MOURIR PEUT ATTENDRE : Les coulisses Top Secrètes du tournage – 5ème Partie
Article Cinéma du Mardi 19 Octobre 2021

Le Retour d’une icône à quatre roues : L’Aston Martin DB5

L’action intense et l’intrigue vont de pair dès le début de MOURIR PEUT ATTENDRE, avec le retour très attendu de l’emblématique Aston Martin DB5. Le rôle que tenait la voiture dans la scène finale de 007 SPECTRE a permis une transition en douceur vers MOURIR PEUT ATTENDRE: l’histoire reprend avec Bond et Madeleine qui roulent le long de la côte italienne. La voiture se lance ensuite dans ce qui pourrait bien être sa performance la plus mémorable à ce jour : elle est la pièce maîtresse d’une course-poursuite dans les rues étroites et labyrinthiques de Matera, une spectaculaire petite ville du sud de l’Italie. Dans l’histoire, la DB5 a été reconstruite après SKYFALL, est revenue dans 007 SPECTRE et est maintenant en parfait état. Daniel Craig confie en souriant : « C’est génial de voir revenir la DB5 ! En plus, elle est équipée de quelques gadgets supplémentaires... » Il note: « Il y a une poursuite à moto au tout début du film, une sorte de mise en bouche pour la séquence de poursuite en voiture où Bond conduit la DB5. Elle fait tout ce que l’on espère de la DB5, et cela dans le sublime décor de Matera! » Pour tourner la séquence de Matera, les cinéastes ont utilisé deux DB5 classiques à la finition identique. Pour la majorité des gros plans où Bond et Madeleine pénètrent dans la voiture ou en sortent, la production a utilisé le véhicule appartenant à EON qui a figuré dans GOLDENEYE, DEMAIN NE MEURT JAMAIS, SKYFALL et 007 SPECTRE. Toutes les cascades, quant à elles, ont été tournées avec huit répliques de DB5 spécialement fabriquées pour la production par les ingénieurs d’Aston Martin. Deux des huit véhicules ont été construits comme des voitures dotées de gadgets avec écran de fumée, distributeur de mines et mitrailleuses. Sur les six restants, deux ont été équipés de dispositifs permettant aux cascadeurs de piloter en étant assis sur le toit. Les acteurs ont ainsi pu être filmés à l’intérieur de l’habitacle lorsque la voiture roule à grande vitesse. Pour concevoir les gadgets de cette séquence, le superviseur des effets spéciaux Chris Corbould s’est d’abord entretenu avec Cary Fukunaga et les producteurs Michael G. Wilson et Barbara Broccoli pour déterminer ce qu’ils souhaitaient voir dans le film. Chris Corbould explique: « Cary voulait que la séquence soit réaliste, sans trop d’exagération. Elle a évolué jusqu’à ce que nous tournions les scènes à Matera. » Il ajoute: «Tant de choses la rendent excitante! Tout d’abord, le magnifique site de Matera. C’est une ville splendide, à l’histoire très riche. Ajoutez à cela la voiture, qui n’a jamais été aussi présente et performante depuis GOLDFINGER en 1964. Nous l’avions vue brièvement dans SKYFALL, mais GOLDFINGER avait été sa dernière vraie grande séquence. Elle revient maintenant dans toute sa gloire et elle a de nouveau une séquence spectaculaire, le public va adorer ! »

Trois autres Aston Martin figurent dans le film, dont l’Aston Martin V8 classique de Bond que conduisait Timothy Dalton dans TUER N’EST PAS JOUER en 1987. On y voit également l’une des dernières hypercars d’Aston Martin, la Valhalla. Elle apparaît dans une soufflerie du laboratoire de Q, où M répond à un appel de Bond.

Nomi pilote elle aussi une Aston Martin: les cinéastes ont opté pour la dernière DBS Superleggera, un V12 de 725 chevaux à 8 vitesses, comme véhicule du MI6. La voiture est la version actualisée du véhicule utilisé dans CASINO ROYALE et QUANTUM OF SOLACE. Selon le producteur associé Gregg Wilson, c’était le choix parfait. Il précise: « Nous pensions que Nomi devait conduire quelque chose d’élégant et de cool, et la DBS Superleggera était idéale. »

LES AUTRES SCÈNES D’ACTION ET LES CASCADES

La séquence de Matera regorge d’action et de cascades excitantes dont un saut à moto mémorable qui a été filmé sur place. Dans l’histoire, c’est Bond qui exécute ce saut, mais en réalité c’est le cascadeur Paul Edmondson qui l’a accompli en utilisant comme rampe de saut une arche ancienne. La productrice Barbara Broccoli déclare : « Cette cascade pourrait bien être l’un des moments les plus inoubliables du film. Les gens vont adorer ce saut, surtout qu’il a été fait pour de vrai! » Elle affirme également que le combat dans l’escalier au repaire de Safin se distingue lui aussi comme une scène mémorable. « Ce combat a un impact considérable, et c’est en grande partie grâce à Daniel lui-même. » Pour l’équipe des cascades, l’une des difficultés majeures des scènes de combat a été d’équilibrer les interventions d’un grand nombre de personnages importants. Le coordinateur des cascades Olivier Schneider considère la séquence d’action à Cuba comme un bon exemple. Il explique : « Cuba n’est que l’une des énormes séquences que nous avons dû concevoir et répéter. Il y avait des sauts, des combats et des fusillades. Cela a été un processus long et complexe pour arriver à raconter le parcours de tant de personnages en même temps, tout en continuant à dérouler celui de Bond. »

