Entretien avec J.J. Abrams, le réalisateur de Star Trek
Article Cinéma du Mercredi 28 Octobre 2009

A l'occasion de la sortie du film Star Trek en DVD et Blu-ray, retrouvez notre entretien avec le réalisateur J.J. Abrams !

Par Pascal Pinteau

Faire renaître l’univers Star Trek qui était étiolé ces dernières années, telle est la tâche qui a été confiée à J.J. Abrams par les Studios Paramount. Après avoir démontré ses talents de scénariste en créant les séries Felicity, Alias, Lost et tout récemment Fringe, Abrams s’est aussi imposé réalisateur de talent en signant un impeccable Mission Impossible 3, aux personnages convaincants et aux scènes d’action ébouriffantes. Aujourd’hui le défi qu’il relève est sans nul doute le plus complexe de toute sa carrière…Effets-speciaux.info a rencontré longuement J.J. Abrams pour parler de cette mission presque impossible, qu’il va pourtant réussir avec brio!

Un nouveau départ.

Un miracle ! Voilà ce que la Paramount attend de J.J. Abrams après lui avoir confié le soin de ressusciter la franchise Star Trek, passablement affaiblie depuis une dizaine d’années. Rappelons que la série originale de Star Trek, diffusée pendant trois saisons, de 1966 à 1969 était devenue un énorme succès populaire aux USA au début des années 70, grâce aux rediffusions qui lui avaient permis de toucher le public des jeunes adultes. Après avoir été transposées en série d’animation, les aventures du Capitaine Kirk, de Mr Spock et du Dr McCoy se sont prolongées au cinéma, dans Star Trek le film (1979 – Robert Wise), puis dans cinq autres longs métrages de qualité irrégulière. En 1987, c’est un autre équipage que les téléspectateurs découvrent, celui de Star Trek, la nouvelle génération. Prodigieux succès, cette série menée avec talent par Patrick Stewart dans le rôle du capitaine français Jean-Luc Picard sera prolongée en 1993 par Star Trek Deep Space Nine, située à bord d’une base spatiale fixe, puis en 1995 par Star Trek Voyager, dans laquelle le vaisseau Voyager, perdu dans les zones inexplorées de l’espace, tente de rejoindre la terre. Sans doute trop gourmande, la Paramount, a fini par épuiser la poule aux œufs d’or en la forçant à trop pondre. En multipliant l’offre Star Trek (il y eu à un moment pas moins de trois séries Trek nouvelles en diffusions simultanées, sans compter les 4 longs métrages mettant en scène l’équipage de Star Trek, la nouvelle génération !) et en créant des dizaines de personnages nouveaux, et des situations à suivre formant un réseau quasi-inextricable d’histoires, Paramount a d’abord contenté les fans, puis les a rassasiés, et finalement lassés. Les mécaniques répétitives des scripts et leurs intrigues à suivre rebutantes pour les téléspectateurs d’un soir ont provoqué le déclin inexorable des taux d’écoute. Arrivant en 2001, lorsque la bataille était déjà perdue, l’ultime série Star Trek Enterprise, située avant l’époque de Kirk et Spock, n’a pas duré plus de quatre ans, en dépit de ses formidables qualités scénaristiques et visuelles. A son arrêt en 2005, les fans de Star Trek ont vécu une situation étrange : pour la première fois depuis 18 ans, plus aucune série Trek n’était en cours de production ! Au cinéma, la dernière aventure de l’équipage de la nouvelle génération, Star Trek Nemesis (2002) pâle copie de Star Trek 2, la colère de Khan (1982), s’était elle aussi soldée par un échec cuisant, qui marquait la fin définitive des aventures du Capitaine Picard. L’avenir de cet univers paraissait bien sombre, en dépit des déclarations répétées de la direction de Paramount, qui assurait « vouloir se donner le temps de réfléchir à la meilleure manière d’imaginer le futur de Star Trek ». Il était inimaginable que le studio laisse passer