Entretien avec Len Wiseman, réalisateur de Die Hard 4
Article Cinéma du Jeudi 02 Octobre 2008

Jeune réalisateur né en 1973, Len Wiseman s'est fait remarquer dès son premier film, Underworld, en 2003. Après avoir écrit et réalisé Underworld Evolution, il succéde à John McTiernan et Renny Harlin sur la série Die Hard.

Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau

Comment avez-vous réagi quand Bruce Willis vous a soudainement contacté pour vous proposer ce projet ?

J’ai été sous le choc ! Stupéfait et excité comme l’enfant que j’étais quand j’ai découvert le premier Die Hard au cinéma. Plus tard, j’avais suivi les autres films de la série, mais le premier épisode est toujours resté pour moi une des références absolues du film d’action.



Que vous a-t’il dit d’emblée quand vous avez évoqué ce que le film pourrait être ?

Bruce m’a d’abord fait parvenir le script, que je me suis empressé de lire. Quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, nous avons très longuement discuté du ton que nous pourrions donner au film. Je faisais constamment référence au premier épisode , dont le ton plus sombre que les suivants me plait énormément. A ce moment-là, le script était encore très différent de la forme finale que nous lui avons donné. Nous nous sommes d’abord concentrés sur les changements que nous voulions apporter à l’histoire. Bruce m’a expliqué ce qu’il aimait et ce qu’il n’aimait pas dans cette version, et j’ai fait de même. Quand nous avons comparé nos points de vues, ils étaient quasiment identiques. Notre collaboration s’engageait donc sur de bonnes bases.

A quel point avez-vous modifié le scénario ? En avez-vous réécrit la moitié ? Ou davantage ?

Je dirais probablement 40%. Mais c’est un peu restrictif de décrire ces interventions en termes de pourcentage, car nous avons aussi apporté des modifications subtiles dans la description de certaines situations, repensé les scènes d’action, changé les dialogues, etc... Nous avons ajouté aussi le personnage de la fille de John McClane, qui n’était pas présente dans la version initiale. Il nous a semblé indispensable que le héros aie une implication émotionnelle, intime, et ne soit pas uniquement un type courageux qui se bat contre les méchants. Je trouvais aussi que McClane n’était pas assez décrit comme une victime. Je trouve que ce personnage est particulièrement intéressant quand il devient un héros malgré lui, et que des évènements qui le dépassent le contraignent à se dépasser. Dans le script original, il acceptait un peu trop facilement de lutter contre les bandits. Même s’il est un héros, McClane ne se distingue pas des autres gens tant qu’il n’est pas impliqué dans une situation extraordinaire, qui met des innocents en danger.

Donc, cette fois-ci, John McClane est un être humain, et non pas un superhéros quasi-invulnérable ?

Oui. Disons qu’il se comporte comme un superhéros, sans en être vraiment un. Il subit les conséquences physiques de ses actions, comme n’importe qui d’autre. S’il saute d’une grande hauteur, il se blesse et se fait vraiment mal lorsqu’il atterrit.

Tant mieux ! Une scène du troisième épisode était particulièrement absurde : on voyait McClane sauter d’un pont sur une péniche qui passait, vingt mètres plus bas. Il tombait sur un revêtement en métal, et se relevait, intact, en grimaçant, alors qu’il aurait dû se tuer ou avoir au moins les deux jambes cassées !

Oui, je comprends votre point de vue. Il faut choisir jusqu’à quel point on va exagérer les exploits physiques, et tenter de ne pas tomber dans des effets qui prêtent à sourire. Mais, avouons-le, un épisode de Die Hard n’est pas non plus une description exacte de la réalité ! Loin s’en faut. Les spectateurs s’attendent à ce que nous dépassions certaines limites, et seraient probablement déçus si nous étions trop sobres. Même dans le premier épisode, rappelez-vous que McClane sautait du sommet de la tour avant une explosion, un tuyau d’arrosage attaché autour de la taille, et venait fracasser une vitre pour atterrir deux étages plus bas ! (rires). Mais je suis entièrement d’accord avec vous sur la scène de Die Hard 3 que vous évoquez. Je me souviens avoir pensé « Mon dieu, après un tel saut, il devrait être mort. Complètement aplati sur le bateau ! ». Là, il est clair que la limite de la crédibilité avait été dépassée, et que cela nuisait au film.

