Preview Alice au pays des merveilles : L'univers de Lewis Carroll à la sauce Tim Burton
Article Cinéma du Mercredi 18 Novembre 2009

Plus de 140 ans après la publication du roman, et 58 ans après le célèbre dessin-animé, les studios Walt Disney Pictures ont confié au talentueux Tim Burton la réalisation d'une nouvelle adaptation d'Alice au pays des merveilles. Retrouvant pour la septième fois son acteur fétiche, Johnny Depp, Burton concocte une version colorée, surréaliste. et en 3-D relief ! Alice n'a décidément pas fini de poursuivre le lapin blanc...

Par Pierre-Eric Salard

Originellement publié le 4 juillet 1865, Alice au pays des merveilles (Alice's Adventures in Wonderland) a été écrit par le révérend et auteur anglais Charles Lutwidge Dodgson, plus connu sous le pseudonyme de Lewis Carroll. Trois ans plus tôt, à l'occasion d'une excursion en barque sur le fleuve Isis, près d'Oxford, Dodgson improvise une histoire fantasmagorique qu'il raconte à trois jeunes soeurs. Après avoir retravaillé son récit, il écrit Alice's Adventures Underground, qui deviendra Alice's Adventures in Wonderland trois ans plus tard. Lorsque l'histoire commence, la jeune héroïne s'ennuie et dénigre le roman que lit sa soeur : à quoi sert un livre sans images ? Elle sort de sa torpeur lorsqu'elle croise un lapin blanc, vêtu d'une redingote, qui court dans le jardin. Le rongeur finit par sortir une montre de sa poche en s'écriant : « Je suis en retard ! En retard ! ». Après l'avoir suivi dans un terrier, Alice chute dans un trou interminable et se retrouve propulsée dans le Pays des Merveilles, un monde fantastique peuplé de créatures étranges... Cette oeuvre de littérature enfantine défie la logique et joue avec les paradoxes et les conventions. Véritable révolution littéraire, à l'époque, Alice au pays des merveilles est une rêverie sans queue ni tête, alors que la littérature enfantine devait alors former les enfants. L'absurdité du récit leur plaît immédiatement, alors que les adultes apprécient l'utilisation du non-sens et les allusions satiriques, notamment celles sur l'éducation des écoliers de l'époque victorienne. En 1871, Lewis Carroll écrit une suite aux aventures d'Alice : De l'autre côté du Miroir. La jeune fille, qui s'ennuie à nouveau, y rêve de traverser le miroir du salon... Le lecteur retrouve dans ce monde du miroir l'absurdité du premier roman ; il faut par exemple y courir pour rester sur place ! La popularité de ces deux romans traversera les années, et séduira des générations de lecteurs – qu'ils soient enfants ou adultes ! Et dès sa création, le cinéma ne tardera pas à adapter l'oeuvre de Lewis Carroll...

Culture populaire

Ces adaptations ont souvent combiné les histoires des deux romans. Dès 1903, Cecil Hepworth réalise un Alice au Pays des Merveilles muet et en noir et blanc. De nombreuses autres adaptations homonymes suivront, notamment en 1933, 1985, 1988 et 1999. Plusieurs téléfilms britanniques verront également le jour en 1966, 1983 et 1999. Alice aux Pays des Merveilles sera notamment adapté en bande-dessinées (1973), en dessin-animés (52 épisodes, 1983) et en jeux vidéo (American McGee's Alice, 2000). Les aventures d'Alice s'introduiront également dans la culture populaire. Ainsi l'auteur Alan Moore y découvrira des sous-entendus érotiques (Lost Girls), la chanteuse Gwen Stefani s'en inspirera pour un clip (What you waiting for) et Guillermo del Toro y puisera son inspiration pour le très réussi Labyrinthe de Pan. On retrouve également des allusions dans la série Star Trek originale (l'épisode Shore Leave de la première saison, où le Dr McCoy rencontre un lapin blanc géant affirmant être « en retard ! »), dans la troisième saison de Lost (l'épisode Through the Looking-Glass, ce qui signifie « A travers le Miroir ») et surtout dans le premier acte de Matrix (le lapin blanc tatoué sur l'épaule, le miroir qui se déforme lorsque Néo s'émancipe de la Matrice...). Mais il faut remonter plus de 80 années en arrière pour découvrir le lien unissant l'univers de Carroll et les studios Disney, qui produisent le prochain film de Tim Burton...



