par Laurent2 » Ven 01 Jan 2010 - 15:19
Ben moi, je repensais, nostalgique, à la critique de Télérama (celle qui était "contre" Avatar...)
Entre 7 et 9 ans, Aurélien Ferenczi était réalisateur : il tournait des films avec la caméra Super 8 de son Papa, des décors en lego et des personnages Playmobile en se prenant pour Fritz Lang et Tim Burton. Ses parents l’encourageaient : « tu as du talent, Aurélien (il s’appelle vraiment comme ça) ». Hélas, entre eux, ils ajoutaient, navrés : « oui, mais pas assez… ».
Quelques décennies plus tards, Aurélien Ferenczi décida d’enterrer l’artiste qui sommeillait en lui. Son calcul était simple : puisque ce milieu ne voulait pas de lui, il embrasserait le coté obscure de la Force, détruirait ses beaux rêves de paquebot Playmobile géant dans sa baignoire et deviendrait le pire méchant que Tim Burton et Fritz Lang auraient pu imaginer réunis : un être sans cœur et sans couleur : Ulysse, Le Grand T noir.
Un jour, il vit le film « Avatar » et sut immédiatement que cet univers n’était pas le sien. Comme il avait réussi à se hisser à une place honorable dans la confrérie de Ceux-qui-touchent-le-Cinéma-du-Doigt, il se dit qu’une telle horreur ne pouvait exister. Trop de vie, trop de couleurs… trop de messages panthéistes cryptomiyazakiens ! C’en était vraiment trop… Alors il prit sa plume la plus noire et la trempa dans son encre la plus empoisonnée pour rédiger… sa Critique.
Le sort en était jeté. Et James Cameron saurait enfin ce que « faire du Cinéma » veut dire.
La Critique d’Aurélien allait marquer les esprits et sonner le glas du Cinéma de SF, empêcher Pandora de tourner et les Na’vis d’exister.