Justement, comment avez-vous déterminé la limite entre le réalisme, ou disons ce qui reste crédible, et ce qui est spectaculaire ?

Quand on passe en revue chaque scène décrite dans un scénario, on la visualise dans son esprit et on se rend assez bien compte de ce qui va trop loin. On essaie donc de corriger ce qui est exagéré et d’apporter du réalisme à l’action. Bien sûr, tout le monde souhaite aussi qu’un épisode de Die Hard soit étonnant et spectaculaire. Disons qu’en ce qui me concerne, peu m’importe de voir quelqu’un accomplir un exploit extraordinaire, tant qu’il en paie le prix physiquement. Si vous sautez d’un gratte-ciel, d’un camion ou d’un jet et que vous vous en tirez juste avec des égratignures et un peu de poussière sur vos vêtements, ça n’ira pas. Dans le film, les personnages sont blessés comme le seraient des gens normaux. C’est la règle que je me suis fixée et que j’ai respecté scrupuleusement tout au long du tournage.

Le film évoque-t’il aussi le fait que les années ont passé et que John McClane n’est plus un jeune homme ?

Oui, nous en parlons un peu, mais je n’avais pas l’intention d’y consacrer trop de temps non plus. Pour moi, ce n’était pas du tout un élément important. D’ailleurs, Bruce devient de plus en plus cool en vieillissant ! Je voulais éviter les clichés autour du « vieux flic qui reprend du service », ou le voir porter des lunettes, se plaindre de douleurs de dos ou ce genre de choses. Personne n’a envie de voir John McClane réduit au rôle de vieux bonhomme grincheux ! C’est un dur a cuir aujourd’hui comme hier !

Qu’est-ce qu’on éprouve quand on se retrouve sur un plateau de cinéma, et que l’on met en scène Bruce Willis tous les jours ?

C’est fou ! J’ai grandi en étant un fan de Die Hard et de John McClane. Je connais la plupart des répliques et des scènes du premier film par cœur ! Quand je travaillais avec Bruce, et que je dirigeais les scènes où McClane se bat ou agit de manière héroïque, il m’arrivais de me sentir à nouveau un gosse faisant face à son idole, et je mesurais le côté surréaliste de cette situation. C’était vraiment bizarre et extraordinaire. D’autant plus que nous avons collaboré étroitement pour mettre au point tout ce qui concernait le personnage de McClane : ses réactions, ses sentiments, son sens de l’humour, ses répliques , etc… Il s’est vite rendu compte que je connaissais bien ce personnage, et comme lui le connaît mieux que quiconque, nous nous sommes très bien entendus . Nous avons été d’accord pratiquement sur tout.

Au début de votre carrière, vous avez fait partie du département de conception artistique des accessoires et des décors de nombreux films, comme Stargate, Independence Day et Men in Black. Est-ce que cette expérience a été un bon « entraînement visuel » et vous a aidé à devenir réalisateur par la suite ?

Oh oui, absolument. C’était une formation très utile, car elle vous incite à penser à la composition de l’image, au cadrage des décors, à l’impact visuel des choses. L’autre avantage dont j’ai bénéficié pendant cette période de ma vie qui a duré environ six ans, c’est que je pouvais passer énormément de temps sur les plateaux de tournage. C’est la meilleure école de cinéma dont on puisse rêver. Ça va peut-être vous paraître étrange, mais quand je me retrouvais sur un tournage, je jouais un petit jeu : je m’imaginais que j’étais le réalisateur du film, et quand un problème surgissait, je réfléchissais à la manière dont je le résoudrais, et à la réponse que je donnerais à mes collaborateurs. Et ensuite, je la comparais avec les décisions du vrai metteur en scène ! (rires) C’est ce qui m’a permis de me rendre compte que la principale occupation d’un réalisateur consiste à résoudre des problèmes tout au long de la journée…et à essayer de trouver à chaque fois la meilleure réponse.

George Lucas a dit un jour que ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais réalisateur, c’est justement le nombre de bonnes réponses que l’on est capable de donner dans une journée...

