Chronique Blu-Ray : CAPTAIN AMERICA CIVIL WAR - Une bataille titanesque et un film époustouflant – 3ème partie
Article Cinéma du Vendredi 02 Decembre 2016

A l’occasion de la sortie en Blu Ray de l’une des productions les plus spectaculaires que les Studios Marvel aient jamais produit, ESI vous propose ce dossier complet consacré à la production de CAPTAIN AMERICA CIVIL WAR.

Après s’être révélé plus amplement dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, Clint Barton, alias Hawkeye, incarné par Jeremy Renner, est de retour auprès de ses compagnons dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. L’acteur commente : « La présence de Hawkeye dans le film est directement liée aux évènements de AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON. Lorsqu’on a vu le personnage pour la dernière fois, il rentrait auprès de sa famille. C’est là qu’il se trouve jusqu’à ce que les Avengers commencent à se battre entre eux et qu’il décide de reprendre du service pour venir en aide à Steve. » Jeremy Renner précise que la vision de Hawkeye du bien et du mal n’intervient pas dans le film : « La question est juste de savoir à qui va son allégeance en raison de son passé militaire. Steve fait appel à Hawkeye parce que celui-ci fait ce dont il a besoin. Hawkeye sait que Steve ne l’appellerait pas s’il n’avait pas réellement besoin de lui. La question des raisons de la scission des Avengers n’entre pas pour lui en ligne de compte. » Elizabeth Olsen incarne quant à elle de nouveau Wanda Maximoff, alias la Sorcière rouge, désormais membre des Avengers. Mais après une mission qui tourne mal à Lagos et cause d’importants dégâts collatéraux, le gouvernement intervient et force la jeune femme à choisir son camp. L’actrice raconte : « L’équipe se déchire sur la question de l’indépendance des Avengers : doivent-ils suivre leurs propres règles ou accepter d’être mis sous la tutelle du gouvernement ? Wanda, qui est davantage terrifiée à l’idée de blesser ses amis que de choisir un camp, finit par se ranger derrière Cap. Mais son choix repose plus sur sa volonté d’être acceptée que sur des opinions politiques. » Pour Wanda, le contrôle des Avengers ne devrait pas relever de positions gouvernementales, mais être une question de sentiments personnels et d’expérience. Elizabeth Olsen déclare : « Wanda a le sentiment d’avoir été trahie par tout le monde, mais quand Hawkeye revient, elle le suit parce que leur relation entre les deux films a évolué. Elle a confiance en lui et il est devenu un peu un frère de substitution. Elle sent qu’il la protègera et ne cherchera pas à lui nuire. » L’actrice poursuit : « Hawkeye et la Sorcière rouge s’entendent très bien et forment un duo solide. L’une des choses que je préfère dans cet univers, c’est que chaque personnage s’appuie sur les atouts ou les capacités des autres pour s’améliorer. La Sorcière rouge trouve en Hawkeye l’étoffe d’un chef et la bienveillance d’un grand frère, et c’est de cela dont elle a besoin, plus que de ses pouvoirs. Ses propres capacités ont grandi elles aussi, et elle est désormais sans doute la plus puissante de l’équipe des Avengers. » Jeremy Renner est du même avis : « Je pense que Hawkeye et la Sorcière rouge ont besoin l’un de l’autre de plusieurs manières. Hawkeye a besoin de ses pouvoirs, et elle a besoin de lui pour garder la tête hors de l’eau. Cette fille est un peu une grenade dégoupillée, elle est aussi puissante qu’elle est instable, et c’est une dynamique terrifiante en soi. »

Elizabeth Olsen a été très intéressée par l’évolution de son personnage entre le moment où elle était la Sorcière rouge et celui où elle est devenue membre des Avengers. « Je me souviens d’avoir refermé la dernière page du scénario en étant très excitée par l’arc dramatique de mon personnage. J’aime l’idée qu’elle soit terrifiée par ses propres capacités et qu’elle manque de confiance en elle. Elle doute d’elle-même autant que les autres doutent d’elle, mais tout le monde agit comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Craindre son propre pouvoir, c’est bien sûr quelque chose que je ne vis pas personnellement, mais je trouve cela passionnant et amusant à jouer. » Au début du film, Wanda se lie d’amitié avec la Vision, incarné par Paul Bettany. Reprendre son rôle après sa « naissance » dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON a permis à l’acteur d’explorer et de développer davantage ce fascinant personnage. Il explique : « Ce que j’aime chez la Vision, c’est qu’il mène sa propre quête, qui consiste à comprendre les êtres humains. Dans ce film, il prend conscience que la loyauté est intrinsèquement liée à l’amour, mais en tant qu’être logique - et uniquement logique -, son allégeance pourrait bien changer à la lumière de faits nouveaux… Il est intrigué et tente de comprendre les notions on ne peut plus humaines d’amour et d’affection, ce qui me plaît beaucoup. C’est aussi très touchant car le fait de ne pas être capable de ressentir ces émotions le rend dangereux, et je pense qu’il en est conscient. » Elizabeth Olsen explique : « La relation entre la Vision et Wanda est un point clé de l’intrigue du film. L’Univers cinématographique Marvel s’éloigne par moments des comics et j’ai beaucoup aimé la manière dont ils ont rapproché avec intelligence ces deux personnages. La Vision témoigne envers elle de douceur et d’une grande sensibilité, ils partagent une amitié formidable, une intimité, une grande confiance l’un dans l’autre. »

