La création de THE BATMAN – 1ère partie
Article Cinéma du Vendredi 04 Mars 2022

Une nouvelle version passionnante de l’icône de DC

Dans THE BATMAN, réalisé par Matt Reeves, Robert Pattinson incarne le milliardaire solitaire Bruce Wayne, alias Batman, qui veille sur Gotham City. Après avoir sillonné les rues de la ville sous l’identité du mystérieux justicier et instillé la peur chez les criminels, Bruce Wayne a exploré les quartiers les plus mal famés de Gotham City. Conscient qu’il ne peut plus compter que sur deux personnes de confiance – Alfred Pennyworth (Andy Serkis), le lieutenant James Gordon (Jeffrey Wright) – compte tenu de la corruption qui s’est généralisée parmi les notables de la ville, le justicier solitaire s’est imposé comme le seul citoyen capable de venger les crimes impunis.

Lorsqu’un tueur s’en prend aux élites de Gotham City en mettant au point des crimes sadiques, un faisceau d’indices mystérieux plonge notre enquêteur masqué dans les bas-fonds où il croise la route de Selina Kyle, alias Catwoman, (Zoë Kravitz), Oswald Cobblepot, alias le Pingouin (Colin Farrell), Carmine Falcone (John Turturro), et Edward Nashton, alias The Riddler, (Paul Dano). Tandis qu’il commence à acquérir la certitude que le criminel se trouve sans doute à Gotham City et qu’il voit désormais clair dans son jeu, Batman doit nouer de nouvelles alliances, démasquer le coupable et rétablir la justice dans une ville depuis trop longtemps en proie aux abus de pouvoir et à la corruption.

Outre Robert Pattinson (TENET, THE LIGHTHOUSE), le casting réunit Zoë Kravitz (Big Little Lies, LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES CRIMES DE GRINDELWALD), Paul Dano (Love & Mercy, 12 YEARS A SLAVE), Jeffrey Wright (MOURIR PEUT ATTENDRE, Westworld), John Turturro (la saga TRANSFORMERS, The Plot Against America), Peter Sarsgaard (LES SEPT MERCENAIRES, Interrogation) dans le rôle du procureur général de Gotham City Gil Colson, Jayme Lawson (FAREWELL AMOR) dans celui de la candidate aux municipales Bella Reál, Andy Serkis (la saga LA PLANÈTE DES SINGES, BLACK PANTHER) dans celui d'Alfred et Colin Farrell (THE GENTLEMEN, LES ANIMAUX FANTASTIQUES).

Matt Reeves (la saga LA PLANÈTE DE SINGES) a réalisé le film sur un scénario qu’il a coécrit avec Peter Craig, d’après les personnages de DC Comics imaginés par Bob Kane et Bill Finger. Dylan Clark (la saga LA PLANÈTE DES SINGES) et Reeves sont producteurs du film, tandis que Michael E. Uslan, Walter Hamada, Chantal Nong Vo et Simon Emanuel en assurent la production exécutive.

Le réalisateur s'est entouré du directeur de la photo nommé à l'Oscar Greig Fraser (LION, DUNE), du chef-décorateur James Chinlund avec qui il a déjà collaboré sur LA PLANÈTE DES SINGES, des chefs-monteurs William Hoy (la saga LA PLANÈTE DES SINGES) et Tyler Nelson (REMEMORY), de la chef-costumière oscarisée Jacqueline Durran (1917, LES FILLES DU DOCTEUR MARCH, ANNA KARENINE) et du compositeur Michael Giacchino (SPIDER-MAN : FAR FROM HOME, JURASSIC WORLD, la saga STAR WARS, LÀ-HAUT).

Une douloureuse quête de vérité

THE BATMAN de Matt Reeves, avec Robert Pattinson dans le rôle-titre, est tout à la fois un film d’action spectaculaire, une exploration sombre et sans concession d’un esprit torturé, et la description d’une ville légendaire au bord de l’explosion. Dans le Gotham City de Reeves, la peur est un instrument. Lorsqu’elle est maniée avec habileté, elle suffit le plus souvent à dissuader les voyous d’agir ou à pousser les plus craintifs à réagir. Entre les mains d’un brillant enquêteur, qui est enclin à se venger et qui n’a pas grand-chose à perdre, un simple masque peut se révéler terrifiant.

Qu’il s’agisse d’un homme, ou d’un mythe, il se fait appeler Batman. Lorsque l’histoire commence, Bruce Wayne se consacre au monde de la nuit depuis deux ans, arpentant les rues de Gotham City gangrénées par le crime pour affronter des petits voyous et remporter ces batailles en prenant de grands risques. Le lieutenant Gordon utilise son fameux signal qui brille dans le ciel noir pour solliciter son aide, car il est le seul à livrer de tels combats alors que la criminalité se développe dans toutes les couches de la société. Le soir d’Halloween, alors que les pervers tirés à quatre épingles sont de sortie, comment distinguer ceux qui, dissimulés derrière leurs masques, recherchent une proie ou préparent de mauvais tours ?

