Chronique Blu-ray : CAPTAIN AMERICA CIVIL WAR - 2ème partie
Article Cinéma du Vendredi 25 Novembre 2016

A l’occasion de la sortie en Blu Ray de l’une des productions les plus spectaculaires que les Studios Marvel aient jamais produit, ESI vous propose ce dossier complet consacré à la production de CAPTAIN AMERICA CIVIL WAR.

Toute une équipe d’acteurs à rassembler

Tandis que Christopher Markus et Stephen McFeely mettaient la dernière main au scénario, les cinéastes ont finalisé la liste des personnages qui apparaîtraient dans le film. Le producteur exécutif Nate Moore raconte : « Nous avons commencé par nous inspirer des précédents films. Nous avons observé où en étaient les différents personnages à la fin de AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER et même L’INCROYABLE HULK, et nous avons examiné de près différentes idées sur la meilleure façon de les intégrer à l’histoire que nous voulions raconter. C’est pour cela que vous ne verrez ni Thor ni Hulk dans ce film. Pas parce que nous ne les aimons pas, mais parce que leur cheminement personnel n’impliquait pas nécessairement leur participation à ce film. » Inversement, certains personnages comme le secrétaire d’État Ross trouvaient naturellement leur place dans le cadre de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. Nate Moore explique : « Il est question de chapeauter les super-héros, ce qui est le cheval de bataille de Ross depuis L’INCROYABLE HULK, quand il était général. Il y avait donc une affinité naturelle entre le sujet et ce personnage. De la même façon, introduire un personnage comme la Panthère noire coulait de source parce que le récit exigeait une tierce partie aussi puissante et présente que Steve Rogers et Tony Stark, et capable de porter un troisième fil narratif. Donc, même si le casting est large, tous ceux qui sont dans ce film ont une bonne raison d’y être, y compris tous les nouveaux arrivants. » Malgré le nombre important de personnages nécessaires à l’histoire, CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR s’ouvre et s’achève avec son personnage principal, Steve Rogers, alias Captain America. De retour pour la cinquième fois dans le rôle du formidable soldat, Chris Evans est toujours aussi ravi d’enfiler la tenue rouge, blanc, bleu et argent du héros. « Lorsque j’ai signé pour le premier film, je dois avouer que je n’étais pas certain d’aimer retrouver le même personnage encore et encore. Mais au fil des années et des films, je me rends compte que je l’aime de plus en plus, j’apprécie ses valeurs et la manière dont il se comporte quelle que soit l’histoire. » L’acteur est extrêmement enthousiaste quant à l’arc dramatique de son personnage dans le film. « Ce qu’il y a d’intéressant dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, dit-il, c’est que pour la première fois Steve n’a pas de réponse simple au problème. Par le passé, il a toujours su quel parti prendre, mais cette fois-ci la situation est plus délicate car dans ce conflit, il est difficile de faire la part entre le bien et le mal. C’est une question de point de vue, et je pense qu’il a du mal à comprendre ce qui est juste et quel est le rôle qu’il doit jouer. » Lorsque Captain America, Black Widow, Sam Wilson et Wanda Maximoff se trouvent mêlés à un incident international alors qu’ils poursuivent Crossbones et qu’une douzaine de civils innocents sont tués à Lagos, les instances gouvernementales du monde décrètent qu’il faut mettre en place une supervision des Avengers - il y a eu trop de dommages collatéraux par le passé chaque fois qu’ils tentaient de protéger le monde. Mais cette décision ne plaît pas du tout au leader de l’équipe des plus grands super-héros du monde… Kevin Feige explique : « Steve Roger est profondément convaincu de la nécessité de l’indépendance des Avengers : ils doivent rester une organisation qui n’a de comptes à rendre qu’à elle-même. Il est persuadé qu’ils sont suffisamment responsables et qu’ils peuvent se gérer parfaitement en tant qu’entité indépendante. Il pense que c’est une pente dangereuse lorsqu’un gouvernement intervient et vous oblige à signer des engagements et à vous soumettre à ses décisions. Pour lui, c’est une ingérence, un empiètement du pouvoir sur leurs droits. »