trop de temps avant de voler au secours de sa licence la plus fructueuse. Impressionnés par la reprise en main de Mission Impossible par J.J. Abrams, les dirigeants du studio ont judicieusement décidé de lui confier une nouvelle mission : concevoir un « reboot » de la franchise, une remise à zéro en forme de nouveau départ. Pourquoi ce qui a si bien marché pour James Bond – présenter un personnage bien connu au début de sa carrière, lors de sa toute première aventure, en faisant appel à un nouvel acteur pour l’incarner - ne réussirait-il pas à Kirk, Spock et à leurs coéquipiers ? D’après les rumeurs, la Paramount aurait misé plus de 200 millions de dollars sur cette renaissance, et prévu un budget publicitaire à la mesure de ce nouveau départ. A moins d’habiter sur une autre planète, il sera impossible d’ignorer qu’un nouveau Star Trek avec un jeune équipage sera sur tous les écrans en 2009 ! A en juger par les premières images de son film, qu’il est venu présenter à Paris, J.J. Abrams s’est parfaitement acquitté de sa tâche. Dans les quelques séquences que nous avons vues, on découvre un jeune Kirk troublé par la disparition de son père, capitaine de la fédération, qui s’est sacrifié pour sauver son épouse et 200 membres de son équipage. Depuis ce drame, Kirk flirte avec les ennuis. Il est devenu un garçon bagarreur, une tête brûlée sans but précis dans la vie. C’est justement après avoir provoqué un combat dans un bar qu’il accepte in extremis la proposition du Capitaine Pike, un ami de son père, de se joindre aux « cadets » recrutés par la Fédération des planètes unies. S’il sympathise vite avec le Docteur McCoy, Kirk ne supporte pas le froid Mr Spock, et l’antipathie est mutuelle ! Dans cette nouvelle aventure, l’ennemi commun de nos héros est un romulien qui s’attaque à la planète d’origine de Spock, Vulcain, en braquant sur sa surface un faisceau qui la transperce comme un foret géant ! J.J. Abrams nous a dévoilé aussi une séquence particulièrement réussie où l’on voit Kirk, Sulu et un soldat largués depuis une navette pour effectuer un saut en parachute en très haute altitude, afin d’atteindre la plateforme de forage en orbite au-dessus de Vulcain. Une scène à couper le souffle, pleine d’action, comme on en avait encore jamais vu dans toute l’histoire de Star Trek! Bien entendu, la plus grande crainte des fans, c’était que les nouveaux acteurs chargés d’incarner leurs personnages cultes soient décevants. Qu’ils soient rassurés : J.J. Abrams a fait là aussi le bon choix. Quasi-inconnu, Chris Pine campe un jeune Kirk impulsif, viril et attachant, Zachary Quinto (Sylar dans la série Heroes) joue un Spock toujours aussi logique, mais dominant mal ses émotions dues à sa nature à demi-terrienne, et Karl Urban donne au Docteur McCoy toute son humanité et son caractère anarchiste ! En guise de boutade, avant de lancer la projection des extraits de son film, J.J. Abrams avait demandé à tous les journalistes français et européens qui n’étaient pas des fans de Star Trek de lever la main. Comme on s’en doute, une immense majorité de mains s’est dressée dans la salle de cinéma. Le réalisateur a alors lancé « C’est parfait, parce que c’est justement pour vous que j’ai fait ce film ! ». C’était une plaisanterie, certes, mais aussi l’affirmation d’un objectif judicieux : faire de Star Trek une aventure ENFIN destinée à tous !



Entretien avec J.J. Abrams, co-scénariste et réalisateur de Star Trek.

Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau

« Mission impossible 3 », que vous aviez réalisé, était de loin le meilleur film de la trilogie. Pensez-vous que Paramount vous a confié le soin de ressusciter « Star Trek » parce que c’était une mission presque impossible ?

