FRANGINS MALGRÉ EUX, LA comédie de cette fin d’année !
Article Cinéma du Jeudi 27 Novembre 2008

Will Ferrell est décidément en pleine forme. Après LES ROIS DU PATIN, le revoilà dans FRANGINS MALGRÉ EUX une comédie absolument irrésistible que Effets-speciaux.info vous conseille d’aller voir au plus vite !

Par Pascal Pinteau

L’histoire

A 39 ans, Brennan Huff (Will Ferrell) n’a toujours pas de job sérieux et vit chez sa mère, Nancy (Mary Steenburgen). De son côté, Dale Doback (John C. Reilly) est un éternel chômeur de 40 ans qui vit encore avec son père, Robert (Richard Jenkins). Lorsque Robert et Nancy se marient et emménagent sous le même toit, Brennan et Dale deviennent frères malgré eux et se retrouvent à vivre ensemble. Quand leurs querelles infantiles et leur incorrigible paresse menacent de faire exploser leur toute nouvelle famille, ces deux quarantenaires immatures imaginent un plan insensé pour réconcilier leurs parents. Mais pour y parvenir, ils vont devoir faire équipe, et peut-être même quitter la maison... Will Ferrell, la star de FRANGINS MALGRÉ EUX, raconte : « Les personnages principaux du film, Dale et Brennan, sont deux adultes qui ont oublié de grandir. Ils raisonnent encore comme des adolescents, et c’est comme tels qu’ils décident de ce qui est cool et parlent de ce qu’ils feront quand ils seront grands. En écrivant cette histoire, nous avons imaginé ce qui se passe quand on devient à 40 ans le type qu’on pensait devenir quand on en avait 13. C’était une idée réjouissante à explorer ! »



La nouvelle réunion d’une équipe qui gagne

FRANGINS MALGRÉ EUX réunit à nouveau Will Ferrell, John C. Reilly et le scénariste et réalisateur Adam McKay, le trio à l’origine de la comédie RICKY BOBBY : ROI DU CIRCUIT. Après avoir terminé le tournage de ce film, les trois hommes avaient trouvé cette expérience si satisfaisante sur le plan créatif qu’ils désiraient la renouveler. Will Ferrell se souvient : « Nous nous sommes assis autour d’un bon dîner, et tout de suite les idées ont fusé. » Adam McKay raconte : « Sur le tournage de RICKY BOBBY : ROI DU CIRCUIT, les scènes qui nous ont le plus amusés étaient celles qui avaient été improvisées, comme celle de la prière avant le repas. Il n’y avait pas beaucoup d’indications pour cette scène, elle était juste là pour présenter les personnages et donner le ton. Pour nous, il était donc important d’écrire une histoire forte, mais aussi suffisamment ouverte pour nous laisser improviser. » Adam McKay poursuit : « Pendant ce dîner, nous avons écrit des pages et des pages d’idées toutes très intéressantes, mais un peu trop restrictives. Le jour suivant, j’ai entendu quelqu’un parler des lits superposés de ses enfants. Cela a été le déclic. En l’espace de quelques minutes, j’avais les bases du film : deux adultes qui vivent l’un avec sa mère, l’autre avec son père. Leurs parents se marient, et ils se retrouvent obligés de partager la même chambre. »John C. Reilly se souvient : « Quand Adam nous a parlé de son idée, nous l’avons trouvé géniale. Imaginez ce qui se passerait si vos enfants restaient d’éternels adolescents et vivaient encore chez vous à 40 ans... J’aime mes enfants, mais j’espère qu’un jour ils seront suffisamment grands pour quitter la maison et voler de leurs propres ailes. » Will Ferrell note : « Brennan et Dale se méfient beaucoup l’un de l’autre. Aucun des deux n’aime cette nouvelle situation. Tout change quand Dale rencontre le frère cadet de Brennan, Derek, pendant un dîner en famille. Derek est tout le contraire de son frère : il a réussi, il est séduisant, et tout lui sourit. Mais il martyrise Brennan depuis toujours, et Dale finit par prendre la défense de ce dernier en donnant un coup de poing à Derek. A partir de cet instant, Brennan et Dale deviennent les meilleurs amis du monde. »