La volte-face qu’opèrent Steve Rogers et Tony Stark dans leurs convictions renforce l’intérêt de ce conflit à haut niveau, comme l’explique Chris Evans : « Captain America a toujours fait partie du système. Il obéit aux ordres, c’est un militaire, et donc, si le gouvernement dans son ensemble pense qu’il faut prendre des mesures, qui serait-il pour contester cette décision ? Par contre, Tony a toujours joué son propre jeu, il ne fait que ce qui lui chante et agit comme il l’entend, on ne s’attend donc pas à ce qu’il soit prêt à signer un accord ou un contrat quelconque. Mais dans cette histoire, Steve traverse une crise de confiance envers les autres. Il a vu le gouvernement échouer à de multiples reprises, et il se dit que c’est finalement lui la personne la plus fiable qui puisse être. Parallèlement, Tony est rongé par le remords. Il ressent le besoin de faire allégeance à quelqu’un d’autre que lui-même. » Si le personnage de Captain America a toujours été un pilier de l’univers des comics, la franchise a à son tour évolué pour devenir la pierre angulaire de l’Univers cinématographique Marvel. Louis D’Esposito, producteur exécutif, déclare : « Le personnage et la franchise ont parcouru du chemin depuis le premier film. La popularité de Captain n’a fait que croître auprès des fans et quand on se rend à un événement, on voit toujours des enfants et des adultes vêtus en Captain America plus qu’en n’importe quel autre personnage. Je pense que le public adhère profondément aux valeurs qu’il porte en lui et qu’il défend envers et contre tout. » Robert Downey Jr. intervient : « Chris Evans est un peu le Spencer Tracy de Marvel. Il se tient là, dans toute sa prestance, il parle vrai et botte les fesses des méchants, et il est totalement crédible. Physiquement, il en impose. Captain America a été le personnage le plus difficile à lancer dans cet univers et Chris y est parvenu dès la première fois. Il a réitéré l’exploit dans le deuxième film, et dans les deux films AVENGERS, et il y parvient encore une fois dans ce film. » Le réalisateur Joe Russo conclut : « Captain America dégage de la maturité et une certaine gravité. Je crois que cela reflète aussi le point où en est arrivé Chris Evans dans sa propre vie. C’est un acteur formidablement doué, avec une technique impeccable, une compréhension parfaite de la caméra et de ce qu’il faut lui donner. Il a une présence physique impressionnante et il effectue lui-même ses cascades et ses combats. Cela apporte encore plus de réalisme au film. Au fil de la franchise, il a réussi à transformer le personnage : l’homme obéissant aux ordres du premier film est devenu une véritable institution qui dicte à présent ses propres ordres, une sorte de révolutionnaire. C’est très intéressant pour un homme qui s’appelle Captain America... » Tony Stark est le bras droit de Captain America dans l’équipe des Avengers, mais ils ont des opinions radicalement différentes sur le fait de signer ou non les Accords de Sokovie et d’accepter une limitation du pouvoir de l’équipe. Robert Downey Jr. - qui fait ici ses débuts dans la franchise CAPTAIN AMERICA - est de retour dans le rôle du parrain de tous les super-héros, Tony Stark, alias Iron Man. L’acteur s’exprime sur les rapports difficiles entre Iron Man et Captain America : « Les films AVENGERS ont toujours eu ce côté démesuré et ambitieux, mais pour moi, CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR a de la finesse, quelque chose de séduisant au sein de l’univers Marvel. Personne n’a envie de voir la relation de ces deux personnages mise à mal car nous savons tous combien cela peut avoir des conséquences à long terme. Cela donne de la profondeur à notre jeu. Je me suis toujours demandé comment on pouvait se remettre d’une telle fracture. Comment Steve et Tony vont-ils retrouver leur chemin l’un vers l’autre ? » Pour le producteur Kevin Feige, l’une des dynamiques les plus intéressantes de ce film repose sur l’évolution de Tony Stark au fil des différentes histoires. « Si l’on s’en tenait à la surface des choses, on pourrait facilement conclure que celui des deux hommes le plus à même d’accepter de rendre des comptes et d’obéir aux ordres d’une autorité supérieure serait Captain America. Cela paraît moins évident pour Tony Stark, qui est allé dire au Sénat américain qu’il refusait de se plier à leur volonté. C’est donc très intéressant de suivre Cap et Tony jusqu’à en venir naturellement et de façon vraisemblable à un point où ils ont des opinions opposées. C’est tout aussi passionnant