THE FALL GUY : Une comédie d’action qui rend hommage à tous les cascadeurs ! - 1ère partie
Article Cinéma du Mardi 16 Avril 2024

Le Pitch : C'est l’histoire d’un cascadeur, qui comme tous ses camarades cascadeurs, se fait allégrement tirer dessus, sauter aux explosifs, défenestrer et jeter de hauteurs toujours plus élevées, pour notre plus grand plaisir.

Fraîchement rescapé d’un accident qui a failli mettre fin à sa carrière, ce héros anonyme va devoir retrouver une star de cinéma portée disparue, déjouer un complot funeste et tenter de reconquérir la femme de sa vie, tout en bravant la mort au quotidien sur le plateau.

Que pourrait-il lui arriver de pire?

Colt Seavers (RYAN GOSLING), un cascadeur usé et abusé par son métier, a pris sa retraite un an auparavant pour préserver ce qui lui reste de santé physique et mentale. Il va être amené à reprendre du service quand la vedette d’une superproduction, réalisée par son ex, Jody Moreno (EMILY BLUNT), vient à disparaître.

Alors que l’implacable productrice (HANNA WADDINGHAM) met tout en œuvre pour cacher la disparition de la star Tom Ryder (AARON TAYLOR-JOHNSON) au studio et à la presse, Colt s’évertue à accomplir des cascades toujours plus exceptionnelles, tout en essayant, avec un succès limité, de retrouver grâce aux yeux de Jody. Mais le mystère s’épaissit autour de la star disparue et Colt se retrouve embarqué dans un sinistre complot criminel qui menace de le faire tomber de plus haut qu’aucune cascade jamais réalisée.

Tiré de la série télévisée à succès des années 80, L’HOMME QUI TOMBE A PIC, THE FALL GUY réunit encore TERESA PALMER dans le rôle d’Iggy Starr, la partenaire de jeu de Tom Ryder ; STEPHANIE HSU dans celui d’Alma Milan, l’assistante personnelle de Tom Ryder, et WINSTON DUKE en Dan Tucker, coordinateur des cascades et ami proche de Colt.

LA GENÈSE DU FILM

Quand on parle films d’action, où les cascades à couper le souffle et les séquences survoltées sont reines, peu de réalisateurs peuvent se targuer d’une expérience aussi directe du métier que David Leitch. D’abord cascadeur lui-même, il est devenu une sommité à Hollywood, sachant habillement conjuguer histoires captivantes et scènes d’action explosives.

Après des années de dur labeur sur les plateaux, qui lui ont permis d’aiguiser son regard et de développer ses compétences, David Leitch est passé à la réalisation de films. « Mon amour du cinéma a commencé au lycée », déclare-t-il. « Des films comme L’ARME FATALE (Richard Donner, 1987) et PIÈGE DE CRISTAL (John McTiernan, 1988) ont eu un effet marquant. Je rêvais de pouvoir participer à la magie qui se fabriquait derrière la caméra. Je pratiquais les arts martiaux, et avec un mélange de bons mentors, de persévérance et d’heureux hasards de calendrier, je suis devenu cascadeur. »

Sa participation au tournage de FIGHT CLUB (1999), comme doublure de Brad Pitt, a été un moment-clé dans sa carrière. Il lui a permi d’observer de près le travail méticuleux du David Fincher. « En tant que cascadeur, j’avais la chance de pouvoir épier et apprendre sans qu’on me demande de quitter le plateau. En regardant travailler Fincher, j’ai développé une passion pour la fabrication de film.

Tout en poursuivant ma carrière de cascadeur, j’ai commencé à réaliser. D’abord des courts métrages que je montais moi-même, en m’efforçant de chorégraphier, de tourner et de présenter les scènes actions comme des histoires cohérentes en elles-mêmes. J’ai pu ainsi passer de cascadeur à concepteur et chorégraphe. »

Mais l’ambition de David Leitch ne s’arrêtait pas là: « Je voulais réaliser. Des opportunités se sont présentées à moi de tourner des scènes d’action en tant que réalisateur de deuxième équipe, mais je savais que j’allais devoir insister pour qu’on me confie un film en entier. Le moment est venu avec JOHN WICK (2014). »

Même si le réalisateur officiel reste Chad Stahelski, dans le respect de la politique de la Directors’ Guild, il est largement reconnu que le film a été co-réalisé par David Leitch, une collaboration fortement encouragée par sa partenaire de production, épouse et ancienne agente Kelly McCormick. Depuis, David Leitch a réalisé en solo les blockbusters ATOMIC BLONDE (2017), DEADPOOL 2 (2018), FAST & FURIOUS : HOBBS & SHAW (2019) et BULLET TRAIN (2022).

