DOCTOR STRANGE AND THE MULTIVERSE OF MADNESS : Les costumes & les cascades
Article Cinéma du Mercredi 18 Mai 2022

LES COSTUMES

Graham Churchyard a créé les costumes de Batman, Captain America, Spider-Man, James Bond (MEURS UN AUTRE JOUR) et des chevaliers Jedi dans la saga STAR WARS. Elizabeth Yianni-Georgiou, qui est aussi une légende chez Marvel, a conçu les maquillages de THOR : LE MONDE DES TENEBRES et des GARDIENS DE LA GALAXIE qui lui a valu une nomination aux BAFTA et un Oscar. Ce duo dynamique a réuni ses compétences pour adapter des styles déjà établis et créer des nouveaux costumes pour le film. Tous deux étaient d’accord pour relooker Doctor Strange et en faire un super-héros plus épique tout en conservant ses attaches avec le monde de Kamar-Taj.

“Avec ce film, Kevin Feige voulait faire évoluer le costume de Doctor Strange, explique Graham Churchyard. Dans toutes les films précédents, il portait son costume de disciple, même s’il avait été élevé au rang de Maître dans ‘Avengers : Infinity’ et dans ‘Endgame’. Kevin a saisi l’opportunité de ce nouveau film pour lui faire porter dès le début, un costume de Maître qui lui donne une silhouette héroïque et puissante. “ Ses bottes sont plus hautes, elles montent jusqu’aux genoux et, comme le souligne Graham Churchyard : “ Nous avons conservé des éléments comme les revers tissés, mais ils sont désormais en cuir pour donner à Strange la dimension d’un super-héros. “

La cape aussi a plus de personnalité que dans les films précédents et elle n’est pas souvent portée par Strange, d’où la nécessité de peaufiner son costume fait sur mesure, qui lui dessine une silhouette en V.

Doctor Strange arbore différents costumes dans le film en fonction de ses “changements de personnalité”, comme les appelle Churchyard. Son premier alter-ego, appelé Defender Strange (Strange le défenseur) est le plus épique, c’est un pur héros d’action. “ Ce n‘est pas le costume historique, explique-t-il. C’est toujours Doctor Strange mais avec des éléments qui évoquent Errol Flynn dans ‘Robin des Bois’. “

La cape de lévitation reste, elle, un élément immuable au gré de ces changements. “ Il y a eu de nombreuses discussions à ce propos, j’ai dessiné plusieurs esquisses, mais à la fin, il a été décidé de rester fidèle à la cape du premier film, ce qui fait sens car c’est une relique trouvée par Doctor Strange, ce qui en fait une pièce précieuse, irremplaçable. “ Il a également fallu adapter le costume de Scarlet Witch. Celui qu’elle porte dans WANDAVISION a servi de point de départ à Graham Churchyard qui l’a adapté pour répondre à l’évolution du personnage. Il a commencé par renforcer sa silhouette tout en utilisant des matériaux plus doux, plus souples, lui offrant une grande liberté de mouvements dans les scènes d’action.

Le costume de Scarlet Witch est d’un pourpre qui tire sur le noir. Le corset en cuir rouge est ajusté et s’attache dans le dos d’où pend une demi-jupe descendant jusqu’aux chevilles et ouverte sur le devant pour révéler les jambes gainées de collants noirs et des bottes noires qui montent jusqu’aux genoux. La jupe est frangée pour s’adapter aux scènes de combat. Sur sa poitrine, un réseau de veines noires se répand depuis la région du cœur, le centre émotionnel de Wanda.