Alice et le jeune Walt

L'univers onirique de Lewis Carroll se mariant idéalement avec l'animation, le jeune Walt Disney lui consacrera dans les années 1920 sa première série de dessin-animés muets et en noir et blanc, les Alice Comedies. Après avoir lancé le studio Laugh-O-Grams à Kansas City, en 1922, Disney s'inspire très librement d'Alice aux Pays des Merveilles pour élaborer l'histoire d'un court-métrage/pilote. Ce projet inaugure la longue histoire liant les studios Disney aux romans de Lewis Carroll. Il décide d'y mêler l'animation et des prises de vues réelles. Ainsi, Alice est une véritable petite-fille se retrouvant propulsée dans un monde de dessin-animé, un procédé que l'on retrouvera ultérieurement à l'occasion d'autres productions Disney, telles Mary Poppins et Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Dans ce premier court-métrage, la jeune Alice visite un studio d'animation où les personnages prennent vie... L'année suivante, Laugh-O-Grams fait faillite, victime du coût du procédé imaginé par Walt Disney, et le pilote ne sera jamais présenté au public. Disney déménage alors pour Los Angeles, où il fonde avec son frère Roy le Disney Brothers Studio. Walt y poursuit son projet. Il s'occupe de l'animation des premiers court-métrages alors que Roy filme les prises de vues réelles. De 1923 à 1927, 56 segments verront le jour. Alice retrouve donc régulièrement le monde des dessin-animés, Cartoonland. Au fil du succès de la série, Walt Disney s'occupe davantage de la production et se permet d'engager d'autres animateurs, dont le célèbre Ub Iwerks, qui co-créera ultérieurement un certain Mickey Mouse... Lorsque la production de la série approchera de sa fin, le studio d'animation Disney, devenu The Walt Disney Company, lancera Oswald le lapin chanceux puis Mickey Mouse. Mais il s'agit d'une autre histoire...



Un classique des studios Disney

A l'orée des années 1940, Walt Disney se lance dans un projet d'adaptation fidèle du roman de Lewis Carroll en long-métrage, mêlant à nouveau animation et prises de vues réelles. En réalité, Walt Disney espérait adapter Alice aux Merveilles depuis bien longtemps, avant même de produire son premier long-métrage, Blanche-Neige et les Sept Nains ! L'illustrateur David Hall dessine alors plusieurs centaines de croquis fidèles aux illustrations du roman. Malgré l'enthousiasme de Walt Diney, les restrictions budgétaires dues à La Seconde Guette mondiale repousseront le projet. En 1947, une fois la guerre terminée, Disney décide de le relancer sous forme de film d'animation. Il demande ainsi à Mary Blair (Les Trois Caballeros) de nouvelles illustrations. Sous l'influence de cette dernière, le style du dessin-animé s'écarte des dessins d'origine et devient moins réaliste, voire davantage onirique. Salvador Dali, grand ami de Walt Disney, influencera d'ailleurs grandement le film. Parallèlement, en 1949, un long-métrage d'animation franco-britannique tiré d'Alice aux Pays des Merveilles voit le jour. Il faut attendre 1951 pour que Alice au Pays des Merveilles, 17ème long-métrage d'animation des studios Disney, soit distribué au cinéma. L'histoire mêle habilement des éléments des deux romans de Lewis Carroll. A sa sortie, le film ne rencontre pourtant pas un grand succès critique, ni public. Il faudra attendre la fin des années 1960 pour que le film soit enfin apprécié à sa juste valeur ; son aspect psychédélique séduit alors une jeunesse libérée du poids des conventions, ainsi que les hippies...