Deux ados de 40 ans passés

John C. Reilly explique : « Mon personnage, Dale, est un cas extrême d’adolescent attardé. Comme son père est médecin, il n’a jamais vraiment été obligé de travailler pour vivre. Il fait ce qui lui plaît et le reste ne l’intéresse pas. Il joue de la batterie, fait du karaté, et s’amuse avec des feux d’artifice et son lance-pierres. Il a le sentiment de vivre la vie la plus extraordinaire qui soit, il ne voit donc pas pourquoi il devrait travailler. » Will Ferrell précise : « Même si nous jouons les « sales gosses » avec John C. Reilly, le conflit central du film implique deux autres personnages. Quand nous avons commencé à écrire, nous avons imaginé des dizaines de situations complètement dingues avec des batailles entre frères et des histoires d’adolescents qui nous faisaient rire. Et puis avec le temps, nous avons commencé à nous identifier de plus en plus aux parents, et nous avons compris qu’ils étaient aussi très importants pour l’histoire. » Adam McKay explique : « Quand nous écrivons Will et moi, nous commençons souvent par improviser. C’est un peu comme être sur scène, nous jouons tous les personnages à tour de rôle. Le but est de trouver quelque chose qui fasse rire l’autre. Je m’allonge par terre, je dis tout ce qui me passe par la tête, et pendant ce temps-là Will écrit. Il donne un sens à tout cela, et ensuite c’est à lui de s’assoir dans le canapé et de lancer tout un tas d’idées folles. » Will Ferrell raconte : « Je connais Adam depuis douze ans, nous avons travaillé ensemble sur Saturday Night Live. Il a mené une longue carrière de comédien de théâtre et d’improvisation avant de se consacrer à l’écriture ; je pense que cela influence sa façon de réaliser un film, cela lui donne plus de liberté. » Le producteur Judd Apatow déclare : « Will et Adam font partie des types les plus sympas que je connaisse dans l’industrie du cinéma, c’est pour cela que j’aime travailler avec eux. Ils sont hilarants, ils adorent faire des films, ils se font rire mutuellement, et avec eux l’ambiance est toujours très joyeuse sur le plateau. En fait, quand j’ai un problème sur le tournage d’un film, je me demande toujours ce que ferait Adam à ma place. » En écrivant le scénario, Will Ferrell et Adam McKay se sont assurés que leurs personnages principaux, qui peuvent sembler similaires au premier abord, aient aussi des différences que les acteurs puissent explorer. Will Ferrell raconte : « Dale a un esprit assez méthodique, même si ses idées sont toujours mauvaises. Il aime organiser les choses. Il est celui qui dirige et qui prend les initiatives. Brennan est plus sensible, plus doux. Il s’imagine être un grand chanteur, mais il a une peur bleue de chanter en public. Nous sommes partis de ces traits de caractère pour élaborer les personnages et imaginer ce qu’ils peuvent dire ou faire dans chacune de leurs scènes. J’aime beaucoup le fait que Brennan devienne le chef du duo, cela rend leur relation encore plus intéressante. » Le scénario terminé, Will Ferrell et John C. Reilly ont travaillé sur l’interprétation de leurs personnages. John C. Reilly explique : « Je suis rentré chez moi, et j’ai regardé comment mes enfants réagissaient quand ils n’avaient pas ce qu’ils voulaient et quand ils se chamaillaient entre eux. Cela a beaucoup influencé ma façon de jouer Dale. Ainsi, même si le film aborde des problèmes d’adultes, il est aussi plein d’innocence et de gaieté. »

La mécanique du rire

Adam McKay ajoute : « Il fallait trouver un équilibre dans l’interprétation : Brennan et Dale sont complémentaires, et chacun rend l’autre capable d’autre chose. Sans le mariage de leurs parents, ils ne seraient jamais devenus amis, et pourtant c’est ce qui arrive. » John C. Reilly raconte : « Le fait de pouvoir improviser et explorer librement nos personnages ne rendait pas le tournage plus facile, bien au contraire. Vous pouviez commencer la journée en vous disant : « Oh, je n’ai que deux lignes dans cette scène, ça va être du gâteau », et quelques heures après vous aviez la surprise de découvrir que la scène avait été étoffée. Il fallait donc toujours arriver sur le plateau parfaitement préparé. » John C. Reilly ajoute : « J’ai joué des rôles dramatiques pendant de nombreuses années avant de me tourner vers la comédie, mais pour moi l’objectif reste le même, c’est le même travail. Je n’ai pas le sentiment que ces deux genres soient si différents l’un de l’autre. La seule chose qui change, c’est la façon dont les événements se déroulent. C’est cela qui rend l’histoire absurde et comique. »

