Spider-Man Far from Home: Entretien exclusif avec Tom Holland (Peter Parker / Spider-Man) – 1ère partie.
Article Cinéma du Vendredi 12 Juillet 2019

L’année dernière, ESI a pu assister au tournage de SPIDER-MAN : FAR FROM HOME dans les studios anglais de Leavesden, et rencontrer Tom Holland, dont le talent et l’enthousiasme sincère pour le personnage iconique de Marvel qu’il incarne ont contribué au succès de SPIDER-MAN : HOMECOMING (880 millions de dollars au boxoffice mondial). Le jeune acteur anglais nous a confié ses impressions sur ce nouvel épisode encore plus spectaculaire que le précédent.

Propos recueillis par Pascal Pinteau

Entretien avec Tom Holland (Peter Parker / Spider-Man)

Comment votre personnage a-t-il évolué depuis l’épisode précédent ?


Je ne suis pas sûr que l’on puisse dire qu’il a beaucoup changé. Dans SPIDER-MAN HOMECOMING, j’avais beaucoup aimé la manière dont on montrait comment ce jeune garçon se débrouillait pour utiliser au mieux ses pouvoirs. Et comment Peter commettait aussi des erreurs de jugement qui auraient pu avoir de graves conséquences. Le thème de la responsabilité est très important dans les comics de Spider-Man, et nous décrivons toujours l’évolution de cet apprentissage dans cette nouvelle aventure, au travers de situations cocasses ou dangereuses. Par certains aspects, Peter a gagné en maturité, mais globalement il est resté un ado de 16 ans qui essaie de prendre la vie du bon côté dès que c’est possible.

Qu’est-ce qui vous a surpris pendant ce tournage ?

D’abord le fait que nous soyons basés à Londres dans les Studios Leavesden, ce qui était une très bonne surprise. Paradoxalement, HOMECOMING (retour à la maison) avait été réalisé aux États-Unis, à des milliers de kilomètres d’ici, alors que FAR FROM HOME (loin du foyer) est tourné à un peu plus d’une heure de route de chez moi ! (rires) Pour des raisons pratiques, je ne retourne pas dormir dans mon domicile personnel tous les soirs, mais dans une maison louée par la production, située à 35 minutes d’ici. Cela permet de gagner un temps précieux le matin et le soir, et d’éviter les embouteillages. Mais surtout, je ne m’attendais pas à ce que ce deuxième film soit une superproduction d’une telle ampleur, avec autant de lieu de tournages différents dans le monde, et d’aussi grands décors construits en studio. Qu’avez-vous pensé du décor de Venise ? Il est très impressionnant, n’est-ce pas ?

Oui, quand on se promène dedans, on a vraiment le sentiment d’être transporté à Venise. Le soin apporté aux détails et aux textures des façades est impressionnant.

Nous avons tourné certaines scènes à Venise, et quand on joue dans ce décor, on oublie presque que l’on se trouve en Angleterre !

Vous semblez vous inspirer de Tom Cruise, en réalisant vous-même une bonne partie de vos cascades…

Je dois préciser que je ne tiens pas à tout faire moi-même, car il y a certaines choses qui sont clairement hors de ma portée. Je suis ravi que le cascadeur qui me double réalise une acrobatie s’il peut la faire mieux que moi. Si nous tournons une version de cette action qu’il exécutera de manière plus spectaculaire, c’est normal que ce soit lui qui s’en occupe, car c’est mieux pour le film. Mais parfois il y a des actions dont je peux me charger, et dans ces cas-là, je les prépare avec le superviseur des cascades, je les répéte pendant des semaines et je les réalise moi-même, comme la scène que vous avez vue aujourd’hui pendant laquelle je sautais de bateau en bateau dans le décor de Venise. Il y a un passage nettement plus impressionnant de cette cascade que nous avons filmé un peu plus tard en plan séquence - en continu si vous préférez - et que j’ai pu réussir. J’espère qu’elle rendra bien à l’image.

Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement quand vous réalisez une cascade ? Le petit frisson du risque calculé que vous prenez ?

C’est très amusant à faire, et oui, j’aime bien la montée d’adrénaline que cela procure ! Si la réaliser moi-même est un « plus » pour le film, alors je suis toujours partant pour la tenter. Il y a des inconvénients aussi, comme l’obligation de porter un harnais inconfortable relié à un câble pour pouvoir être retenu en cas de problème imprévu, mais c’est le seul moyen d’assurer une bonne sécurité. Et même si j’ai un peu mal aux jambes quand je reste suspendu longtemps à un harnais pendant les scènes d’action de Spider-Man, le résultat en vaut largement la peine. Le coordinateur des cascades George Cottle et son équipe sont fantastiques. Ils s’occupent bien de moi, et s’assurent que je sois harnaché de la manière la plus agréable possible, même dans des situations inconfortables, quand je me retrouve la tête à l’envers, par exemple. Mais tout s’est bien passé et nous avons réussi à filmer des actions vraiment très chouettes.

Quelles sont les principales différences entre cet épisode et le précédent ?

L’échelle du premier film était plus réduite, car les lieux de l’intrigue étaient limités à New York et Washington, et l’essentiel des combats entre Spider-Man et le Vautour se déroulait sans aucun témoin. Dans FAR FROM HOME, on décrit des événements qui se produisent dans différents endroits de la planète, et comme ils se déroulent surtout dans des lieux très fréquentés, comme Venise, Prague et Londres, on ne peut pas les tenir secrets. L’attention du public et des médias se focalise donc sur les actions de Spider-Man, alors qu’il avait pu agir discrètement auparavant. La pression qu’il ressent est donc beaucoup plus importante.

La suite de notre conversation avec Spider-Man paraîtra bientôt ici sur la toile ! Bookmark and Share


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