Entretien exclusif avec Andrew Garfield, Peter Parker / Spider-Man dans THE AMAZING SPIDER-MAN 2 , LE DESTIN D’UN HEROS - 4ème partie
Article Cinéma du Jeudi 14 Aout 2014

A l’occasion de la sortie en vidéo de The Amazing Spider-Man 2, le 3 septembre, découvrez de nouvelles interviews avec l’équipe du film !

Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau

Quelles sont les cascades les plus difficiles que vous avez faites pour ce film ?

Oh, il en y en a eu de toutes sortes. Les plus simples en apparence consistent à s’asseoir sur le rebord du mur d’un immeuble, à 18 étages de hauteur, avec le vide en dessous. J’étais solidement attaché par un câble à un harnais placé autour de mes hanches. C’est assez fascinant de voir comment votre corps réagit instinctivement à ce moment-là, car vous avez non seulement peur de tomber accidentellement, mais vous vous mettez à craindre de ressentir l’appel du vide et d’avoir envie de sauter malgré vous. C’est extrêmement troublant… Jouer ces scènes comme si vous ne ressentiez pas le vertige est bien plus difficile qu’on pourrait le croire. Paradoxalement, c’est nettement plus dur à faire que d’autres cascades qui paraissent un peu risquées.

Pharell Williams a collaboré avec Hans Zimmer sur la musique du film, et apparemment, il vous a inspiré dans votre interprétation de Spider-Man dès le premier épisode…

Oui, mais pas dans sa gestuelle. C’est l’essence de sa personnalité qui m’a inspiré quand j’ai commencé à réfléchir à la manière de jouer Spider-Man, dès le premier épisode. Cette idée m’est venue parce que Pharell est créatif, qu’il a un esprit à la fois positif, rebelle, non conventionnel, subversif, et parce qu’il a créé son propre style. J’ai toujours aimé ces qualités-là, et j’y ai pensé pendant que je travaillais mon interprétation de Peter et de Spider-Man. C’était une direction très intéressante et amusante à prendre, car il y a toujours une aura de mystère autour de Pharell. Tout est cohérent chez lui : sa musique, son comportement, sa manière de s’habiller, sa gestuelle, la façon dont il aborde les gens…Tout cela est unique. J’avais collé des photos de lui dans ma loge / mobile home , je regardais des vidéos de ses concerts et j’écoutais sa musique. Sa créativité m’a beaucoup inspiré. Quand nous avons entamé la préparation du second épisode, j’ai appris que Hans Zimmer avait proposé à Pharell de collaborer avec lui sur ce projet, sachant qu’il est un grand fan de Spider-Man. J’ai trouvé cela génial : nous étions tous synchrones ! J’espère que cela n’est pas tout à fait un hasard, et que Pharell a senti inconsciemment que j’avais tenté de projeter une partie de son énergie dans le personnage quand il a vu le volet précédent ! Comme je l’ai rencontré pour la première fois aujourd’hui, en le croisant pendant quelques secondes dans un couloir juste après la conférence de presse, je lui ai dit que son énergie m’avait beaucoup inspiré dans mon interprétation.

Comment a-t-il réagi ?

Il était sidéré ! (rires)

Avez-vous fini par vous habituer à votre routine d’entraînement physique et de musculation pendant le tournage ?

Non, jamais ! Je déteste cela, et si je n’avais pas un entraîneur personnel pour m’aider, je n’aurais jamais le courage de m’y astreindre. Autant je prends plaisir à rester en bonne santé et à m’entraîner raisonnablement, autant j’ai horreur des exercices de musculation. C’est répétitif, pénible et ennuyeux à mourir. Quand vous avez soulevé des haltères 40 fois de suite, tout ce que vous voulez, c’est les poser par terre une bonne fois pour toutes et vous enfuir pour ne plus jamais y toucher !

Quand nous vous avions parlé pour la première fois de cette aventure AMAZING SPIDER-MAN qui débutait, vous nous aviez raconté a quel point vous étiez fan de ce personnage depuis l’enfance. A présent que vous avez imprimé votre marque à ce rôle dans deux films, comment le fan qui est en vous vit-il cette expérience ? Arrivez-vous encore à être à la fois en dehors du phénomène et dedans ? Est-ce toujours amusant ou est-ce que tout s’est un peu brouillé ?

J’ai ressenti un peu tout cela. Je suis toujours un fan, et l’idée de ne plus jouer le personnage dans le futur me plaît, car cela voudra dire que je pourrai me contenter d’aller voir les films en tant que simple spectateur, pour m’amuser. J’imagine avec délice le jour où je pourrais m’asseoir dans un fauteuil de cinéma confortable et me détendre pour découvrir une nouvelle aventure dont je ne saurais strictement rien ! (rires) Je n’ai jamais le sentiment que je suis Spider-Man. J’ai toujours tendance à oublier que j’ai fait ces films, parce que quand vous travaillez sur des tournages comme ceux-là, vous vivez le côté très concret de ce métier, vous n’êtes plus du tout dans le rêve et les fantasmes. Quand je joue le rôle, je suis quelqu’un de réel qui doit sauver une personne ou se battre pour affronter un ennemi, mais en le faisant, je n’ai pas en tête la représentation classique du personnage que j’avais quand j’étais enfant et que je lisais les comics. Je ne m’explique pas très bien, sans doute, mais ce que je veux dire, c’est qu’à ce moment-là, je joue un personnage réel comme tous les autres que j’ai joués avant, pas une icône de BD.

La suite de ce Spider-entretien paraîtra bientôt sur ESI !

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