Des parents en or

Après avoir développé les personnages de Will Ferrell et John C. Reilly, les cinéastes devaient encore trouver des parents crédibles pour Brennan et Dale. Nancy Huff, la mère de Brennan, est interprétée par l’actrice oscarisée Mary Steenburgen. Will Ferrell commente : « Nous avions déjà joué ensemble dans ELFE et cela a été un plaisir de travailler à nouveau avec elle. » Mary Steenburgen plaisante : « Avec Will, nous essayons tous les types de mère possibles : dans ELFE je jouais sa belle-mère, cette fois-ci je suis sa mère biologique. C’était une expérience merveilleuse et vraiment très amusante. Le plus difficile était en fait de jouer sans éclater de rire. » Will Ferrell commente : « Dans ELFE, mon personnage ne faisait que visiter le monde des humains, je n’avais donc pas énormément de scènes en tête à tête avec Mary. C’était amusant de la voir jouer ce genre de comédie, elle a parfaitement saisi notre humour et la tonalité du film. Son rôle n’était pas facile parce que son personnage devait être ferme tout en aidant les garçons à trouver des solutions. » John C. Reilly raconte : « Mary est une personne adorable, gracieuse et absolument ravissante. Elle est tellement douce et raffinée que c’est toujours très drôle d’être impoli avec elle. Dans le film, nous lui disons et nous lui faisons subir des choses terribles ! » Toute l’équipe et les acteurs ont été fascinés par le visage distingué et presque angélique de Mary Steenburgen en train de proférer des obscénités. L’actrice explique : « Je ne sais pas pourquoi, mais ça les faisait se plier de rire d’entendre toutes ces horreurs sortir de ma bouche… » Ayant peaufiné son talent pour l’improvisation en jouant son propre rôle dans la formidable série Larry et son nombril (Curb your enthusiasm), Mary Steenburgen était prête à suivre Will Ferrell, John C. Reilly et Adam McKay. Elle raconte : « Ils m’ont expliqué qu’ils aimaient improviser sur le plateau. J’ai trouvé ça génial parce que c’est ce que nous faisons aussi sur la série, et puis j’ai aussi fait partie d’une troupe de théâtre d’improvisation à mes débuts à New York. » Robert Doback, le père de Dale, est joué par Richard Jenkins, l’interprète du patriarche décédé dans Six pieds sous terre ( Six feet under) et de rôles comiques mémorables dans les films de David O. Russell J’ADORE HUCKABEES et FLIRTER AVEC LES EMBROUILLES. Richard Jenkins était particulièrement enthousiaste à l’idée de travailler avec Mary Steenburgen. Il raconte : « J’admire son travail depuis très longtemps. Quand j’ai appris qu’elle allait faire ce film, je me suis dit que c’était génial ! Quand vous jouez avec elle, elle est toujours prête à vous relancer la balle. C’est une femme adorable et pleine d’humour. » L’acteur note : « Brennan et Dale sont incapables de prendre des responsabilités parce que leurs parents ont toujours été distants avec eux. Le Dr Doback sait que son fils a des problèmes, mais il n’a jamais vraiment essayé de les résoudre. Son mariage avec Nancy l’oblige à trouver une solution, mais il en est tout simplement incapable. Comme il ne s’est pas occupé de son fils pendant quarante ans, il ne sait absolument pas quoi faire, ni quoi lui dire. » Judd Apatow déclare : « Richard Jenkins nous a toujours beaucoup fait rire, c’est un acteur que nous respectons énormément. Il a travaillé avec les frères Coen et Woody Allen. Il a aussi joué dans Six pieds sous terre. C’est un acteur fantastique. Pour les autres comédiens, c’était très motivant de travailler avec lui, ils se disaient tous : « J’ai intérêt à faire du bon boulot aujourd’hui parce que Richard Jenkins est sur le plateau ! » »