(rires) Je ne sais pas quel était leur sentiment sur ce point précis, mais quand ils m’en ont parlé pour la première fois, j’ai compris qu’ils voulaient vraiment ressusciter Star Trek, sérieusement, en y investissant les moyens nécessaires. Ils m’ont demandé si je voulais m’en charger, et malgré le fait que je ne sois pas un fan de la série, comme le sont beaucoup d’autres réalisateurs et scénaristes à Hollywood, je me suis entendu répondre aussitôt oui, sans savoir vraiment pourquoi ! (rires) Je savais que je voulais revenir aux origines de l’histoire, et non pas inventer quelque chose de nouveau en collant une étiquette Star Trek dessus. Dès le début, le studio a soutenu l’approche que nous lui avons proposé. Je ne sais pas si c’était une « mission impossible », mais je crois qu’ils étaient convaincus qu’il fallait que ce soit fait ainsi, et que cette démarche ait réellement du sens.

Selon vous pourquoi l’intérêt pour « Star Trek » a-t’il faibli au cours des dernières années ? Pensez-vous que la multiplication des séries Trek en a été la cause ?

Il y a eu effectivement beaucoup de séries produites. Des centaines et des centaines d’heures de programmes Star Trek, sans compter les dix films. Pour être honnête, je dois dire que je ne savais même pas qu’il existait dix films tirés de Star Trek! Quand je l’ai découvert, je n’arrivais pas à le croire ! Je ne sais pas exactement pourquoi l’intérêt s’est effrité peu à peu… C’est peut-être un cycle qui arrivait à sa fin…L’offre était tellement variée qu’elle a fini par diluer ce que Star Trek était à l’origine. Pour une personne, Star Trek, c’était la série originale des années 60, pour une autre, c’était la nouvelle génération ou Deep Space Nine, ou Enterprise...En fin de compte, je ne sais même plus si le nom Star Trek représentait encore quelque chose de précis. En ce qui me concerne, je n’avais pas suivi les séries récentes, ni les nouveaux films. Mes souvenirs de Star Trek étaient plus lointains. Je ne connaissais pas les histoires des nouveaux équipages, ni leurs personnages. En tant que spectateur qui est toujours resté en dehors du cercle des initiés, j’en étais resté à la définition basique de cet univers. Celle des aventures de Kirk et Spock, que je n’avais même pas vraiment suivies dans mon enfance. J’avais cependant vu Star Trek, le film au moment de sa sortie en salle, et j’avais beaucoup aimé l’aspect grandiose de certaines scènes, comme la découverte du vaisseau Enterprise encore en travaux, dans son chantier orbital. C’était très impressionnant.

Votre démarche d’auteur atteste que vous êtes un fan de Science-Fiction, et pourtant, vous n’avez jamais suivi Star Trek. Pourquoi donc ?

Je me suis souvent posé la question ces temps-ci, et au fond, je crois que c’est parce que je ne me suis jamais identifié à Kirk. Je ne pouvais pas non plus m’identifier à Spock. Je trouvais que McCoy était drôle, mais je n’ai jamais pu vraiment me projeter dans l’un ou l’autre de ces personnages. Je crois que ce processus d’identification est ce qui détermine si vous allez avoir envie de suivre une série ou pas. Je me contentais d’observer Star Trek de loin, en trouvant cela intéressant et bien conçu, mais sans avoir envie d’entrer dans le cercle des fidèles, ni me sentir attiré par cet univers comme j’ai pu l’être par celui de séries comme La quatrième dimension.

Dans la série originale, l’un des éléments clés, ce sont les différences de points de vue entre les trois personnages principaux. Lorsqu’une situation nouvelle se présente, Kirk a souvent envie d’agir avant même d’avoir réfléchi à toutes les conséquences de ses actes, Spock analyse les faits en donnant un point de vue purement logique, et McCoy ne se préoccupe que des conséquences humaines et morales de ce qui va se produire. Dans les séquences que vous nous avez présentées ce matin, les trois personnages semblent suivre des trajectoires parallèles, indépendantes. Allez-vous utiliser aussi ces différences de points de vues plus tard dans votre récit ?