La Vision signe avec Tony les Accords de Sokovie, mais il a en tête une évolution globale de toute l’équipe des Avengers. Joe Russo explique : « La Vision a une théorie, il a formulé une équation dans son cerveau qui prend en compte le coût de l’héroïsme supporté par le monde. Il comprend la logique de la mise en place d’un contrôle, même s’il fonctionne davantage comme un superflic pacificateur que comme un membre à part entière et actif au sein de l’équipe de Tony. Il s’efforce d’amener les deux camps à se comporter de manière acceptable et à avancer de manière logique en acceptant d’être supervisés. » Le réalisateur poursuit : « Au fur et à mesure de l’histoire, les choses se compliquent pour lui parce qu’il commence à éprouver de l’affection pour la Sorcière rouge, ce qui est une expérience nouvelle pour lui et une évolution étonnante. Cette affection a des répercussions sérieuses au sein des Avengers. Elle le pousse également à se remettre en cause dans sa nature profonde et sa façon de fonctionner. » Paul Bettany explique : « La Vision se bat pour plusieurs choses. L’une d’elles est la justice. Il comprend qu’il est important de reconnaître sa responsabilité, d’assumer, de rendre des comptes, tout ce dont parle Tony. Les Avengers sont devenus un superpouvoir en soi. Et il faut absolument contrôler un superpouvoir… Il faut des règles pour limiter les risques. Il faut que les Nations Unies supervisent cette force. C’est une évidence pour la Vision, il adhère complètement, et même s’il sait que se soumettre à un corps de régulation comme celui-là comporte bien des dangers, c’est un moindre mal. Je pense aussi qu’il veut simplement veiller à la cohésion du groupe, de cette famille. Pourtant, en dépit de tous ses efforts, il n’y arrive pas. C’est vraiment très intéressant de voir que leur pouvoir même entraîne la nécessité d’un contre-pouvoir. C’est typique de notre époque et de notre monde actuel. »

Scott Lang, alias Ant-Man, fait également sa première apparition aux côtés des Avengers. Réaliser son premier crossover dans une autre franchise s’est révélé un peu surréaliste pour Paul Rudd, qui déclare : « C’était une expérience complètement délirante et extraordinaire. Sur le tournage de ANT-MAN, j’étais sur un petit nuage, mais nous nous trouvions en quelque sorte dans une bulle. Lorsque je me suis retrouvé devant Captain America, le Faucon et tous les autres, j’ai eu l’impression d’être un gamin de 10 ans face à toutes ses idoles ! C’était à la fois très étrange et vraiment cool. Pour la première fois, j’ai vraiment eu l’impression de faire partie de la grande famille Marvel, et c’était très excitant ! » Paul Rudd raconte : « Dans ANT-MAN, mon personnage se heurte au Faucon, et c’est ainsi que les Avengers découvrent son existence. Ant-Man est recruté à son insu par le Faucon pour tenir sa place dans ce grand dessein, et il est un peu perdu. Il ne sait pas trop ce qui se passe. Enfin, il va rencontrer Captain America, et ça ce n’est pas rien ! » Pour les Avengers, découvrir le pouvoir de ce mini-super-héros est l’occasion d’une sacrée pagaille et de relever de nouveaux défis. Le producteur exécutif Nate Moore explique : « Au premier abord, on pourrait croire que Ant-Man va se faire pulvériser par les Avengers, mais en vérité il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de rétrécir ! La manière dont il utilise ses pouvoirs face à eux fera bien rire le public : Ant-Man a plusieurs tours dans son sac ! »