de voir Tony faire son introspection et réfléchir à ses actes passés et se demander s’il existe un meilleur moyen d’agir. » Robert Downey Jr. a apprécié le caractère réaliste de l’histoire et sa façon de soulever le problème de la responsabilité. « Tous ces événements qui se produisent en cercles concentriques posent la question de savoir pourquoi personne n’a réagi jusque-là quand les Avengers dévastaient tout durant leurs combats pour sauver le monde. Tony pense qu’il est grand temps d’y réfléchir, mais cela pose un nouveau problème, à savoir que s’ils sont officiellement recensés auprès du gouvernement ils seront dans l’incapacité d’agir avec la même autonomie qu’avant. Ce qui fait tout le sel de l’histoire, c’est que les Avengers n’ont jamais rien fait de parfait mais que ce sont des gens droits, qui ont des principes et sont très attachés les uns aux autres. Que se passe-t-il alors quand ces différentes personnalités se divisent justement sur une question de principes ? » L’acteur poursuit : « J’aime beaucoup qu’au début du film, Tony prenne finalement conscience qu’il est censé faire quelque chose de tout l’argent dont il a hérité, sans parler de celui qu’il a lui-même gagné. Il se sent un peu plus proche des autres, ému par les gens qui l’entourent, davantage en tout cas que dans IRON MAN 2. Cette fois, à mon sens, il est devenu vraiment adulte, il a mûri et va rendre le bien qu’on lui a fait en faisant un don à l’école qui l’a probablement empêché de mal tourner après la perte tragique de ses parents. » Le producteur exécutif Nate Moore ajoute : « Au bout de cinq films, le public connaît bien Tony Stark, et nous avions envie de faire quelque chose de différent et de le bousculer un peu au niveau émotionnel, comme jamais il ne l’avait été ni dans les IRON MAN ni dans les AVENGERS. Une partie de cette démarche a consisté à le placer face à son propre héritage. Tony a connu des réussites formidables dans sa vie en construisant par exemple l’armure Iron Man, mais c’est aussi lui qui a mis au point Ultron. C’est un homme complexe, et le voir affronter certaines des choses qu’il a faites par le passé est à la fois fascinant et bouleversant. » Natasha Romanoff, alias Black Widow, alliée de Steve Rogers et une de ses meilleures amies, fait elle aussi son retour. Jamais encore au cours de sa carrière Scarlett Johansson n’avait incarné cinq fois le même personnage. L’actrice commente : « Jamais je n’avais eu la chance de faire évoluer un personnage comme je l’ai fait avec Natasha Romanoff. On a appris dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON qu’elle avait une mission à remplir et je pense que c’est ce qui rend ce personnage si héroïque. Elle a tenu bon et a renoncé à son bonheur personnel pour le bien d’une cause qui la dépasse ; elle aurait pu disparaître et mener une vie tranquille, mais elle ne l’a pas fait. Elle a choisi d’honorer la mission qui lui a été confiée, et dans ce film on la voit se transformer peu à peu en leader. » Choisir son camp n’est pas une décision facile pour Natasha. Elle finit par accepter de signer les Accords de Sokovie, non sans hésitation. Joe Russo explique : « On a déjà entendu Natasha déclarer que les Avengers étaient une organisation indépendante, mais certains événements dans cette histoire la persuadent que ce n’est peut-être pas le mieux, parce que les Avengers se sont placés dans une position où ils vont devoir regagner la confiance du public. Elle pense que le moyen d’y parvenir est de devenir une entité officielle et d’accepter une certaine forme de contrôle. » Anthony Russo précise : « Sa décision va surprendre le public pour deux raisons. La première est sa proximité avec Steve Rogers, et la seconde est qu’elle a déjà envoyé promener le gouvernement. Elle fait donc un choix idéologique plus que sentimental. Le choix dicté par ses émotions l’aurait conduite à prendre le parti de Steve, mais je pense qu’elle se dit que les Avengers ont poussé à bout la bonne volonté du monde entre ce qui s’est produit en Sokovie et les incidents qui ont lieu au début de ce film à Lagos. » Scarlett Johansson développe : « Natasha considère sans doute que les Accords de Sokovie ne compliqueront pas tant les choses que cela. Elle les voit comme un obstacle en envisageant les choses de manière globale, mais elle les juge utiles sur le plan stratégique. La voie de la moindre résistance n’est pas forcément la plus mauvaise. On peut se mettre à couvert pendant un temps tout en continuant à faire ce que l’on a toujours