Retour à Wonderland

Quarante ans plus tard, les studios Walt Disney Pictures décident de développer une nouvelle adaptation d'Alice au Pays des Merveilles. En 2007, le projet est confié au producteur Joe Roth (Hellboy 2), ancien président des Walt Disney Studios et fondateur des studios Revolution. Le travail d'adaptation des romans incombe à la scénariste Linda Woolverton (La Belle et la Bête, Le Roi Lion), qui modernisé le conte original en y insufflant une dose de féminisme et le contexte socio-politique de l'époque victorienne. Son scénario semble presque être une suite à l'histoire originale : Alice, 17 ans, se rend à une soirée mondaine, dans un grand domaine de l'ère Victorienne, où elle se rend compte que sa main sera proposée, devant une foule d’invités, à un riche célibataire de la haute société !  Alors qu'elle fuit ce triste destin, elle croise un étrange lapin blanc. Après l'avoir suivi dans un terrier, elle se retrouve dans le Pays des Merveilles, un endroit qu'elle a visité dix ans plus tôt - mais dont elle n'a aucun souvenir ! Sous le règne de la Reine Blanche, le Pays des Merveilles était un royaume en paix. Mais depuis le coup d'état de la soeur de celle-ci, la Reine Rouge, il est devenu sombre et inquiétant. Prêts à se révolter, les autochtones - des créatures hautes en couleur comme le Chat du Cheshire, les jumeaux Tweedledee et Tweedledum et le Lièvre de Mars – attendent l'aide d'Alice. En compagnie de la Reine Blanche, du Chapelier Fou et de la Chenille, Alice tentera de sauver le Pays des Merveilles... et sera victime de visions de sa première visite, lorsqu'elle avait neuf ans...

Fantasmagorie

En novembre 2007, Tim Burton signe avec les studios Disney un contrat portant sur deux films à réaliser en Disney Digital 3-D, dont Alice au Pays des Merveilles. La filmographie du réalisateur, passionné par le fantastique, aura tôt fait de rassurer les amateurs des romans. De Batman à Charlie et la Chocolaterie, en passant par Edward aux mains d'argent, L'Etrange Noël de Mr Jack, Sleepy Hollow et dernièrement Sweeney Todd, le style de Burton est reconnaissable entre tous et le classe parmi les grands réalisateurs contemporains. A lui seul, son nom suffit à séduire les cinéphiles du monde entier ! « Je suis ravi de m'occuper de cette adaptation», précise-t-il. « Vous savez, j'ai lu les deux romans de Lewis Carrol lorsque j'étais étudiant. J'ai une connexion étrange avec cet univers : j'ai travaillé dans le studio du dessinateur Arthur Rackham, qui a illustré ces romans vers 1905 ! Alice au pays des merveilles fait donc parti de mon passé. A l'instar du Magicien d'Oz, ce genre d'histoire est un concept universel ! Il s'agit en réalité d'une aventure intérieure, d'un voyage dans sa propre conscience. J'adore les créatures qui peuplent ce pays fantasmagorique. Elles représentent les différentes facettes de l'esprit humain. Et pour aller de l'avant, vous devez régler vous-même vos problèmes. Même à l'âge adulte ; certains font des thérapies, d'autres tournent des films (rires)... Ce projet est passionnant ! ». Tim Burton n'est pourtant pas spécialement fan du film d'animation des studios Disney, ni des autres adaptations cinématographiques. « Aucun de ces films n'a eu le moindre impact émotionnel sur moi. Je n'en ai apprécié aucun. C'est toujours la même chose : une succession de séquences et de rencontres étranges. Alice passe son temps à découvrir des personnages tous plus fous les uns que les autres, comme si elle n'était là que pour les observer. Dans ces films, on passe notre temps à se dire « oh que cette créature est bizarre » ! Mon objectif est de retranscrire la gravité émotionnelle et la psychologie du récit original, tout en faisant un film divertissant et rafraîchissant. Comme pour Charlie et la Chocolaterie, je veux me réapproprier ce classique de la littérature enfantine. J'ai envie de rendre hommage au roman original et rappeler qu'en vidant un conte de son essence, on en fait une oeuvre fade. L'imagerie onirique des romans reste pourtant dans l'esprit bien après avoir terminé leur lecture. Mon intention est donc de capturer cette imagerie et la transposer dans un film. Chaque personnage est étrange, certes, mais j'ai essayé de leur donner leurs propres grains de folie, pour qu'ils soient tous différents. Et surtout, je veux que mon film soit une histoire à part entière, et non une succession d'évènements... »