Parmi les personnages dont l’apparition dans l’Univers cinématographique Marvel était très attendue figure T’Challa, alias la Panthère noire, qui fait ses débuts dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. Pour incarner ce personnage clé, qui aura sa propre franchise cinématographique dès 2018, la production a choisi Chadwick Boseman, révélé dans le rôle de Jackie Robinson dans 42. Le producteur Kevin Feige déclare : « Nous évoquons le personnage de la Panthère noire et le royaume du Wakanda depuis IRON MAN 2 ; le temps était donc venu d’introduire ce personnage singulier. Chadwick était notre premier choix car c’est un acteur incroyablement talentueux qui possède toutes les qualités que nous voulions associer au personnage. » Kevin Feige ajoute : « La plus grande partie de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR est racontée du point de vue de Captain America. Nous avons fait intervenir Tony Stark comme contrepoint dans cette querelle. Mais nous nous sommes dit qu’il serait intéressant d’avoir un troisième axe, et d’introduire un personnage que le public avait envie de voir depuis longtemps. Nous avons donc opté pour T’Challa, la Panthère noire, qui n’est réellement d’accord ni avec Cap ni avec Tony et qui peut porter un regard plus extérieur sur la situation. Mais lui poursuit son propre objectif, et cela va avoir beaucoup d’impact sur les deux autres camps. »

Le point de vue de la Panthère Noire

À propos de la Panthère noire, Chadwick Boseman déclare : « Ce personnage est un véritable paradoxe car d’un côté il est très attaché aux traditions et à ses origines, et de l’autre c’est un précurseur et un nonconformiste. C’est aussi un grand stratège, on ne sait jamais vraiment ce qu’il va faire, ce qui lui confère un certain mystère. Dans le même temps, c’est un personnage public que tout le monde connaît… sans vraiment le connaître. » L’acteur développe : « Je pense que quand on est acteur, lire beaucoup est un avantage. C’est mon cas, et j’ai rassemblé le plus de documentation possible sur l’univers Marvel. J’ai lu énormément de choses. Il y a eu plusieurs scénaristes au fil des comics, et les possibilités étaient donc nombreuses quant à la direction qu’allait suivre le personnage. C’est un roi, un monarque, et en même temps un superhéros. C’est un fin stratège et on ne sait jamais quel sera son prochain mouvement parce qu’il a toujours un temps d’avance sur tout le monde. L’ombre et la lumière cohabitent chez ce personnage, il a une part de mystère, et je trouve que jouer un héros comme si c’était un méchant apporte toujours un plus. C’est toute la beauté d’un personnage comme la Panthère noire. » Chadwick Boseman poursuit : « J’ai cherché à me conformer le plus possible au personnage de la bande dessinée parce que les gens l’attendent depuis des années. Le personnage et le monde dont il vient évoquent les grands rois, les valeureux guerriers et les royaumes, en particulier ceux des civilisations africaines. C’était pour moi l’un des attraits du rôle. Il faut toujours ancrer le personnage dans quelque chose de tangible et de réel. Parler avec des Africains, écouter les peuples de ce continent. Ensuite, il a fallu une bonne dose de préparation physique ! » Pour Robert Downey Jr., l’arrivée de la Panthère noire est un atout indéniable pour le film. « De toutes les annonces que nous avons faites lors de l’événement Marvel Cinematic Universe au cinéma El Capitan à Hollywood, c’est celle de la participation de la Panthère noire à ce film et le fait qu’il aurait sa propre franchise qui a été la plus gratifiante pour moi. Je trouve que c’est un témoin éloquent de la réactivité permanente de Marvel et de son écoute des fans, qui attendent chaque fois plus de diversité et plus de choses excitantes pour enrichir cet univers. » L’acteur poursuit : « Chadwick est quelqu’un de très intelligent, d’intéressant et de dynamique, et c’est un excellent choix de casting. Il fallait à cette histoire un personnage qui regarde tout le monde choisir son camp et qui en tire ses conclusions, mais qui poursuive aussi son propre but selon sa propre trajectoire. » Joe Russo acquiesce : « Chadwick est un acteur brillant. Il apporte au personnage une intensité tranquille, la sagesse d’un souverain ; il en fait un être à part parmi les héros de cet univers. Grâce à lui, la Panthère noire a quelque chose de tranchant et cela contribue à donner une assise solide au film. » Kevin Feige ajoute : « C’est avec enthousiasme que nous avons vu Chadwick nous rejoindre. Il avait hâte de revêtir le costume en vibranium de la Panthère noire. Nous nous efforçons toujours de développer notre univers, de l’étoffer, et c’est extrêmement gratifiant de voir ces personnages qui ont vécu durant des années dans les pages des comics prendre enfin vie sur le grand écran dans nos films. »

Notre dossier CAPTAIN AMERICA CIVIL WAR reviendra bientôt sur ESI ! Bookmark and Share


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