C’est parfaitement exact.

Comment avez-vous travaillé le script pour y ajouter vos propres idées visuelles ? Avez-vous dessiné certaines scènes vous-même ?

Oui. J’ai dessiné la plupart des scènes d’action, car elles ont beaucoup changé par rapport à la première version du script. Quand je suis arrivé, j’ai vu que plusieurs séquences d’action étaient décrites dans le scénario, mais je ne les trouvais pas assez caractéristiques d’un Die Hard. Je les ai toutes changées, soit en intervenant sur leur contexte, soit en y apportant des éléments nouveaux qui modifiaient la manière de les percevoir. Une des caractéristiques des Die Hard, c’est de mettre souvent en scène des situations au cours desquelles on éprouve un sentiment intense de claustrophobie, où l’on se retrouve dans un espace clos. Pour moi, John McClane doit être forcé de ramper dans des couloirs techniques étroits, des gaines d’aération, des espaces confinés où personnes ne devrait aller normalement. Pour moi, tout cela est une partie intimement liée au fonctionnement de McClane dans les scènes d’action. En tant que policier, il connaît tout un tas d’astuces concrètes que nous ignorons, et qui lui permettent d’aller d’un point A à un point B. J’ai voulu retrouver les sensations que l’on éprouvait dans le premier épisode, qui se déroulait intégralement dans une tour, même si l’action a lieu dans des espaces plus grands, situés dans des décors extérieurs. Mais on retrouve cette idée d’espace clos, plus grands certes, mais dans lesquels on éprouve quand même un sentiment de claustrophobie. J’espère avoir réussi a faire passer cette impression. John McClane réussit à résoudre un problème de grande échelle, en passant toujours par des espaces clos insolites. Il s’est déjà retrouvé dans une cage d’ascenseur auparavant, mais cette fois-ci, il est projeté dedans alors qu’il conduit une voiture, et se bat contre un de ses ennemis.

Quelles sont les autres images fortes du film dont vous êtes le plus fier ?

J’aime beaucoup les scènes de nuit en décors extérieurs, quand on voit John aller chercher Matt. J’aime l’aspect de son appartement et les vibrations qu’il dégage. Et la scène finale, avec l’avion à réaction et les décors d’autoroute, est très chouette aussi. C’est extrêmement difficile d’arriver à créer une atmosphère visuelle dans ce genre d’endroit, surtout en plein jour, mais je crois que nous y sommes parvenus.

Quelles ont été les scènes les plus difficiles à tourner ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’une des grandes scènes d’action, mais d’un moment où Bruce, Justin et Kevin Smith parlent ensemble et nous abreuvent d’informations. C’est le problème classique des scènes dites « d’exposition » dans lesquelles on doit expliquer des tas de choses aux spectateurs, tout en rendant ce processus naturel. Ce n’est pas évident. Il faut rendre tout ça viscéral, intéressant et dynamique, tout en s’assurant que ces renseignements importants seront compris par le public sans qu’il s’ennuie. Le personnage de Kevin Smith explique la signification réelle de tous les évènements spectaculaires et les catastrophes que nous avons vues auparavant. Sinon, en dehors de cette scène-là, la séquence du véhicule qui plonge dans la cage d’ascenseur a été très difficile à concevoir et à tourner. Le décor a été fabriqué en studio pour que nous puissions y faire pénétrer nos caméras, nos grues, le matériel d’éclairage et le système de soutien de la voiture, qui est très lourde, comme vous l’imaginez. Il fallait aussi que les acteurs et l’équipe technique puissent travailler en toute sécurité. C’était un long processus de préparation, de tests et de fabrication, puis un tournage très complexe. Mais ça en valait la peine. Je pense que les spectateurs vont aimer cette scène.



Avez-vous délibérément essayé d’éviter les clichés des films d’action ?

Je voulais notamment que l’on ne passe pas trop de temps à expliquer le complot mis au point pas les méchants. J’ai remarqué que dans ce genre de films, on passe souvent trop de temps à justifier ce qu’ils font. Aujourd’hui, les spectateurs comprennent vite que toutes les choses horribles qui se produisent sont dues aux adversaires du héros. Il est donc inutile de s’étendre sur ce point. Les explications excessives ralentissent le rythme d’un film.