Lorsqu’il s’est engagé dans le projet, Matt Reeves était enchanté à l’idée de s’emparer d’un personnage légendaire, héros de BD et de romans graphiques depuis plus de 80 ans, et d’évoquer ses tout débuts. « Au départ, Batman était enquêteur », indique le réalisateur, « si bien que revenir à cette période de son parcours, en faisant abstraction de sa dimension de super-héros – sans pour autant renoncer à ses ambitions – était une perspective exaltante. Quand je m’attelle à un film de genre, le plus important pour moi, c’est de proposer un point de vue personnel sur les personnages et la mythologie de Batman s’y prête très bien. Nous voulions que l’unique superpouvoir de notre protagoniste soit sa capacité à tout encaisser pour remplir sa mission, quoi qu’il lui en coûte ».

Coécrit par Reeves et Peter Craig, le scénario narre une histoire indépendante des autres intrigues du Multivers DC : dans le film, Bruce Wayne n’est Batman que depuis à peine plus d’un an. « Il ne s’agit pas d’un récit qui s’attache aux origines du personnage, mais qui met en scène un Batman tout jeune et qui raconte comment il s’efforce de progresser », ajoute Reeves. « Du coup, notre personnage doit élucider une affaire qui touche à ses racines et qui l’ébranle au plus profond de son être ». Pour Reeves, le personnage « intéresse les gens grâce à son costume, à sa voiture, à ses gadgets et au fait qu’il soit super cool … Mais, au fond, ce n’est pas vraiment un super-héros – derrière son masque se cache un être humain qui cherche à mieux cerner sa part d’humanité. C’est sa volonté de combattre le crime – même si elle n’est pas totalement altruiste – qui rend le personnage accessible ». Le réalisateur était d’autant plus séduit par le projet que les auteurs ont musclé les enjeux avec une enquête criminelle : « Batman est un enquêteur qui doit partir des indices semés par un tueur en série pour résoudre l’énigme », dit-il. « C’est une enquête d’ordre psychologique, mais qui prend une tournure résolument émotionnelle ».

Robert Pattinson a été sensible à la profonde dualité du rôle, encore plus manifeste dans cette adaptation. « Je n’avais pas spécialement envie de tourner un film de super-héros », confie-t-il. « Ce n’était pas dans mes projets, mais Batman s’était toujours démarqué des autres personnages. Dans la mythologie des super-héros, c’est un personnage individuel qui a une importance symbolique. Et quand j’ai appris que Matt était aux commandes du projet, j’ai été très enthousiaste. Lorsque j’ai fini par discuter avec lui, il m’a montré quelques-uns de ses premiers story-boards et j’ai compris que la tonalité du film était vraiment singulière – son approche du mythe m’a franchement emballé. Quant à la caractérisation du personnage, elle se distinguait, elle aussi, d’incarnations précédentes. C’est un être seul, isolé, qui sent qu’il est voué à accomplir une mission. Il dégage même une forme de désespoir et de détresse que je trouvais très intéressante ».

Dylan Clark, fidèle partenaire de Matt Reeves et producteur de plusieurs films de franchises, explique sa conception du projet : « Cela fait plus de vingt ans que je suis dans le métier, mais quand on participe à un film comme THE BATMAN, on change de braquet », confie-t-il. « On éprouve de l’enthousiasme et de l’angoisse en raison de l’histoire impressionnante du personnage – et on se sent tout petit quand on sait que Batman a plus de 80 ans d’existence. Par conséquent, il faut aborder un tel projet en s’y investissant totalement et en étant d’une très grande précision. Il faut viser l’excellence pour que les spectateurs et les fans soient comblés. Du coup, il est essentiel de se demander si on est à la hauteur des adaptations précédentes. Il s’agit d’un personnage qu’on aime tous depuis l’enfance et on souhaitait l’aborder sous un angle inédit ».

En huit décennies d’existence, la mythologie Batman a également donné lieu à une formidable galerie de super-vilains légendaires qu’on retrouve dans tous les albums, ainsi qu’à plusieurs figures emblématiques qui habitent la ville mythique entre toutes : Gotham City. « Gotham City est un endroit franchement flippant », remarque le réalisateur, « et constitue un monde d’une extraordinaire richesse pour un cinéaste ». D’après Peter Craig, Reeves et lui « souhaitaient que Gotham City soit un personnage à part entière et que les traces de corruption soient visibles un peu partout. Ce qui m’a le plus enthousiasmé dans ce projet, c’est de découvrir l’univers visuel de Matt, et puis d’avoir [le chef-décorateur] James Chinlund, à l’autre bout du fil, qui concrétisait les idées dont on lui faisait part et qui nous envoyait des dessins. On avait la chance de pouvoir travailler avec ces images sous les yeux : Batman au bord d’un gratte-ciel inachevé, ou une vue en plongée de Gotham Square. Tout en puisant dans ce style, on tenait à éviter tout cynisme. On avait le même point de vue sur Gotham City que Bruce Wayne : à nos yeux, il s’agissait d’une ville dangereuse et en souffrance, mais qui mérite qu’on se batte pour la sauver ».

Découvrez la nouvelle approche des personnages de THE BATMAN dans la prochaine partie de notre dossier ! Bookmark and Share


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