Oui. Au début de cette première aventure, les personnages font connaissance les uns avec les autres et apprennent à travailler ensemble. Il leur faut un peu de temps pour se jauger et pour fonctionner efficacement en tant qu’équipe. Mais on voit déjà les prémices de cette complicité à venir dans la scène où McCoy utilise ses privilèges de médecin pour aider Kirk à monter à bord du vaisseau parce qu’il est malade, sans dire à personne que les symptômes de ses maux ont été provoqués par l’administration d’un vaccin qui provoque une vive allergie ! Comme il s’agit de l’origine de leurs aventures, il faut un peu de temps pour que les évènements qu’ils affrontent contribuent à former ce trio de héros dont vous parliez. Kirk et McCoy deviennent rapidement amis, tandis que Spock reste distant. Mais par la suite, Kirk et Spock scandalisent chacun McCoy par leurs actions, à des moments différents !



Spock semble plus prompt à se mettre en colère que dans la série originale…

Ce que j’aime à propos de ce personnage, et que j’avais complètement oublié avant de me lancer dans ce projet, c’est que Spock est seulement à moitié humain. Je me souvenais seulement qu’il venait de la planète Vulcain, dont les habitants choisissent de se purger de toutes leurs émotions. Cette notion d’un personnage qui veut se débarrasser de ses émotions, et qui est un métisse, est une formidable source de conflits intérieurs, et l’origine de problèmes relationnels avec les terriens de l’équipage. James Kirk est également un peu différent de celui que l’on a vu dans la série originale. Quand nous le découvrons, il a déjà une énergie, une intelligence et une force peu communes, mais il n’a pas encore trouvé sa voie. Il n’a pas trouvé un but à sa vie. Je me suis pris de passion pour ces personnages en quête de leurs destins, comme je n’avais pas encore eu l’occasion de le faire en regardant la série.

Vous semblez avoir eu une liberté d’action totale pour concevoir votre adaptation de « Star Trek ». Avez-vous changé les caractéristiques de certains personnages, ou choisi d’ignorer certains « faits » établis dans la série et les films ?

Il y a en effet certaines modifications notables de ce que les fans connaissent, mais elles sont malgré tout compatibles avec la structure préétablie de cet univers. Les ennemis dans ce film sont des romuliens, alors que nos héros, selon ce qui a été montré dans la série, ne sont sensés les rencontrer pour la première fois que bien plus tard…Je voudrais insister sur le fait que ces modifications ont été provoquées par le développement de notre histoire, mais que nous avons tenu à respecter la création originale de Gene Roddenberry. C’était très important pour nous, car nous savions qu’une partie du public qui ira voir le film sera composée de fans passionnés qui sont extrêmement attachés aux détails de cet univers. Et qui n’hésitent pas à protester bruyamment quand quelque chose leur déplaît ! Nous avons besoin de leur soutien. Il fallait qu’ils soient rassurés dès les premières scènes et qu’ils se disent « Bon, ça va. Nous sommes bel et bien dans Star Trek ».

Vous n’avez pas voulu changer juste pour obtenir un effet de nouveauté…

Surtout pas ! Nous ne nous sommes pas lancés dans ce projet pour tout chambouler sans raison et pour énerver les fans, mais pour rendre hommage à ce qu’ils aiment. Nous voulons célébrer Star Trek. Cela dit, certains groupes de fans sont composés de tels puristes qu’il est totalement impossible de les satisfaire, quoi que l’on tente de faire !

Avez-vous été surpris par la vivacité de leurs réactions ?

Oui ! Nous en avons eu un exemple très récemment, quand une image de l’Enterprise a été dévoilée sur le web. Ils ont aussitôt réagi en disant « Je n’irai jamais voir ce film, parce que les réacteurs du vaisseau sont beaucoup trop gros. » Il m’est impossible de faire un film pour des gens qui sont des critiques de réacteurs ! (rires) Je sais qu’ils ne seront jamais contents, quoi que nous fassions. J’aimerais pouvoir les satisfaire, mais il n’y a aucun moyen d’y parvenir. J’irai même jusqu’à dire que certaines personnes ne cherchent que le petit détail qui va leur permettre de détester le film !

