de Douglas Trumbull non cité pour les effets visuels de 2001, c'est parce qu'il y a eu une dispute entre lui et Kubrick à un moment. Trumbull avait réussi à résoudre tout seul des problèmes d'effets visuels que personne ne savait faire, comme la "porte des étoiles" et autres. Et Kubrick lui en était reconnaissant, mais comme il était aussi un brin mégalo, il n'avait pas pu résister à la tentation de s'auto-créditer en tant que concepteur des effets visuels, alors qu'il avait juste dit à son équipe ce qu'il souhaitait obtenir, mais pas comment le faire... Bref, il avait mal pris le fait que Trumbull se lance dans la réalisation de films de son côté, en étant décrit comme "Le concepteur des effets de 2001", alors qu'il n'était pas le seul a avoir conçu les effets du film. Kubrick avait même payé une page entière de Variety pour dire que Trumbull n'avait pas fait tous les trucages de 2001... Douglas Trumbull m'a expliqué qu'il s'était rabiboché avec Kubrick avant sa disparition.

Cependant la famille Kubrick a malgré tout flingué un projet de documentaire sur 2001 que Trumbull voulait réaliser, et sur lequel il avait travaillé depuis plus d'un an. Tous les feux étaient au vert, il avait même été autorisé à scanner des documents très rares pris pendant le tournage, et puis couic, veto et abandon sans explication de Warner, qui a mis un terme définitif à cette approche. J'ai trouvé cela choquant....

Sur le musée de la cinémathèque, je vois que le transfert d'un lieu à l'autre n'a rien arrangé... J'ai encore le souvenir de l'ancien musée, avec l'étudiant qui jouait le rôle de guide, et qui attrapait en haut d'un placard à un moment un bout de prothèse original de LA PLANETE DES SINGES. Il s'agissait juste d'un menton avec les lèvres inférieures et les dents. Quand je lui avais demandé où était le reste, sa réponse avait été : "Oh, on nous avait donné plusieurs masques complets au moment de la sortie du film, mais comme ils étaient posés là, à portée des visiteurs, on nous a volé peu à peu tous les morceaux. Celui-là, c'est le dernier qui reste."

Alors ils ont dut se faire piquer les derniers morceaux, car il n'y a rien sur la Planète des Singes dans le musée actuel.
Je suis certain que si Henri Langlois avait vécu plus longtemps, il aurait continué à enrichir la collection.

Ils ont énormément de choses en réserve (comme tous les musées d'ailleurs), mais ils sont un peu emprisonnés dans l'héritage Langlois. Par exemple, lors de l'exposition consacrée à l’expressionnisme allemand, il y avait énormément de référence, à ce que voulait Langlois pour une expo antérieure, et une magnifique reconstitution de décor, commandée par Langlois et remontée pour cette nouvelle expo.
Leurs expos temporaires sont en général mieux réussie que le musée, mais celle-ci et la prochaine sur Burton sont des expos qu'ils n'ont pas conçu, et qui tournent dans le monde entier. ils ont rajouté quelques éléments qu'il avaient en réserve (des dessins peut-être ?).