Scarlet Witch et Doctor Strange ne sont pas les seuls à avoir vu leurs costumes réactualisés. Quand Doctor Strange se retrouve projeté dans un autre univers, il se retrouve face à une autre version de Christine dont l’apparence a changé, comme l’explique Churchyard : “ Je voulais qu’elle aille de l’avant et bien que le scénario stipule qu’elle porte sa blouse blanche de laboratoire, j’en ai parlé à Rachel (McAdams) et nous avons trouvé un moment dans le film où elle l’abandonne. “

Il a suffi de ce moment au créateur de costumes pour lâcher son côté « Edna Mode » (la styliste des INDESTRUCTIBLES de Pixar !) : “ Dès qu’elle ôte sa blouse, Rachel devient une héroïne. C’est donc un costume de super-héros qui a été conçu pour elle. Même si la couleur évoque toujours le côté aseptisé du monde médical. “

Et puis il y a Wong. Après cinq ans à demeurer dans l’ombre, le voilà devenu Sorcier Suprême. “ J’ai eu les coudées franches avec lui, se souvient Churchyard. Je m’y suis mis très tôt et j’ai commencé par dessiner la dague à cordes que j’ai attachée à un bracelet que Wong peut lancer. C’est une arme qu’on le voit utiliser à plusieurs reprises pendant la bataille de New York contre Gargantos. Son costume est de la même couleur que dans le premier film, violet aubergine et bleu indigo, mais Sam Raimi a suggéré d’y ajouter du jaune pour marquer l’évolution du personnage vers celui de l’Ancien. Nous avons donc rajouté des bandes jaunes pour symboliser ce cheminement. “

Alors que la plupart des costumes dans DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS s’inspiraient des looks établis dans les films précédents, America Chavez représentait une toile blanche. “ Définir un tout nouveau personnage, a été vraiment excitant, se souvient Elizabeth Yianni-Georgiou. S’agissant d’un personnage féminin amené à diriger un jour son propre univers, malgré sa jeunesse, vous avez conscience que les jeunes et pas seulement les fans avérés de Marvel vont s’identifier à elle. “

Pour le public, c’est le début du voyage d’America : “ Dans les comics, elle est plus adulte. Son look n’est pas aussi innocent, commente Churchyard. Mais la production a fait savoir clairement qu’il fallait qu’elle conserve cette innocence pour qu’elle puisse grandir et évoluer dans les histoires à venir. “ Pour son costume, Marvel souhaitait qu’elle porte la même veste en denim que dans les comics. Dans le script, Doctor Strange voit une fille avec un blason étoilé dans le dos et ça a été le point de départ pour l’équipe de Garham.

“J’ai réalisé plusieurs versions d’étoiles inspirées du jour de la Fête des morts. J’ai commencé avec une veste portant des inscriptions en graffiti signée Balenciaga il y a quelques années pour finir avec une veste ornée de graffitis peints à la main, avec des badges et des timbres qui symbolisent ses nombreux voyages à travers le Multivers. “

COMBATS ET CASCADES

La créativité et le temps pour concevoir les séquences de combat sont un processus collaboratif entre les cascadeurs, le réalisateur et les effets visuels. Les concepteurs de cascades visualisent et donnent vie aux combats. Evidemment quand on travaille sur un projet Marvel Studios, il existe déjà un patrimoine considérable dans l’univers des comics pour y puiser des techniques de combat associées à un personnage. Donc, les coordinateurs de cascades Jo McLaren et Brycen Counts et leurs équipes ont commencé par faire des recherches.

“Il y a une telle richesse de matériel, dans les comics et l’univers cinématographique, explique McLaren. Vous y découvrez un aspect du personnage que vous ignoriez. Et Marvel est enthousiaste à l’idée de puiser dans les comics. “ Au stade embryonnaire d’une séquence de combat, l’équipe s’assoit pour réfléchir comment les mouvements peuvent se mettre en place. C’est une réunion où l’on brasse et où l’on embrasse toutes les idées. Et quand on en vient au combat à mains nues, le coordinateur de combat Liang Yang est un des meilleurs. Ce spécialiste des arts martiaux a entrainé des acteurs et chorégraphié certaines des scènes de combat les plus iconiques du cinéma, à l’instar de Daisy Ridley dans STAR WARS: LE REVEIL DE LA FORCE, de Tom Cruise dans MISSION: IMPOSSIBLE - FALLOUT ou Daniel Craig dans SKYFALL.