En 2019, David Leitch et Kelly McCormick ont fondé 87North Productions, une société de production qui en quelques années seulement a généré 2,9 milliards de dollars au box-office international. Malgré son succès comme réalisateur, David Leitch demeure fermement attaché à son métier d’origine. « Ma carrière est bâtie sur 20 années comme cascadeur, à encaisser les coups, à fracasser des voitures, à faire la torche humaine, à me balancer à des fils, et à collaborer étroitement avec tous les départements impliqués dans la fabrication d’un film. C’est l’amour du cinéma qui me motive. J’ai appris toutes les ficelles du métier au cours de ces longues années sur le terrain. Si on me demandait demain d’arrêter de réaliser des films et de redevenir coordinateur de cascades, je serais tout aussi heureux. Ce que j’aime, c’est être sur un plateau et fabriquer des films avec mes amis. »

Le succès grandissant de 87North a motivé le producteur et cofondateur d’Entertainment 360, Guymon Casady, à proposer à David Leitch de réaliser THE FALL GUY et à Leitch et McCromick de produire avec lui THE FALL GUY, tiré de la série télévisée L’Homme qui tombe à pic, créée par Glen A. Larson et diffusée sur ABC aux États-Unis entre 1981 et 1986, et en France, sur Antenne 2 à partir de septembre 1982. La série était interprétée par le charismatique Lee Majors dans le rôle de Colt Seavers, cascadeur à Hollywood qui arrondit ses fins de mois comme chasseur de primes. Agrémentée de cascades surprenantes et d’une bonne dose d’humour, la série a vite eu un grand succès qui a persisté 5 saisons durant. Aux côtés de Lee Majors, on trouvait HeatherThomas dans le rôle de la pimpante Jody Banks, et Douglas Barr dans celui de Howie Munson, cousin et acolyte de Colt, et tous deux également cascadeurs.

« Mon aventure avec THE FALL GUY a débuté il y a plus de 20 ans », raconte Guymon Casady. « J’étais un fan absolu de la série dans mon enfance, ce qui explique pourquoi j’ai passé une année à courtiser son créateur Glen Larson pour en acquérir les droits. J’ai alors immédiatement vendu l’idée du film à Warner Brothers et on a commencé à développer le projet, mais il a capoté. En 2020, je m’y suis réintéressé et j’ai convaincu les successeurs de Glen Larson de me céder à nouveau les droits. J’ai alors adopté une autre stratégie : je voulais murir le projet avant de le soumettre aux studios et je devais trouver un réalisateur. C’est alors que David Leitch s’est imposé à moi. J’adore ses films et j’apprécie l’homme, mais c’est son passé de cascadeur qui en faisait le candidat idéal. La réponse enthousiaste de David et de Kelly a marqué le début d’un nouveau chapitre. »

Le lien entre le couple et le projet était d’emblée évident: ils y ont vu une opportunité pour présenter l’univers des cascadeurs à un large public. « C’est un projet qu’on avait à l’œil et quand Guymon nous l’a proposé, on s’est tout de suite mis à réfléchir à la façon de lui apporter notre patte. C’était une opportunité en or pour David de mettre en valeur sa connaissance intime du monde des cascadeurs », nous dit la productrice.

Le couple et Guymon Casady se sont alors tournés vers Drew Pearce pour développer le scénario. « On avait déjà collaboré sur HOBBS & SHAW », se souvient David Leitch. « Nos sensibilités s’accordent à merveille. On voulait bien sûr rendre hommage à la série, en y ajoutant notre grain de sel. Dans notre version, le héros découvrait que ses compétences s’apparentaient à des superpouvoirs. Drew en a eu l’idée, qui apportait à l’histoire un côté plus film noir, tout en reprenant la forme d’une enquête qu’avait la série. »

Drew Pearce a rejoint le projet en novembre 2019 et s’y est jeté à corps perdu. « J’ai développé deux versions : une superproduction à la MISSION : IMPOSSIBLE et un genre de film noir plus modeste... mais avec des cascades énormes. On a très vite décidé de coller de plus près au passé de cascadeur de David, ce qui allait nous permettre d’ancrer l’action et l’histoire d’amour, qui prenait de plus en plus de place, dans la réalité. »

Les grandes lignes ayant été posées, il fallait maintenant trouver l’homme de la situation, à même d’interpréter Colt Seavers avec tout le charisme, le charme et les aptitudes que cela supposait. C’est alors qu’entre en scène Ryan Gosling, dont l’étendue des talents dépasse largement le cadre de l’écran. « On savait que Ryan choisit ses films avec parcimonie et son enthousiasme immédiat a été une agréable surprise », se souvient Kelly McCormick. « On a affiné notre pitch et quand on a fait le tour des studios, tout le monde voulait le film. On a choisi Universal sur la base de nos précédentes collaborations qui avaient été couronnées de succès. »