fait, puis se montrer au grand jour une fois le moment venu. Mais bien sûr, les choses sont plus compliquées que cela parce qu’il y a un grand nombre de personnes impliquées. Certains Avengers prennent ces accords comme une attaque personnelle, mais Natasha a cette force de ne jamais prendre les choses personnellement, ce qui lui permet d’avoir une vision d’ensemble plus claire que certains autres personnages. » De son côté, Steve Rogers est toujours aux prises avec ce qui est arrivé à son ancien meilleur ami, Bucky Barnes, alias le Soldat de l’hiver. Bien que celui-ci ait été transformé en machine à tuer pendant de longues années, Steve entretient toujours l’espoir de voir réapparaître un jour l’homme qui était son meilleur ami. Nate Moore explique : « Nous savions une chose à la suite de CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER : nous voulions raconter le reste de l’histoire de la recherche de Bucky. Si vous vous souvenez bien, à la fin de ce film le Soldat de l’hiver était enfin libre et des souvenirs commençaient à lui revenir. Il était évident que le public avait envie de connaître la suite de l’histoire. Que se passerait-il si Captain America retrouvait son ami ? » Sebastian Stan avait très envie de jouer à nouveau le Soldat de l’hiver, un personnage complexe qu’il avait pu développer au cours des deux premiers films de la franchise CAPTAIN AMERICA. Il a été ravi de découvrir ce que lui réservait Marvel dans cette nouvelle aventure. Il déclare : « J’ignorais dans quelle direction ils allaient emmener le personnage car les possibilités étaient innombrables, mais j’ai été ravi en tant qu’acteur d’avoir l’occasion absolument opposé aux Accords. Il n’est pas d’accord avec Tony, ni avec la façon dont les Avengers sont perçus. Captain America a été conçu pour être un super soldat, pour le bien du genre humain. Au nom de quoi se retournerait-on contre lui en décrétant qu’il est devenu une calamité pour le monde ? » « Le Faucon est probablement le personnage le plus radical de tout le film, déclare Joe Russo. Il est celui qui s’élève le plus farouchement contre les Accords en dehors de Captain America, ce qui est intéressant parce que lui aussi a un passé de militaire. Mais il a quitté l’armée après la mort d’un ami, et il connaît donc le meilleur comme le pire de l’organisation miliaire. Il adopte une position très marquée, il ne veut absolument pas voir les militaires américains prendre les commandes des Avengers. » Sam Wilson se révèle un soutien précieux pour Steve Rogers quand celui-ci se retrouve sur le front tant dans sa vie personnelle que dans ses relations aux autres. Anthony Russo commente : « Le Faucon est le frère d’armes de Captain America et il est aussi son meilleur ami dans le monde moderne. Il croit profondément en lui et le considère comme un exemple d’honnêteté et de franchise. Il soutient Cap envers et contre tout. » Chris Evans déclare : « Sam Wilson est le bras droit de Captain America depuis un bon moment maintenant. Avec les années, ils sont devenus très proches, et le Faucon est l’une des rares personnes en qui Cap a confiance. Leur passé militaire les rapproche également, ils partagent les mêmes valeurs et ont les mêmes qualités. » Joe Russo reprend : « Anthony Mackie a beaucoup enrichi le personnage depuis sa première apparition dans CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER. Il s’est révélé à la fois dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON et dans ANT-MAN. Anthony est un acteur tellement formidable, il forme avec Chris un duo qui crève l’écran. Sam fait ressortir la dimension plus légère, plus lumineuse de Cap, et il permet des moments plus légers, intenses et vrais. » Le colonel James « Rhodey » Rhodes, alias War Machine, fait ses débuts dans un film de la franchise CAPTAIN AMERICA. Don Cheadle, son interprète, raconte : « En tant que nouveau membre des Avengers, Rhodey essaye de soutenir ses amis - défenseurs autoproclamés de l’univers -, tout en s’efforçant de maintenir son éthique militaire et de respecter la loi. Il se retrouve donc écartelé, dans une position qui finalement lui est familière : il essaie de respecter la chaîne du commandement et de faire son devoir tout en sortant un peu des rails aux côtés des Avengers. » d’explorer différentes nuances. Le Soldat de l’hiver est en effet un personnage central de ce film ; Bucky Barnes réapparaît par moments et commence à se souvenir de qui il était, mais il n’est plus le même. Le Soldat de l’hiver fait aujourd’hui partie de lui. »

