Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau

Comment avez-vous tenu compte du sacrifice suprême que Natasha a choisi de faire dans AVENGERS: ENDGAME, en abordant la création de l’histoire de BLACK WIDOW ?

Cela signifiait que nous devions impérativement traiter la grande partie de sa vie passée dont nous ne savions que très peu de choses, quasiment rien, à vrai dire. Cela incluait non seulement son enfance, son adolescence, mais aussi les années qui se sont écoulées entre les événements que nous avons vus dans AVENGERS : CIVIL WAR et ceux d’AVENGERS : INFINITY WAR. Toute cette période nous a semblé particulièrement riche à explorer créativement, pour en apprendre plus sur son passé, sur son présent et aussi sur l’impact futur de ses actions, sur son héritage. C’est dans ce sens que toute la talentueuse équipe du film, dirigée par la réalisatrice Cate Shortland, a travaillé.

Selon vous, pourquoi les fans de Marvel s’intéressent-ils depuis si longtemps et avec une telle ferveur au passé de Natasha ? Qu’est-ce qui a excité à ce point leur curiosité ?

Je crois que cela est dû avant tout au fait que Scarlett Johansson est une interprète sensationnelle, et qu’à chacune de ses apparitions dans nos films, les spectateurs en apprenaient un tout petit peu plus sur le passé mystérieux de Natasha, en ayant envie d’en savoir davantage. Cela faisait longtemps que nous avions envie de consacrer un film entier à Natasha. Je dois dire qu’en arriver enfin au moment où il allait se concrétiser et devenir une réalité tangible a été un projet extrêmement excitant pour nous tous. Nous nous réjouissons que le public puisse enfin découvrir ce film et avons hâte de voir ses réactions.

Cette approche qui consiste à explorer le passé d’un personnage pourrait-elle s’appliquer à d’autres héros du MCU ?

Eh bien ce film repose sans aucun doute sur la situation très particulière de Natasha. Mais la notion d’explorer le passé, le présent et le futur du MCU s’applique à coup sûr à tous nos personnages, comme on a pu le voir dans nos productions pour le cinéma comme dans nos séries produites pour Disney plus. C’était le cas dans AVENGERS :ENDGAME, WANDAVISION, FALCON ET LE SOLDAT DE L’HIVER et certainement encore plus dans LOKI ! L’histoire précise de BLACK WIDOW, avec ces protagonistes particuliers et cette distribution est très personnelle, très spécifique à Natasha, toutefois.

Pouvez-vous parler de la conception visuelle de la séquence pré-générique du film, et de la manière dont ces images et ces scènes ont été réalisées ?

Ah, vous faites références à ces images des enfants qui pleurent ? Nous avons besoin de présenter le contexte du début de la vie de ces deux femmes, et de tout ce que Natasha, Yelena et ces autres jeunes filles ont vécu dans leur passé, en mission, et aussi une fois que Dreykov, le méchant de notre film joué par Ray Winstone, s’est emparé d’elles. Il fallait faire comprendre aux spectateurs pourquoi ses actions sont si maléfiques, si cruelles. Cette idée de raconter cela avant et pendant le générique de début a surgi assez tard au cours du tournage, alors que nous filmions les prises de vues additionnelles, si je me souviens bien. Cela nous permet de présenter plus en détail ce moment-clé où Natasha et Yelena sont séparées, parce que le personnage joué par David Harbour est contraint de les confier à Dreykov, en suivant ses directives. Et je dois dire que le résultat obtenu est fantastique, extrêmement émouvant. C’est l’une de nos rares séquences pré-générique qui permet d’établir le ton et les fondations de tout le reste de l’histoire du film, et qui aide à comprendre comment la personnalité de Natasha s’est forgée.

Pour conclure, qu’aimeriez-vous dire aux nombreux fans de Natasha qui vont aller voir le film au cinéma ?

Restez bien dans la salle après le générique de fin ! (rires)

La prochaine partie de notre dossier BLACK WIDOW arrivera bientôt sur ESI !