En route vers le relief

Si l'histoire du film se déroule alors qu'Alice est une jeune femme, il ne s'agit pas d'une suite. « Les romans comportent de nombreuses pistes narratives », précise Tim Burton. « Nous avons donc pris ce qui nous intéressait et en avons fait une histoire à part entière. Nous nous sommes également basés sur le poème "Jabberwocky" de Lewis Carroll. Mais rassurez-vous, nous avons conservé l'essence du récit ! Cela reste l'histoire de Carroll ! Je ne fais que l'adapter aux critères cinématographiques ». Une adaptation qui a nécessité un important travail de pré-production ; comme à son habitude, Tim Burton souhaite que le style visuel du Pays des Merveilles soit unique. « Il sera très coloré », avoue le réalisateur. «Son style sera pour le moins flamboyant (rires) ! » Le studio d'effets visuels Sony Pictures Imageworks est chargé du design et de la création des séquences truquées. Ces dernières sont nombreuses, le film étant une combinaison de prises de vues réelles (pour les scènes se déroulant dans le monde réel) et d'images de synthèse (principalement pour donner vie au Pays des Merveilles). « Grâce au budget important de cette production Disney, j'ai l'opportunité d'expérimenter. C'est un processus passionnant. Les technologies modernes vont me permettre de créer une adaptation fidèle à l'idée que je me fais du récit ! » Ce film est également la première incursion de Tim Burton dans le relief, rejoignant le club fermé des cinéastes (dont James Cameron et George Lucas) convertis à cette révolution annoncée. « Vous savez, l'environnement de cette histoire est totalement approprié pour une expérience en relief », précise le producteur Richard D. Zanuck. « Nous avons décidé de tourner le film avec des caméras traditionnelles, puis de le convertir ultérieurement en Disney Digital 3-D. Les caméras dédiées au relief sont encore trop coûteuses et peu pratiques. Lors de nos essais, nous n'avons observé aucune différence... » Tim Burton s'avoue séduit par le procédé : « Cela ajoute une dimension au récit. Auparavant, le relief me donnait la migraine. Ces nouvelles technologies ne procurent heureusement pas le même effet (rires) ! Je pense que je vais continuer dans cette voie. Le relief peut offrir bien des possibilités, et ne se limite pas aux effets faciles pour surprendre les spectateurs. Nous devons inventer une nouvelle grammaire cinématographique. Je pense qu'on peut donner au relief un rôle plus viscéral, voire émotionnel... » Mais une technique ne peut pas remplacer de bons acteurs...