Avez-vous aussi essayé d’utiliser une majorité d’effets spéciaux réalisés devant les caméras, et un minimum d’effets numériques ?

Effectivement, j’ai essayé de procéder de cette façon. Personnellement, je suis convaincu que c’est la bonne approche et que le résultat final est bien meilleur quand on procède ainsi. Je n’ai utilisé les effets numériques qu’après avoir épuisé toutes les autres options, uniquement quand je me rendais compte que je n’avais pas trouvé un moyen fiable de faire les choses « en vrai » sur le plateau. Je n’ai rien contre la 3D, bien sûr. Les effets numériques sont formidables aujourd’hui, et permettent de créer des images que l’on ne pourrait pas obtenir sans eux, mais je m’astreins toujours à explorer les autres solutions avant.

Pourriez-vous nous donner un exemple de cette approche ?

Oui. Quand nous avons réfléchi à la manière de tourner la scène avec l’avion à réaction qui vole juste au-dessus des rues, je me suis demandé s’il serait possible de fixer un vrai jet sur un camion, de le faire rouler dans les décors, puis d’effacer le camion numériquement pour ne garder que le jet à l’image. J’essaie donc d’imaginer toutes les autres options avant de passer aux images de synthèse.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris pendant le tournage de ce film ? Que vous a-t’il permis d’apprendre ?

Quand vous travaillez sur un film de cette échelle, des tas de choses se déroulent en même temps. Des dizaines d’équipes travaillent simultanément sur des aspects précis du film. Les problèmes à régler de manière urgente surgissent donc sans arrêt. Il faut apprendre à gérer calmement cette énorme machine, et à donner à chaque fois les meilleures réponses. Il faut apprendre à diriger, mais aussi à déléguer. A l’origine, on devient réalisateur parce que l’on veut contrôler entièrement sa création artistique. Pourtant, quand un film est une superproduction, et que le tournage prend des proportions énormes, il faut apprendre à déléguer de plus en plus, pour y faire face. Certaines parties des scènes d’action sont tournées par la seconde équipe, et il faut accepter cette partie du processus, qui consiste à déléguer une partie des décisions créatives à d’autres collaborateurs. Il faut choisir des gens de grande qualité pour vous entourer, et s’assurer qu’ils ont exactement la même vision que la vôtre, et que le résultat correspondra bien à ce que vous souhaitiez. Je n’avais pas l’habitude de ce processus, car les deux Underworld que j’avais réalisés auparavant étaient des productions nettement moins importantes, ce qui me permettait de superviser pratiquement tout.

Est-ce vraiment dur de sentir le poids d’une superproduction sur vos épaules ?

Vous savez, sur un tournage de ce genre, on est tellement occupé qu’on n’a pas le temps de réfléchir à cela ! On avance jour après jour. On essaie de régler les problèmes et de respecter sa vision artistique. Et le fait de voir tout cela aussi avec le point de vue d’un fan m’aide beaucoup à ne pas ressentir une pression désagréable. Je pense constamment à ce que j’aimerais voir sur le grand écran, en tant que fan de la série, et c’est ce qui m’aide à faire des choix et me donner de l’énergie, tout au long du tournage et maintenant pendant la post-production.

Comment avez-vous collaboré avec Patrick Tatopoulos ? Comment avez-vous défini avec lui le style visuel que vous souhaitiez donner aux décors du film ?

Je dirais que le style que j’ai choisi est solidement ancré dans la réalité, car c’est la caractéristique principale de la série des Die Hard. Je ne voulais pas que l’on s’égare dans des ambiances surréalistes, mais que l’on trouve des moyens de rendre des décors urbains intéressants grâce à des idées visuelles fortes. Disons que nous avons essayé d’épurer et de styliser les ambiances du film, tout en restant dans la continuité de la série. Mais nous nous sommes également lâchés quand nous pouvions le faire. Quand vous entrez dans un commissariat de police, vous n’avez pas une grande marge de manœuvre : il faut que ça paraisse réel. En revanche, à la fin du film, nous nous retrouvons dans un bâtiment high tech qui nous a permis de délirer. Pendant notre première rencontre, Bruce Willis m’a dit qu’il avait vu Underworld 1 et 2 avec ses enfants et qu’il avait beaucoup aimé ces films. Il avait apprécié aussi la manière dont les actions étaient filmées et la manière d’éclairer que j’avais choisie. J’aime les ambiances sombres et les éclairages en contre-jour.

