Entretien avec les acteurs principaux du MANDALORIEN : Pedro Pascal, Gina Carano et Carl Weathers – 2ème partie
Article TV du Samedi 28 Novembre 2020

Propos traduits par Pascal Pinteau

Pouvez-vous évoquer chacun le moment précis où vous avez pris conscience que vous deveniez un personnage de l’univers STAR WARS ?

Pedro Pascal : En ce qui me concerne, cela a été le moment où j’ai porté le casque du Mandalorien pour la première fois, sans aucun doute. Il se trouve que Jon et Dave en avaient un à disposition pendant notre premier rendez-vous, pour voir si ce prototype allait être à ma taille. Et il m’allait parfaitement.

Gina Carano : Pour moi, ça a été ma première journée de tournage, quand je suis arrivée sur le plateau, et que j’ai ajouté sur ma tenue les différentes parties de mon armure et mon équipement. Jon et Dave y avaient beaucoup réfléchi, et tous les détails étaient extrêmement importants à leurs yeux. Ils ont été ravis en découvrant l’aspect que mon costume me donnait, ce jour-là. Ils me disaient ‘Oh bon sang…tu es magnifique !’, et je dois dire qu’en voyant le résultat, j’ai pensé moi aussi que c’était sensationnel. En portant cette tenue et en évoluant dans ces magnifiques décors, j’entrais immédiatement dans la peau de mon personnage, et j’étais transportée dans l’univers de STAR WARS.

Et pour vous Pedro ? Qu’avez-vous ressenti en découvrant les décors de la série, et la technologie du mur vidéo qui a été utilisée pour la toute première fois dans LE MANDALORIEN ?

Pedro Pascal : Quand j’ai découvert le plateau Stagecraft et cette technologie qui vous immerge dans des images géantes qui vous entourent à 360 degrés, j’ai eu l’impression de me retrouver dans une nouvelle attraction de Disneyland. C’est stupéfiant, absolument incroyable. Me retrouver au cœur de ce procédé révolutionnaire dès ma première journée de tournage est un souvenir qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Et comme on peut utiliser le procédé Stagecraft de nombreuses manières différentes, pour filmer des scènes très variées, cette sensation de surprise est constamment renouvelée, à chaque fois que l’on tourne une autre séquence dans un contexte différent.

Quels sont les autres moments étonnants du tournage dont vous vous souvenez ?

Gina Carano : Eh bien pendant cette fameuse première journée de tournage, je me suis retrouvée à chevaucher une créature bipède qui s’appelle un blurrg. Une fois juchée sur elle, je me suis dit ‘Bon, allons-y. Une nouvelle vie commence pour moi !’ (rires) C’était un moment délicieux.

Et pour vous, Carl ?

Carl Weathers : Pour moi, la plus grande surprise a certainement été le moment où je suis entré dans la grande salle de conférence des locaux de la production, pour parler du projet avec Jon Favreau. Les murs étaient recouverts d’illustrations préparatoires qui décrivaient les scènes de la série, les personnages, les décors, les vaisseaux, les créatures, et toutes ces peintures étaient magnifiques, à couper le souffle. J’étais fasciné en les observant. Et Jon en parlait avec une passion extraordinairement communicative pour m’expliquer sa vision de la série. Ensuite, il a commencé à m’en dire plus sur mon personnage et sur le déroulement de l’histoire, et je me souviens que pendant que je l’écoutais, une petite voix dans ma tête disait ‘C’est trop beau pour être vrai ! Je vais travailler sur une production Disney, écrite, conçue et dirigée par Jon Favreau, et ce sera une série STAR WARS !!’ En toute sincérité, jouer dans LE MANDALORIEN est l’une des choses les plus formidables qui me soient arrivées pendant toute ma longue carrière dans ce métier. C’est très cool.

Pouvez-vous nous donner une idée de l’investissement de travail que représente la création, le tournage et la postproduction du MANDALORIEN ?

Pedro Pascal : C’est très difficile d’imaginer la quantité et le niveau d’excellence des talents qui ont été rassemblés dans chacun des départements de la production pour pouvoir donner vie au MANDALORIEN. Chacun est focalisé à 200% sur ce qu’il fait, pour réaliser le meilleur travail possible, et cela va de la personne qui s’assure que les épaulettes métallisées de mon armure restent bien brillantes jusqu’au chef décorateur qui construit le vaisseau entier dans lequel nous tournons, ou les rues de Mos Eisley qui s’étendent sur plusieurs centaines de mètres comme un labyrinthe. J’ai déjà travaillé sur des projets très importants, mais je n’avais encore jamais vu quoi que ce soit qui se rapproche de l’ampleur du MANDALORIEN.

Il y a beaucoup d’action dans la série. Effectuez-vous vos propres cascades ?

Carl Weathers : Je réalise mes propres cascades. C’est ainsi que je procède depuis mes débuts : aucun cascadeur n’a jamais eu à me doubler.

Pedro Pascal : Cependant, il faut préciser que les doublures cascade jouent un rôle essentiel dans une production de grande ampleur comme celle-ci, pendant laquelle on filme de nombreuses bagarres et des batailles de toutes sortes. Il arrive presque toujours un moment où même les personnes les plus fortes ou les plus agiles ont besoin d’être doublées, pour des raisons de sécurité et d’assurance. Nous n’aurions rien pu accomplir dans ce domaine sans notre formidable équipe de cascadeurs.

Et vous, Gina ? Faites-vous vos propres cascades ?

Gina Carano : Je refuse de voir qui que ce soit d’autre que moi dans le costume de Cara Dune ! Si mon personnage doit courir dans une scène, je dis au réalisateur ‘Pas de problème, je vais courir. Ça me va très bien, je n’ai pas besoin d’une doublure.’ Je détestais vraiment voir quelqu’un porter ma tenue. Je n’avais pas l’intention de la partager ! (rires)

A vous entendre, vous semblez avoir beaucoup apprécié votre participation à la série…

Gina Carano : Absolument. Toutes les personnes de l’équipe sont sensationnelles. Je ne pourrais pas être plus satisfaite de cette expérience. J’ai encore du mal à croire que je collabore désormais avec tous ces gens exceptionnels qui me soutiennent, m’encouragent et me poussent à aller encore plus loin dans mon interprétation de Cara. Il y a une telle passion et une telle bienveillance sur le plateau que cela vous donne des ailes. Tout le monde va dans le même sens, pour raconter ces histoires de la meilleure manière possible. Je suis très heureuse que les premiers épisodes de la série aient été si bien accueillis, et j’ai hâte que les spectateurs découvrent ceux qui vont bientôt arriver !

Ne ratez pas la suite de notre dossier consacré au MADALORIEN : elle sera publiée bientôt sur ESI.

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