Des liens à retisser entre deux anciens amis

Dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, les relations entre le Soldat de l’hiver et Captain America se développent et s’approfondissent. Sebastian Stan explique : « Il apprend son passé auprès de Captain America à la manière d’un élève qui potasserait ses leçons. Au début, il ne sait pas trop quoi penser de tout cela. D’ailleurs, quand ils se retrouvent, il n’éprouve pas grand-chose et n’a pas vraiment d’opinion sur la question. Tout cela va se construire peu à peu au fil de l’histoire. » Pour les frères Russo, la complexité du personnage dépeint par les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely fonctionne à différents degrés et offrait à son interprète, Sebastian Stan, une grande latitude de jeu. Anthony Russo souligne : « Bucky n’est plus l’homme qu’il était quand Captain America l’a connu pendant la Second Guerre mondiale. Il n’est plus non plus l’assassin ayant subi un lavage de cerveau complet. Il est quelque part entre les deux, un mélange tragique qui fait de lui encore quelqu’un d’autre. En tant qu’acteur, Sebastian a eu la difficile tâche d’assurer la continuité du personnage lors de ces trois phases, ce qui était loin d’être évident. » « Même si le Soldat de l’hiver est un personnage très sombre, explique Joe Russo, je trouve qu’il connaît dans ce film sa version la plus excitante : il a fallu combiner le meilleur de Bucky et le meilleur - ou du moins ce que l’on préfère - du Soldat de l’hiver. Sebastian a joué magistralement cette incarnation du personnage, chez qui l’on retrouve ses précédentes personnalités. C’est proprement stupéfiant. » Après une première apparition dans CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, Sam Wilson, alias le Faucon, est de retour dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. Désormais membre à part entière des Avengers, le Faucon, incarné par Anthony Mackie, devient le bras droit de Cap. L’acteur raconte : « Sam Wilson a désormais davantage de responsabilités et d’autorité. Il est l’allié et l’ami de Steve. Il joue un plus grand rôle dans les missions et dans ce qui se passe en général. » L’acteur poursuit : « Sam est intimement convaincu que parfois, pour faire ce qui est juste, il faut s’écarter du droit chemin, parce que les méchants eux-mêmes ne respectent pas les règles. Sam est substitution. Elle sent qu’il la protègera et ne cherchera pas à lui nuire. » L’actrice poursuit : « Hawkeye et la Sorcière rouge s’entendent très bien et forment un duo solide. L’une des choses que je préfère dans cet univers, c’est que chaque personnage s’appuie sur les atouts ou les capacités des autres pour s’améliorer. La Sorcière rouge trouve en Hawkeye l’étoffe d’un chef et la bienveillance d’un grand frère, et c’est de cela dont elle a besoin, plus que de ses pouvoirs. Ses propres capacités ont grandi elles aussi, et elle est désormais sans doute la plus puissante de l’équipe des Avengers. » Jeremy Renner est du même avis : « Je pense que Hawkeye et la Sorcière rouge ont besoin l’un de l’autre de plusieurs manières. Hawkeye a besoin de ses pouvoirs, et elle a besoin de lui pour garder la tête hors de l’eau. Cette fille est un peu une grenade dégoupillée, elle est aussi puissante qu’elle est instable, et c’est une dynamique terrifiante en soi. » Elizabeth Olsen a été très intéressée par l’évolution de son personnage entre le moment où elle était la Sorcière rouge et celui où elle est devenue membre des Avengers. « Je me souviens d’avoir refermé la dernière page du scénario en étant très excitée par l’arc dramatique de mon personnage. J’aime l’idée qu’elle soit terrifiée par ses propres capacités et qu’elle manque de confiance en elle. Elle doute d’elle-même autant que les autres doutent d’elle, mais tout le monde agit comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Craindre son propre pouvoir, c’est bien sûr quelque chose que je ne vis pas personnellement, mais je trouve cela passionnant et amusant à jouer. » Au début du film, Wanda se lie d’amitié avec la Vision, incarné par Paul Bettany. Reprendre son rôle après sa « naissance » dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON a permis à l’acteur d’explorer et de développer davantage ce fascinant personnage. Il explique : « Ce que j’aime chez la Vision, c’est qu’il mène sa propre quête, qui consiste à comprendre les êtres humains. Dans ce film, il prend conscience que la loyauté est intrinsèquement liée à l’amour, mais en tant qu’être logique - et uniquement logique -, son allégeance pourrait bien changer à la lumière de faits nouveaux… Il est intrigué et tente de comprendre les notions on ne peut plus humaines d’amour et d’affection, ce qui me plaît beaucoup. C’est aussi très touchant car le fait de ne pas être capable de ressentir ces émotions le rend dangereux, et je pense qu’il en est conscient. »

L’acteur continue : « J’aime beaucoup que pour la première fois, on demande aux Avengers de rendre des comptes au sujet des dommages collatéraux qui surviennent quand ils détruisent involontairement les villes dans lesquelles ils se battent. Dans les films précédents, ils semaient la destruction mais jamais on ne s’appesantissait là-dessus. Le film ouvre sur une vraie remise en cause de ce qu’ils ont commis au nom de la protection du monde. »

Notre dossier CAPTAIN AMERICA CIVIL WAR reviendra bientôt sur ESI ! Bookmark and Share


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