Tout en devant être spectaculaires et excitantes, Cary Fukunaga et les producteurs voulaient également que les cascades restent réalistes, et Daniel Craig participe lui-même au maximum pour qu’on le voie à l’écran lorsqu’il tourne ses scènes d’action. Barbara Broccoli confirme: « Comme Daniel fait les cascades lui-même, il a une énorme influence sur la façon dont elles sont conçues et exécutées. » Elle précise: « Daniel veut les concevoir de manière à pouvoir faire le plus de choses possibles en personne. Malheureusement, il s’est blessé à la cheville en Jamaïque au début du tournage, si bien que nous avons dû déplacer une grande partie de l’action à la fin des prises de vues. Il a suivi une rééducation physique intense pour pouvoir tout assurer. Ce qu’il a réussi est vraiment incroyable! » La productrice souligne que la volonté de Daniel Craig de s’investir physiquement apporte beaucoup à son personnage. « Grâce à Daniel, dit- elle, on accepte complètement que Bond soit en péril ou qu’il puisse être blessé. Il a lui-même été blessé et il le ressent intimement. »

Le film comporte aussi une scène périlleuse et intense en émotions sur un chalutier en train de faire naufrage, où le navire se retourne et commence à glisser dans les profondeurs. Chris Corbould explique: « Une fois que nous avons déterminé la manière dont il devait couler, nous avons mis au point un dispositif permettant de réaliser exactement les mouvements désirés. » Cette plateforme a été construite sur le plateau sous-marin des studios de Pinewood et inclinée à un angle de 90 degrés afin que les escaliers et les moteurs soient dans une position inhabituelle. Chris Corbould précise: « Nous avons ensuite injecté d’énormes quantités d’air comprimé pour donner l’impression que le bateau coule. » Il commente: « Les acteurs ont fait de l’excellent travail en nageant à l’intérieur pour essayer d’en sortir. C’était épuisant pour eux. C’est une longue séquence, d’une grande intensité dramatique car c’est un tournant de l’histoire. » Le coordinateur des cascades Lee Morrison a été très impressionné par le dispositif. Il déclare: « Chris est un génie absolu, et toutes les choses qu’il a créées pour les films de Bond au fil des ans sont époustouflantes, mais cette installation-ci était exceptionnelle. »

C’est aussi à Chris Corbould que l’on doit le dispositif de l’ascenseur qui coule pour la séquence de la mort de Vesper à la fin de CASINO ROYALE, qui a été tournée sur le même plateau sous-marin. Chris Corbould est également un expert réputé en matière de pyrotechnie et d’explosions. Celle du repaire du méchant dans 007 SPECTRE est entrée dans le livre Guinness des records comme la plus grosse explosion jamais réalisée au cinéma.

Il y a deux grosses explosions dans MOURIR PEUT ATTENDRE. La première a lieu dans le laboratoire de Valdo. Pour la réaliser, l’équipe des effets spéciaux a relié des bonbonnes de butane entre elles et utilisé des détonateurs séquencés par ordinateur. Chris Corbould explique: « Cary a insisté sur le fait qu’il voulait que l’intervalle entre les explosions soit très bref et qu’il y ait une cohérence maîtrisée. Nous avons donc élaboré l’explosion de manière très précise. » La plus grosse explosion du film se produit lors du climax. Elle a été réalisée par l’équipe des effets spéciaux sur le terrain d’entraînement du ministère de la Défense britannique à Salisbury Plain. Chris Corbould note: « Nous devions déclencher trois explosions dans un unique plan pour représenter trois cavernes souterraines volant en éclats, chaque explosion se rapprochant de la caméra. » Il détaille : « La première explosion se trouvait à 230 mètres de la caméra, la seconde à 130 mètres, et la dernière n’était qu’à 30 mètres. Chacune a nécessité 40 kg d’explosifs puissants et 110 à 150 litres de carburant. Donc, bien qu’il n’y ait que trois explosions, elles étaient vraiment très puissantes. » Les explosions ont été conçues pour reproduire celles de bombes à charge pénétrante – des bunker busters – tirées depuis un navire de guerre de la Royal Navy. Chris Corbould commente: « La scène fonctionne très bien. Il s’écoule une seconde entre chaque explosion, tandis que les bunker busters ciblent les cavernes chacune à leur tour. »

Après avoir battu un record du monde avec 007 SPECTRE, l’équipe de Bond espère en décrocher un nouveau avec MOURIR PEUT ATTENDRE. Le superviseur des effets spéciaux explique : « Nous avons enregistré le record de la plus grande quantité d’explosifs puissants dans un même plan avec 135,4 kg, alors j’espère qu’il sera homologué. Ce serait bien de battre un record sur chaque Bond ! »

Vous saurez tout sur les costumes et les lieux de tournage du film en lisant la suite de notre dossier 007 ! Bookmark and Share


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