Qu’aimeriez-vous dire aux fans de « Star Trek » encore un peu inquiets, pour les rassurer ?

Ce que je peux leur promettre, c’est que le film ne détruit pas ce qui a été établi auparavant. Si les puristes ne l’aiment pas, ils pourront toujours revenir à la série originale, qui sera encore diffusée pendant de longues années sur le petit écran. (NDLR : la série originale a été remastérisée en haute définition récemment, et dotée d’effets visuels 3D nouveaux, plus spectaculaires, réalisés en respectant strictement l’esthétique des années 60) S’ils acceptent certains éléments nouveaux, comme les acteurs qui reprennent les rôles de l’équipage, ils pourront certainement passer un bon moment. Comme nous l’avons vu récemment aux USA, le changement n’est pas une mauvaise chose…



Quand on vous a confié « Star Trek », quelles ont été les toutes premières idées que vous avez eues au sujet de ce film ?

La toute première idée, ça a été de revenir à Kirk et à Spock, parce que j’ai toujours pensé qu’ils représentaient vraiment Star Trek. Les autres adaptations, même si elles ont été très bien faites - notamment Star Trek la nouvelle génération, dans laquelle il y a des choses fantastiques – les autres adaptations, donc, étaient malgré tout des exploitations du concept original. La seconde chose, c’était qu’il fallait que le film soit fait pour les gens comme moi, qui ont toujours eu envie de s’intéresser à Star Trek, mais ne l’avaient encore jamais fait. Nous sommes cinq producteurs associés sur ce film : il y a Damon Lindelof, Brian Burk, Roberto Orci, Alex Kurtzman et moi-même. Nous formons une bonne équipe pour ce projet car dans notre groupe, il y a Roberto qui est un fan de base de Star Trek, dont il connaît des milliers de détails insensés, Brian Burk n’a jamais vu un seul épisode ni un seul film de Star Trek, moi qui suis intéressé mais pas connaisseur, Damon qui avait suivi la série et Alex qui ne la connaissait pas bien. Bref, à nous cinq, nous représentions pratiquement tous les types de futurs spectateurs du film ! Je crois que nous sommes arrivés à faire quelque chose qui plaira à la fois aux gens qui aiment déjà Star Trek, et à ceux y sont habituellement indifférents.

Etait-ce difficile de concevoir un film qui ait à la fois un aspect original et moderne, et qui soit en même temps compatible avec les repères visuels de la série originale des années 60 ?

C’était un des plus gros défis que nous avions à relever en faisant ce film. Pour vous en donner un exemple je vais vous parler de l’un des aspects de ce travail, qui a été la conception des vêtements. Je savais qu’il y avait un certain nombre de choses qu’il fallait que j’amène dans ce film. La silhouette de l’Enterprise, l’aspect général des uniformes, les communicateurs, la forme circulaire du poste de commandement du vaisseau…Tous ces éléments devaient ressembler à ce que l’on connaissait déjà. Mais le problème le plus déterminant, c’étaient les vêtements. Non pas seulement parce qu’ils sont indissociables de ces personnages qui sont devenus des icônes de la culture populaire américaine, mais parce que notre histoire se situe avant les évènements de la série des années 60, et doit donc servir de point de connexion. Nous ne pouvions pas couper les ponts et ne pas créer de continuité visuelle avec ce que les gens connaissent déjà , même si les acteurs ont changé. Il y a par exemple un moment dans le film, où le vieux Spock, joué par Leonard Nimoy, voit le jeune Kirk, incarné par Chris Pine, et le reconnaît tout de suite. C’est un instant critique du film, car c’est le moment du « passage de relais » d’une génération à une autre. Leonard Nimoy accepte que Chris Pine est Kirk. Evidemment, l’âge de Leonard nous aide à accepter cette transition, et va nous aider aussi à entraîner les fans de Star Trek dans notre histoire. C’est un beau moment du film.



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