Casting de coeur

Début 2008, Tim Burton sélectionne ses comédiens. Pour le rôle-titre, il choisit Mia Wasikowska (Skin). « Elle possède une aura de sincérité », précise Richard D. Zanuck. « Elle ne ressemble pas à une starlette hollywoodienne. Tim apprécie également la gravité qu'elle apporte à son personnage, qui ne rentre pas dans les canons de l'ère victorienne ». Notons que les actrices Dakota Blue Richards (A la Croisée des Mondes) et Lindsay Lohan (La coccinelle revient) ont tenté d'obtenir le rôle, sans succès... Pour le Chapelier Fou, Burton fait appel à son ami Johnny Depp, avec qui il avait déjà tourné six films. « Johnny adore cette histoire, ce qui est un grand avantage pour moi », ajoute le réalisateur. « Il a souhaité apporter une facette humaine au Chapelier Fou, afin de lui offrir une certaine consistance ». Le comédien a également tenté de comprendre son personnage. « Après avoir relu le roman, j'ai fait des recherches », précise Johnny Depp. « J'ai fini par découvrir que son nom avait une origine particulière. Il y a longtemps, un véritable chapelier avait empoisonné quelqu'un au mercure. Par la suite, dire que 'quelqu'un est fou comme un chapelier' était devenu une expression courante (rires) ! J'ai aussi dessiné mes idées quant au costume du personnage... et mes croquis se sont révélés étrangement proches de ceux de Tim (rires) ! Je crois qu'un lien artistique nous unit... » Tim Burton offre ensuite à sa femme, l'excellente Helena Bonham Carter (Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé), le rôle de la Reine Rouge - un personnages dont la tête sera trois fois plus grosse que la normale dans le film... Anne Hathaway (Le Diable s'habille en Prada), quant à elle, s'est vue offrir le rôle de la Reine Blanche. « Mon personnage est sympathique mais aussi, disons, psychotique (rires) », précise la comédienne. « Elle est pour le moins excentrique, et à sa manière, aussi folle que la Chapelier. Cerise sur le gâteau, elle ne marche pas : elle flotte ! (rires) » Stephen Fry (V pour Vendetta) a obtenu le rôle du chat du Cheshire. « J'ai été très agréablement surpris lorsque mon agent m'a annoncé que Tim Burton souhaitait me rencontrer », explique Stephen Fry. « Je ne connaissais même pas l'existence de ce projet ! Mon rôle est simple : je prête ma voix au personnage (rires). Je me suis retrouvé dans une petite cabine en compagnie de Tim Burton, qui faisait des suggestions sur les intonations de ma voix. Mon ami Michael Sheen (Underworld) double également un personnage du film ; celui du Lapin Blanc. Mais nous avons enregistré nos textes chacun de notre côté. Il l'a probablement fait aux Etats-Unis, ou à Londres, je n'en ai aucune idée. Nos répliques seront ultérieurement mixées ensembles, et nos substituts numériques prendront le relais... La magie du cinéma est en marche ! ». D'autres comédiens prêtent leurs voix aux créatures du Pays des Merveilles, dont Alan Rickman (Harry Potter). L'illustre comédien double La Chenille, et son visage sera intégré en post-production à une figurine animée en stop-motion. De son côté, Matt Lucas (découvert dans la série Little Britain) prête sa voix et ses traits aux jumeaux Tweedledee et Tweedledum. Son visage sera ajouté sur des corps créés en images de synthèse. Le casting est complété par Sir Chistopher Lee (Jabberwock), Noah Taylor (Le Lièvre de Mars) et Crispin Glover (Le Valet de Cœur, vu dans Retour vers le Futur et Beowulf). Enfin, un grand casting est organisé en août 2008 à Plymouth, en Grande-Bretagne, afin de sélectionner plus de 200 figurants - qui ne devaient surtout pas posséder de tatouages et piercings, époque victorienne oblige...

Un univers onirique et inquiétant

Originellement prévu pour mai 2008, le tournage d'Alice au Pays des Merveilles ne débute qu'en septembre de la même année. La période comprise entre le premier septembre et le 14 octobre est entièrement consacrée au tournage des séquences se déroulant durant l'ère victorienne. Les villes britanniques de Plymouth et Torpoint se prêtèrent idéalement aux extérieurs. A partir de mi-octobre, la production déménage pour les studios de Sony Pictures situés à Culver City, en Californie, pour se consacrer à la capture des mouvements des comédiens, étape nécessaire à la naissance des habitants du Pays des Merveilles. La post-production du film débuta ensuite, en décembre 2008. Les premières images officielles firent leur apparition durant le printemps 2009, et la bande-annonce fut dévoilée à l'occasion de la convention Comic Con de San Diego. Le film promet de se démarquer de toutes les précédentes tentatives d'adaptation et de nous embarquer dans un univers onirique, étrange et inquiétant. Le film devait initialement sortir à la fin de l'année 2009, mais la complexité de ses trucages ont nécessité un report de plusieurs mois. Un Lapin Blanc doit certainement s'époumoner au sein des studios Disney... Il ne nous reste plus qu'à attendre le 7 avril 2010 avant d'avoir l'occasion de visiter le terrier et de plonger à nouveau dans ce Pays des Merveilles ! D'ici là, la machine Disney devrait nous abreuver de spectacles dans ses parcs d'attractions et de jeux vidéo. Notons d'ailleurs que le studio français Étranges Libellules (La Légende de Spyro : Naissance d'un Dragon) est chargé du développement des adaptations vidéoludiques prévues sur PC, Wii et DS. Le Pays des Merveilles se prolongera donc jusque dans nos salons !

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