“On travaille vraiment bien ensemble avec Liang, confie Jo McLaren. Il est capable d’exécuter les idées de Sam Raimi, Brycen Counts et les miennes, tout en nous surprenant. L’avantage de travailler avec Marvel c’est qu’ils sont très ouverts à la collaboration. Si vous réunissez tous ces talents, les cascadeurs, le réalisateur, l’acteur, vous arrivez à quelque chose de fantastique le jour J sur le plateau. Chez Marvel, n’importe qui peut proposer une idée. Et si elle est bonne, elle est adoptée. “

Pendant le processus de recherches et de développement, l’équipe a réalisé des études détaillées pour chacun des personnages, afin de déterminer son style de combat, son type d’arme et l’utilisation qu’il en fait. Après cette phase de recherches, l’équipe présente le résultat au réalisateur, généralement avec des images filmées.

LE MULTIVERS VOUS ATTEND… ÊTES-VOUS PRÊTS ?

Quand les fans vont s’asseoir au cinéma pour découvrir le nouveau film Marvel Studios, DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS, ils feront bien de s’agripper à leur siège car ils vont embarquer dans un époustouflant manège à sensations fortes à travers des univers complètement différents, livrant un spectacle visuel ébouriffant, des scènes d’actions jamais vues et quelques moments de frayeur !

Benedict Cumberbatch confie que les images que le public a déjà vues dans les bandes annonces “sont de toute beauté” : elles donnent un avant-goût du film qu’ils vont découvrir et de ses effets visuels extraordinaires. Et d’ajouter : “ Les quelques séquences où ils vont traverser plusieurs mondes vont leur couper le souffle. Les enjeux sont réels, la menace est à l’échelle de la planète. Et tous ces éléments s’imbriquent à la perfection. “

Selon Benedict Wong : “ Il y a des très belles séquences d’action et des éléments horrifiques qui raviront les fans du genre. Le film s’inscrit dans la continuité des intrigues développées dans ‘WandaVision’ et ‘Spider-Man: No Way Home. Tous ces fils scénaristiques s’entrecroisent maintenant. “

Pour Chiwetel Ejiofor, “ Le public va découvrir une aventure palpitante. Je ne crois pas qu’il ait jamais entrepris un tel voyage. Dans son genre, c’est une expérience unique : complexe, riche, vibrante, qui va le projeter dans des décors merveilleux. “

Elizabeth Olsen apporte une note différente : “ Cette histoire raconte comment trouver le Bonheur. C’est un récit classique sur des gens qui empruntent des chemins différents. C’est drôle, effrayant, mais ça donne à penser au public après coup. Qu’est qu’il souhaiterait ? Qu’est-ce qu’il ferait de sa vie s’il avait plusieurs options ? “

Selon Xochitl, c’est l’ensemble du projet qui suscite l’excitation : “ Le film va surprendre les gens, encore et encore. Je suis heureuse que les cinémas soient à nouveau ouverts car ce film est à découvrir en groupe. C’est cette excitation partagée en salles qui va rendre le film si vivant. “

“Ce film est un vrai casse-tête”, s’amuse Rachel McAdams. Le fait de sauter d’un univers à l’autre est un vrai défi pour l’esprit. Tout est tellement ouvert qu’une chose en affecte une autre d’une manière dramatique. Garder trace des différents personnages et de leurs multiples alter-egos est déjà un défi en soi. “

Mais pour le réalisateur Sam Raimi, la raison essentielle qui pousse le public à revenir sans cesse à l’univers cinématographique Marvel est la suivante : “ Les fans s‘intéressent avant tout aux personnages. Qui sont-ils ? Que sont-ils devenus ? Ont-ils fait les bons choix ? Même dans AVENGERS: ENDGAME, certains ont fait des choix qu’ils regrettent dans ce film. Car ils en voient les conséquences, et c’est vraiment intéressant. Les histoires Marvel peuvent être d’une grande richesse quand elles s’inscrivent dans la continuité et c’est ce que nous explorons dans DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS. Bookmark and Share


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