Exclusif : LE CHOC DES TITANS- Entretien avec Sam Worthington (Persée) – Troisième Partie
Article Cinéma du Mardi 01 Juin 2010
Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau
Quand McGee faisait la promotion de TERMINATOR RENAISSANCE, il a raconté que vous étiez un australien au sang vif, et qu’il avait été nécessaire de vous surveiller un peu pour vous extirper à temps de plusieurs bagarres dans des bars…
(Sam Worthington éclate de rire) C’est très drôle, mais c’est totalement faux ! McGee a certainement raconté cela en plaisantant, mais comme c’est une bonne anecdote, je vais la reprendre à mon compte et dire que c’est vrai à partir d’aujourd’hui ! (rires)
Revenons aux combats à l’épée du CHOC DES TITANS: est-ce qu’ils sont difficiles à tourner ?
Oui, bien plus que je ne l’imaginais. C’est la première fois que j’ai à me battre ainsi dans un film. Il a fallu apprendre ces nouvelles règles. Je dois dire que ce n’était pas facile pendant la première semaine, surtout quand je regardais les enregistrements vidéo des scènes que nous venions de tourner. Je me trouvais empoté, maladroit, pas convaincant. Il fallait que je reprenne certaines actions. De plus, comme nous utilisons des épées en caoutchouc plus légères que les vraies épées en bronze, nous avons tendance à faire des gestes trop rapides, qui ne tiennent pas compte du poids supposé de ces armes. Au début, je pensais naïvement que c’était assez facile à faire, mais rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Il est facile de mal le faire, quand on s’y prend comme un enfant qui joue avec une épée en bois. Mais réussir à convaincre les spectateurs qu’on manie avec expertise une arme qui pèse plus de 15 kilos, c’est une autre paire de manches !
Et comment avez-vous appris à chevaucher Pégase et à voler avec lui ?
Mon prof d’équitation m’a soumis à un entraînement intensif pour que je sois capable de monter le vrai cheval que l’on voit dans le film, et sur lequel on a ajouté des ailes en synthèse. Les scènes où l’on voit Pégase galoper sur le sol ont été tournée ainsi, de manière normale. En revanche, quant il vole, Pégase est créé entièrement en 3D, et mon image est greffée sur la sienne. J’ai tourné ces scènes-là sur un support animé comme ceux que l’on trouve dans certains bars aux USA, et qui servent à simuler un rodéo. Le support sur lequel j’étais assis pouvait bouger dans tous les sens, en suivant les futurs mouvements du cheval 3D, et pour ne rien vous cacher, il est tellement puissant que j’en avais une trouille bleue ! (rires) Après avoir tourné ces scènes-là, je n’ai plus pu m’asseoir pendant une semaine ! (rires)
On nous a pourtant laissé entendre que vous montiez bien à cheval… Les gens qui croient ça pensent certainement aussi que je me rendais à l’école sur le dos d’un kangourou, quand j’étais gosse ! (rires) Je n’ai pas été élevé dans une ferme, ni sur le dos d’un cheval, donc ça a été un peu plus problématique que ce que l’on a pu dire…
McGee a décrit en détail les deux suites qu’il aimerait donner à TERMINATOR RENAISSANCE et James Cameron a laissé entendre qu’il aimerait que des suites d’AVATAR puissent exister…Quelle serait votre implication dans ces projets ?
Je m’investirai totalement dans AVATAR 2, mais pour autant que je le sache, mon personnage n’apparaît pas dans le projet TERMINATOR 5.
Mais seriez-vous prêt à participer à TERMINATOR 5, si on vous le demandait ?
Oui, mais cela leur coûterait très cher ! (Sam Worthington éclate de rire) Blague à part, si McGee réalise la suite, et si Christian Bale est toujours présent, j’accepterai volontiers.
On a vu une photo assez étrange de vous sur le tournage, émergeant d’une carapace de scorpion géant épée à la main, juste après l’avoir tué…
Oui, c’était une des idées que j’avais suggérées. Je la trouvais excellente jusqu’au moment où il a fallu tourner cette scène, et me recouvrir d’un liquide immonde, verdâtre et gluant, pour que je traverse le scorpion qui avait été fabriqué par l’équipe des effets spéciaux ! (rires) Quand il m’a vu prendre cet air dégoûté, Louis m’a dit « Mais tu t’attendais à ce qu’il y ait quoi à l’intérieur de cette bestiole ? » (rires) Je lui ai répondu que je n’y avais pas pensé et que je trouvais juste que ce serait chouette que l’on voit Persée disparaître sous un scorpion qui l’attaque, puis émerger en traversant sa carapace ! Je n’avais même pas pensé à la manière dont Persée arriverait à transpercer cette bestiole et à se faufiler dans ses entrailles ! (rires) Tout est parti de cette idée que j’avais lancée et que Louis a saisie au vol. C’était une des concrétisations de notre collaboration…
Avez-vous déjà prévu un autre film après celui-ci ?
Non, seulement de faire une pause de quatre mois pour me ressourcer un peu et revoir ma famille et mes amis. J’ai enchaîné les tournages depuis deux ans, et j’en ai bien besoin !