« Je suis fan de David Leitch et j’étais ravi de pouvoir travailler avec lui, mais le fait qu’il ait été cascadeur et qu’il réalise un film sur les cascadeurs, c’était juste parfait », commente l’acteur. « Un film d’action qui se déroule dans l’univers des gens qui font des films d’action, on peut difficilement faire plus authentique. Ils sont les seuls à réellement savoir comment faire ces choses-là. J’ai tenu un de mes premiers rôles dans Hercule contre Arès (Sam Raimi, Robert G.Tapert, 1998-99). J’ai pour ainsi dire toujours eu une doublure. Mon expérience avec les cascadeurs se résume à : ils arrivent, font un tas de trucs cools, prennent tous les risques, puis ils disparaissent dans la pénombre et les acteurs s’attribuent tous les mérites. C’est excitant de pouvoir participer à un film qui les met en vedette et qui met en valeur leurs prouesses et leur courage. »

Le pitch initial de THE FALL GUY était pourtant bien différent de ce qu’on peut voir aujourd’hui à l’écran. « Notre version initiale racontait d’histoire d’un héros de la classe ouvrière, à la ROCKY, un type qui savait encaisser les coups et se relever, encore et encore », se souvient Guymon Casady. « Mais plus on creusait le projet, plus l’humour et la légèreté s’imposaient. Ryan est très intuitif. Sa façon instinctive de construire son personnage a beaucoup pesé dans la balance, jusqu’à arriver à quelque chose d’encore plus frais et distrayant. »

Au cours du développement de la trame narrative, une idylle a commencé à émerger. « Ryan y est pour beaucoup », déclare Kelly McCormick. « Il a vu la possibilité d’y raconter une histoire d’amour sincère qui apporte un point d’ancrage émotionnel, un levier pour se connecter aux personnages et à l’intrigue. On peut tous se retrouver dans des thèmes aussi universels que l’amour, l’évolution personnelle et l’accomplissement de soi. L’amour est la motivation principale de Colt, la force motrice de toutes les scènes d’action, aussi audacieuses et extravagantes soient-elles. »

Comme l’histoire, le lieu où celle-ci devait se dérouler vint aussi à changer. Sydney (Australie) s’imposa comme la toile de fond rêvée pour célébrer le dur labeur d’hommes et de femmes généralement cantonnés à l’anonymat, en les mettant au centre de ce film. « Les liens qui se tissent sur un tournage, entre les membres de l’équipe, peuvent évoluer vers des amitiés à vie », remarque le réalisateur. « Quand on partage tous les hauts et les bas d’un tournage à raison de 15 heures par jour, c’est tout naturel que les relations qui s’y nouent soient fortes et sincères. Avec ce retour en Australie, j’ai pu retrouver de nombreux collègues et amis avec lesquels j’avais travaillé sur MATRIX RELOADED et REVOLUTIONS (2003) et sur WOLVERINE (2009) et que je n’avais pas revus depuis 10 ou même 20 ans. »

« On a la chance d’être entourés par une famille de cinéma soudée et dévouée », ajoute Kelly McCormick. « Un groupe de professionnels terriblement doués qui nous accompagnent depuis des années. THE FALL GUY nous a permis de rendre hommage aux cascadeurs, mais aussi aux autres personnes de l’ombre qui jouent toutes un rôle crucial dans la fabrication d’un film. »

Le terme "fall guy" est riche de sens dans le monde des cascades, faisant au départ référence aux acteurs qui encaissaient des coups au service de la magie cinématographique. « Ce sont ceux qui tombaient de cheval, de bicyclette ou qui roulaient dans les escaliers », explique David Leitch. « Mais dans notre film, on élargit le sens du terme. Ça devient une métaphore à différents niveaux. Notre "fall guy" n’est pas seulement un cascadeur qui tombe devant la caméra, c’est un type qui est accusé à tort, qui porte le chapeau pour quelque chose qu’il n’a pas fait. C’est encore un homme qui tombe profondément amoureux et qui est prêt à prendre tous les risques pour reconquérir la femme de sa vie. »

Pour le réalisateur, THE FALL GUY est bien plus qu’un simple projet cinématographique : « C’est un hommage aux cascadeurs et aux héros de l’ombre du cinéma, aux talentueux ouvriers et artisans qui participent avec dévouement et passion à l’art de faire des films : les décorateurs, les cadreurs, les machinistes, les électriciens, les assistants et tant d’autres. »

Glen A. Larson, le créateur de la série télévisée L’Homme qui tombe à pic (1981-86) est décédé en 2014. Son travail durant les années 70 et 80, avec encore K 2000 (1982-86), Magnum (19080-88), Quincy (1976- 1983) ou Battlestar Galactica (1978-79), a participé à façonner tout un pan de la culture populaire américaine. S’il n’est malheureusement plus là pour voir sa série adaptée au grand écran, le producteur Guymon Casady aime à penser qu’il serait fier du résultat. « La contribution de Glen à la genèse du projet en 2003, son sens de narration, ont été précieux. Notre film s’est éloigné de l’idée d’origine mais j’espère que notre réinterprétation pour un public nouveau rend hommage à son génie. »

La suite de notre dossier THE FALL GUY arrivera sur les chapeaux de roues !

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