Dans la chambre des grands ados

Pour les cinéastes, le premier objectif était de semer des indices du refus de grandir de Brennan et Dale, certains subtils et d’autres plus évidents. Le chef décorateur Clayton Hartley et la chef costumière Susan Matheson ont collaboré ensemble et avec Adam McKay, Will Ferrell et John C. Reilly pour concevoir un aspect visuel général qui reflète la nature et le caractère des personnages. Susan Matheson avait déjà travaillé avec Adam McKay, Will Ferrell et John C. Reilly sur RICKY BOBBY : ROI DU CIRCUIT. La costumière avait notamment choisi un des costumes les plus étranges de ce film : le t-shirt rose de Ricky Bobby à l’effigie de la chanteuse de country Crystal Gayle, qui a tellement plu à Will Ferrell qu’il l’a porté à la première du film. Susan Matheson raconte : « Je suis toujours à la recherche de t-shirts, même quand je ne travaille pas sur un film. Quand j’arrive dans une ville que je ne connais pas, je file dans les magasins bon marché ou à l’Armée du Salut, je ne vais pas dans les boutiques chics. Je passe aussi beaucoup de temps à chercher des choses sur eBay. Dans les films contemporains, c’est difficile de créer un look distinctif intéressant pour chaque personnage. Je m’efforce toujours de souligner leur personnalité, et un bon moyen d’y parvenir peut être un t-shirt cool et original. »Susan Matheson raconte : « Sur FRANGINS MALGRÉ EUX, ma première tâche a été de différencier Brennan et Dale, deux personnages qui à première vue, se ressemblent beaucoup. Brennan est d’un caractère plus doux que Dale, c’est un « petit garçon à sa maman », ses t-shirts devaient donc refléter sa sensibilité. Il porte par exemple un t-shirt violet sur lequel est peint un cheval au galop. Il a aussi des t-shirts sur lesquels sont inscrits des noms de lieux touristiques dans des designs destinés aux enfants, qui font comprendre tout de suite qu’il a vécu avec sa mère. Dale porte des t-shirts qui montrent sa passion pour les arts martiaux, ainsi qu’un vieux t-shirt d’époque avec Yoda au début du film. » FRANGINS MALGRÉ EUX marque la cinquième collaboration du chef décorateur Clayton Hartley avec Will Ferrell. Après avoir recréé les années 70 pour PRESENTATEUR VEDETTE : LA LEGENDE DE RON BURGUNDY d’Adam McKay et SEMI-PRO de Kent Alterman, le monde du football pour KICKING & SCREAMING de Jesse Dylan, et celui des courses automobiles pour RICKY BOBBY : ROI DU CIRCUIT d’Adam McKay, les décors de FRANGINS MALGRÉ EUX ne représentaient pas une grosse difficulté pour Clayton Hartley. Il explique : « A quelques rares exceptions près, toute l’histoire se déroule dans une même maison de Los Angeles. En fait, mon travail a été de concevoir des décors qui soulignent de façon discrète que les personnages n’ont pas dépassé le stade de l’adolescence. C’était une tâche délicate parce qu’il fallait rester discret, ne pas trop en faire, et créer un environnement qui reflète ce que sont les personnages. Notre objectif était de renforcer la comédie, pas de la dénaturer. Nous avons donc disséminé des objets un peu partout, exactement comme le font les adolescents qui laissent leur vélo devant le garage, leur blouson dans l’entrée et des paquets de chips vides dans leur chambre. Grâce à ces petites touches « artistiques », la maison qui nous a servi de décor avait vraiment l’air d’être habitée par deux enfants. » Bien que l’histoire se déroule presque entièrement dans une maison, les décorateurs ont eu le loisir d’exercer leur créativité. Clayton Hartley raconte : « La chambre des garçons était un bric-à-brac de souvenirs d’adolescents sélectionnés par tous les membres du département artistique. Notre ensemblier, Casey Hallenbeck, l’a remplie de tout un tas d’objets complètement fous comme un kit de magie, une collection de canettes de bière, et des posters de groupes de rock et de filles sexy. Il s’est vraiment beaucoup amusé à recréer une chambre d’adolescents. »

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