Aviez-vous des références visuelles précises en tête pour ce film ?

Vous savez, Patrick et moi avons passé beaucoup de temps à dessiner tous les deux. Je dessine beaucoup moins bien que lui, mais j’ai réalisé beaucoup de croquis. Nous avons consulté des livres d’architecture et des recueils de photos pour y puiser des idées. Nous avons énormément dessiné tous les deux, en échangeant nos trouvailles visuelles, et en rebondissant à chaque fois sur les suggestions de l’autre pour aller plus loin.

Quelle est la cible de spectateurs que vous visez ?

Les femmes de 55 ans. (rires) Blague à part, je dirais que je voudrais attirer un très large public. J’ai 33 ans et j’aime ces films depuis l’âge de 14 ans. Donc je serais aussi impatient de le voir si j’avais encore cet âge-là, que je le suis aujourd’hui , en tant qu’adulte. Le film n’a pas été conçu en terme de cible de public. Nous l’avons vraiment conçu pour nous faire plaisir.

Les rumeurs qui circulent sur le web, et les réactions aux projections-test ont-elles beaucoup d’importance dans le processus de création d’un film aussi attendu que Die Hard 4 ?

Vous savez, je crois qu’il faut arriver à prendre du recul par rapport à tout cela. Faire confiance à son propre instinct, à la vision que l’on a. Les réactions extrêmes de certains fans ne sont pas partagées par d’autres groupes de fans. Même si l’on voulait faire plaisir aux uns, on déplairait aux autres. Il faut préserver son indépendance. Pour ma part, j’ai été surpris d’être attaqué à propos de la coiffure de Bruce. Ou plutôt de son absence de coiffure, puisqu’il a le crâne rasé dans le film. Des fans ont été indignés en découvrant son look. Ils se sont écriés « Mais il est chauve ! Ce n’est plus John McClane ! Vous avez trahi le personnage ! ». J’aurais pu polémiquer en leur répondant « Hé les gars, vous avez vu le troisième épisode ? A l’époque, il ne lui restait plus que trois mèches au sommet du crâne ! Vous auriez vraiment voulu le voir avec une chevelure encore plus pauvre, dix ans plus tard, ? Pour ma part, je pense qu’il est beaucoup mieux avec le crâne rasé. C’est le choix qu’aurait fait John McClane ! Il se serait dit « J’en ai assez de n’avoir plus que quelques cheveux sur le sommet du crâne, je rase tout ! ». (rires)

Gardez-vous certains souvenirs amusants du tournage ?

Oh, il y en a eu beaucoup. D’abord parce que Bruce a le sens de l’humour, et ensuite parce que nous nous sommes souvent fait des petites farces. Je pense par exemple à la scène dans laquelle Bruce et Justin étaient suspendus dans la voiture, lorsqu’elle se trouve dans la cage d’ascenseur. Le véhicule était agité en tous sens, et à un moment, j’ai détourné l’attention de Bruce pendant que Justin vidait un sac de potage sur le pare-brise de la voiture, comme s’il avait eu une violente nausée. Bruce a été très gentil avec lui, sans se rendre compte que ça aussi, c’était un trucage ! (rires)

Que pouvez-vous nous dire de la préquelle d’Underworld que vous prépariez avant de vous lancer dans l’aventure de Die Hard 4 ?

Comme les deux premiers films ont bien marché en salles et continuent à bien se vendre en DVD, le studio est déterminé à produire un troisième épisode. J’étais effectivement très impliqué dans ce projet avant de commencer à travailler sur Die Hard 4. J’ai dû le délaisser depuis un an, et il aurait été dommage que mon absence nuise à son aboutissement. A l’heure actuelle, je ne pense pas que je le réaliserai. (Ndlr : Patrick Tatopoulos réalise cette préquelle). Mais je pense que je continuerai à être impliqué dans le développement du film, et à donner mon avis sur le script, peut-être en tant que producteur associé.

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